mardi 23 février 2016

Quand plus rien ne va...


Ca devient dur depuis septembre. Le chômage, la solitude, le manque de soutien de l'entourage (tu n'as qu'à faire ceci ou cela. Facile, sauf que j'ai déjà fait ceci ou cela sans résultat!), le sentiment de ne pas avoir d'avenir et les petites "merdes".

  Ce sont ces petites "merdes" qui me cassent aujourd'hui. 
- pas de travail donc pas d'argent, l'ennui, le sentiment d'inutilité, la peur de l'avenir, l'insécurité financière, sociale et émotionnelle
- la solitude: dimanche, j'aurais voulu sortir ou voir quelqu'un mais je n'avais personne à aller voir alors je suis restée chez moi à regarder des films
- l'ennui et le sentiment d'inutilité, de gâcher le temps que j'ai à passer sur Terre
- le célibat, je voudrais trouver quelqu'un prêt à s'investir mais comme je n'ai personne pour sortir avec moi sauf gros coup de chance, j'ai peu de risque de LE croiser
- les petites merdes du quotidien: le gps qui est HS une semaine et déchargé la suivante (j'ai perdu l'embout pour l'allume-cigare!), un anniversaire de plus passé seule après un nouvel an solitaire, peu d'offres d'emploi, le manque d'énergie, le sommeil qui part au vau l'eau donc la fatigue, la rumination, le sommeil entrecoupé (se lever à 5 ou 6h, traîner, me recoucher une demie-heure vers 8-9 h et être en mode zombie jusqu'au soir où je me couche à 20 23 h).

  Sauf que si je me laisse aller:
- je vais commencer à casser des choses en faisant la vaisselle, me couper
- je ne retrouverai pas de travail
- j'irai encore moins à mes activités
- je vais finir par me priver de tous mes petits plaisirs (la tasse de thé du goûter, le chant des oiseaux qui me réveillent à 5 heures du matin (environ, je ne regarde pas l'heure, j'essaie de me rendormir), lire)
- je vais tomber malade

  Donc, je vais:
- continuer mon planning de recherche d'emploi
- traiter les soucis un par un dans l'ordre d'arrivée (le gps qui claque deux fois de suite et je manque deux rdv? Tant pis, c'est le destin!)
- continuer à m'accorder des petits plaisirs gratuits (films, ma tasse de thé)
- profiter de mes tranches d'insomnie pour dessiner, lire ou écouter de la musique que ça dure une demie-heure ou une heure
- profiter de ma solitude, je peux trainer en pyjama et me gaver de dessins animés ou de séries débiles du matin au soir pour prendre ma douche une demie-heure avant de me coucher si ça me chante
- ne pas me venger sur la nourriture et les achats compulsifs, je me suis offert un cadeau d'anniversaire dont j'avais envie, pas trop cher, en plus. Ce sont des économies en moins mais ça ne met pas mon budget en danger
- continuer à manger équilibré et correctement, pas d'addiction au sucre en prime donc je n'en achète pas et je mets au maximum de côté pour voir s'il me reste des sous en fin de mois pour le mettre de côté ou me faire un petit plaisir (oui, 3 ou 4 €, ça peut suffire!!)

  Le destin est contre moi, ce n'est pas le moment pour avancer dans ma vie visiblement; tant pis, je prends soin de moi en attendant. Lâcher prise pour la première fois de ma vie, abandonner et cesser de lutter en attendant que la roue tourne. Vais-je trouver le repos, ne pas m'épuiser pour une fois, aller mieux, voir le moral remonter plus vite?? Va savoir... Ce n'est pas dans mon caractère de cesser de lutter mais quand les forces manquent, il faut se résigner. Le tout étant que ça serve à quelque chose d'utile tant qu'à faire.

lundi 8 février 2016

Dégressivité, bénévolat: comment le gouvernement tape sur les chômeurs au lieu de les aider

 Mon article a disparu dans les limbes de Blogger alors que je l'ai publié hier! Je serai plus brève et synthétique parce que tout ce travail fichu en l'air, ça m'énerve!

  J'y parlais donc des nouvelles idées du gouvernement en matière d'emploi de chômage.

  La dégressivité des allocations chômage contre plus de formation
Je croyais que le droit à la formation existait déjà!!! Droit que mes divers conseillers me refusent car je me débrouille et qu'il n'y a pas d'argent pour ça. Donc ils vont trouver de l'argent pour ça!! Et comme Pôle Chômage n'a aucune sorte de statistiques sur les métiers qui recrutent par bassin d'emploi restreint, ils vont former dans quoi? Le bâtiment et la restauration? Sans visibilité? 
Et les recruteurs vont jouer le jeu et embaucher ces nouveaux débutants? J'en doute, ils vont continuer à laisser des annonces traîner deux mois sur Pôle emploi jusqu'à trouver leur mouton à cinq pattes. Je me pose toujours des questions sur ces postes pour lesquels j'ai le profil, pas de réponse et qui traînent un ou deux mois. Quand je relance, c'est le boniment habituel pathétique et qui n'apporte pas de réponse.

  La dégressivité, c'est juste ignoble. Je ne parle pas des indemnisations à 2 000 € par mois mais des petites indemnisations à 600-700 €. Ils oublient que les allocations sont un droit: quand on travaille, on cotise, c'est un système d'assurance. Quand on est au chômage, on "récupère" (totalement ou en partie, je ne sais pas) ces cotisations qui forment les assedics. Le rsa, c'est différent, c'est de la solidarité. S'il y a plus de cotisations que d'indemnisations, les caisses sont pleines et inversement.
Ca inciterait les chômeurs professionnels à retravailler. Dans ce cas, les assedics savent qui ne cherche pas et profite des allocations, non? Des gens qui n'ont pas travaillé depuis 3 ou 4 ans, normalement,
ça se repère assez facilement dans une base de données. Donc on ferait payer tout le monde pour une minorité, c'est tellement Français!!! Non, je crois que c'est une belle excuse pour mettre de l'argent dans les caisses! L'argent pas redistribué, il ira où??? Dans les caisses de l'Etat (ou de l'Unedic). 
J'en ai parlé moult fois: chaque fois que je travaille, je ne sais pas à quelle sauce je vais être mangée niveau allocations et si ça sera rentable tous frais ôtés (et parfois, si je travaille un ou deux jours dans le mois, ça ne l'est pas). Avec le système des allocations dégressives, ça va être un beau bordel, on saura qu'on aura tant pendant deux ou trois mois (j'imagine) et paf, on aura la surprise de découvrir la baisse trimestrielle ou bimestrielle donc ce sera "compliqué" pour établir un budget. Donc la santé mentale en prendra un coup, la recherche d'emploi aussi, ça va coûter cher à la sécu ces visites chez le psy (et ces antidépresseurs).

  Des heures de bénévolat contre le droit au RSA
  L'idée de base n'est pas mauvaise en soi. Mais au final, ces quelques heures de bénévolat, ce sont des emplois en moins! Si je veux faire du bénévolat, c'est un choix de donner du temps, un CHOIX de DONNER du temps. Du temps en moins pour chercher du travail ou passer un entretien (j'exagère, dans ce cas, on peut prévenir mais les recruteurs aiment les entretiens pour le lendemain en prévenant en fin d'après-midi, du beau foutage de gueule, d'ailleurs!). J'ose espérer que les horaires seraient fixes, apparemment, ce serait une durée de 7 h par semaine, donc une journée de recherche d'emploi en moins. Pourquoi pas? Personnellement, je recherche 3 jours sur cinq: parce qu'il n'y a pas plus d'annonces d'un jour sur l'autre et que j'ai besoin de souffler entre deux journées à me faire envoyer chier au téléphone/ écrire de jolies lettres de motivation qui resteront sans réponse voire ne seront pas lues du tout. Les deux jours restants, je mets mes cv à jour, je lis des articles sur internet dès fois que ça me donne une idée de secteur ou d'entreprise à prospecter (quand on est désespéré et qu'on ne sait plus où chercher) ou je relance les agences intérim (sic!). Sauf quand c'est la grande forme mais vu le marasme actuel, ce n'est pas le cas, je fais peu mais bien. 
Donc je fais mes 28 heures par mois. Ok, je ne suis pas payée (bénévolat, vous vous souvenez??), ça me coûte des frais de transport, un sandwich le midi (ou on me l'offre? Non, je rêve.), des talons à refaire ou des frais de couture pour "présenter correctement" alors que ça aurait pu attendre de retrouver du travail (vous savez, je passe parfois l'hiver en chaussures d'été en attendant d'avoir de quoi trouver 15 ou 20 € pour refaire mes talons de bottine! Ca m'est arrivé souvent, du moins, assez régulièrement d'attendre novembre pour le faire dans la pluie et un froid supportable.). Avantage: je vois du monde, on me donnera peut-être des pistes de recherche en discutant avec les collègues, ça peut faire "bien" sur un cv (ah, c'est obligatoire donc ça n'apporte rien.). Inconvénient majeur: expérience pas valorisable sur le cv donc ça tombe comme un cheveu sur la soupe (oui, les recruteurs Français sont cons (soyons honnêtes!) et peu imaginatifs: "vous êtes assistante de direction et vous avez fait du jardinage? Expliquez moi ce changement de parcours, je ne comprends pas la logique..." au lieu de demander "que vous a apporté cette expérience éloignée de votre recherche, je me doute que niveau expérience et compétences administratives, ce n'est pas ça mais tout de même, vous avez dû en retirer des choses sur le plan humain ou juste personnel.".).

  Les allocations chômage dégressives
  Des allocations  chômage correctes, c'est une sécurité: on sait que pendant x temps, on pourra manger et payer ses factures, mettre de côté (ah non! la CAF vole l'épargne si elle est trop élevée, les fameux 4 000 €, vous savez...), garder une vie sociale et quelques loisirs (parce que quelqu'un qui ne peut jamais sortir (le ticket de bus est trop cher, je ne pourrai pas venir, je n'ai pas le courage de venir à pied, allez-y sans moi), on finit par ne plus l'inviter et l'oublier). Ca permet de garder une voiture en état de marche ou payer la taxe d'habitation, avancer l'essence en cas de reprise d'emploi. Quand j'ai des allocations basses, je passe beaucoup de temps à faire et équilibrer mon budget, à la moindre "merde", je dois équilibrer le budget  (acheter de la lessive car je croyais ne pas finir le bidon ce mois-ci, des trucs bêtes!). Ca prend du temps et surtout, ça peut vite miner le moral car le seul budget qu'on peut toucher, ce sont les courses et souvent la nourriture. Là, on aura un calendrier de la diminution sur l'année?? J'en doute, ça va diminuer de manière un peu aléatoire, comme ça, sans prévenir, je le sens!

  Sauf qu'il n'y aura pas plus d'emplois... On voit bien que ces brillantes idées sont sorties de l'esprit de gens qui n'ont jamais travaillé de leur vie et ont des indemnités confortables: nos chers politiciens professionnels. ENFOIRÉS!!!
 

lundi 1 février 2016

Sapin: noël avant l'heure pour les chômeurs

https://fr.news.yahoo.com/michel-sapin-confirme-la-piste-dallocations-ch%C3%B4mage-d%C3%A9gressives-082748306.html 

  Ce sera discuté avec les partenaires sociaux (le Medef qui ne pense qu'à sa gueule (je deviens vulgaire quand je suis énervée) et les syndicats qui d'une part, sont composés de gens qui ne bossent pas beaucoup et d'autre part, ne nous défendent pas franchement). On est mal barrés, de base! 
"C'est une piste qui doit s'accompagner d'autres. Si vous êtes dans la dégressivité d'un côté, vous devez être (...) dans l'augmentation des droits à la formation, des droits à la reprise de l'emploi", a-t-il indiqué." Je croyais que les chômeurs avaient déjà un droit à la formation!!! Bien sûr, c'est au bon vouloir des déconseillers Paul Chômage qui, en gros, proposent des ateliers inutiles qui doivent coûter très chers et refusent des formations qualifiantes pour tenter d'élargir les possibilités de recherche. 

  Et ce qui m'énerve, c'est que ça nous est sorti du chapeau de quelqu'un qui n'a JAMAIS BOSSÉ DE SA VIE!!!!! Il ne sait pas ce que c'est que de vivre au smic, le chômage, la galère financière, psychologique et sociale que c'est. Des allocations correctes, ça permet de garder une voiture (utile pour travailler), garder une pseudo vie sociale (un verre de temps à autre, voir les amis), pouvoir se soigner (avec les déremboursements successifs, même avec une CMU, on réfléchit avant d'aller chez le médecin parce que s'il donne un médicament non remboursé, on est dans la mouise). 

  - La formation est, je crois, un DROIT quand on est au chômage, un droit refusé par des conseillers Paul Chômage tous puissants qui ne connaissent pas les dossiers (normal, vu le nombre de dossiers), changent TOUS LES 6 MOIS (pratique pour le suivi, ceci dit vu l'incompétence notoire des dernières que j'ai eu, ça me laisse toujours l'espoir que la prochaine sera mieux). Et puis bonjour, le dialogue de sourds avec les conseillers: eux, ils me demandent ce que j'aime (j'ai un foutu profil de scanner, j'ai plein de centres d'intérêt dans la vie! et si c'est pour qu'on me dise encore que "mais c'est bouché" APRÈS avoir obtenu le diplôme, je sens que je vais aller gueuler bien fort dans mon agence Pôle Chômage ) et moi, je veux partir des métiers qui recrutent dans un rayon de 100 km autour de chez moi (pas les moyens de déménager) pour voir ce qui pourrait me plaire et quelles formations courtes pourraient se faire (parce que passer deux ans en formation pour revenir au même point, ça va m'énerver franchement). 
  - des conseillers spécialisés dans le domaine du chercheur d'emploi et qui connaissent le bassin d'emploi quitte à leur donner moins de personnes à suivre et avec des notions de psychologie parce que c'est le moral qui fait tout 
 - des formations pour aider à rester actif dans sa démarche et gagner en compétences; pouvoir glisser sur un métier proche du sien 
 - des allocations correctes qui ne changent pas tout le temps et que le chômeur puisse avoir une visibilité sur je ne sais pas 6 mois et puisse établir un budget pour savoir comment "passer dans le budget" une voiture, une assurance auto et économiser (ben, oui, Paupaul ne paie pas de formation et puis quand on travaille, il faut avancer l'essence, le sandwich du midi (parce que la demie baguette sans rien, ça n'aide pas à la sociabilisation)) 
 - un changement de mentalité des recruteurs: des réponses même par mail et stéréotypées, un peu d'amabilité au téléphone, une réponse claire en cas de refus suite à un entretien (dire ce qui va et ne va pas, on prend deux heures pour venir, prendre 10 minutes pour ça par mail, me semble un bon échange de procédé) et surtout faire preuve d'imagination (ce n'est pas parce que j'ai fait des boulots pourris pour manger que je ne peux pas reprendre un emploi normal dans ma branche et inversement). Un chômeur qui travaille quand il peut coûtera toujours moins cher qu'un chômeur qui reste chez lui, ce qui suppose avoir la force de continuer à enchaîner les refus (et franchement, des fois, on se fait envoyer chier comme des merdes!) et ne pas perdre des heures à équilibrer un budget fragile ou faire des courses qui rentrent dans les 20 € de courses hebdomadaires (j'ai dit de courses, pas de nourriture, ça comprend le papier toilette, les talons à refaire et les timbres), ce qui plombe le moral, en plus. Après, on va être honnête, il n'y a pas assez d'emplois,  on peut taper autant qu'on veut sur les chômeurs, ça ne changera pas.