dimanche 24 mai 2015

Le mariage de Louisa

  Je suis tombée sur cette info, il y a deux jours.

  Louisa GOYLABIÉVA,jeune Tchétchéne de 17 ans a été obligée d'épouser un général de police de 30 ans son ainé, proche du président. 

  Menacée d'enlévement, après plusieurs refus, elle a fini par dire oui.

  Le mariage forcé, le mariage des mineurs et la polygamie sont officiellement interdits en TCHÉTCHÉNIE, mais le marié est un proche du président qui a eu l'indécence de comparer ce mariage à celui de Kate et William de GALLES. Il a répondu que « Ne soyons pas hypocrites, il y a des régions comme le Caucase, où la puberté est précoce, et où les femmes de 27 ans, sont ridées comme les nôtres à 50 ans. » (des rides de chagrin, je suppose). 
Je lui souhaite qu'il se lasse d'elle et qu'elle puisse reprendre sa vie, trouver l'amour et le bonheur.

mardi 19 mai 2015

Réforme du collège, vers la mort des langues mortes?

  Je suis depuis quelques semaines déjà, la proposition de réforme du collège. Je me base sur cet article:
http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2015/05/13/reforme-du-college-ce-qui-est-vrai-ce-qui-est-faux_4633220_4355770.html .
 
  "Par cette réforme, la ministre veut s’attaquer au « maillon faible » du système scolaire. « Inégalitaire », « suscitant l’ennui », « le collège aggrave la difficulté scolaire, particulièrement dans les disciplines fondamentales » "
Si je lis bien, notre ministre de l'éducation veut s'attaquer à la minorité d'enfants qui ne suivent pas! Inégalitaire? Oui, les meilleurs auront les meilleures chances de réussite mais c'est comme ça aussi dans le milieu professionnel! Les meilleurs travaillent! Peut-être sont-ils plus aidés chez eux, c'est vrai mais l'égalité est impossible dans le domaine de l'éducation: chaque enfant/ adolescent/ jeune adulte a ses forces, ses faiblesses, un intérêt plus ou moins marqué pour les études, un projet professionnel uniques.
  Les enseignements transversaux, c'est plutôt une bonne idée car c'est une ouverture d'esprit. Mais oui, il y a un souci de manque de temps. Ceci dit, ils pourraient être proposés en option aux élèves volontaires le mercredi après-midi par exemple.
  Oui, 20 % "seulement" des élèves choisissent les langues anciennes. Mais c'est une option qui rajoute des heures à un emploi du temps chargé pour des adolescents à un âge où l'école n'est pas forcément une priorité et où se démarquer du moule est difficile à assumer! Latin = intello, insulte suprême que seuls les plus motivés des élèves vont assumer, j'exagère un peu certes...
 Un saupoudrage des cours de français avec " les éléments fondamentaux des apports du latin et du grec à la langue française". Une « initiation à l’étude des langues anciennes », a précisé Mme Vallaud-Belkacem devant l'Assemblée.
Elle parle des  4 ou 5 heures annuelles de travail en cours de Français sur les racines gréco-latines??? 
 L’intégration du grec et du latin à « Langues et cultures de l’antiquité », l’un des huit enseignements pratiques interdisciplinaires (EPI) créés par la réforme de la ministre. Entre la 5e et la 3e, les collégiens auront la possibilité de suivre six de ces modules censés croiser plusieurs disciplines autour d’une « démarche de projet conduisant à une réalisation concrète, individuelle ou collective », à raison de trois heures hebdomadaires au maximum (le volume horaire exact sera défini par le recteur).
Les EPI, à la base, moi, je trouve que c'est plutôt une bonne idée! Ca permet de découvrir des choses un peu différentes, de faire naitre des intérêts, voire des passions. Ca ferait deux modules par an d'une heure et demie chacun, sachant que j'avais une heure de Latin (qui débordait bien sur la récréation car c'était trop court), ça revient au même. 
Mais 1 h hebdomadaire sur 3 ans contre 1 h 30 sur une demie-année si je comprends bien, ce n'est pas franchement pareil!!

A la suite des vives critiques des enseignants, un troisième volet a été ajouté à la dernière minute : la création d’un « enseignement de complément » en langues anciennes doté d’une heure en 5e et de deux heures en 4e et 3e, dépendant du volontarisme des établissements.
Donc on ne change rien! Les bons élèves déjà intéressés par ces apprentissages se dirigeront vers ces établissements pour peu que la filière choisie permette cette option. Les autres? Ils auront une initiation qui ne leur permettra pas de découvrir vraiment la richesse de ces langues anciennes.
Deux ans de Latin me permettent aujourd'hui de deviner la signification de certains mots inconnus issus des langues Latines, lire La guerre des Gaules de Jules César ou L'histoire de Rome en Français, certes; mais ces œuvres me sont familières, j'ai grand plaisir à reconnaitre des passages que j'avais traduits en cours. Les aurais-je lus en temps normal? Sans nul doute mais avoir fait du Latin peut mener des personnes moins littéraires à s'intéresser à l'immense richesse de la littérature antique, ces légendes, ces coutumes, ces guerres, cette histoire.
J'ai plaisir en allant visiter un monument (château, église...) à comprendre en gros le sens de certaines phrases en Latin: devises, documents historiques... C'est quand même plus complet que les trois lignes du mini-panneau juste en dessous!!

  J'apprends aujourd'hui le Breton, mine de rien, avoir fait du Latin m'a familiarisé avec une "déstructuration" de l'organisation des phrases radicalement différente. En Latin, le verbe est à la fin et en 2e position en Breton; la structure est également très souple... 

  On refuse une ouverture d'esprit, un apport culturel à des élèves certes en minorité pour favoriser des enseignements destinés au plus grand nombre! On refuse l'excellence à une minorité pour favoriser la "masse". En allant de plus en plus, vers la standardisation, on refuse l'émergence d'une élite au nom de l'égalité! L'égalité, ce serait de faire découvrir les langues anciennes dès le primaire, la richesse historique et les apports linguistiques peut-être une heure dans le mois et offrir à chacun dès la 6è la possibilité d'apprendre le Latin, le Grec, sa langue régionale ou pour les plus scientifiques, faire des expérimentations scientifiques de base, simples; aller au musée ou visiter les monuments de la région. Tous les enfants n'ont pas la chance le mauvais souvenir d'avoir des parents qui les emmènent trainent dans les musées et les lieux culturels. Moi aussi, on m'a trainée dans les musées en râlant (les premières années, après j'en ai compris l'intérêt) mais aujourd'hui, je m'intéresse à plein de domaines différents, si je tombe sur des articles d'actualité sur internet ou dans la presse, je m'émerveille des découvertes archéologiques petites et grandes; je vais souvent visiter les églises ou les "petits monuments" (lavoirs, calvaires, restes de portiques...) que je peux croiser en lisant les panneaux explicatifs, pouvant parfois traduire les inscriptions (mieux que le résumé succin qui y est parfois adjoint).

  Cette richesse personnelle et culturelle n'a pas de prix! Au lieu de détourner les élèves de ces enseignements et les appauvrir pourquoi ne pas mener une campagne nationale de promotion?
  Madame la ministre de l'éducation, j'ai fait deux ans de Latin au collège, du fait des options et de mon orientation, je n'ai pas pu continuer au lycée à mon grand regret. Oui, on n'était qu'une petite vingtaine issus de 4 classes, on trainait pour aller en cours, on se foutait des vêtements excentriques de la prof, on pompait les uns sur les autres pour faire nos versions et nos thèmes. On râlait car la prof avait décrété que le Latin, c'est important; on avait minimum 1 h 30 mais souvent 2 h, voire 2 h 30 de travail personnel en Latin, chaque semaine! Des contrôles toutes les 3 semaines, plus les contrôles surprise... 
Mais je ne regrette rien! Ca m'a servi pour apprendre mon vocabulaire médical, pour mon vocabulaire Espagnol, pour apprendre le Breton (même si ça remonte à loin, j'ai été habituée à des structures de phrases différentes, à faire le lien entre étymologie et noms de lieux ou noms communs); je relis régulièrement La guerre des Gaules de ce brave JC (Jules César, pas l'autre...) ou L'Histoire Romaine de Tite-Live.

  On voudrait priver des enfants, des jeunes de cette immense richesse culturelle et personnelle pour les mettre au niveau de la masse? Les philosophes des Lumières, pères de l'Académie française doivent se retourner dans leur tombe!

samedi 16 mai 2015

A l'aide... ou pas!

 
L'autre jour, je trainais sur un forum sur lequel je vais en dilettante et une personne exposait un problème épineux avec une décision très importante à prendre. Comme son souci faisait écho à une phase de ma vie, j'ai relaté mon expérience, ce que j'avais pris comme décision, mon ressenti... Je n'y ai plus repensé et plus tard, je me suis rendu compte qu'une personne jugeait mon propos déplacé en des termes assez violents.
J'ai longuement réfléchi à tout ça après avoir effacé mon message car je me suis dit que cette personne avait sans doute raison quelque part et par souci de ne pas blesser la personne qui cherchait une solution car je n'avais pas le temps de revenir sur son cas (et ne l'ai pas fait car je n'ai nulle affinité avec elle et c'est à elle de prendre la meilleure décision possible). 

  Sur le coup, j'ai eu du mal à digérer parce que je comprenais pas d'où vient une telle agressivité et des mots si blessants de la part d'une autre personne que la personne concernée qui est, au fond, la seule à devoir juger si mes propos sont ou non déplacés. 

  Puis, je suis retournée sur ce forum, j'ai relu quelques sujets et j'ai mis le doigt sur une chose: la majorité des gens cherche à se faire plaindre! Ils veulent qu'on leur dise que ce qu'ils vivent est horrible mais qu'ils vont s'en sortir, qu'on pleure avec eux, et cætera! Ils attendent qu'on les questionne sur leur histoire, qu'on leur dise que ça va s'arranger, que notre cousin Machin ou cousine Machine a vécu exactement pareil et a survécu. Que oui, leur maquillage maison a été mal conservé et qu'ils ont eu une allergie, c'est horrible. Tandis que j'ai toujours dosé scrupuleusement les conservateurs et que les rares fois où j'ai eu un doute sur la conservation d'un produit, je l'ai senti, ai examiné la texture avant de décider ou non de le jeter. Je ne suis pas du tout à cheval sur les dates de péremption, mais au moindre doute, c'est poubelle! Par contre, tant que le produit semble bien visuellement et olfactivement, je l'utilise à mes risques et périls; j'en assume la responsabilité (et je n'ai jamais eu de souci d'ailleurs!). Et c'est ça le souci: je leur dis que j'ai pris une décision et que j'en ai assumé la responsabilité après avoir mûrement pesé le pour et le contre. Mais ils veulent que je leur dise si oui ou non, ils doivent jeter ou utiliser ce produit en particulier et pas un produit cosmétique "du même genre"!

  Moi, quand j'expose un problème, je cherche certes à me libérer d'une émotion en l'exprimant mais surtout des éléments pour nourrir ma réflexion et à savoir comment les autres ont fait concrètement pour s'en sortir, comprendre le mécanisme du problème pour m'en inspirer en prenant des éléments un peu partout et me créer ma solution en prenant note de leurs erreurs et leurs difficultés pour rester vigilante et anticiper, faire des recherches complémentaires. Une situation approchante même de loin m'intéresse car elle contient souvent des éléments qui peuvent me servir de base de réflexion. Je ne donne jamais de recettes en x étapes à respecter scrupuleusement! Je donne des conseils, des éléments de réflexion et bien souvent des "liens externes" (livres, sites internet, blogs...) qui ont servi à nourrir ma réflexion. 

  Je n'ai pas d'exemple précis en tête, mais raconter à quelqu'un comment on a vécu et ce qu'on a mis en place pour faire le deuil d'un ami cher qui a déménagé à propos de questionnements au sujet d'un collègue de travail dont on est très proche au point d'être intime avec mais qui va être muté relève du même mécanisme, pas au même niveau mais les solutions restent les mêmes (à une échelle différente): rester en contact par mail ou sms, se voir quand on passe dans la région reste valable dans les deux cas. S'inviter ou s’appeler se fait plus facilement pour un ami que pour un collègue, on est d'accord.
Mais en fait, les gens attendent qu'on leur dise combien on est triste pour eux; que ce n'est pas grave, ils se verront ou se feront d'autres collègues/ amis. Ils peuvent s'appeler ou s'envoyer des mails. Mais rien, sur les sentiments, la façon de vivre ce deuil, les solutions concrètes à mettre en place (dans les actes ou la façon de voir les choses). Ce n'est pas exactement la même situation donc ce n'est pas valable, transférable! J'ai très mal choisi mon exemple, mais je ne trouve pas de bon exemple.

  Si mon voisin me dit qu'il n'arrive pas à faire pousser des tomates et que moi, j'ai le même souci avec des radis, je vais prendre le temps d'en discuter avec lui car les causes (et les remèdes) peuvent être identiques! Manque d'eau, terre pas assez riche ou aérée, insectes nuisibles, animaux qui viennent manger en douce les plantes du potager... les causes et les solutions peuvent être communes ou pas, mais son expérience peut m'aider à avancer dans ma réflexion ou envisager de nouvelles solutions.
Il n'y a pas à juger que tomates et radis ne sont pas au même niveau, que ça n'a "rien à voir", que le fait qu'il me parle de ses expériences n'est pas approprié! C'est en ayant une vision globale que l'on peut se faire une opinion juste et explorer des pistes auxquelles on n'aurait même pas pensé! 
Malheureusement, la majorité du temps, le dit-voisin voudra juste trouver une oreille compatissante auprès de laquelle se plaindre et rejettera les solutions que je lui propose par envie de partager mon expérience, confronter expériences et idées!

  Je viens seulement de le comprendre alors qu'une fois de plus, on m'a dit que ce que j'ai vécu n'a "rien à voir" alors que je vois le lien qui est évident! Il faut juste prendre la peine de faire un "transfert", se poser la question de l'intérêt des solutions que j'ai mis en place (qui ne sont pas à prendre en intégralité, il faut piocher des éléments de solution) et de réfléchir à la façon d'adapter la solution! Mais ça, je ne vais pas le dire... parce qu'il ne m'est jamais venu à l'idée de donner des solutions clé en main aux gens. Je ne l'ai jamais recherché pour ma part, comment pouvais-je savoir??

  Pourtant, c'est bien expliqué dans mes livres sur la surdouance. Il va vraiment falloir que le zèbre que je suis très certainement se penche enfin sur la question et en parle à un professionnel pour avoir une meilleure compréhension du gouffre entre moi et les autres.

mardi 12 mai 2015

Azenor, fille de parents toxiques: le livre


J'ai commencé, il y a quelques semaines, maintenant à écrire sur le thème de mes parents toxiques. 
Cet écrit reprend en majorité, ce que j'ai déjà écrit dans ce blog en plus étoffé. J'ai eu besoin de briser le silence, sortir "ça" de moi (je dis toujours "ça", je parviens de plus en plus à dire "mon souci de parents toxiques" mais c'est dur!). 

  J'ai fini par trouver un service en ligne gratuit pour la publication, ça vaut ce que ça vaut mais pour le moment, hormis la mise en page laborieuse et une police non standard, je n'ai pas eu à m'en plaindre. 

  C'est le livre que j'aurais aimé trouver, que j'ai longtemps cherché: le récit de quelqu'un qui s'en est sorti. Je n'ai menti en rien, ma mémoire a occulté énormément de choses donc le récit n'est pas très développé au niveau de mes souvenirs (j'ai fait quelques modifications mineures dans un souci d'anonymat), mais j'ai étoffé mes réflexions sur les conséquences des parents toxiques et les moyens de s'en sortir. 

  Ce "problème" est un puits sans fond, de toutes manières, il y a toujours des conséquences qui ressortent mais plus on vide le sac et plus on arrive à vivre. Je viens de me rendre compte que je suis trichotillomane et trichophage, j'en parlerais ailleurs et plus tard. J'ai fait le plus gros, restent les "troubles mineurs" à traiter... mais je me sens enfin assez forte pour gérer ça "en héroïne" avec des moments de doute, des erreurs mais la force de soulever les montagnes, la volonté d'y arriver sans jamais baisser les bras que j'ai toujours eues, mais j'ai plus de force que jamais pour me battre!

http://www.leseditionsdunet.com/temoignages/3349-azenor-fille-de-parents-toxiques-comment-je-me-suis-reconstruite-azenor-elorac-9782312036410.html

Ce livre raconte comment il est possible de se reconstruire après avoir vécu avec des parents toxiques puis un pervers narcissique. Il livre un témoignage sur les dommages psychologiques et physiques (addiction au sucre) qui résultent de ce mal trop souvent invisible.
Azenor ELORAC
218 pages; version papier 12 €; version pdf 8, 40 €

  Après relecture sur papier, je me suis rendu compte qu'il y a des répétitions et des fautes d'orthographe, mais quand on est dedans depuis des semaines, on n'a plus le recul nécessaire pour les voir. Je ne peux malheureusement pas les corriger sauf à payer un prix exorbitant pour un simple changement de fichier. J'avais pensé faire une impression papier pour ma relecture mais j'ai pensé qu'un tirage du livre pour voir la mise en page notamment était moins cher et plus profitable. J'aurais dû m'abstenir. Je suis vraiment désolée de ce désagrément.