mercredi 28 décembre 2016

Hausses du premier janvier

Apparemment, les frais bancaires vont encore augmenter. Frais de tenue de compte et cotisations de carte bancaire (qui sont juste exorbitants pour le service rendu mais indispensable!).

Les complémentaires santé, je ne suis pas trop concernée pour le moment mais je suis ça de près car j'espère toujours trouver un cdi (en fait, je ne désespère toujours pas...).

Le timbre augmente encore « pour assurer la pérennité du service universel dans un contexte de baisse des volumes du courrier ». Ils n'ont toujours pas compris que service de merde pas terrible + tarifs élevés= moins de clients. Le courrier en J+1 qui arrive aussi lentement qu'un courrier normal; le courrier qui quand j'étais petite était livré avant midi tous les jours n'est parfois livré qu'à 13 heures (je pars à midi passé faire des courses pensant que le courrier est passé et à treize heures en revenant, le facteur est passé!); facteurs qui ne montent plus les escaliers (ça me gonfle, j'avoue! Avant ils montaient, même si je les comprends, monter des dizaines d'étage par jour voilà. Mais quand on est en pyjama, malade, qu'on a des soucis de genoux certains jours ou autre, c'est casse-pied, sans parler des personnes âgées). Foutage de gueule royal quand je reste exprès pour attendre un colis super important et que je retrouve un avis de passage dans la boîte aux lettres (on entend les sonnettes dans tout mon immeuble pas insonorisé: impossible de la rater; et à la poste, on me soutient que le facteur est passé; lassée, j'ai fait une réclamation pour que dall. Alors qu'il a mis l'avis de passage dans la boîte aux lettres et basta! Bref, ça m'énerve de payer plus cher pour un service moindre. Et j'oublie la poste qui ferme avec dix minutes d'avance.).
Moralité: je grouperai encore plus mes courriers!

Onze centimes de l'heure de plus pour le smic, 0, 93 % d'augmentation pour compenser.

La loi travail entre en vigueur, j'en ai parlé ailleurs en long en large et en travers, on verra bien.

Les modalités de refus de prélèvement de don d'organes évoluent apparemment (je croyais que c'était déjà le cas mais bon): il faut soit avoir un document écrit sur soi soit plus sûr, simple, s'inscrire au fichier national automatisé des refus de prélèvement. Pour information.

Le paquet de cigarettes neutre, je ne vois pas trop ce que ça changera, les gens ne fumeront pas moins, mais bon...

Engie augmente ses tarifs de 5 %; déjà que ces "boulets" me donnaient des échéanciers fantaisistes, je devais les appeler à chaque fois pour régulariser par rapport à ma consommation de l'année précédente (des mensualités à 50 € alors que je vis seule, chauffage compris dans le loyer et chez GDF, je payais maximum 15 €, ça fait mal en recevant le courrier et des prévisions double par rapport à ma consommation réelle). Mais il y a une taxe pour le gaz et l'électricité qui augmente et c'est le fait du gouvernement: ça va pleurer en recevant les factures!
http://votreargent.lexpress.fr/consommation/prix-du-gaz-un-coup-de-chaud-se-profile-sur-vos-factures_1861084.html

Le bulletin de paie électronique sur le papier, c'est bien: ça prend moins de place au format numérique. Mais ça veut dire qu'il faut avoir et internet et une imprimante à la maison.

Bref, on est mal partis!

jeudi 22 décembre 2016

Etre malade à Noël

Malade et toussant, me mouchant à longueur de journée, fiévreuse, je suis condamnée à rester au chaud, errant dans mon appartement en attendant que ça passe. Parti comme c'est, ce sera encore le cas à Noël et peut-être au premier de l'an mais je ne fais rien donc...

Entre deux crises de toux où mes poumons semblent vouloir quitter ma poitrine et mes narines paraissent condamnés à éternellement se vider dans mes torchons (mes mouchoirs sont trop petits et trop vite imbibés, j'en ai eu marre! Vivent les mouchoirs de vieux, format XXL. Ils sont tachés mais ils sont propres, ils sortent du placard!), je cherche le positif dans tout ça.

- c'est une bonne excuse pour ne pas sortir (il fait froid, ok, il faut bien aérer de temps en temps), mais hormis les courses, rien ne me forcera à sortir
-  le ménage? Il attendra ma guérison. En vrai, j'en fait un peu après quelques jours de laisser-aller mais ça pourrait être une bonne excuse.
- c'est une bonne excuse pour ne voir personne (si on est seul, ça ne change rien)
- j'ai enfin le temps de regarder mes films en retard (oui, ceux qui sont dans le dossier A regarder depuis...euh, plus d'un an; une fois les classiques épuisés, après avoir revu deux fois Le sixième sens et Les autres, on a envie de changement) et écrire, me documenter sur des sujets qui m'intéressent
- comme je n'ai pas envie de quitter ma couette, les activités sont limitées, c'est l'occasion de lire les livres et magazines en attente de lecture depuis des mois qui prennent la poussière. Et les jeter, enfin! (les magazines, pas les livres). En vrai, je me demande à quoi sert le chauffage chez moi cette année. D'habitude, il est à fond, je l'ouvre pour remplir la pièce de chaleur avant de le couper la majorité de l'hiver mais là, on dirait qu'ils veulent faire des économies. Donc la couette et le double pull sont de rigueur.
- faire l'administratif en retard: les comptes, télécharger les factures de téléphone pour les archives
- lire tous les pdf téléchargés ici et là sur tous les sujets possibles en attente de lecture. Les fichiers gratuits à télécharger sur internet, c'est super mais il faut les lire et l'espace de stockage n'est pas infini
- la recherche d'emploi? Ca attendra, de toutes façons, entre noël et le premier de l'an, c'est vacances. Même si c'est le moment que Paul Chaumage choisit pour me harceler d'offres d'emploi après des mois de silence. A croire qu'ils se sont souvenus de moi car j'ai un peu travaillé ces derniers temps.

Evidemment, ça repousse à plus tard d'autres activités, mais faute de grives, on mange des merles. Et puis, vu comme les gens sont énervés en ce moment, mais c'est noël, restez zen!!, je n'ai pas envie de sortir, j'ai heureusement bouclé mes cadeaux de noël en moins d'une après-midi il y a quelques jours, autant attendre que ça se calme un peu!

dimanche 11 décembre 2016

Seule, encore et toujours

  Je crève de solitude, j'en ai marre de cette vie. J'ai passé tant de temps à aller bien, en finir avec mon passé à travailler à me changer pour me rapprocher de mon idéal, la vie que je veux que j'ai pensé que naturellement, les choses se feraient. Mais rien, rien ne vient, je passe mes we seule, mes vacances seule, je me demande pourquoi je paie un portable et un téléphone fixe. 

  Dois-je me renier pour trouver des amis? Me fondre dans le moule, moule où j'étouffe? Renoncer définitivement et me résigner? 

  Je ne sais pas, je ne sais plus. J'ai tenté de me changer pour aller mieux, tenté de me forcer à sortir pour rencontrer des gens, laisser le destin faire. Sans succès! 

  Et autre souci, je vire misanthrope doucement mais sûrement. Mieux je m'accepte, moins je suis indulgente envers la nature humaine. Je juge les gens lents, égoïstes, cons (franchement, risquer un accident pour gagner dix secondes! Ca arrive aux gens de réfléchir aux priorités ou pas??) et ça ne s'arrange pas avec le temps. Oh, il y a de la jalousie évidemment, de la douleur aussi et de l'incompréhension. Pourquoi pas moi? Pourquoi eux, il y arrivent? Pourquoi on me regarde comme un extra-terrestre au travail juste parce que je travaille plus vite (et un peu différemment) des autres? Pourquoi je n'arrive pas à m'intéresser aux mêmes choses que les autres: la dernière téléréalité de m* ne m'intéresse pas, je n'ai même pas envie d'essayer. Je me fous du football, on peut gagner la coupe du monde ou pas, je ne regarderai pas la finale et je ne me renseignerai pas sur les résultats. 

C'est quoi mon problème? J'ai pensé naïvement que mieux j'irai, plus j'attirerai des gens qui me correspondent et plus je me rapprocherai de mon idéal. Mais rien ne vient. Je vais bien, très bien, de mieux en mieux alors que chaque fois, je pense ne pas pouvoir aller plus haut. 

  Dois-je croire Dale CARNEGIE et faire ma faux-cul? Me renier? Jouer un rôle pour me réveiller un matin en me rendant compte que je suis l'acteur d'une pièce de théâtre et que je ne peux pas continuer? JE NE PEUX PAS! J'ai essayé mais j'ai eu envie de vomir, ce n'était pas moi. 

D'où interrogation, le problème ne viendrait-il pas de moi? Je n'ai clairement pas les mêmes centres d'intérêt que les gens de mon âge. J'ai eu un rdv l'autre jour, la conversation tombait rapidement à plat et du coup, j'ai parlé pour relancer la chose. Vu sa tête, je me suis dit que je devais être aux antipodes des gens de ma génération. Ce n'est pas la première fois. 

J'ai mis tant de temps à être moi-même que c'est une grande injustice. Je suis une extra-terrestre en société, au travail, dans ma famille même. Mais où est ma planète? Où sont mes congénères? Pourquoi cet exil? Je veux juste des gens avec qui sortir le we, c'est trop demander? Partir en vacances entre amis, chose que je n'ai JAMAIS faite? Inviter des gens à mon anniversaire? Fêter le premier de l'an entre amis? Ca n'est JAMAIS arrivé, jamais, ma solitude ayant commencé à l'adolescence. Pour le premier de l'an et l'anniversaire, c'est arrivé à l'adolescence mais vivant chez mes parents, c'était différent et puis, ce temps a vite été révolu. 

Pourtant, j'ai encore de l'amour à donner, j'aime toujours autant parler avec les gens, rire, sortir. Mais si je sors une fois par mois, je passe les 30 autres jours seule. Et j'en crève au fil des années... 

Il reste 3 semaines avant le nouvel an, peut-être que quelqu'un me tendra la main...

vendredi 9 décembre 2016

Programme de Macron, suppression des cotisations sociales

  Je suis de près le programme de Monsieur MACRON qui pourrait bien gagner les présidentielles. Bref, depuis quelques temps, j'entends parler de la suppression des cotisations employeur pour "alléger les charges". Personnellement, pour avoir travaillé pour divers employeurs, je n'en connais pas un qui travaille à perte. Il gagnera moins et forcément les petits sont plus fragilisés, soit!

  Sauf qu'il faut bien récupérer ce manque à gagner! Il veut diminuer les cotisations patronales et employés pour les remplacer par de la CSG.

  A mon humble  avis, il faudrait donner aux gens les moyens de se soigner correctement. Ca coûtera moins cher au final. Déjà, permettre aux gens de se nourrir correctement me semble la base. Donc diminuer la T.V.A. sur les produits de base, voire la supprimer.

  Et condamner une bonne fois pour toutes les industriels qui mettent de la "merde" dans notre nourriture. Sels, matières grasses, sucre, additifs alimentaires divers et variés,  pesticides et j'en passe pèsent sur le budget de la sécurité sociale. Les plus pauvres sont ceux qui se nourrissent le moins bien, cotisent le moins à la sécurité sociale (C.M.U., bas salaires, petites retraites) et qui, je pense, coûtent le plus cher à la sécurité sociale. Revenons aux fondamentaux!

  Je pense aussi qu'il faudrait augmenter drastiquement la T.V.A. sur les produits qui ruinent notre santé: sucres "inintéressants" (typiquement les bonbons), tabac, alcools et interdire le tabac dans les lieux publics de manière réelle. Franchement, j'en ai ras le bol quand j'attends le bus de devoir respirer la fumée des autres et qu'en plus, ils ruinent MA santé. Tu veux te ruiner les poumons? Fais-le chez toi, mais laisse les gens respirer de l'air pur pollué.

  Ce matin, j'ai fait de petits calculs...

Président et premier ministre: (salaire mensuel 14 910 €)
Ministre: (salaire mensuel 10 000 € X 38)
Député: 577 (salaire mensuel 5 177 €)
Sénateurs: 348 (5 385 € mensuels)
(j'oublie le conseil constitutionnel)
Dette 2 148 milliards

  En admettant qu'on ne touche pas aux primes diverses et variées (frais de représentation, de transport, logement) qui sont légitimes mais je ne sais pas si leur montant est réellement représentatif des frais engagés. Et puis quand je travaille, personne ne me paie mon essence ou mon loyer. Bref... Je sais bien que ces salaires sont supposés limiter la fraude mais bon, on peut supposer également que nos dirigeants sont honnêtes de base.

Sur 12 mois, nous avons:

Président et premier ministre: (salaire mensuel 14 910 €) 9 910 x 2 x 12 (sur une base de 5 000 € d'indemnités mensuelles, ça me semble plus que correct vu les à côtés): 237 840 € d'économies par an

Ministre: (salaire mensuel 10 000 € X 38) ils gagnent moins que les 2 premiers, mettons 4 500 € mensuels; 5 500 X 38 X 12: 2 508 000 € annuels

Député: 577 (salaire mensuel 5 177 €) 4 000 €, ça devrait suffire? 12 303 948 € annuels


Sénateurs: 348 (5 385 € mensuels) 4 000 €, pareil! 5 783 760 € d'économie par an

TOTAL 20 833 548 € par an
(j'oublie le conseil constitutionnel, il ne me semble pas que les élus locaux gagnent tant que ça...  quoique!)
Dette 2 148 milliards en vrai, ça fait ça 2 148 000 000 000 €

  Donc nous avons notre dette de 2 148 000 000 000 divisée par les économies réalisées, 20 833 548 €, il ne faudrait pas que nos créanciers demandent un remboursement anticipé.

Il faudrait économiser 43 milliards par an pendant 50 ans pour arriver à l'équilibre mais ça me semble si peu. Avec l'allégement des intérêts évidemment, ces économies sur les intérêts pouvant être réinjectées dans le remboursement de la dette.

  Et puis, il doit y avoir d'autres postes d'économies autre que sur les élus mais pas sur le dos des smicards.

samedi 26 novembre 2016

Tu sais, tu pouvais inviter quelqu'un...

Une phrase anodine qui me déchire le cœur. Aujourd'hui, je participais à un évènement privé avec mon club de gymnastique et le repas est offert. Le spectacle est gratuit sur invitation. Bref, lors de l'ultime vérification, la personne en charge des repas et costumes m'a sorti la phrase qui tue: Mais, tu sais, tu pouvais inviter quelqu'un! On pouvait inviter une ou deux personnes en payant juste le repas.


  Comment te dire?? Je suis seule! Putain, seule le jour, seule le soir, seule en semaine, seule en week-end, seule en vacances! Depuis le temps que je fais de la danse/ gymnastique, personne ne s'est posé de question? Sérieusement? Je viens toujours seule aux prestations, personne ne vient jamais m'encourager ou me regarder, jamais! Personne ne vient jamais m'encourager, jamais! Je pars aussitôt après la fin des représentations. Une fois, l'entraîneur s'en est inquiété et m'a appelée le lendemain pour savoir si ça allait car j'étais partie sans trop dire au revoir. Ce jour-là, ça a été plus dur que d'habitude, de voir tout le monde rejoindre sa famille, son amoureux/se ou ses amis. Alors, je ne suis pas restée le temps de boire un verre et grignoter des choses pas très bonnes pour la santé pour faire bonne mesure, participer jusqu'au bout, alors que mon cœur est lourd. Ce jour-là, j'ai éclaté en sanglots dans ma voiture avant de rentrer dormir.


  Mes parents ne viennent pas m'encourager, ça ne les intéresse pas. Pareil pour le reste de ma famille, même par politesse, personne ne vient jamais. Mes passions n'intéressent personne et même par gentillesse/ politesse/ compassion, ils ne feront pas d'effort.

  Et clairement, mes amis ne vont pas se taper dix heures de route pour un week-end où je ne serai vraiment disponible qu'une soirée et un bout du dimanche, entre la répétition, le spectacle du soir et la grasse matinée du dimanche matin! En plus, ça ne les intéresse pas. De la même manière qu'a priori, les sports qu'ils pratiquent ne me disent rien.


  Ces derniers temps, je vivais un jour après l'autre dans l'attente que quelque chose change, je vivais mes passions, mes envies, solitaire comme toujours. Mais cette phrase anodine a fait remonter tous mes rêves à la surface. Solitude, Célibat, Chômage. Ce n'est pas la vie que je veux, la vie dont j'avais rêvé. Je ne suis pas quelqu'un de méchant ou d'inaccessible. Au contraire, même si la vie m'a blessée et qu'instinctivement, je me protège, au fond, je suis quelqu'un d'ouvert, qui aime rire, qui aime la vie. Je ne mens pas (j'essaie), j'essaie de dire les choses honnêtement, je ne profite pas des gens pour les jeter comme une vieille chaussette quand j'ai sucé leur sang et tout ce que je pouvais prendre d'eux, je n'attends pas qu'on me sauve; je veux juste partager des moments et des idées avec quelqu'un, quelqu'un à voir les we, avec qui partir en vacances et parfois partager mes passions. Même si ça ne l'intéresse pas forcément...


  Alors non, je ne pouvais pas inviter quelqu'un! Un nouvel an solitaire se précise à l'horizon et ce n'est pas faute d'avoir secoué les cloches de mes amis en début d'année et fait de gros appels du pied depuis un mois. Malheureusement, je commence à me demander si des amis qui ne veulent pas passer le nouvel an avec moi depuis des années sont de vrais amis, au fond. Peut-être juste des copains, qui sait?


  Je m'étais promis que cette année serait la bonne. Que je trouverai l'amour, le cdi dont je rêve, des amis à voir le we. Mais rien ne vient... J'ai avancé un jour après l'autre, assouvi mes passions et travaillé sur des projets personnels, faute de mieux. On parle parfois de cycles de sept ans, sept ans de solitude, de chômage et de célibat n'est-ce pas suffisant? (en vrai, les sept ans sont bien dépassés)
Personnellement, je n'y crois pas mais j'en viens à espérer que ce soit vrai et qu'un cycle vertueux commence en début d'année prochaine. Sinon, l'être humain que je suis ne tiendra sans doute pas une année supplémentaire de solitude. Je crains que tout l'amour, l'espoir, les bonnes valeurs qui sont en moi explosent. Par désespoir, douleur, peur de souffrir, je crains que tout cela ne se transforme en haine de l'être humain, en défiance envers les autres et l'avenir, en désespoir quant à un avenir meilleur. Alors que tout en moi me conduit vers l'amour, l'amitié, la compassion.


  J'ai fait un énorme chemin pour devenir moi, ôter tout l'héritage de mes parents toxiques. Pour moi, il était naturel que les choses changent sur ce plan là mais rien ne vient. Je ne sais plus quoi faire pour briser la solitude amoureuse et amicale. Je ne sais plus, je n'y crois plus, mais je ne peux pas me résigner, je mérite mieux, mille fois mieux!

vendredi 25 novembre 2016

Trouver ses pôles de stabilité

  Le terme est mal choisi mais je ne savais pas comment les appeler: boussole? Fils rouges? Bref, je parle de LA chose qui va nous permettre de toujours garder l'équilibre. 

  J'ai toujours eu une sensibilité artistique, cela fait partie de moi. Sauf que mon cœur balance: danse, piano, violon, peinture, écriture, aquarelle? Tout ça en même temps? J'ai essayé au début mais ce n'est pas possible, j'ai dû faire des choix, je n'en ai pas été satisfaite et frustrée, j'ai tout abandonné.
 

  Mais aujourd'hui, j'ai BESOIN de réintroduire les arts dans ma vie de tous les jours, les inclure dans mon monde imaginaire. Bref, j'ai fini par trancher la poire en trois. 

Les cours de danse pas trop chers me permettent et m'obligent à me dépasser. Une fois par semaine, en plus, je révise d'anciennes chorégraphies pour ne pas perdre certains gestes durement acquis ou des vidéos téléchargés sur internet. Sauf que de la danse classique, de la danse Bretonne et de la danse Orientale, si je compte deux courtes vidéos à chaque fois, ça fait environ une heure sans temps morts donc une heure et demie par semaine de travail de surface. C'est mieux que rien et ça me permet de tout faire. Plus un cours de danse classique d'une heure par semaine en association. On est à combien? Deux heures et demie, trois heures par semaine. 

L'écriture? Une demie-heure tous les jours (avant je "regardais" la télé devant mon thé; maintenant, je prends mon goûter tout en écrivant), le midi, je note mes idées sur mon carnet et si je suis en phase d'écriture intensive et que je peux, je fais comme lors de mon dernier emploi: je charge mon ordinateur portable le soir et le midi, j'écris. Sur une heure, le temps de manger et de trouver des idées, il me reste une demie-heure d'écriture, c'est peu mais ça permet d'avancer. 

La musique? En écoute, je la mets en rangeant, préparant le repas ou en faisant la vaisselle ou en traitant l'administratif. Je n'ai pas trop le choix pour le coup, je dois faire autre chose en même temps sinon, je n'ai pas le temps.Ou en écoute dans mon baladeur dès que je sors, je ne peux pas vivre sans musique.
Jouer? Une demie-heure TOUS LES JOURS, pareil, là, je n'ai pas le choix. Et là, j'ai du mal. Bien sûr, je fais ma liste de tâches journalières mais quand il est presque vingt-trois heures et que je travaille le lendemain sur un nouvel emploi? Tant pis, je m'y "colle" un quart d'heure, c'est pareil, je n'ai pas le choix. Je mets beaucoup de temps à "avoir" les trois ou quatre morceaux que je travaille en même temps. 

Le dessin? J'aimerais, je réfléchis mais je vois mal comment trouver du temps pour ça actuellement. L'écriture est une activité chronophage au possible, le dessin également et l'écriture est plus importante à mes yeux.


  Je dois faire des choix faute de temps mais avec la lecture, c'est ce qui me permet de me nourrir émotionnellement et intellectuellement, je progresse, j'exprime (que dis-je?), je vis mes émotions. Mais cela demande de l'organisation et de la discipline, c'est ma difficulté. Surtout quand je suis fatiguée, je préfère de loin les loisirs passifs (lire, regarder un film, écouter de la musique). 

Me reste le problème des films... J'aime les histoires et par conséquent, je suis toujours ravie de récupérer des dvd qu'on me prête. Sauf qu'un film, c'est deux heures! Je peux colorier, broder ou noter des idées dans mon carnet d'écriture en même temps. Mais ça me prend beaucoup de temps alors que c'est une nécessité pour nourrir mon imaginaire. 

Bref, ce n'est pas simple d'avoir des passions multiples. Les journées sont trop courtes... Alors, je fais des listes et je lisse toutes ces activités sur la semaine, faute de mieux.

mercredi 9 novembre 2016

Concilier passion et travail salarié?

  J'ai littéralement étouffé lors de mon dernier emploi, à cause de l'organisation rigide et de mes collègues peu intéressants. Or, j'ai depuis peu remis dans ma vie deux pôles importants: la musique et l'écriture. 

  Pour progresser, je dois faire au minimum 3/4 d'heure, une heure de musique. Ca fait des années que je n'ai pas le temps de m'y mettre donc j'ai ressorti mon instrument pour m'y plonger sérieusement. Et pour l'écriture, noter des idées sur un carnet et écrire une heure par jour peut suffire. Il ne reste pas beaucoup de temps dans ce cas!

  J'ai la chance de me lever relativement tôt, j'aime trainer le matin mais au lieu de trainer sur internet, je peux parfaitement jouer de la musique et passer rapidement en revue les sites où je vais régulièrement en buvant mon thé. 
Pour la lecture, je lis dans le bus; pour écouter de la musique, c'est pareil. 

  Reste l'écriture, activité chronophage s'il en est. Lors de mon dernier emploi, je notais des idées dans un carnet le midi et je faisais mes recherches sur internet, quitte à ne prendre en note que "voir Wikipédia: Bisclavet" pour ne pas oublier ou aller prendre quelques notes sur mon carnet.

  Mais l'écriture elle-même prend du temps, j'y passe des soirées solitaires en ce moment. C'est chronophage! Je suis en plein NaNoWriMo et je peux passer 4-5 heures par jour pour faire mes 1667 mots quotidiens entre la recherche d'idées, la rédaction et les corrections. Bien sûr, cela comprend les pauses film, musique ou lecture pour souffler (le temps est à la pluie donc les sorties attendront).

  Peut-on vraiment concilier travail à temps complet avec transport et passions (multiples qui plus est)? Je me pose la question. Je peux ramener mon ordinateur portable et écrire le midi si j'ai une mallette pour le transporter, que je le charge suffisamment et si je peux trouver un coin tranquille le midi. Je vais gagner 3/4 d'heure où je pourrais noter des idées ou écrire soit. J'ai fait des word sprint (mettre un chronomètre sur une durée que l'on souhaite et écrire le maximum de mots dans le temps imparti, on se relit et on corrige après en gros), je peux aligner 500 mots en 10 minutes et corriger les fautes ensuite. En 20 minutes, je dois bien pouvoir écrire 1 500 mots (je peine à écrire mes 1 667 mots journaliers pour aboutir aux 50 000 en fin de mois mais admettons). 

   Pourquoi pas? 

  Pour la musique, je me rends compte que le gros travail est le déchiffrage de partition. Je maîtrise mal le clavier en tant que débutante et noter les répétions de phrases ou les notes proches, récurrentes m'aide beaucoup pour le travail au clavier. Repérer le rythme également. Là encore, si on imprime la partition, ce travail peut être fait sur un coin de table.

  Je suis en mode mono-maniaque en ce moment: lecture, écriture, musique en variant les activités mais je progresse, j'avance, chose appréciable même si je reconnais que ma recherche d'emploi stagne (mais promis, je m'y remets). Mais j'ai trouvé mon équilibre et je ne voudrais pas le voir rompu "à cause" de la reprise d'un emploi.

  Toutefois, je doute que je puisse m'y mettre sérieusement avec un emploi à temps complet: entre la fatigue, les horaires "théoriques" (rentrer à 19 h 00 au lieu de 18 h 3 à cause des bus encore plus énervée qu'en temps normal et donc fatiguée) et le rythme imposé (en ce moment, je me coucher régulièrement à 01 h 00 du matin pour me lever vers 08 h ou 09 h 00; mais je ne peux pas aménager mes horaires de travail en fonction de mon emploi du temps personnel. Si le bus est à 7 h 30, il est à 07 h 30 donc je dois me lever à 06 h 00 si je veux avoir du temps pour moi. Et je ne parle que des loisirs, pas du ménage ou des courses!

lundi 10 octobre 2016

Ô temps suspends ton vol...


Je travaille à temps complet depuis quelques temps et j'avoue avoir hâte qu'il se termine. Je m'ennuie, mes collègues sont différents de moi (je les trouve immatures et irrespectueux des usagers) donc on n'a pas grand chose à se dire. A la limite, ça, je pourrais m'y faire, vu que le temps dans ce travail est limité. Mais voilà, je manque de temps pour moi, pour me ressourcer. 

  Je commence assez tôt (enfin, plus tôt que mes emplois habituels où je commence à 9 h 00), je galère le matin avec les bus, pour galérer de nouveau avec les bus le soir. Je pars à 7 h 30 pour rentrer à 18 h 30 en général. Ok, je l'ai déjà fait sur un autre emploi avec de la route. Déjà, il me semble anormal que je mette autant de temps en transport pour faire un trajet de 20 minutes en bus et 45 minutes de voiture. Je mets autant de temps à faire 60 kilomètres en voiture que 8 kilomètres en bus. Je pars à la même heure pour commencer à la même heure. Sauf qu'une fois dans le bus, je suis coincée et que je ne peux pas mettre la musique à fond et danser sur mon siège en chantant à tue-tête (quoique)! 

  Ce trajet en bus me rend folle: le bruit, les odeurs des gens, la lenteur du bus qui s'arrête aux ronds-points et attend qu'il n'y ai plus personne pour y aller. En heure de pointe, il peut toujours attendre! La promiscuité, les gens pas sympas. Et puis, j'avoue que voir que pour un trajet de 20 minutes en journée, je mets plus d'une heure à cause de la circulation (quand le bus n'est pas en retard et quand il s'arrête!), ça en fait du temps perdu. 

  Au début, j'ai râlé, j'avoue. Ca me fatigue, je manque cruellement de temps pour me ressourcer depuis que je retravaille. Rentrée à 18 h 30 voire plus, le temps de goûter, me doucher, manger, ranger un peu, il est vite 21 h 00, moment où j'entame ma soirée film/ lecture/ musique/ écriture. Le pire jour est celui des courses car évidemment, tout le monde fait ses courses à la même heure (en même temps, les gens n'ont pas le choix, non plus). J'étouffais littéralement car mon travail me prenait 12 h d'une journée de 24 h, ce qui veut dire 12 h sur 17 h 30. A l'écrire, je comprends mieux pourquoi c'est dur. Je compte deux bonnes heures et demie de ménage dedans (rangement, courses une fois par semaine, un peu de ménage, faire à manger, le courrier). Restent 5 h 00, dont facilement une heure de toilette quotidienne (douche, vêtement, lavage, maquillage). Cela me laisse donc 4 heures par jour pour moi, faire ce qui me fait envie, faire des choses qui me font du bien (écrire, écouter de la musique, dessiner ou autre). Je dois faire des choix surtout que j'ai deux soirées de prises par semaine pour des activités extra-professionnelles. Cela me fait un total de 12 h de loisirs (un peu plus car mes loisirs me laissent bien une heure de libre, mettons 14 h de libres par semaine) hors week-ends. 

  Je me demande si 14 h de liberté peut contre-balancer efficacement 15 h de bus, je parle bien de 15 h de transport dans des conditions moyennes plus 35 heures de travail par semaine. Clairement non, à poser les choses, je me rends compte que si j'étouffe par manque de temps, c'est bien réel: je manque de temps pour moi. 

  Il me reste donc à mieux rentabiliser mes trajets en bus: j'écoute de la musique ou j'écris des notes sur mon carnet; parfois je regarde par la fenêtre en imaginant la vie des gens que je vois. Mais, je dois sûrement pouvoir en faire un moment ressource et non, une perte d'énergie dès le matin ou avant de rentrer chez moi. Je lis quand je peux m'asseoir mais cela reste rare, même si ça me fait du bien.

mardi 27 septembre 2016

Marion, 13 ans pour toujours Plaidoyer pour le droit à la différence

http://leblogdazenor.blogspot.fr/2013/11/marion-une-adolescente-victime-de-la.html

  Ce téléfilm passe ce soir à la télévision. J'avais été émue par l'histoire de cette toute jeune fille décédée à la suite de harcèlement. Le rejet encore et toujours, le rejet de ce qui est différent. Je le vis depuis le collège et je ne parviens pas à rattraper le retard, l'adulte que je suis en souffre par une certaine inaptitude relationnelle, il y a des codes que j'ignore, des choses que je ne comprends pas (en quoi la chasse aux pokemon, c'est cool à 30 ou 40 ans passés? En quoi est-il intéressant de raconter sa vie à ses collègues autour d'un café en dosette "peu satisfaisant sur le plan gustatif"? ).

  J'avais trouvé un emploi mais j'ai décidé d'arrêter. Sur le papier, il était idéal: autonomie, diversité, temps plein. Mais je me heurte à l'incompréhension de mes collègues qui ont un gros gros souci avec les procédures dont on ne peut pas dévier d'un pouce. Sauf que leurs procédures ne sont pas logiques du tout (pour moi), j'ai tenté de m'y plier mais naturellement/ inconsciemment/ ou je ne sais quoi, je vais plus vite, je fais des raccourcis, je travaille des deux mains ou vite ou j'enchaîne les tâches (par exemple,j' imprime mes documents pendant que je classe mes documents, je gagne du temps et j'embraye directement ensuite). Mais je ne peux pas faire autrement, les temps morts sont inconcevables pour moi. Déjà, je m'ennuie et puis être payée à ne rien faire me pose une question morale. Quand je vois mon collègue qui passe beaucoup de temps sur internet ou son historique de navigation qui montre beaucoup de sites non professionnels (on change parfois d'ordinateur selon la place), je me sens bizarre à toujours travailler sans temps morts. Je n'aime pas trop les pauses, les conversations ne m'intéressent pas, toujours la même rengaine, je préfèrerais prendre mon thé ou mon café tout en travaillant à la limite. J'ai demandé un peu de latitude sur la manière de faire sans pouvoir l'obtenir.

  Je ne sais pas trop d'où ça vient mais je crois que cela vient de mon cerveau à la con. Je vais "trop vite" donc je travaille "trop vite" (comment on peut travailler trop vite et bien? Normalement, un patron devrait apprécier, non?) alors que mon travail est bon. Depuis une semaine, je cogite, j'analyse et je compare avec mes emplois précédents. Déjà, la formation a été faite à la va-vite et surtout, je fais les choses un peu différemment. Cela me demande beaucoup d'effort de faire les choses de manière pas logique du tout pour moi. En fait, le souci réel, c'est que mes collègues comparaient sans cesse mon travail et le leur (pour le même produit fini!!!). Je saisis plus vite, je décide quoi faire de mon dossier à vitesse normale (je pense) mais je fais mon classement plus vite et j'enchaîne directement sur le dossier suivant sans faire des recherches sur internet ou passer des appels personnels parce que le chef n'est pas là! Et j'arrive à l'heure le matin... Sauf que souvent, j'ai des collègues qui regardent ce que je fais! Je ne suis pas toujours seule dans mon bureau et elles viennent regarder où j'en suis pour comparer.J'ai été formée à la va-vite et forcément, cela se paie maintenant!

  J'ai été harcelée durant deux ans au collège, deux ans seule, deux ans à ne pas évoluer comme les autres. C'est là que tout a commencé, que j'ai eu trop de temps seule pour cogiter, me demander qui j'étais et quelle femme je voulais devenir, commencer à tracer ma route. Route qui s'est peu à peu écartée du "droit chemin". Je paierai toute ma vie pour ces années de harcèlement ou d'ignorance. Solitude, incompréhension, décalage, je paie tous les jours des conséquences de ces années. Les causes sont multiples évidemment mais ce harcèlement a une grosse part de responsabilité dans cet état de fait. J'ai tracé mon chemin seule, je n'ai pas intégré certains codes sociaux ou me suis fondu dans la masse. Je n'ai pas pu, cela aurait été me renier.

  Mais en fait, j'ai l'impression qu'être différent est mal vu. Je ne sais pas, on doit craindre une remise en cause de l'ordre établi, je ne sais pas où est le souci en fait. Personnellement, face à cette situation, je dirais "ah ouais, tu fais comme ça, toi?" en haussant les épaules et en comparant avec ma méthode pour piocher les bonnes idées. Il est là mon souci, je crois: je ne comprends pas en quoi être différent pose souci, c'est une richesse, une opportunité d'évoluer, se remettre en cause et s'améliorer. Et puis, si le résultat est identique, au bout du compte, quel est donc le problème?

  Face au rejet vient un moment où l'on se trouve à la croisée des chemins: être soi-même et risquer le rejet ou se fondre dans le moule et se renier pour des relations factices car basées sur le mensonge. J'ai tenté les deux et au final, je suis mieux en étant moi-même bon an, mal an. Ce coup de gueule couve depuis des mois mais ce soir, j'explose en pensant à cette petite qui a tant souffert. Il faut du courage pour rester soi-même face à l'adversité, au rejet et à l'incompréhension, c'est un choix courageux, je trouve dans une société relativement formatée. Parfois, j'en viens à me dire que le rejet est aussi une reconnaissance de ce courage, courage de rester soi-même. Mais la solitude est lourde à porter, le rejet à supporter, je me sens souvent ces temps-ci comme une extra-terrestre en visite sur la Terre. 
Je suis à l'envers de la Terre, jamais à ma place, trop gamine ou trop vieille selon les moments, trop rapide, rarement trop lente, jamais dans le moule, au juste milieu; motivée face à des gens qui se disent eux-mêmes démotivés. 


  Je sais que ce texte est confus, je l'écris avec mes tripes, je voudrais juste un peu plus de tolérance, de souplesse, le droit à la différence en tant que richesse et non comme un trouble-fête, un fait dérangeant. Je comprends que cela pose question mais c'est aussi, je crois une question d'éducation face à la différence. J'ai eu un trisomique dans une de mes classes en collège-lycée, j'étais la seule à lui parler malgré des centres d'intérêts différents, on a pu communiquer et y prendre plaisir réciproquement (je crois, du moins). Vouloir juste être soi-même avec ses forces et ses faiblesses, ses qualités et ses défauts, ses goûts et ses dégoûts, ses rêves, en quoi est-ce mal? Mais à force, de rejet en rejet, d'incompréhension en incompréhension, de remise en cause violente en reniement du droit à la différence, l'estime de soi s'effrite, la confiance en soi cède le pas à la remise en cause de ce que l'on est. Mais pour moi, il y a eu une lueur d'espoir au bout du tunnel: j'ai fini par être en accord avec moi-même, par me montrer honnête: je suis ce que je suis, j'ai fait beaucoup d'efforts pour me couler dans le moule, un moule trop étroit pour moi, un cercueil de plomb et tant pis pour les autres, ce qu'ils pensent avec leur pensée étriquée, leur vision rétrécie par des œillères. Tant pis pour le moule!

  Ce qui me dégoûte, c'est que les harceleurs ont grandi, oublié aussi. Peut-être qu'ils ne se sentent pas concernés. Mais voilà, moi, j'en souffrirai sans doute toute ma vie tant les conséquences sont importantes, les apprentissages manqués ne se rattraperont jamais, ni les blessures à l'estime de soi, la solitude dont je souffre depuis ces années (comme par hasard), les codes sociaux pas intégrés, les expériences jamais faites et qui ne le seront jamais (oui, vers 18-19 ans, j'aurais aimé partir en camping avec des copines mais je n'avais qu'une seule et unique amie). Le corps enseignant est coupable, ils ont vu, ils savaient et n'ont rien dit, rien fait, pas de sanctions ou de sermons. C'était à moi d'aller voir les autres pour mieux me faire jeter! Je ne suis pas masochiste à ce point... Ils savaient, ils ne pouvaient pas ne pas me voir seule sur mon banc à la récréation, en train de regarder ma montre; la seule chose qu'ils ont fait fut de parfois venir me parler durant les récréations.
  
  Et Marion, comme tant d'autres n'aura pas "toute sa vie" pour tenter de panser leurs blessures. Avoir le courage d'être soi-même coûte cher, très cher, trop cher. Et ce n'est pas juste...

  Et puis, pourquoi moi? Pourquoi elle? J'espère que ceux qui regarderont ce film réfléchiront à tout ceci. Et aussi que l'intolérance, c'est partout: à l'école, au travail, dans le bus; mais que ça fait mal à des êtres humains, dans leur cœur, leur chair, leur âme de manière indélébile.
 

vendredi 16 septembre 2016

Cherchez l'intrus...

  J'avais trouvé le boulot rêvé: petite équipe, autonomie mais en même temps travail en équipe à temps complet. 

  A peine arrivée, on m'a dit qu'on n'aura pas le temps de me former. Déjà, ça commence bien! Le chef a mis les points sur les i, il faudra bien. Mais seulement au bout de quelques semaines, le temps que la période difficile soit passée..

  En plus, selon la personne qui me corrige la méthode n'est pas la même (pour le même résultat final, donc clairement, on s'en fiche!! Mais moi, ça m'embrouille...). Donc je colle à la procédure écrite. Mais non, je ne dois pas faire comme ça et m'adapter à chaque personne! Là, j'avoue que je commence à fulminer parce que je ne vois pas ce que ça peut faire ou comment faire.

  Et puis, je vais trop vite sur certaines tâches. Comment aller plus lentement quand j'ai le cerveau qui pense à autre chose par ennui...? J'ai fini par comprendre que je ne vais pas trop vite, je vais plus vite que mes collègues là depuis 10 ou 15 ans, nuance. J'ai compté, je traite presque autant de dossiers qu'eux.

  Le truc, c'est que je dois décider au cas par cas pour encoder et saisir des dossiers d'urbanisme selon l'environnement direct. Puis prendre une décision en fonction de plusieurs facteurs. Décision subjective! Donc selon le ou la collègue qui corrige, ce sera bon ou pas. Même si des fois, j'ai tout faux mais j'ai commencé au début de l'été, donc zut! Ils voudraient que je fasse tout bien et sans erreur alors que plusieurs de mes collègues m'ont dit avoir mis des mois voire plus pour y arriver! 

  L'ambiance devient tendue depuis la rentrée, car clairement, ça embête mes collègues de me former. Ils ont fait un effort durant l'été car j'aurais dû n'être qu'un boulot d'été qui pouvait être prolongé. Ils ne réfléchissent pas au fait que si je pars, ils devront recommencer à zéro avec un autre personne. Donc ils n'arrêtent pas de me dire que "tu sais, on n'a pas le temps pour ça" et combien ils regrettent le collègue qui est parti. Le chef vient de temps en temps leur rappeler que je suis en formation mais il n'est pas là la majorité du temps et soyons honnête, il n'a pas d'autorité sur son équipe qui fait ce qu'elle veut. 

  Le côté zèbre n'aide pas non plus, j'admets. Je prends mes décisions "trop vite" parce que je vais vite. Mais tu as vu ça? Ben oui, j'ai fait un tour d'horizon rapide donc je tourne ma feuille un peu dans tous les sens (= recrise de mes collègues "mais arrête de tourner ta feuille dans tous les sens!!" auquel j'ai envie de répondre "qu'est-ce que ça peut bien te foutre?") ; donc je louvoie, je me mets un peu en hauteur et je me tords le cou pour avoir ma vue globale et piocher les informations intéressantes. J'ai l'impression qu'ils font les choses par couche: d'abord tel truc, puis tel autre. Alors que je pioche un peu tout en même temps. J'essaie de m'adapter mais c'est dur. 

  Mes compétences ne passent pas: je parle l'anglais correctement donc on me passe les conversations en anglais (alors que ça emm... mes collègues!! Ils râlent que c'est encore l'amerloque!). Ils devraient être contents au contraire, surtout vu la façon dont ils me "balancent" la conversation, en mode "démerde-toi!". J'ai une vitesse de frappe bien supérieure à la leur, donc je vais plus vite sur mes dossiers, déjà de base à cause de ça. "mais tu saisis trop vite, tu vas faire des erreurs!". J'ai essayé de saisir et penser plus lentement en vrai mais je n'y arrive pas du tout, c'est pire, ça m'embrouille! Faire des pauses entre les dossiers? Ca aurait pu être une solution mais je m'ennuie ferme, ma tête commence à vagabonder bien loin et ça m'oblige à revenir à la réalité après cette pause onirique. Bref, je crois qu'ils craignent que j'aille plus vite qu'eux une fois parfaitement autonome. Mais qui va s'y attarder sérieusement? Je ne pense pas que le chef de service fasse des statistiques.

  Je me sens différente, à part, isolée parfois. Incomprise souvent alors que je fais le même boulot que les autres un peu différemment mais si personne n'est penché sur mon ordinateur, il n'y a pas de raison que ça se voit. Hormis si je fais plus de dossiers que mes collègues et le souci est là, en fait: je traite presque autant de dossiers qu'eux alors même que j'ai des tâches annexes à effectuer et que je me tape presque tout le classement et le téléphone. En plus, ils n'arrêtent pas d'inventer des problèmes: il manque un dossier dans telle boite donc c'est ma faute vu que je fais le classement et que mes dossiers sont souvent en attente de validation (normal, je suis en formation). Je dois laisser tomber mon travail pour rassurer ma collègue, "mais non, il est là!". Ca arrive une fois par heure environ, sur une journée, ça fait pas mal de coupures, je dois me remettre à mon dossier, dans mes plans, me remettre en mode vision globale en 3D pour imaginer la situation. Ils ont perdu des dossiers il y a quelques mois, avant mon arrivée. Ils ont fini par les retrouver mais ça les a traumatisés donc ils sont devenus un peu paranoïaques avec ça. Mais tout me mettre sur le dos et me demander toujours à Moi, ce que j'ai fait de tel dossier que je n'ai pas traité et qui traine souvent sur le bureau d'un collègue, ça va deux minutes! Ca aussi, entre autres, c'est source d'erreur. 

  Je me sens comme un intrus en milieu hostile, je n'ai pas droit à la moindre erreur mais qui apprend sans erreur? En plus, cela embête mes collègues de me former mais s'ils doivent reformer quelqu'un de zéro, ça n'arrangera pas les choses. Parce que je commence à en avoir marre de l'ambiance lourde alors que ce boulot sans être transcendant pourrait me convenir à terme, une fois autonome.

dimanche 28 août 2016

Addiction au sucre, ça va mieux

  J'en ai parlé il y a longtemps (un an et demie), j'ai des addictions: au sucre et une addiction gestuelle, la trichotillomanie qui ont toutes deux les mêmes sources (une difficulté à gérer les émotions et une carence affective née de l'enfance plus des soucis d'estime de soi/ confiance en soi). 

  En traitant la trichotillomanie, j'ai traité pas mal de choses qui avaient les mêmes sources/ conséquences dont l'addiction au sucre et ma façon de gérer mes émotions. Ces trois soucis sont liés. 

  Pour résumer: difficulté à accepter mes émotions = tentative de les gérer/ intellectualiser= échec = addiction alimentaire et gestuelle. J'ai fait un énorme travail de fond ces dernières années pour accepter mes émotions jusqu'à me trouver "comme deux ronds de flan" en me rendant compte que c'est ce qui me rend humaine (ce qui ne veut pas dire que je considère que les animaux n'ont pas d'émotion, mais c'est ce qui me donne des valeurs humaines) et que même si les émotions sont douloureuses, elles sont nécessaires pour justement les laisser s'échapper. J'ai toujours besoin d'intellectualiser mes émotions mais je les accepte comme étant un passage obligé et nécessaire pour m'en libérer, je n'essaie plus de les maîtriser. J'ai tenté un peu la méditation en pleine conscience (qui me convient mieux que la méditation classique qui me fait ricaner parce que cela me semble un tour de force impossible à réaliser, rien de méchant mais pour moi, c'est irréalisable tout simplement. C'est comme si on me dit d'arrêter de penser à plein de choses à la fois ou de faire ce qu'on me demande au travail: penser par étape, l'une après l'autre, j'ai essayé, je n'y arrive pas, je fais de la "soupe" avec mes pensées, je les mélange et je trouve la solution. Je fais pareil au travail parce que je n'arrive pas à faire autrement, même si de l'extérieur, ça fait brouillon et dispersé, source d'erreurs (que je ferais quand même). 
 
  "Le terme méditation (du latin meditatio) désigne une pratique mentale ou spirituelle. Elle consiste souvent en une attention portée sur un certain objet de pensée (méditer un principe philosophique par exemple, dans le but d'en approfondir le sens) ou sur soi (dans le but de pratique méditative afin de réaliser son identité spirituelle). La méditation implique généralement que le pratiquant amène son attention de façon centripète sur un seul point de référence" https://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9ditation 
 Quand je dis que ça me fait ricaner, il n'y a pas de jugement de valeur mais cette pratique m'intéresse, j'en ai tant entendu vanter les mérites que j'ai testé, de nombreuses fois sans succès. Sauf que quand on me parle de vider mon esprit et de me concentrer sur une seule chose (ça, je peux le faire) et en gros de ne penser à rien d'autre, ça me semble surréaliste parce que si j'arrive à mettre une chose au premier plan de mon esprit, le fond demeure toujours en mouvement et je reste attentive à l'environnement (les sons notamment). La méditation en pleine conscience m'a apporté un bon début de solution à ce problème, d'autant plus que le principe est d'accueillir les émotions (du moins, tel que j'ai compris le concept). En gros, on regarde ce qui se passe à l'intérieur et on l'accepte sans "jugement", c'est comme ça à l'instant T. 

  Au lieu de gérer mes émotions, je les ai acceptées et je choisis le moment où je les exprime. Genre, dans le cas d'un travail qui m'ennuie profondément mais où je choisis de rester pour tout un tas de raison: je vais contourner le souci en vivant de grandes aventures en imagination et me retenir de soupirer pour exprimer mon ennui et mon mal-être. J'accepte que ça m'ennuie et que je me sente mal tout en assumant mon choix de rester; comme je ne peux pas franchement soupirer ou lever les yeux au ciel au travail, je vais attendre le soir et écouter des chansons tristes/ émouvantes sur le chemin du retour ou ruminer quelques minutes mon mécontentement pour me "vider" de ces émotions puis me faire mon thé et passer à autre chose. Je vais aussi prendre mes responsabilités: je m'ennuie mais je dois rester 7 h tous les jours ou presque à m'ennuyer, je prévois de quoi m'occuper (je vis de grandes aventures dans ma tête ou je me penche sur des sujets philosophiques en attendant que ça passe). J'assume mes émotions mais je dois louvoyer pour des raisons de vie en société. 

  L'autre jour, je suis passée devant un grand magasin de bonbons d'une chaine bien connue et j'ai repensé à une de mes copines du lycée qui y allait souvent. Bref, je suis entrée dans ce temple du sucre, les couleurs, les bonbons différents m'ont moins émerveillée que mon magasin de thé favori qui, lui, ressemble vraiment à un magasin de bonbons! J'ai hésité et finalement, je suis ressortie avec un sachet de bonbons raisonnable (400 g soit deux paquets de bonbons). Certes, j'en ai mangé une bonne part sur le chemin du retour (je rentrais du travail, j'avais besoin de sucre en attendant le repas du soir) mais je n'ai pas fini tout le paquet comme cela aurait pu être le cas avant. 

  Je pense que ça tient déjà à la qualité des bonbons qui étaient moins sucrés au goût que les bonbons de supermarché (est-ce parce qu'ils contiennent plus de vrai sucre (glucose, saccharose) que d'édulcorants (aspartame et compagnie)?) donc on en ressentait plus les arômes (peut-être plus naturels, j'ai pris des caramels qui avaient le goût de caramel et pas le goût de sucre vaguement parfumé au caramel). En rentrant, j'ai mis le reste dans mon pot à bonbons, vide depuis des mois, j'en prenais deux ou trois au goûter et c'est tout. Alors qu'avant, j'aurais mangé l'équivalent d'un demi paquet de 200 grammes. 

  L'intention joue aussi: je voulais me faire un plaisir régressif, un des "trucs" qui font partie des rêves d'enfant que j'ai pu avoir comme bien des enfants, j'imagine (un magasin de bonbons où je peux prendre ce que je veux sans restreindre la quantité). J'ai pris plaisir à cette joie puérile de prendre tout ce qui me faisait envie (en petite quantité car beaucoup de choses me faisaient envie) sans restriction (hormis le fait que j'avais prévu de sortir avec l'équivalent d'un paquet de bonbons de supermarché standard et pas un sachet rempli à ras bord et que les bonbons, soyons honnêtes, c'est cher pour ce que c'est!!). Il n'était pas question de céder à une pulsion pour combler un vide ou une émotion négative; au contraire, je voulais me faire plaisir. Je n'ai pas vu le sucre comme un doudou, un moyen de me faire du mal ou un ennemi, je l'ai vu comme un plaisir à consommer avec modération, au même titre que l'alcool. Je n'ai rien contre un verre de bon vin ou une bière, du cidre mais pour moi, c'est un verre dans un cadre particulier (sortie, repas de famille ou repas crêpe pour le cidre) ce qui somme toute reste assez exceptionnel. Je dois acheter 4 fois par an des bouteilles de boisson alcoolisée et je tourne généralement au jus de fruit quand je sors le soir, même si je ne conduis pas par goût ou habitude, je ne sais pas mais en général, un jus de fraise ou d'abricot m'attirera plus qu'une bière si je vais dans un bar. 

  Hormis les gâteaux du matin et du goûter, et de temps en temps, un produit de confiserie en petite quantité (une barre chocolatée prise à la caisse au lieu d'un paquet par 6 ou 8 de ces mêmes barres chocolatées pris en rayon), c'était mon premier contact avec une grosse quantité de sucre depuis deux bonnes années. Je ne sais pas si le problème de l'addiction au sucre est vraiment réglé mais ce qui est sûr, c'est quand je vais mal, je me fais une grosse théière et au lieu de filer m'acheter un paquet de bonbons (aliment composé de sucre et de gélatine avec des colorants et des arômes pas du tout naturels), je me prends souvent une salade composée (industrielle donc pleine de sel mais de la salade avec du jambon et du fromage reste plus sain qu'un paquet de bonbons!). 

  En résumé, je m'étais mis dans la tête que j'allais devoir faire comme les alcooliques à qui on dit bien qu'une goutte d'alcool peut les faire replonger dans cette maladie (du moins, c'est ce que j'ai appris en IFSI), l'alcool devenant un aliment interdit et oui, j'avais peur de "replonger" face à un choc émotionnel même si j'ai bien compris, intégré et mis en pratique avec succès que "quand ça va mal,  fais toi du bien, ça ira mieux que de te faire du mal" (donc "fais du bien à ton corps pour que ton âme ait envie d'y rester" (proverbe Indien que je trouve très vrai, un simple massage ou savourer pleinement une tasse de thé (oui, j'aime le thé!!) quand ça va mal est parfois d'une très grande aide si on prend le temps de n'écouter que (ou presque) les sensations corporelles)). 


  Je ne pense pas que je me débarrasserai vraiment un jour de mon addiction au sucre, comme la trichotillomanie/ phagie, ce "déréglement" alimentaire fera toujours partie de moi, il restera un risque à courir. Mais ça fait une bonne année que je ne me considère plus comme "malade", je me vois comme sevrée mais je n'avais jamais été vraiment mise face au problème (parce que j'achète assez rarement des bonbons somme toute et que les gâteaux que j'achète sont "rationnés" (à cause de budgets serrés, j'ai pris l'habitude de faire mes courses à la semaine donc je prends 14 portions de gâteaux qui me feront la semaine sauf exception. C'est devenu une habitude globalement respectée, je suis grandement aidée par l'ennui que j'ai à faire les courses (pas vraiment à cause des gens mais surtout parce que les rayons sont mal agencés, je sais bien que c'est fait exprès de mettre les produits vraiment importants au fond pour nous donner envie d'acheter des choses que l'on n'avait pas prévu d'acheter, c'est une perte de temps monumentale à l'échelle d'une vie )). 

  Bref, on peut se sortir d'une addiction au sucre grâce à un travail de fond, de la patience et beaucoup, beaucoup d'indulgence vis à vis de soi-même et de ses échecs car chaque échec nous rapproche de la victoire si on sait en tirer profit. 



vendredi 5 août 2016

J'm'ennuie!!

 Nouveau travail, nouveau départ. Je suis en remplacement d'un collègue en arrêt qui reviendra ou pas, j'ai été formée rapidement et j'ai été jetée de suite dans le grand bain. Bon, pourquoi pas après tout. Sauf que je me retrouve face à une tâche nouvelle qui au début m'a semblé un beau challenge (même si je sentais bien que j'allais vite faire le tour de la question). 

  Bref, j'ai été formée durant une grosse semaine par un collègue sympa qui à défaut d'aimer ce qu'il faisait en voyait les avantages plus une collègue très gentille mais ronchonne. Bon, deux collègues devaient revenir de vacances, je pensais que ça allait équilibrer les choses. Sauf que non! L'une d'elle est perdue dès qu'on sort un peu des "clous" (un dossier mal classé par erreur ou si je lui agraphe gentillement ses feuilles), ça y est, c'est fini, elle est paumée!! En même temps, de longues vacances n'aident pas. Et l'autre est tout le temps en train de râler pour tout et rien, on dirait une ado mécontente. A la limite, ça ne me dérange pas si c'est franc mais c'est un peu par derrière "mais qui a perdu l'agrapheuse?" avec un regard insistant vers moi lourd de sens (agrapheuse qui est à sa place sur son bureau mais bon).

  En gros, je suis passée de deux collègues sympas dont une un peu grande gueule mais sympa à deux geignardes (qui me mettent un peu facilement les fautes sur le dos et me laisseraient volontiers les tâches ingrates (genre le classement)) et qui niveau formation ne s'impliquent pas vraiment. Je dois insister pour que mon travail (complexe!) soit corrigé et qu'on m'explique mes erreurs (ça a été dur au début mais ça va mieux maintenant, ma "formatrice" a compris que c'était à elle de le faire!).

  Elles me reprochent d'aller trop vite (on n' a pas du tout la même vitesse de saisie, surtout! En même temps, vu les boulots de saisie que je me suis tapée, j'ai pris le pli) et si je me laissais faire, me laisseraient ce qu'elles n'aiment pas à faire. Bref, l'ambiance n'y est pas, ça ronchonne à tout bout de champ, ça n'a pas envie de travailler et en plus, elles me reprochent d'aller trop vite. Bref, ce boulot me plaisait à peu près au début même s'il n'est pas parfait mais aujourd'hui, je m'ennuie. "Tu vas trop vite!", je saisis trop vite, je décide trop vite de la suite à donner aux dossiers. Je fais parfois des erreurs mais je les aurais faites quand même. A leur décharge, elles sont proches de la retraite et sans doute moins à l'aise avec l'informatique que moi. Ma vitesse de frappe est bien supérieure à la leur.

  Enfin, j'ai à peu près le loisir de rêvasser pendant que je travaille même si une partie du boulot demande de la concentration et de l'analyse, le reste, c'est un peu en pilote automatique. Je ne suis pas mal dans ce boulot comme dans bien d'autres, non, mais je m'ennuie un peu quand même...Mais normalement, c'est juste pour l'été et ensuite, peut-être que j'irai sur le même type de poste mais dans un autre service.

vendredi 1 juillet 2016

Ambiversion

  Depuis très longtemps, je me demande si je suis introvertie ou extravertie sans réponse satisfaisante. En fait, ça dépend essentiellement des gens que je fréquente et le changement peut être bien visible (par moi, du moins). J'ai très longtemps cru que je m'adaptais aux gens par peur du rejet et goût de la communication, découvrir les gens: je pensais que je m'adaptais inconsciemment à eux pour entrer en contact. Et que c'était lié au fait que je ne m'assumais pas bien, mais ça ne changeait pas franchement alors même que ça changeait intérieurement. Sauf que ce qui ne me posait pas de souci avant me pose aujourd'hui question.

   Je suis quoi? Ma solitude relative (enfin, elle est réelle) m'a bien permis de me rendre compte que ça dépend des gens que j'ai autour de moi et de la situation. J'ai toujours cru que ça correspondait à un manque de personnalité, une transparence née de mon éducation. Sauf que ça fait bien deux ans que ça ne colle plus! Dans ma tête, la question revient de temps en temps mais je suis quoi introvertie ou extravertie?? Les deux, mon capitaine. Avec plus d'introversion que d'extraversion, je pense. 

  Bref, une fois de plus mon caractère n'est pas tranché, je suis "au milieu", c'est cool et ça a des avantages (adaptabilité!) mais j'imagine que ça pèse sur mes relations, qu'on a du mal à me cerner (moi-même, je ne sais pas toujours dans quelle case me mettre, je suis au milieu, chose qui ne me pose pas de souci, bien au contraire, c'est "cool" et "marrant"; mais au choix, je préfèrerais rentrer dans une case, c'est quand même plus facile à vivre et à assumer) cela confirme bien que je suis plus introvertie qu'extravertie. Je suis joie! Non, j'ai halluciné quand j'ai vu que ce profil concerne moins de 1 % des gens. Je n'ai pas trouvé de précision sur les profils MBTI avec qui je m'entendrais potentiellement bien. Apparemment, INFJ représente 1 % de la population, je me suis trompée de case au début, j'ai confondu avec ISFJ à 13, 8 %. >http://www.duperrin.com/2005/09/02/se-connaitre-et-connaitre-les-autres-le-mbti/ 

  Admettons que je sois "bizarre", en quoi je le suis? En plus, je serais dans les stats les plus basses mais il y a plein de groupes à 1 ou 2 % et le plus élevé n'est qu'à 13, 8 % de la population, ce qui n'est pas énorme. En clair, ce n'est pas déterminant du tout! https://fr.wikipedia.org/wiki/INFJ introversion, c'est ma question de base, ça je le sais donc ce n'est pas grave et je ne suis pas la seule dans ce cas.
 iNtuition: abstraction, globalisation, contexte, futur rien de grave de ce côté
 Feeling sentiment si je comprends bien, s'attache à la personne, merci, je sais, j'en souffre pas mal au quotidien
Jugement planification donc bonne maîtrise de soi (je ne peux pas nier le besoin de planification!)

   En clair, cette histoire d'ambiversion, je pense que ça peut dérouter les gens (c'était la question de base!!!) l'avoir identifié me permet de dédramatiser (ce n'est pas grave et au fond de moi, je le savais) et éventuellement d'expliquer. Non, je ne suis pas au milieu parce que "mal définie" (chose que je ne m'expliquais pas bien), je suis ambivertie (donc bien ni l'un ni l'autre comme je le pensais en entamant cette recherche). En un mot, on peut être au milieu. C'est un type de personnalité et non le symptôme d'une personnalité mal définie. Je n'ai pas perdu ma journée, j'ai appris quelque chose, que l'ambiversion, ça existe!

jeudi 30 juin 2016

Gnothi seauton

Gnothi seauton, connais toi toi-même de Socrate. J'ai des parents toxiques, je l'ai déjà dit et aussi beaucoup de casseroles: "amis" qui tentaient surtout de profiter de moi ou espéraient que j'allais les sauver, petits amis toxiques, qui espéraient être sauvés ou juste pas fichus de m'aimer. Bref, j'ai depuis toujours de gros soucis d'estime de moi avec les conséquences qui vont avec: timidité, la peur de faire une erreur (donc je ne faisais rien!), la peur du rejet, la peur de demander. Comment s'aimer quand on n'a jamais été vraiment aimé pour ce que l'on est? Par ses parents, sa famille qui ne s'intéresse guère à moi, les amis perdus au fil des déménagements des uns et des autres. 

  A l'adolescence, à l'époque où j'aurais dû me confronter à mes pairs, aux autres et au monde, je n'ai pas pu.  J'ai eu le malheur de revendiquer ce que j'étais: je me fous royalement des garçons car je trouve plus important de me consacrer à mes études, pourquoi porter des vêtements de marque horriblement cher (sérieux, un tee-shirt est un bout de tissu imprimé, le logo d'une marque ne justifie pas qu'il coûte une centaine d'euros!! et oui, j'aime lire, en quoi ça te dérange? Mais je ne pouvais pas faire autrement, je ne voyais pas le problème. S'en est suivi 13 ans de solitude, collège, lycée et études supérieures avec réorientation. Bien sûr, j'ai souvent eu une ou deux amies avec qui je suis restée plus ou moins en contact mais j'ai souvent déménagé, changé d'école pour le travail de mes deux parents. Avec une longue relation avec un pervers narcissique et des parents toxiques par-dessus. 

  Au final, j'ai entamé la trentaine sur des bases fragiles: une structure de base assez solide, une relative bonne connaissance de moi, une estime de soi basse et un fin de "triturage de neurones" au sujet de mes parents toxiques, ma dépendance affective, j'ai tout réappris depuis. Le tout sur fond de chômage et de solitude. J'ai dû faire le deuil de mes rêves: mes parents ne m'aimeront jamais "bien", je resterai marquée toute ma vie au fer rouge par cette longue période de solitude et par mon pervers narcissique d'ex, mes parents toxiques. Ita est! 

  Je crois qu'en fait, j'ai dix ans de retard sur les autres et il est normal que tout soit décalé. C'est comme si j'avais inversé la vingtaine et la trentaine. Je crois que ce n'est pas un mal, j'ai l'expérience et la "sagesse" de la trentaine, le gain énorme de toute cette introspection passée; et l'envie, l'enthousiasme, l'énergie de la vingtaine. Mais je suis en décalage avec les gens, tant sur le plan amical qu'amoureux. C'est ça qui me pose souci aujourd'hui, je ne veux pas attendre 10 ans pour me refaire un cercle amical ou trouver l'homme de ma vie. Mais je suis sûre que des gens sauront l'apprécier à sa juste valeur, reste à les trouver. Bref, je crois que j'arrive à la bonne tranche d'âge pour trouver les bonnes personnes. Mes amis sont là et ils ont l'ouverture d'esprit, le recul, l'expérience qui leur donne la maturité qui fait que ça a fonctionné entre nous. Les gens commencent à y arriver tout doucement avec l'entrée dans la vie active, les galères et l'âge. 

  J'ai eu une déception sur le plan sentimental, un homme qui m'a énormément plu n'a pas donné suite, il a fait trainer les choses au lieu de me dire les choses franchement. Ce n'est pas grave mais est revenue la litanie habituelle "pourquoi les gens ne sont-ils pas fichus de m'aimer? Je ne suis pas bête, pas méchante, j'ai plein de qualités". J'ai mis quelques jours à digérer ma déception, au fond, c'est mieux ainsi. Certes mais j'ai tant souffert que je me protège, c'est normal, c'est humain. Quand les gens ne cessent de te blesser ou de profiter de toi, tu ne te dévoiles pas d'emblée par peur de souffrir. Mais si je ne veux pas finir seule, je n'ai plus le choix. L'horloge biologique tourne, j'ai dix ans pour avoir un ou deux enfants, donc trouver l'homme de ma vie. Je ne m'affole pas, je vais peut-être même le trouver demain! Avec les amis à voir le we dont je rêve, on va discuter à l'arrêt de bus, se croiser lors d'une de mes (rares) sorties et ce sera aussi simple que ça. 

  Mais c'est dur d'être soi-même, les gens sont tellement formatés, les parents puis l'école puis l'entreprise nous enserrent dans un étau avec tout un tas de règles (absurdes) à respecter. C'est quand même inhumain de demander à un gamin de 6 ans (en C.P.) de rester assis 3 ou 4 h d'affilée sans bouger, sans parler, sans respirer à faire des exercices à la con dont on ne lui explique même pas le but, lui donner un repas dégueulasse (la cantine!!!) avant de recommencer! On lui fait bien intégrer qu'il y a des règles-de-vie-en-société-qu'il-faut-respecter. 

  Alors, au final, j'ai décidé d'être en accord avec moi-même, ras le bol des règles que je ne comprends pas! Des obligations, de la politesse. Ca a commencé, en allant à un entretien. Il y a toujours des gens qui distribuent des journaux gratuits, je ne les prends plus, vu les déchets que ça fait pour le peu de contenu intéressant (de la pub, et encore de la pub, bref!), il y a une conne qui se met tout le temps juste devant les portes arrière du bus, genre à un mètre, histoire de bien gêner tout le monde en distribuant ses journaux. Il ne faut pas être malin pour faire ça!! Elle peut juste se décaler d'un mètre sur le côté au lieu de mettre pile devant. Bref, j'ai un peu râlé "vous ne pouvez pas vous mettre ailleurs que dans le passage??" (parce que j'en ai marre), elle a râlé, je lui ai répondu qu'elle n'avait qu'à pas se mettre devant les portes en gênant tout le monde sans me retourner! Les gens râlent, la contournent comme ils peuvent, parfois prennent un journal, stop, à un moment, il faut arrêter d'être gentil et poli, agir selon son cœur sans règle ou autre. Non, je n'ai pas été méchante!! A sa place, je me serais mise un peu sur le côté pour ne pas faire chier gêner les gens qui vont au travail, à un entretien (comme moi), sont pressés, ont la tête ailleurs ou sont stressés, préoccupés et ont autre chose à faire que de se taper un bouchon à la sortie du bus pour des journaux gratuits pris par à peine 10 % des gens qui finissent à la poubelle dans les 10 minutes. Je suis méchante? Peut-être mais j'ai été en accord avec moi-même! Et ça fait du bien, vraiment du bien...En vrai, je ne suis pas méchante, je pense souvent aux autres, j'essaie de comprendre et donc, ça m'énerve parfois qu'on se montre égoïste.

lundi 20 juin 2016

Cher moi, je vais rompre ma promesse

  Depuis un an, cela me travaille. En 2014, j'ai souffert durant une année d'un travail (et d'un supérieur histrionique). Durant un an, j'ai serré les dents. En contrat aidé, payée par l'Etat mais employée d'une petite structure, j'ai été humiliée, rabaissée quotidiennement, passée à la moulinette heure par heure à coup de remarques blessantes et ironiques, de piques. Depuis, j'ai développé une espèce de phobie du monde du travail, j'ai beau me raisonner, comparer à ce que j'ai parfois pu vivre avant. Parce que oui, avant la crise (au début, car j'ai eu mon diplôme en même temps que la crise), j'ai eu des boulots idylliques: 35 h, collègues sympas, équipe soudée, chefs humains, bonne paie (un smic à temps complet quoi! Oui, pour moi, c'est un bon salaire!!!).

  Bref, depuis un an et demie, ça me travaille, je rechigne, je sélectionne drastiquement les annonces, je torpille les entretiens quand je ne le sens pas et que mes alarmes s'allument. J'y ai cru à ce long CDD qui me mettrait le pied à l'étrier, j'ai savouré le temps libre, la paix, de faire ce que j'ai envie. Et puis, au fil du temps, j'ai lâché peu à peu: pas d'aide de pôle emploi et la peur d'un contrôle, pression de l'entourage qui me demande "tu travailles?" "Tu ne t'ennuies pas?" mais jamais "Tu vas bien?" "Tu fais quoi de ton temps libre?" au lieu du culpabilisateur "Mais, du coup, tu fais quoi de tes journées???". Je pensais naïvement que j'allais retrouver un petit CDD tranquille pour me remettre dans le bain qui aboutirait sur un CDD plus long, etc. Je l'ai trouvé ce CDD tranquille, j'ai fait en un jour et demie ce que je devais faire en 3 jours (durée du CDD). Résultat, comme le contrat était signé, ils m'ont occupée pour la durée de travail restante ce qui les a menés à prolonger le CDD d'un jour. Eux, ils étaient super contents, j'avais bien "bossé" et fait plus que prévu. Moi? Je me suis ennuyée comme un rat mort à me chanter des chansons et me raconter des histoires dans ma tête, j'ai eu l'impression de ne pas avancer du tout, d'être mal organisée, lente au possible. Bref, j'ai pris mon chèque et j'ai dit "Plus jamais ça!". Si je meurs intérieurement au bout de 4 jours, comment tenir 40 ans à ce rythme? Je l'ai déjà dit mais une journée, c'est long, très très long! 

  J'ai entamé un long travail de deuil. Je ne me suis jamais imaginée passer 40 ans à 35 heures par semaine à m'emmerder. Ca ne se forme même pas dans ma tête, enfin, si, une sorte de créature de Frankenstein, désincarnée et déshumanisée. Très tôt, j'ai compris que si je ne travaillais pas à l'école, je finirais comme ça. Dès le C.P., c'était intégré. Ma mère me l'avait dit comme toutes les mères "si tu ne travailles pas à l'école, tu ne feras pas le métier que tu veux plus tard.". Mais moi, je l'ai crue! Elle a beau être toxique, elle n'a pas que des défauts, loin de là.


 J'ai travaillé à fond toute ma scolarité, passé mon bac, travaillé pour avoir de bonnes notes, passé des concours, travaillé à l'école d'études paramédicales, souffert en stage, pris une année sabbatique de stages pour faire autre chose, souffert le martyre durant mes deux années de B.T.S. avec des gamines de 18 ans (ce n'est pas de leur faute, elles avaient la mentalité de leur âge mais étant bien plus âgée, vivant en couple et ayant pas mal galéré déjà, je n'ai jamais vraiment réussi à m'intégrer). Je l'ai eu ce diplôme après deux ans à être traitée comme une lycéenne par les profs qui vérifiaient qu'on avait bien fait nos exercices et qui me mettaient souvent au tableau pour expliquer comment j'avais fait (je relisais et apprenais le cours mais face à mes exercices, je faisais "à ma sauce" sans suivre strictement le cours, donc j'avais fait différemment). Avec les "Mais Madame, c'est où dans le cours?/pas dans le cours!". Sauf que je n'ai jamais vraiment pu faire autrement à part avec les "trucs" qui ne m'intéressaient pas (maths/ physique) où j'appliquais bêtement parce que je n'y comprenais rien (je n'ai jamais vraiment cherché, en fait, vu que ça ne m'intéressait pas!). La chimie, je m'y suis mise le jour où le programme m'a intéressée soit à... 2 ou 3 ans du bac. Je crois me souvenir que j'ai dû plus ou moins reprendre le programme des années précédentes (ça allait, je travaillais même sans enthousiasme et sans bien comprendre donc je n'ai pas eu trop trop de mal à raccrocher les wagons). 

 Sauf que tout cela fut vain! J'ai travaillé pour mon bac et mon B.T.S. en passant pour une folle, je ris en me souvenant des yeux effarés de mes camarades lors des dernières semaines: "T'en es où en telle matière?" "je suis au chapitre tant" bien en avance sur elles. Chapitre révisé à chaque contrôle égal chapitre survolé lors des révisions finales avec quelques exercices d'application du cours. Donc il ne reste que les derniers chapitres à apprendre, oui, ceux qui sont faits en accélérés en fin d'année!

  Je m'étais promis de bien travailler à l'école et de ne JAMAIS faire de boulot "pourri" sauf en dépannage, de réaliser mes rêves. Une réorientation, un marché du travail tendu plus tard, je vais rompre cette promesse. J'ai essayé par le passé mais je n'ai jamais pu. J'ai trop souffert humainement de me sentir broyée de l'intérieur heure par heure. Sauf que je ne trouve pas, que je suis épuisée physiquement et surtout psychologiquement, que le manque d'argent me bloque dans la vie, je m'ennuie, je n'ai pas de projets (vacances ou autre) par manque d'argent. Alors oui, j'ai du temps, c'est un luxe que j'ai su apprécier à sa juste valeur mais si j'ai pu me cultiver, lire, regarder des films, des documentaires, sortir et m'enrichir sur le plan personnel et intellectuel ou juste passer un super moment devant un dessin animé, un film drôle ou un film d'horreur, ça commence à me lasser. Je veux bien être positive mais à un moment, ça devient dur. Je ne vois personne ou presque, je suis en vacances permanentes (j'ai su l'apprécier à sa juste valeur mais ça commence à faire de longues vacances, je suis un peu jeune pour la retraite...) et le manque d'argent me bloque dans mes projets et mes envies. 

  Alors, tant pis, j'ai décidé de me consacrer à une ou deux passions, un truc qui me motive à fond à faire d'énormes sacrifices. Retrouver du travail me permettra de financer ces passions. Même si je m'ennuie comme un rat mort, je pourrai penser à ces passions, imaginer ce que je vais faire, le matériel que je vais acheter, le déménagement avec un atelier... L'écriture sans doute; la création de bijoux/ accessoires divers; du dessin ou de la peinture peut-être; de la musique éventuellement; beaucoup de lecture et de visionnage de documentaires et de films. Je suis un grand enfant, j'aime les histoires vraies ou imaginées. Voyager, sortir, enfin partir en vacances, déménager sont autant de motivations pour rompre cette promesse. 

  Ce deuil m'a pris un an et demi, comme sont longs à mourir nos rêves et espoirs d'enfant.

jeudi 2 juin 2016

T'as Free, t'as rien compris! 2

J'ai rappelé Free suite à l'envoi de mon courrier qui est en cours de traitement (ils ne sont pas rapides!) et apparemment, les frais seraient liés au fait que je n'ai pas renvoyé ma box. Je leur ai rappelé que si, je l'ai renvoyée; mais non, en fait, c'est que je ne l'ai pas renvoyée dans les délais. Ils oublient que j'ai dû les harceler par téléphone pour avoir le bordereau de renvoi!!! A la limite, ils m'en auraient informée, je la leur aurait renvoyée en colissimo leur box quitte à me faire rembourser ensuite!! Bref, tout ce que la conseillère a pu me dire, c'est d'attendre la réponse à mon courrier...


  Je crois rêver qu'en 2016, en France (on n'est pas dans une dictature corrompue!!), on en arrive à de telles extrémités juste pour faire valoir nos droits! Parce qu'à ce prix là, j'aurais mieux fait de garder la box et de la revendre en pièces détachées...

  En fait, je ne comprends pas leur calcul: ils préfèrent perdre une cliente (et tous ceux à qui elle parlera de ses désagréments), la mécontenter plutôt que de reconnaître leur erreur! Et ces excuses qui changent tout le temps, ça ne fait ni professionnel, ni crédible...

  Donc j'attends encore et toujours mais je me laisserai pas arnaquer!

jeudi 19 mai 2016

Loi travail et pénurie d'essence: pourquoi ça m'énerve


  Toujours au chômage, je prospecte actuellement activement dans le Nord, en plein  là où les pénuries d'essence se font sentir. Bien sûr, je peux faire des trajets en transport en commun mais pas partout et il faut bien que ma voiture roule car moins elle roule, moins ça recharge ma batterie et plus je risque de devoir la changer. Et puis, j'ai une vieille voiture et ne pas la faire rouler est une mauvaise idée.

  Et quoi? On m'envoie paître quand je me plains du blocage des raffineries et de l'impossibilité de trouver de l'essence parce que tu comprends, ils se battent pour ton avenir... Mon avenir? Quel avenir? Aujourd'hui, ce qui m'importe, c'est de retrouver du travail et de boucler mes fins de mois de plus en plus serrées. Et de toutes manières, par principe, je n'approuve pas que les opinions de quelques uns impactent tout le monde!! 

  Bien sûr, j'ai déjà manifesté à maintes reprises mais j'ai toujours déploré que ça bloque les transports en commun et des rues entières parce que des gens travaillent, ont des entretiens, sont malades ou doivent aller à des mariages, des enterrements ou dire adieu à un proche à l'hôpital ou à son domicile. 

  De plus, dans la situation actuelle, empêcher les gens d'aller à des entretiens ou de pouvoir prospecter des zones cv sous le bras, je trouve ça inadmissible de la part de gens qui défendent le travail! Et quid des étudiants qui préparent un examen ou qui ont des concours à passer parfois payés fort cher?? Comment pourront-ils s'y rendre sans pouvoir mettre de l'essence dans leur véhicule? Qui paiera leur batterie quand il faudra la changer? La CGT peut-être? Qui leur fournira une dérogation exceptionnelle pour repasser leur concours? 

  Et on parle des retraités qui ont autre chose à faire et seraient les seuls gênés. Mais il y a des gens qui n'ont pas eu de vacances depuis dix ans (je m'en approche personnellement de plus en plus, hormis un we en famille de temps en temps ou chez des amis) et qui devront les annuler à leurs frais. Des gens ne pourront pas aller en voyage de noces ou voir leur famille parfois pas vue depuis des années. Mais ce n'est pas grave, c'est pour le bien commun, ils sont égoïstes!  

  Donc j'aimerais bien qu'on arrête de taper sur les gens comme moi pour qui la situation actuelle crée un réel préjudice! Je ne suis pas égoïste mais il y a d'autres moyens de faire que la grève et que quelques uns bloquent tout le monde. C'est comme les grèves à la SNCF, je trouve injuste qu'une minorité qui a du pouvoir sur leurs concitoyens car travaillant dans un secteur "stratégique" (transport, essence, approvisionnement des magasins ou des pharmacies) impacte tout le monde! Personnellement, je suis assistante de direction et je travaille le plus souvent pour des associations. Si je fais grève, ça n'impacterait pas grand monde. Mais si je travaillais à Pôle emploi ou aux impôts, je me poserais la question de faire grève ou pas car j'ai une responsabilité envers la nation et mes concitoyens. 

  C'est pourquoi les donneurs de leçons en cdi ou au chômage mais qui en profitent confortablement m'énervent à me traiter d'égocentrique car eux soutiennent les grèves. Je les choque? Eux aussi!