dimanche 31 décembre 2017

Décembre 2017


Moi?
- Une grosse déprime mais je fais le dos rond en attendant.


Relations
- J'ai tenté une sortie OVS, histoire de me forcer à sortir. J'étais malade et fatiguée mais j'ai bravé le froid pour y aller. J'ai fait trois fois le tour des groupes et visiblement, il n'y avait personne. J'ai dansé dans mon coin en cherchant des cavaliers/ères mais je n'ai dansé qu'avec un seul charmant monsieur qui m'a proposé de danser avec lui après m'avoir certainement vu tenter ma chance à moult reprises. D'ailleurs, il me semble que je lui avais proposé de danser un peu avant. Je ne comprendrais décidemment jamais le concept des sorties OVS. Personnellement quand j'organise, mon numéro de téléphone portable est toujours visible, j'indique parfois comment je suis habillée avec un signe distinctif si c'est une grosse sortie (genre, j'aurai un ruban blanc sur ma robe ou autre) et je guette du coin de l'œil s'il n'y a pas des gens qui ont l'air de chercher quelqu'un ou qui passent de groupe en groupe. J'étais moyennement motivée pour y aller, ça me motive encore moins à y retourner. Je ne sais pas, je pense toujours aux autres quand j'organise, je ne balance pas ma sortie et puis "dém..rdez-vous maintenant!". 


- J'ai retenté une autre sortie OVS. J'ai trouvé le groupe, c'est toujours ça. J'avais omis que le bar où on était coûtait un bras et une jambe ( 5 € la boisson de base, type Coca ou jus de fruits) et mon porte-monnaie a grincé. J'ai fait l'effort de discuter avec les gens mais je ne sais pas, je me suis ennuyée, ça ne volait pas haut, je ne sais pas. J'ai apprécié la soirée, le groupe était sympa mais je garde un goût d'inachevé, je me suis ennuyée, je ne sais pas trop comment dire les choses. En fait, j'ai l'impression que les trucs qui les enthousiasmaient ne m'intéressaient pas trop.
- A part un ami, personne ne m'a souhaité un joyeux noël. Lasse, j'ai fini par envoyer un sms le lendemain, histoire de dire mais bon, à la fin, c'est lourd que ce soit presque toujours à moi de faire le premier pas pour le nouvel an ou noël. Enfin, j'ai fait ma BA mais j'avoue n'avoir lu que d'un œil les sms reçus en retour, à quoi bon?


Travail
- Je sors d'une période de déprime (à la limite de la dépression), j'ai bossé le mois dernier un peu et en ce moment, ma famille me "fout la pression". Les finances ne sont pas reluisantes, j'en ai marre de ne pas travailler mais face à la pression de ma chère famille toxique, je suis repartie dans une période de déprime alors que ça commençait à aller mieux. Comment dire?? MERCI!!! En quoi, c'est compliqué si je demande qu'on me laisse tranquille, si j'explique les choses, de le faire?? Je commençais à aller mieux, le moral remontait, je me sentais prête à retenter de me battre et je suis revenue en arrière à cause de mes c...ards de parents. Merci, parents toxiques, je vous aime quand vous n'êtes pas dans les parages. Et entre  noël et les autres fêtes de famille, c'est dur de les éviter. En plus, j'ai été malade donc il y a bien une semaine où je n'ai pas fait grand chose. Merci bien de me remettre la tête sous l'eau alors que je remontais. En fait, je viens de penser que c'est fait exprès de leur part pour garder le contrôle: je suis en échec, ils me répètent en gros que je suis une sous-merde (vu que mes petites réussites ou mes loisirs ne les intéressent pas), ça me fait couler durant quelques temps et dès que ça va mieux, ils en rajoutent une couche. Bref, quelque part, ils restent dans leur rôle de parent toxique et ils tentent de garder le contrôle sur une des rares choses qui me touchent sur le plan émotionnel. Sauf qu'avec les fêtes de famille de la fin d'année, il est difficile de les éviter. J'ai pensé à dire que j'étais malade mais bon, je n'ai pas été jusque là. Mais quelque part, si je ne retrouve pas de travail, c'est un peu de leur faute. Je suis épuisée mais je commence à aller mieux, j'en suis rendue au moment où je postule en bâclant mes lettres de motivation, signe que ça commence à repartir mais cette période dure plus que d'habitude. Sauf que j'en ai marre de vivre comme un chien, je veux profiter des fêtes, je voudrais me faire plaisir, prendre la journée de vacances que je n'ai pas prise cette année, profiter des soldes (ça fait bien deux ans que je n'ai pas trop pu me le permettre) mais je n'ai pas les moyens financiers pour ça. Le souci, c'est que je n'ai pas identifié le problème, cette fois-ci car je suis usée de voir une année finir sans changements extérieurs.
- Bien sûr, pas de prime de noël car j'ai travaillé en novembre. Comme d'habitude en somme. Sauf que si je compte: salaire + RSA 700 € à la louche; RSA + prime de noël 545 + 152 soit la même chose. Heureusement que j'avais des tickets restaurant (qui d'ailleurs ont servi à boucler mon budget vu l'énorme taxe d'habitation que j'avais à payer) et surtout que j'avais travaillé le mois d'avant un peu. Je ne me plains pas, j'y gagne mais sur le principe, ce n'est pas normal surtout que travail= frais (mais aussi tickets restaurant même si j'estime qu'ils devraient permettre des extras et non pas servir à boucler le budget du mois). Au final, elle m'a quand même été versée mais je suis sceptique. Déjà que ces neuneus de la CAF me versent un RSA complet alors que ça fait deux mois de suite que je leur dis que je travaille un peu. Donc j'ai mis de côté et je vais sans doute pleurer au moment de la déclaration trimestrielle. Ils ne peuvent pas comprendre que RSA= pas de marge de manœuvre, pas d'économies possibles? Et que ne pas savoir précisément à quelle sauce on va être mangé, ce n'est pas gérable! A quand une déclaration mensuelle, bon sang?? Je ne peux pas savoir ce que sera ma situation sur un trimestre, déjà sur un mois, c'est compliqué.


- Bien sûr pour noël, j'avais demandé deux trois choses qui m'importaient et pour le reste des choses consommables (nourriture, produits de beauté ou autre) vu que je n'ai pas de place en expliquant pourquoi et en donnant des idées, j'ai bien désencombré cette année et ce n'est pas pour remplir de nouveau mes étagères et bien sûr, ça n'a pas raté, je me retrouve avec des choses inutiles sur les bras dont je n'ai que faire. Entre les livres que je voulais pas car j'en ai une palanquée et pas de place pour les ranger; et les gadgets certes utiles mais qui font double emploi (même si c'est petit, ça reste "des merdes inutiles qui font doublon"), je me retrouve avec des livres que je vais soit finir par donner soit garder en en donnant d'autres pour faire de la place soit garder sans savoir où les mettre. Et vu ma pile de livre qui est pleine jusqu'à mi-février pour l'instant, ça promet. Je sais que culturellement offrir de la nourriture ou pourquoi pas des bons d'achat pour noël, ça se fait moyennement mais si c'est moi qui demande?? Je retenterai l'an prochain et en attendant, je vais continuer à stocker en appliquant la politique du non-remplacement des départs en retraite ou du don...


- Des entretiens avec des questions à la con que je ne supporte plus. Franchement, j'ai eu des envies de donner des claques. "Et vous n'avez jamais trouvé de CDI?" "Tu crois quoi Ducon? Que si j'avais trouvé le CDIdemesrêves, je serais là devant toi? Que c'est super de ne jamais savoir ce qu'on va devenir? Ne rien pouvoir prévoir?". Je suis fatiguée et épuisée, je n'attends qu'une chose: la fin de cette année difficile mais bon, à un moment, je n'ai pas de temps à perdre avec ce genre de crétins (désolée, mais je n'en peux plus).

Hausse du premier janvier

Allez, je récapitule:
Le smic passe de 9, 76 à 9, 88 € de l'heure soit 12 centimes de plus soit sur 151, 67 heures: 18, 20 € mensuels! Plus la baisse des cotisations salariales mais pour compenser la CSG augmente de 1,7 %.


Les timbres +7 à 10 centimes... J'en achète de moins en moins quitte à grouper les envois, je vais rationnaliser d'autant plus. La poste n'a toujours pas compris que plus ils augmentent les prix, moins les gens achètent de timbres et plus leurs coûts augmentent! Ils devraient revoir le concept d'économie d'échelle, à mon humble avis.


Gaz +5 % (liée à la hausse des coûts d'approvisionnements et à la taxe carbone), ça fait entre un euro et un euro cinquante par mois en ce qui me concerne, sur l'année, c'est une semaine de courses qui saute!


Les frais de cartes bleus vont prendre plus de 3 % déjà que c'est horriblement cher... mais il est difficile de s'en passer de nos jours.


Presque 4 centimes de plus sur le litre d'essence.


Allez, juste pour me faire mal: un carnet de timbres (+0,70 €), gaz (1,25), frais de carte bleue (0, 30) soit de base, 2, 25 euros de plus par mois; plus l'essence (je fais tout le temps de 20 à 30 euros d'essence mais bon, 20 €, ça fait 14 litres soit 56 centimes de plus par mois, sur une année, ça me fait un livre poche en moins) donc au final, ça me fait perdre 3 € de courses par mois soit près d'un euro par semaine. Ca va vraiment coincer quand je me retrouverais sur des budgets à 10 € par semaine...



A côté de ça, le premier ministre s'offre un Tokyo-Paris à près de 500 000 euros Lien et une députée se plaint de manger des pâtes : "Je vais moins souvent au restaurant, je mange pas mal de pâtes, j'ai ressorti des vêtements de la cave et je vais devoir déménager. Pour certains, la question de tenir jusqu'au bout va se poser " ce à quoi, je lui aurais bien répondu que je ne vais jamais au restaurant, je mange aussi pas mal de pâtes depuis des années à tel point que quand je travaille, ça finit généralement en craquages alimentaires la première semaine de courses (un prof nous l'avait dit en cours d'ailleurs: les personnes les plus pauvres dès qu'elles ont de l'argent, ça passe dans la nourriture. Je crois que pour ma part que c'est un réflexe animal (rien de péjoratif là dessous) pour un plaisir immédiat, le tout est de le savoir et de gérer les apports)), mes vêtements ne descendent pas à la cave vu que je les use jusqu'à la trame (c'est une question de budget mais aussi un choix, je manque de place) et si je devais déménager, ma foi, je n'en aurais juste pas les moyens. Quand à tenir jusqu'au bout, la question se pose tous les mois.



En conclusion: bonne année!

Et à voir ce que va donner la baisse des APL... Par contre, on attend toujours la baisse du chômage et la hausse du pouvoir d'achat, j'ai rarement vu aussi peu d'offres d'emploi et ça n'augure rien de bon pour la suite. Allez, les fêtes ne sont pas finies, ça va aller, on se serrera la ceinture comme toujours en attendant des jours meilleurs.

mercredi 27 décembre 2017

Contrôle des chômeurs: vers un durcissement

Je suis tombée hier sur les articles parlant du durcissement du contrôle des chômeurs et je suis très dépitée. Déjà, faire cette annonce le lendemain de noël, voilà...

"elle propose de réduire de 50% pendant deux mois (contre 20% aujourd'hui) les allocations-chômage d'un chômeur (indemnisé) qui refuserait une formation ou deux offres d'emploi raisonnables, puis de les supprimer pour la même période en cas de récidive; les chômeurs auront encore des comptes à rendre en remplissant un «rapport mensuel d'activité» de recherche d'emploi..."

Déjà, c'est oublier que beaucoup de chômeurs ne sont pas indemnisés et donc au RSA ou à l'AAH ou autre. J'avoue, je me suis dit qu'à part les gens qui ne font RIEN du tout, nous, chaumeurs lambda ne risquons quand même pas grand chose.

Pour refuser une formation ou une offre raisonnable d'emploi, il faut déjà pour commencer que Paul Chaumage... en propose une. Déjà! Et puis franchement, si on reçoit une offre pas très raisonnable d'emploi, une lettre de non-motivation suffit amplement à se faire recaler dès le départ (sauf si le patron cherche un esclave, auquel cas, il reste la possibilité de rater l'entretien en se montrant sous son plus mauvais jour). En gros, ça ne change...rien du tout. Après, il restera toujours les formations à la con proposées par Paul sur lesquelles le conseiller met un chaumeur pour justifier son salaire. J'ai connu et franchement, ça me gonfle: perte de temps pour moi ("comment faire un cv et une lettre de motivation?" Merci, je ne sais plus comment on fait depuis hier ou la semaine dernière!) et surtout d'argent pour qu'ensuite, on me dise qu'il n'y a pas d'argent pour les vraies formations. Enfin, ça permet toujours d'exprimer ce qu'on a sur le cœur, de poser des questions pour remettre en perspective des situations délicates face à un recruteur un peu neuneu (et bien rigoler à l'occasion).

"les chômeurs auront encore des comptes à rendre en remplissant un «rapport mensuel d'activité» de recherche d'emploi..."
Là, ça m'inquiète déjà plus. Déjà que les cons-seillers ne font pas grand chose (enfin, j'imagine qu'ils ont surtout pas mal de paperasse à gérer mais on va être honnête pour nous aider à chercher un emploi, ils ne nous servent, nous chômeurs, un peu diplômés qui nous débrouillons à peu près qu'à perdre une demi-journée (et de psy)). Mais nous "aider" ou nous "conseiller" dans notre recherche, ils ne servent à RIEN DU TOUT. Déjà qu'ils ne savent pas quels métiers (sur quel profil, avec quelle formation) et quels entreprises (secteurs porteurs, taille, villes) recrutent à 70 kilomètres à la ronde... Du coup, je me demande quand ils auront le temps de les regarder et les analyser. Et pour prouver une candidature téléphonique, je ne vois pas comment ils peuvent faire. Pour les emails, pareil sauf à faire une copie écran des mails envoyés (ça pourrait) mais s'ils demandent de les imprimer, ils peuvent se brosser: les cartouches d'encre, ça coûte trop cher! (et mon imprimante est mourante), je ne suis certainement pas la seule à être trop pauvre pour griller une cartouche d'encre tous les mois pour ça, sans compter les timbres et soyons honnêtes vu le taux de perte des courriers par Paul Chaumage et la CAF, comment dire? Ca va être un tel bordel que ça va être vite abandonné car ingérable.

Sauf que s'il y a tant de chômage, c'est qu'il y a trop peu d'emplois, que pour changer de secteur si on n'a pas les moyens de se former, on peut toujours courir (et au chômage, c'est dur de mettre de l'argent de côté (oui, la déclaration trimestrielle de la caf avec la déclaration de l'épargne!!! qui nous vole le peu d'épargne qu'on peut mettre de côté ( à partir de 4 000 €, ce n'est rien et il faudrait déclarer les livrets des enfants, ce qui est juste dégueulasse vu que c'est leur argent) et avec les frais (essence, nourriture du midi) mis en rapport avec le petit salaire, c'est vite vu car je vois de moins en moins d'emplois à temps plein (je crois d'ailleurs n'avoir presque travaillé qu'à temps partiel cette année).

 Et puis, les recruteurs devraient déjà changer de mentalité et arrêter de chercher le mouton à cinq pattes! Ils se plaignent de ne pas recruter, mais  je vois des offres traîner durant deux mois sur les sites et les entretiens sont une grosse mascarade. Hier, je suis tombée sur une k...asse en entretien qui me disait que mon parcours blablabla, pas de cdi blablabla. Comment lui expliquer que si je remplace une personne en congé ou en arrêt maladie, à part aller chez elle lui fracasser le crâne, ça ne deviendra pas un cdi??? Et que les CDI ne courent pas les rues?? Sinon, ça se saurait... Et après, elle me dit que "vous savez beaucoup de gens trafiquent leurs CV" ce à quoi, j'ai répondu que si je m'y refuse par principe parce que je n'ai pas rougir de mon parcours (et une copine m'a raconté qu'une agence d'intérim bien connue voulait qu'elle ramène ses bulletins de salaire comme "preuve", là, l'agence a dû attendre très très longtemps pour ne jamais les voir connaissant mon amie. Non, mais on va où là? En quoi, ça regarde un employeur de savoir combien on gagne?? Elle a ramené son certificat de travail et si l'employeur n'était pas content tant pis pour lui) (et de vous à moi, chers lecteurs, ça me permet de faire le tri parmi les employeurs les plus cons): j'ai eu mon diplôme dans une situation économique pas très glorieuse et ça n'a pas été en s'arrangeant depuis dix ans et que oui, je préfère un cdd pas trop casse-pied mais pas tout à fait dans mon métier que de rester chez moi donc oui, je multiplie un peu les expériences et les entreprises (et je ne sais pas combien de temps il tiendra sur une page): au contraire, c'est le signe que je fais l'effort de bosser! Mais j'imagine le tri des CV en amont: en gros, un recruteur est "rassuré" par quelqu'un avec un parcours plus rectiligne (mensonge, chance, piston) et il discrimine les gens aux parcours plus chaotiques (cdd pas intéressants pour ne pas rester à rien faire en profitant de ses allocations, une personne qui assume son parcours et ce qu'elle a fait).

En tous cas, la machine à radier est en marche (on ne va pas se mentir, ça ne servira qu'à ça plus mettre la main sur quelques-uns qui abusent), le nombre de chaumeurs va baisser mais je doute que les embauches repartent. Courage, il reste quatre ans et demie à tenir...

dimanche 24 décembre 2017

Donner à qui mérite, c'est faire du bien à tous

Citation d'Ambroise RENDU, traité de morale

  Je voulais faire un bilan de cette année blanche, une année où il ne s'est rien passé ou presque. Je crois que je me suis reposée et que j'ai profité du travail de ces dernières années. Mais la roue n'a pas tourné. J'ai dit combien les gens me dégoûtent par leur égoïsme. Je me suis toujours promis de ne pas devenir comme eux et j'ai fini par le faire malgré moi.

  Durant des années, j'ai donné sans compter mais j'avais à peu près un retour. Moindre que ce que je donnais mais ça ne m'importait pas. Puis ma vie a volé en éclat (divorce, perte de ma meilleure amie de l'époque, début des galères financières, désillusion sur le monde du travail, début de ma solitude), j'ai payé très cher de prendre le chemin pour devenir moi-même, autonome au sens étymologique du terme (qui définit ses propres lois).

  Bref, cette année et l'année d'avant, je me suis recentrée sur mes rêves, mes passions laissées de côté: musique, écriture, travaux manuels pour en quelque sorte rester droite quand tout s'effondre. Jouer de la musique m'aide à exprimer mes sentiments, l'écriture me permet de canaliser une partie de ma tête qui tourne dans tous les sens et de ne pas "perdre" du temps sur quelque chose d'improductif tout en me permettant de m'exprimer et d'apporter un peu de magie dans ce monde qui en manque cruellement. Une personne à qui j'ai fait lire mes textes m'a fait le retour comme quoi ce que j'écris est "mignon" et plein de bons sentiments, limite naïf. Certes (ça dépend des textes) mais ça ne fait pas de mal, je trouve et c'est ce que j'ai envie d'exprimer entre deux histoires moins gentilles. Au fond, ça me fait du bien.

  Je redécouvre peu à peu les joies du partage, je n'arrivais plus  à donner tant les gens m'avaient épuisés à prendre sans retour (ou pas assez pour recharger mes batteries) parce que des gens m'ont donné justement. Un ami m'appelle de temps en temps (bien qu'il me saoule souvent à parler de ses soucis mineurs quand je suis vraiment mal tellement qu'au final, j'oublie parfois pourquoi j'appelle mais j'ai tendance à avoir aussi ce genre de logorrhée parce que je suis émotive alors je ne lui en veux pas trop au fond), une bonne connaissance m'a envoyé des dessins par courrier (elle sait combien j'aime ce qu'elle fait et elle s'entraînait donc elle m'en a envoyés dans un moment où ça allait moins bien; certes, je la soutiens pas mal dans ce qu'elle fait mais tout de même, j'ai apprécié le geste) et une autre m'a même envoyé un livre sans raison parce qu'elle savait qu'il me plairait.  Sans compter, les anges de patience qui par forum interposé prennent le temps de m'expliquer des trucs en couture et de répondre à mes questions quasi quotidiennes de débutante.


Sauf que j'ai mis du temps à admettre qu'être généreux, c'est tendre la main pour se faire manger. C'est une goutte de sang dans une mer infestée de requins. Hélas! Dégoûtée par ces gens qui m'ont pompé mon énergie/ rejetée quand je ne leur servais plus à rien/ blessée/ qui m'ont jugée sur mes vêtements, harcelée, rejetée parce que j'étais différente, je n'arrivais plus à donner alors que pour moi, dans le don, il y a surtout le plaisir de donner. Ce monde est triste, les gens sont tristes et égoïstes et je m'y sens à part.

Alors, je m'étais dit que c'était noël et que les gens allaient être un peu plus cools mais que nenni! Je ne sais pas si c'est la crise ou les mentalités qui évoluent ou moi qui voyait ça avec mes yeux de petite fille naïve mais avant à noël (et en été), les gens étaient plus cools, ils souriaient, parlaient plus. Là, c'est l'inverse. Alors, j'ai souri sans retour (ce n'est pas vrai, les petits enfants me sourient et rien que pour ça ça en vaut la peine) mais ça m'a fait du bien.

Soyez le changement que vous voulez dans le monde. Mahatmah Gandhi



Un sourire

Un sourire ne coûte rien et produit beaucoup
Il enrichit ceux qui le reçoivent, sans appauvrir ceux qui le donnent
Il ne dure qu'un instant mais son souvenir est parfois éternel
Personne n'est assez riche pour pouvoir s'en passer
Personne n'est trop pauvre pour ne pas le donner

Il crée le bonheur au foyer
Il est le signe sensible de l'amitié
Un sourire donne du repos à l'être fatigué
Un sourire rend du courage au plus découragé

Si quelquefois vous rencontrez une personne qui ne vous donne pas le sourire que vous méritez, soyez généreux, donnez lui le vôtre.
Nul n'a autant besoin d'un sourire que celui qui ne peut en donner aux autres !

Poème Un sourire extrait de Le livre d'amour - Raoul Follereau



J'avoue qu'à la base, en faisant le bilan de cette année, je me disais que j'en avais marre que rien ne bouge sauf par petites touches (un petit contrat qui se prolonge au moment où je ne cherche pas parce qu'au fond, je ne veux pas travailler (parce que j'en ai marre et que je suis épuisée moralement) et qui me donne un peu de sous pour profiter un peu de la vie/sauver mon cv bien vide cette année. Mais au fond, je me suis recentrée sur moi, mes loisirs, mes envies profondes et ce n'est pas tout à fait un mal même si les années passent.


2014 fut pleine de promesse et j'ai touché tous mes rêves du doigt qui se sont effondrés
2015 je me suis pris une grosse claque dans la figure et j'ai mis deux ans à accepter que quoi que je fasse, je ne serai jamais comme tout le monde
2016  il ne s'est rien passé et j'ai passé l'année à cogiter sur plein de choses et commencer à ramener des choses mises de côté dans ma vie (musique, écriture)
2017 j'ai mis mes rêves de côté et mis au centre de ma vie les choses importantes pour moi (écriture, lecture, musique, films, travaux manuels) pour en faire un pilier, un socle solide, un refuge en cas de coup dur. Et surtout continuer à faire le deuil de mes ambitions professionnelles. Et surtout, j'ai enfin trouvé comment concilier mes centres d'intérêts trop nombreux avec la vraie vie, chose que je n'arrivais pas à faire réellement. Mon bullet journal m'aura appris que mieux vaut un peu tous les jours quitte à se forcer que par période quand j'ai le temps.

2018? J'ai envie que ce soit l'année de toutes les expériences! Tricot, sorties, couture (je suis une quiche avec deux mains gauches et un compas dans l'œil), dessin, peinture, restaurants (oui, seule avec un bouquin, au final, ça se fait dans des restaurants entre le fast-food et le restaurant), vacances (cette année, j'aurais dû mais j'ai déménagé et eu des soucis de voiture donc j'ai laissé tomber vu que ma taxe d'habitation exorbitante a mangé mes salaires), lecture (ma pile de livres est monstrueuse, je vais devoir avaler un livre par semaine ou presque pour m'en sortir un jour). Seule ou via OVS même si mes dernières sorties ne donnent pas envie d'y retourner (à croire que la lie de l'humanité s'y rassemble avec quelques bonnes surprises, mais ce sont elles qui comptent); et un optimisme à toute épreuve (j'ai mis du temps à comprendre que ça veut dire râler de suite et très fort quand ça ne va pas et pas retenir mes émotions pour ensuite trouver des solutions).

Joyeux noël et surtout

Carpe diem.








dimanche 10 décembre 2017

Ma vie chez Pôle emploi 15 Contrôle des chômeurs ?


   Il y a quelques jours, j'ai été contrôlée par Pôle emploi qui a mis plus de dix ans à s'intéresser à mon cas. Sauf que je sors d'une période de déprime et d'un contrat de travail lobotomisant au possible donc ma recherche est au point presque mort. Bref, j'ai dû justifier ma recherche d'emploi (alors que je suis au rsa-de-misère donc pas indemnisée). J'ai halluciné.

  Déjà ils demandent notre situation actuelle. Si on est au chômage, pas de souci. Mais si on travaille, il faut le justifier. Et une photocopie à faire alors qu'ils le vérifieront au moment de la déclaration mensuelle auprès de Paul Chaumage. Et il faut donner le nom de l'entreprise et la durée du contrat (des fois qu'on invente). Donc pourquoi une copie vu qu'ils ont les informations et que ce sera facilement vérifiable le mois suivant au moment de la déclaration mensuelle? Et si on n'a pas de contrat car il met du temps à être fait ? Si son scanner est en panne (ce qui était mon cas, mon scanner/imprimante marche quand il veut) ?
Puis la formation : projet ? Est-ce qu'on s'est renseigné et on en a parlé à son conseiller ? Bref, des questions bateau mais rien sur ce qui nous freine pour la mettre en œuvre...
Puis la recherche d'emploi en elle-même : comment on s'y prend, si on se sent à l'aise avec les outils à disposition (si ça débouche sur une petite remise à niveau, pourquoi pas). Et la question : êtes-vous abonné aux offres de Paul emploi (qui n'y serait pas abonné ? Franchement???). Plus des questions bateau sur les sites qu'on utilise et les agences interim où on est inscrit. Puis sur les organismes qui nous aident dans notre recherche (mais attention, on les cite, on ne parle pas de leur efficacité! Ni du nombre de fois par an où on les voit).
Ensuite, on passe aux candidatures : réponse aux offres ou spontanées, combien, comment ? Les contraintes et c'est tout... Rien sur nos attentes vis à vis de Pôle emploi ou autre. J'ai mis que je n'avais jamais vu mon conseiller actuel, ce qui visiblement n'a pas choqué la personne qui a traité le dossier. Tout comme le fait que je n'ai pas de relation avec mon conseiller (je ne le connais pas vu qu'il a changé (c'est dommage car j'aurais eu des choses à dire tant elle était/est incompétente) et que je n'attends rien de lui).

  Bref, j'avoue que ça me fait rigoler. Honnêtement, je ne cherchais pas plus que ça parce que je déprimais (d'un autre côté, je l'ai noté noir sur blanc à la fin, je suis un être humain et comme je l'ai dit, je me sens « abandonnée » dans ma recherche d'emploi) et je venais de retrouver un petit contrat. Et mon tableau de recherche que j'ai joint est presque vide (de toutes manières, je ne vais pas inventer des offres d'emploi qui n'existent pas et si les agences interim n'ont rien à me proposer sauf quand je travaille déjà, je n'y peux rien). Je pense que ça aurait dû faire tilt dans la tête de la personne qui traite le dossier, un appel à l'aide. Mais non, visiblement, ça leur suffit amplement. Ou c'est qu'il n'y a pas de tant de travail que ça et que je n'y peux pas grand chose. Ou qu'ils s'en fichent. Ou que leur contrôle est plus une machine à radier qu'autre chose (ils traquent ceux qui ne font rien mais surtout, ils n'aident pas ceux qui disent en avoir besoin (en même temps, quelle aide peuvent-ils bien apporter ??).

  Au final, je me demande à quoi sert le contrôle des chômeurs? D'un côté, on ne peut pas inventer des emplois qui n'existent pas... De l'autre, ça devrait servir à orienter vers un projet ou un dispositif pour s'en sortir ou retrouver de l'espoir, non?

jeudi 30 novembre 2017

Novembre Bilan

Moi?
- J'ai envie de changement dans ma vie mais ça ne vient pas.
- J'attends mon salaire pour voir de combien je peux disposer dessus (pas grand chose, à mon avis...) pour sortir et enfin prendre la journée de vacances annuelle que je n'ai pas pu prendre cet été. Il fait froid et humide, je ne sais pas du tout où je vais aller et surtout quel budget, je peux accorder à cette unique journée de vacances annuelles. Une partie de moi traîne les pieds parce que partir seule, c'est "chiant et triste" et qu'il fait froid mais l'autre dit que c'est mieux que rien, que sans ces vacances, je ne tiendrai pas l'année (même si ce n'est pas assez) et que peut-être que je ferai des rencontres sympas et que même si ce sera début décembre, le temps sera moins pire qu'en janvier et je ne vais pas tenir jusqu'en mars, moi qui suis déjà sur les rotules.
- Le manque de vacances se fait sentir, le manque d'argent aussi mais j'ai rentabilisé mes tickets restaurant pour me faire plaisir de manière régulière (et que partir avec 3 € en poche pour acheter un sandwich avant un rendez-vous, ce n'est pas suffisant. A près de 20 francs, on ne trouve pas de sandwich jambon-beurre de base.
- le chauffage collectif a été démarré mi novembre et les températures ayant chuté, ça a été dur à vivre, ça a grandement impacté sur mon moral.


Relations
- Nanowrimo et pas d'argent, je suis très peu sortie
- Reprise de mes activités extraprofessionnelles, j'ai revu du monde et ça fait du bien mais je sais que ces relations n'iront pas plus loin depuis le temps que je les côtoie
- Je suis fatiguée des gens qui ne sont pas fichus de sourire ou juste de dire "Bonjour". C'est quoi cet endroit où on ne dit pas Bonjour à ses voisins?? Je ne parle pas de leur raconter ma vie, juste de dire "Bonjour", le truc tellement normal et basique.


Travail
- Petit contrat ce qui me fera un peu de sous. Après ces mois de galère, j'avoue avoir été "pas raisonnable du tout" et avoir bien bien dépensé mais quand je vois ce que je paie en taxe d'habitation, une partie de moi a dit "mer...credi" et a cassé ma tirelire. Je réalise des vieux rêves et je m'assure des loisirs pour les mois à venir. J'attends mon salaire de ce mois-ci pour sortir (et prendre des "vacances" si je peux) enfin après avoir enfin pu me payer mes activités extra-professionnelles.
- Recherche en berne mais entre le fait de ne pas savoir jusqu'à quand mon contrat serait prolongé et une grosse période de déprime surtout liée à ma chère famille qui me met la pression avec mon chômage et à la solitude, je ne suis pas franchement aidée. 

jeudi 23 novembre 2017

De la naïveté d'une ado sur le monde du travail


J'ai fait un petit contrat dans une entreprise et un midi que je mangeais avec la stagiaire qui débutait dans le monde du travail, elle me demandait ce sur quoi je travaillais en ce moment. Je lui ai répondu que je travaillais actuellement sur le pointage des cotisations en vue d'une relance et que j'attendais qu'on m'explique comment faire la caisse. Et là, toute naïve, cette jeune fille, adorable au demeurant, me dit qu'elle ne comprend pas que je ne sache pas le faire et pourquoi il faut qu'on m'explique vu que j'ai de l'expérience. J'ai soupiré, levé les yeux au ciel mentalement avant de lui expliquer que j'avais déjà fait ça mais qu'il fallait que quelqu'un prenne deux minutes pour me dire où se trouve le fichier excel où j'imagine qu'on met les rentrées avec éventuellement un encaissement dans le logiciel de gestion et peut-être qu'on le met dans un quelconque tableau de suivi des adhésions. Mais qu'il faut bien que quelqu'un me dise quels tableaux je dois remplir et où ils sont. Et si je classe ou retransmet les documents à quelqu'un d'autre. Visiblement, le terme "former" l'a choquée. En même temps, elle est en stage au service courrier. J'imagine que c'est plus tout le temps la même chose selon les entreprises et que les tâches sont très simples et peu variées.

  Bref, une demie-seconde, je me suis demandé si elle ne me prenait pas pour une incompétente ou autre, chose que je trouve très désagréable au demeurant, d'autant plus qu'elle a insisté. Comment lui expliquer que dans le monde du travail sur un poste donné, c'est toujours pareil mais en même temps toujours différent? Que globalement, les tâches sont identiques mais que les procédures différent? Et que si je ne connais pas du tout le logiciel, soit on m'explique, soit je cherche toute seule au risque de faire des bêtises. Parce que oui, le logiciel est simple en soi, j'ai trouvé plein de choses toute seule mais il y a quelques petites choses que j'aurais mis très longtemps à trouver si on ne m'avait pas montré où c'est (ce qui prend deux minutes montre en main ou en tous cas, j'aurais pu y passer vingt minutes si je devais fouiller partout). Et d'autres que je ne pouvais pas deviner (genre que le logiciel bloque dans telle situation alors que  normalement, il ne devrait pas).

  Bien sûr que j'ai trouvé les tableaux à remplir toute seule et que j'avais  compris comment entrer les règlements dans le logiciel. Mais si personne ne me dit où je range l'argent? Où je trouve la caisse? Je vais faire tous les bureaux pour trouver le coffre? (inexistant en l'occurrence) Dois-je mettre l'argent dans une caisse ou dans le coffre d'ailleurs? Dois-je informer mes collègues que telle facture est réglée ou ils vérifient de manière régulière ce qui est entré; à moins qu'il n'existe un ou deux (ou trois en l'occurrence) fichier excel à remplir. Et en cas d'absence du comptable à qui je donne l'argent en liquide en fin de journée, à qui je donne l'argent? (parce que oui, j'avais compris toute seule que c'est à lui que je devais donner l'argent et que non, je ne laissais pas l'enveloppe traîner dans le bureau à la fin de ma journée de travail).

  Sur le moment, ça m'a blessée. J'ai senti qu'elle me voyait comme une incompétente. Alors qu'elle ne connaît pas grand chose du monde du travail au fond et que son poste est hyper simple. Il n'a rien à voir avec le poste que j'occupais alors; où je passais d'une tâche à l'autre sans le moindre lien entre elles au gré des trous à boucher. Combien de tâches n'ai-je fait qu'une seule fois durant mon contrat? Un paquet en tous cas. Et si à chaque fois, j'avais passé vingt minutes à chercher à comprendre comment faire, je n'aurais pas fait grand chose. Au lieu qu'on prenne deux minutes pour me dire comment procéder (oui, il n'y avait pas de fiches de procédures, c'est peut-être ce qui a prêté à confusion d'ailleurs car elle en avait peut-être à son arrivée; là oui, j'aurais pu travailler plus en autonomie et ça m'aurait arrangée au lieu d'attendre parfois longtemps. Il est vrai que sur certains postes, je me débrouillais seule à partir du classeur de procédures que je remettais d'ailleurs parfois à jour). Et d'une entreprise à l'autre pour la même tâche, la manière de procéder peut changer ou être similaire. Et à force d'accumuler les CDD, j'avoue qu'il m'arrive de m'y perdre dans les procédures et les façons de faire.

  Pour la même tâche (le courrier par exemple), j'ai procédé de dizaines de manières différentes (on scanne ou on photocopie TOUS les courriers ou on ne le fait pas/ je n'ouvre pas les enveloppes pour la direction ou j'ouvre tous les courriers/ j'agraphe ou pas l'enveloppe/ je tamponne le courrier et l'enveloppe (ou que le courrier) à la date de réception/ je porte les courriers aux collègues ou je les mets dans leur bannette ou une unique bannette et quelqu'un d'autre les récupère puis les distribue/ j'affranchis le courrier moi-même avec une balance et des timbres/ j'affranchis avec une machine à affranchir/ je le donne à affranchir à l'accueil/ je tamponne l'enveloppe avec le cachet de l'entreprise devant ou derrière (et certains sont très pointilleux là-dessus!)/ j'affranchis au tarif lent ou normal ou prioritaire l'ensemble des courriers).

  Donc oui, il faut qu'on me dise les choses. Et ça prend parfois deux ou cinq minutes. Sinon, je dois fouiller, trouver un modèle ou faire comme je le sens en haussant les épaules au risque qu'on vienne me voir en me disant que non, ce n'est pas ça.

jeudi 16 novembre 2017

Chômage et entourage 5: Rire ou pleurer de ses collègues?

J'ai fait un mini contrat récemment et une collègue a longuement insisté en mode "c'estbizarrequedepuisletempstun'aspastrouvédecdi". Bref après discussion avec elle, j'ai appris qu'elle a fait un petit cdd et qu'elle a trouvé ensuite son cdi. C'est sûr que nos parcours n'ont RIEN à voir... et qu'en effet, elle ne peut pas comprendre.

Parce qu'en vrai, c'est cool d'être au chômage: pas d'argent, pas de sorties ou de loisirs ni de vacances (j'ai oublié depuis le temps ce que c'est) car pas d'argent, des patrons tarés, des cdd sur lesquels on aurait aimé rester mais la collègue qu'on remplace revient et on part à regret en se demandant "Mais pourquoi?". Pourquoi moi, je ne peux pas trouver un travail comme ça en cdi??? L'épuisement physique et psychologique. Pourquoi la personne que je remplace ne pouvait pas se casser la jambe et ne plus pouvoir travailler sur ce poste ?? D'ailleurs, c'est la même qui s'étonne que je mange toujours la même chose le midi. Ma cocotte, je suis au rsa, je mange des pâtes tous les midis parce que je suis pauvre! Déjà que je craque un peu le budget pour acheter des sauces et du jambon en accompagnement parce que je travaille, je te laisse imaginer comment je mange en temps normal. (oui, le chômage pour moi, c'est devenu "en temps normal"). Et tu n'imagines pas à quel point les tickets restaurant vont me sauver la vie à la fin du contrat.

La naïveté des gens me confond parfois...

vendredi 10 novembre 2017

Octobre Bilan

Relations

- J'ai revu une charmante relation éphémère que je n'avais pas vue depuis longtemps. J'allais mal et pleurer dans ses bras m'a juste fait un bien fou. C'est quelqu'un de juste gentil et ça fait du bien.
- Je recommence à sourire aux gens et à me montrer gentille (genre porter le sac de courses d'une vieille folle)
- J'avais envie de sortir mais il a fait froid et j'ai eu une grosse période de déprime. Le mois de novembre est un "mois blanc" à cause de nanowrimo mais je compte bien sortir un peu les we si je ne travaille pas ce qui me laisse le temps d'écrire en journée durant la semaine.


Travail
- CDD et un peu de sous! Avec de gentils collègues, une gentille chef de service, un gentil directeur et une collègue dans le même bureau con comme un balai (elle ne comprend jamais RIEN sauf à expliquer 5 fois et on finit par se dire qu'on parle de la même chose) qui pointe toutes mes erreurs genre c'est la fin du monde alors que tous les autres collègues lui disent que ce n'est pas grave et que c'est normal car je viens d'arriver. Le tout pour un pas si micro salaire que ça qui passe dans la taxe d'habitation. Plus les tickets restaurant qui bien qu'ils n'incitent pas à manger correctement améliorent bien bien l'ordinaire. Ca me paie des loisirs et ça me permet de remettre de côté.

Moi?
- Mes loisirs m'occupent bien. Je lis comme je n'avais pas lu depuis des années (oui, la liseuse dans le bus malgré un accrochage précaire, ça permet d'avancer mine de rien. Deux fois une grosse demie-heure, c'est une heure de lecture par jour!!). J'écris et ça me fait du bien. J'ai enfin pu craquer mon argent acheter des choses qui me font envie depuis plus de six mois (même s'il eût été raisonnable de tout garder de côté mais quand j'ai vu le montant de la taxe d'habitation, j'ai dit Zut!).
- Je me suis rapprochée d'une certaine philosophie de vie que j'avais laissé de côté et ça m'a fait du bien
- J'ai pu acheter du matériel pour me mettre enfin à des loisirs créatifs dont je rêve depuis des années. (J'ai une liste de choses à acheter/tester "un jour" et je regarde de temps en temps quand j'ai des sous.) J'ai tellement hâte de m'y mettre! Réaliser ses vieux rêves, ça fait toujours du bien.

dimanche 5 novembre 2017

Baisse des APL: pire que prévu?


Je lis beaucoup ici et là, que les APL baisseraient de 60 €. En bonne naïve optimiste, je pensais que les gens avaient mal compris et que c'était 5 € x 12 mois... http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2017/09/12/20002-20170912ARTFIG00303-macron-veut-amplifier-la-baisse-des-apl.php
Il semblerait que non, en fait, c'est moi qui me trompe.
Donc ce mois-ci, on baisse les APL de 5 €. Toi qui est au rsa, tu manges un euro de moins que le mois dernier ou tu n'as pas 5 € à mettre de côté au cas où.

"Ces baisses seraient modulées selon les territoires et les logements, mais pourraient atteindre jusqu'à 50 euros par mois"
Si je suis au rsa et qu'on baisse mes APL de 5 €, j'ai le choix. Soit je mange soit je paie mon loyer en entier. Si j'ai la chance d'avoir un budget de 20 € hebdomadaires, il me reste 5 € par semaine pour manger et pas que pour manger d'ailleurs.
Si on les baisse de 60 €, je ne mange pas durant trois semaines, c'est simple. Et le budget d'une semaine de courses (20 €) devra suffire pour le mois.

"Afin que la baisse soit transparente pour les bénéficiaires de l'APL, le gouvernement négocie avec les organismes HLM une réduction des loyers du même montant. "
Je rigole à gorge déployée. Donc le gouvernement a besoin de sous donc Mr le président décide dans son coin une diminution des APL et ensuite, il dit aux principaux concernés ou cons cernés, question de point de vue "Maintenant, tu te démerdes". Soit c'est répercuté sur les loyers mais ça veut dire plus de risques d'impayés et les plus pauvres n'ont plus accès au logement social. Soit ça veut dire que des réparations ne sont pas faites (déjà que ce n'est pas toujours génial), que l'entretien n'est pas fait (dans mon ancien immeuble tous les voisins s'accordaient sur le fait que si l'immeuble avait été correctement entretenu, nous n'aurions pas eu à déménager) (donc au final, l'organisme HLM perd de l'argent) ou que les sociétés de HLM prennent de tous les côtés (un peu d'augmentation des charges par-ci, un peu de retenue d'argent sur les cautions quand les gens partent par-là, ou on fait moins souvent le ménage dans les parties communes ou on met des choses comprises dans le loyer en option (la cave par exemple)).

Enfin, comme le demandent les organismes HLM, des surloyers plus élevés pourraient être appliqués aux locataires dont les revenus dépassent les plafonds de ressources.
Là, il faut voir. Il y a une différence entre la personne qui gagne bien sa vie parce que son salaire a augmenté au fil des années et qui pourrait se payer un logement dans le privé mais pour qui rester en HLM revient moins cher donc qui y reste malgré le surloyer. Et la personne qui galère mais qui a exceptionnellement eu une bonne année et qui va sans doute replonger dès l'année suivante avec une hausse de la taxe d'habitation, de l'impôt sur le revenu (qui sait), un rappel de la CAF (je ne comprendrais JAMAIS comment ils font pour se tromper à ce point, ça reste un mystère pour moi car ils ont toutes les informations (même si je conçois que les choses soient particulièrement complexes), etc et qui ne pourra pas épargner autant qu'elle l'aurait voulu. (surtout si tout ce qui touche aux impôts est calculé sur les revenus d'il y a deux ans; c'est en partie mon cas cette année et je le sens passer. Ma situation d'il y a deux ans ou même six mois et celle de maintenant n'ont rien à voir (à quand le prélèvement à la source? Même d'un petit pourcentage qui allégerait les choses?).

Et pourquoi pas un barème national des loyers? Quand je vois que dans le privé un studio ou un appartement de 20 à 25 m2 sur Rennes (au hasard) coûte 400 €, je me dis qu'il y a un souci. J'ai vécu dans un 25 m2 à 400 € quand j'étais au Rsa (charges comprises); les apl me permettaient de vivre car tout mon rsa passait dans mon loyer. Appartement non entretenu donc les charges allaient directement dans la poche du propriétaire; le studio, enfin, la chambre améliorée était bien mais j'ai vite été à l'étroit et en deux ans, il n'y a eu AUCUNE sorte de travaux d'effectués. (à l'époque, le rsa-ça-sert-à-quoi était à 400 €).

Après, je conçois qu'il faille faire des efforts mais je pense qu'il faudrait poser les choses sur la table et surtout se montrer juste. Non, on ne peut pas fragiliser une personne au RSA qui galère déjà à survivre. Mais on peut demander un peu plus à ceux qui travaillent, jusqu'à un certain point et je pense qu'il est largement dépassé. Je suis convaincue au fond de moi qu'il faut déjà commencer par gérer ce que l'on a sans chercher de nouvelles ressources qui ne sont pas supportables pour la population vu la situation économique.


La France s'endette de 2665 euros de plus chaque seconde.!"
Moi, je fais ça, mon banquier vient sonner chez moi pour me retirer mes moyens de paiement! Il faudrait commencer par là avec ce qu'on a.

Déjà pourquoi une telle différence entre les loyers en HLM et dans le privé? En quoi  est-ce normal de passer un rsa chaque mois dans le loyer d'un petit studio? Et puis, en quoi  est-ce normal à la fin que l'Etat finance les loyers?? Non, sérieusement? Pourquoi des APL? Si les loyers étaient à des prix plus bas et les salaires (et allocations plus élevées) est-ce qu'au final, l'Etat n'y gagnerait pas? A mon sens, les revenus devraient suffire à payer son loyer, non?? Je repense à mon studio. A l'époque, j'avais calculé 400 € de rsa et 160 € d'APL comme budget minimal donc je voulais être sûre de pouvoir vivre si je tombais dans la misère. Donc 400 € de loyer charges comprises maximum et 160 € pour vivre. Je passais 73 % de mes revenus dans mon loyer. En quoi  est-ce normal?? Avec mon ex, dans le privé, on avait trouvé un appartement, un T2 d'une taille correcte pour deux personnes et on aurait passé 55 % de nos revenus si on n'avait pas trouvé autre chose.
Donc je passais 75 % de mes revenus dans un loyer que le propriétaire se mettait dans la poche (aucun entretien du logement sur la durée où j'y suis restée malgré des choses cassées qui auraient pu/dues être remplacées). Un tel loyer était-il réellement justifié? Telle est la question que je me pose et laquelle je n'ai pas de réponse (entre le remboursement de l'emprunt, les coûts de syndic, les impôts, l'entretien, à combien revient réellement un logement pour le propriétaire qui loue son bien??).

Parce que l'APL, c'est bien gentil mais une part de moi se dit que normalement, nous ne devrions même pas avoir besoin d'APL pour nous loger. Oui, notre travail devrait nous permettre de nous loger selon nos revenus et en cas de perte d'emploi, les allocations chômage devraient suffire à se loger dans des appartements d'une taille correcte (entre le studio et le T2 si on veut) avec éventuellement des aides si on loue un logement de taille raisonnable (donc pas un T3 pour une personne seule qui se retrouve au rsa) en cas de baisse de revenus importante (RSA).
De toutes manières, le VRAI problème, c'est la situation économique et le chaumage. Tant que les gens auront du mal à trouver un emploi qui leur permettre de vivre de leurs revenus, l'Etat devra chercher dans tous les coins pour faire des économies...

lundi 23 octobre 2017

Travail et ennui

Après des mois de galère, je retravaille enfin au moment où j'ai le plus cruellement besoin d'argent, mes efforts ont enfin été récompensés (enfin, on en parlera quand je toucherai ma paie parce qu'en attendant, je me saigne un peu financièrement pour ce boulot, histoire de ne pas manger que des pâtes le midi). C'est cool, l'équipe est sympa globalement, l'environnement aussi. Le rêve.


Mais voilà, au bout de quelques temps, il arrive avec ses gros sabots. L'ennui. Je compte les heures tous les jours tant je m'emm... . Pas toujours, hein, ça dépend de ce qu'on me fait faire. Les tâches répétitives, ça m'amuse deux minutes sauf si je peux rêvasser à ma guise mais là, je dois y accorder un peu trop d'attention pour m'évader comme je le voudrais. C'est ce que j'appelle "un boulot bâtard": je ne m'y épanouis pas comme je le voudrais mais je ne m'y sens pas mal/étouffée/ je ne compte pas les jours comme certaines fois.


Du coup, je m'interroge sur ma capacité à exercer un travail normal. Comment font les gens à la fin? Se disent-ils que c'est normal? Feignent-ils de ne rien voir? Suis-je exigeante? Je ne sais pas...

mercredi 4 octobre 2017

Souriez, des fois que vous seriez filmés!

En ce moment, les gens en général sont insupportables. Ils sont stressés, énervés, pas sympas, agressifs et impolis. Sauf que je suis fatiguée en ce moment et triste aussi (un peu, vu que ma vie stagne sur tous les plans sauf sur le plan personnel. J'ai beau essayer de mille façons, rien ne change et je suis fatiguée de lutter). Oui, c'est la merde, oui, la vie n'est pas toujours facile, mais inutile d'en rajouter non??

Depuis cet été, j'ai envie de sortir et de voir des gens mais je suis pauvre entre ma voiture qui a fait des siennes et le boulot avorté au tout début de l'été donc trop tard pour les emplois d'été. Le temps a été gris, je me suis promenée dans le quartier de plus en plus loin mais voilà, il n'y a rien pour se balader, hormis des rues (avec de belles maisons, c'est sympa, je l'admets mais moi, j'ai besoin de vert. Il y a bien un parc, je peux y aller à pied si j'ai beaucoup de temps devant moi, c'est toujours ça). Je n'ai même pas les moyens de me payer un verre, c'est dire. Et je galère juste pour manger. Et mon banquier est un con fini qui n'a visiblement jamais connu de passes difficiles alors que les précédents ont toujours été cools (là, il me harcèle parce que je suis à découvert en fin de mois. Oui, mon chou mais je suis au RSA, la caf a trouvé le moyen de me trouver une retenue de 30 € deux mois durant malgré mes deux courriers demandant une remise (parce que je ne pouvais pas et que je voudrais bien savoir d'où ils la tirent) et il y a mes réparations de voiture à éponger.). Les autres m'ont toujours fait confiance et c'était mine de rien, une grosse pression en moins. Ils voyaient bien que je serre le budget (parce que manger pour 12 ou 15 € par semaine (et pas que manger d'ailleurs), ça demande rigueur et abnégation)), mais pour lui ce n'est pas assez. J'avoue que ces derniers temps, j'en viens à considérer les gens en CDI à temps complet comme des nantis si ce boulot leur plaît. C'est une chance inestimable qui se fait de plus en plus rare parce que c'est la merde sur le plan de la recherche d'emploi. C'est de pire en pire en admettant que ce soit possible et je suis lasse des employeurs qui nous considèrent comme de la merde. Ne pas donner de nouvelles après un entretien, ça me rend folle, je trouve cela tellement impoli! (si dans x temps, vous n'avez pas de nouvelles, c'est que c'est négatif). Oui, tu peux remplir une liste de diffusion et envoyer un email collectif une fois l'heureux élu déterminé, non?? Ca prend une minute par candidat, c'est sûr mais comme tu envoies une confirmation d'entretien par email l'ajouter à une "liste de diff", ce n'est pas le Pérou, non??

Bref, c'est la merde! Mais justement, je le sais et j'essaie de ne pas "charger" les autres avec ma mauvaise humeur. Si je suis au fond du trou, j'évite d'entrer en communication avec les gens et si je le fais, je prends sur moi pour expliquer que je ne vais pas bien ou je m'oblige à sourire et me montrer aussi chaleureuse que je peux. Mais les gens ne le font pas, ils "chargent" les autres sans même s'en rendre compte. Je sais que des fois, ça déborde, on ne peut juste pas endiguer le flot mais en ce moment, quand je prends le bus, étant moi-même plus fragile en ce moment donc plus sensible, j'absorbe ces ondes négatives et ça me charge encore plus émotionnellement. Je hais un peu mon hypersensibilité et mon empathie en ce moment, j'avoue. Parce que pour me défendre, j'aurais tendance à devenir méchante avec les gens et je prends les devants, j'évite de communiquer avec les autres, ils ne sont pas responsables de mes états d'âme.

Mais ce n'est pas parce qu'on va mal qu'il faut se fermer. L'autre jour, j'ai croisé M très brièvement. Je ne l'avais pas vue depuis longtemps vu que je ne sors pas (je suis pauvre, ma vie sociale est réduite à peau de chagrin) et ça m'a fait du bien. Et j'ai eu la bonne attitude, j'ai évoqué durant 20 secondes que c'était la merde sans entrer dans les détails en disant que je fais le dos rond en attendant que la roue tourne et j'ai demandé de ses nouvelles qui sont bonnes en ce moment. Ca m'a aidée à recharger mes batteries un peu en tous cas sans la vampiriser non plus.

Donc chers gens, quand vous allez mal, si vous vous retrouvez face à une autre personne qui va mal, souriez en vous forçant et si vous croisez une connaissance parlez de ce qui va bien dans sa vie au lieu d'exposer vos malheurs (sauf si c'est trop dur) et profitez des petits bonheurs quotidiens (oui, il fait beau, il ne pleut pas et je n'ai pas mis de pull à col roulé mais une veste et un gilet (pardon, un cardigan) légers, ça compte. Beaucoup même. Ce sont des petites choses qui mises bout à bout aident à se relever quand on rampe dans les situations difficiles. Et surtout se fermer au négatif, même le plus minime surtout quand on est comme moi, une éponge à émotion (donc éviter au maximum les parents toxiques pour qui on est une sous-merde si on ne bosse pas). Même s'il faut s'effondrer pour pouvoir le faire et l'accepter. J'ai pleuré en pleine rue alors que je m'étais forcée à sortir il y a quelques jours. Bien sûr, personne n'est venu vers moi, on m'a regardée et c'est tout, pas un sourire, rien. Un simple sourire m'aurait fait le plus grand bien alors en rentrant je me suis vengée sur la quantité de thé. J'en ai bu deux théières.


Un sourire.

tiré du recueil Le Livre d'amour (1920)
(qui est un très joli recueil de textes soit dit en passant. J'en ai eu un exemplaire mais je ne sais pas où il est...).

Un sourire ne coûte rien et produit beaucoup,
Il enrichit celui qui le reçoit sans appauvrir celui qui le donne,
Il ne dure qu'un instant, mais son souvenir est parfois éternel,
Personne n'est assez riche pour s'en passer,
Personne n'est assez pauvre pour ne pas le mériter,
Il crée le bonheur au foyer, soutient les affaires,
Il est le signe sensible de l'amitié,
Un sourire donne du repos à l'être fatigué,
Donne du courage au plus découragé
Il ne peut ni s'acheter, ni se prêter, ni se voler,
Car c'est une chose qui n'a de valeur qu'à partir du moment où il se donne.
Et si toutefois, vous rencontrez quelqu'un qui ne sait plus sourire,
Soyez généreux donnez-lui le vôtre,
Car nul n'a autant besoin d'un sourire
Que celui qui ne peut en donner aux autres.

Raoul Follereau
(1903-1977)


samedi 30 septembre 2017

Septembre 2017 Bilan

Relations
- reprise de contact avec une ancienne bonne connaissance (le genre de personne avec qui on se dit "il faut qu'on se voit" sauf qu'on est trop prises l'une l'autre ou nos emplois du temps ne correspondent pas)
- soutien à une bonne connaissance qui va moyen; on doit se voir à son retour de vacances
- reprise de contact avec une ancienne voisine qui m'avait dit plusieurs fois de passer la voir un de ces quatre. Au bout de six mois de ce discours, j'ai un peu cherché à savoir le fin mot de l'histoire parce que bon, je veux bien passer si je passe dans le coin ou autre mais sinon, je ne vois pas l'intérêt. J'ai bien senti que je dérangeais et il y a une phrase que je n'ai pas aimée. Bref, typique de la personne sincère sur le moment (elle m'a donné son numéro, elle m'a appelée plusieurs fois pour des nouvelles en me disant de passer la voir) mais au pied du mur (au fond, je me sentais mal qu'elle propose sans que je fasse un pas vers elle), elle recule. Attitude tellement mature et hypocrite mais bon, les gens sont ce qu'ils sont. Je raye.
- un ancien bref petit ami qui a pris de mes nouvelles avec un long mail hyper gentil auquel je ne m'attendais pas du tout. Il habite loin donc ce serait compliqué et je ne suis pas attachée à lui, ce n'est pas un ami, une relation réelle n'est pas envisageable pour tout un tas de raison mais c'est quelqu'un de gentil et bien élevé, qualités rares et ça fait beaucoup de bien.
- sorties gratuites: une (sortie OVS, sympa mais pas de potentielles relations, mais c'était super et c'est l'essentiel); pas de balades, il fait trop froid et humide pour ça et je suis trop fatiguée moralement pour affronter le froid. Quelques sorties dans mon quartier (il y a de jolies maisons mais rien d'intéressant, pas de parc ou autre), les gens ne répondent pas aux sourires, aucune communication possible.
- Les voisins? A une exception près, c'est soit "bonjour" du bout des lèvres soit pas de réponse à mon bonjour.
- je suis fatiguée de stagner et une personne que je connais à peine s'est permis de me faire remarquer que je ne devrais pas me plaindre (alors que je m'interrogeais sur une question en particulier sans me plaindre, je ne comprenais pas un point précis) (je n'ai pas de problèmes de santé moi! Oui, mais bon, je n'ai pas de travail, pas d'amoureux, des amis qui habitent loin, pas d'argent, une famille toxique et qui m'enfonce au lieu de me soutenir, je galère à tenir mon budget et donc manger, pas d'enfant ou de mari alors que je n'ai jamais imaginé en arriver là et oui, j'en ai marre de tourner en rond, d'essayer encore et encore par tous les moyens de faire bouger les choses sans succès ou parfois de les laisser se faire toutes seules. Et pas de travail rémunéré et les gens me déçoivent toujours même si je veux croire en eux. Et puis dans ma famille élargie, c'est moyen moyen depuis six mois pour plein de monde.). Bref, la méchanceté des gens m'énerve. Je ne me plains pas, je cherche des solutions nouvelles que je n'ai pas encore expérimentées, c'est différent. Parce que si je dois attendre d'avoir un CDI pour avoir les moyens financiers de sortir donc rencontrer des gens et les recroiser et donc avoir plus de chance de trouver un amoureux, pouvoir faire des projets avec lui et juste avoir un travail, arrêter de compter et voir du monde tous les jours (parmi les collègues, il y en a au moins un ou une qui est plus abordable que les autres et avec qui discuter un minimum). Oui mais si cette personne a des soucis de santé, elle a peut-être une famille aimante, des amis, un amoureux, un emploi qu'elle aime et qui lui permet de vivre, elle est peut-être partie en vacances cette année (alors que ça fait 7-8 ans que si j'arrive à partir deux week-end dans l'année en famille et deux we chez des amis, c'est le maximum et même si je me plains quand ça tire trop, je m'estime déjà heureuse de pouvoir le faire) et j'ai aussi des soucis de santé, même si ça m'inquiète, je fais avec sans me plaindre (trop). Chacun ses soucis et il serait bien de comparer ce qui est comparable sans attaquer lors d'un moment de faiblesse. Je suppose que ce n'était pas intentionnel loin de là mais j'étais aussi fragile sur le moment et ça m'a fait mal. Peut-être (sûrement) que si j'étais moins sensible, ça ne m'aurait pas touchée mais si, ça m'a fait mal.

Mais je ne sais pas ce qui cloche, que je lâche prise, que je me batte, que je travaille sur moi pour m'améliorer, rien ne change de ce côté-là. Le dénominateur commun me semble les gens. Je n'ai presque pas d'amis parce que les gens me regardent bizarrement avec mes centres d'intérêt à la noix et que s'ils parlent de télévision ou de stars, je ne peux pas me mêler à la conversation, ça ne m'intéresse pas. Pareil pour les collègues. Au travail, je m'ennuie là où les collègues sont débordés, je finis plus vite que les gens et même quand je culpabilise parce que je n'ai vraiment rien à faire et que je le cache, le patron ne trouve jamais que j'ai traîné, au contraire. Mais ça crée des jalousies et l'estime de moi en prend un coup. Le grand amour? Les jeunes de mon âge semblent encore espérer qu'on les sauve ou les aide à aller mieux; mais on est toujours seuls donc ils viennent vers moi pour de mauvaises raisons. Ou les hommes de mon âge sont blessés et ne veulent pas s'engager alors que je ne demande que ça. Et je n'ai pas d'amis et pas d'argent donc je sors peu. Internet? La lie de l'humanité y est rassemblée, les sites de rencontres après un tri drastique m'ont permis de rencontrer des gens sympas mais il n'y avait pas cette étincelle et toujours le jugement des gens sur mes loisirs ou autre qui ne me donne pas envie de me livrer. (quand je ne tombe pas sur des gens-avec-qui-je-n'ai-rien-en-commun-et-surtout-pas-les-mêmes-valeurs (notamment la politesse élémentaire minimale) pour rester polie. Si quelqu'un est fan de football, je lui réponds que "c'est cool mais ce n'est pas mon truc". Si je parle de mes projets d'écriture ou des livres que je lis, j'ai droit à des "mais ça t'est venu comment?" "c'est bizarre que blabla" (là où moi, au contraire, je dis que " c'est marrant" d'avoir des passions différentes avant de conclure que "ça doit être trop cool" (le football et le sport en général, ça ne compte pas)). Et le "mais comment tu en es arrivée là?" (typiquement lire tel gros pavé écrit il y a plus d'un siècle par un écrivain célèbre mais mort ou mes projets d'écriture ou mes goûts en musique (la musique classique et folk, c'est le bien!)). Je me sens juste mal et juste comme un extraterrestre par moment avec les gens.


  Je veux bien redevenir comme avant, ouverte, tolérante, confiante et curieuse de tout mais ce serait bien que les "gens" fassent la même chose au lieu de me juger. Désolée si mes parents m'ont donné le goût des livres et offert des encyclopédie étant plus jeune au lieu de m'acheter des jeux video. Oui, je préférais lire Science et vie junior plutôt que le magazine Fan2 (pourtant, j'en ai acheté quelques uns pour faire comme les autres mais bref... sans commentaire). Mais mes parents m'abonnaient à Wakou et J'aime lire, qu'y puis-je? Même si c'était sûrement à ma demande mais bon si ça se vend, c'est que des gens les lisent, non?   Et ce n'est pas une raison pour me faire sentir comme une extraterrestre, on peut mettre des formes, non?


Travail
- je continue à chercher un peu, ce qui est mieux que rien. Mais je suis juste épuisée.
- Travaux personnels: ils ont bien bien avancé malgré des blocages mais les idées doivent parfois mûrir un peu. Plein de choses en suspens par manque d'argent, j'ai fait une liste dans un coin et je m'occupe avec le matériel que j'ai chez moi (et j'ai de quoi faire donc tout est parfait)
- Procrastination: ça va.


Moi?
- Procrastination? Ca va, merci le bullet journal.
- Emotionnellement parlant: Malgré des baisses de moral dû à mes "trucs qui n'avancent pas", globalement, ça va, je fais mes "petites affaires" en attendant, faute de mieux en guettant l'occasion de tenter de faire bouger les choses.
- Finances? J'ai assez râlé sur mon rsa-de-misère. La catastrophe bien amortie par ma "gestion raisonnée de mon budget" (= vider mes placards avec beaucoup de réserves de pâtes donc manger des pâtes avec parfois de la sauce à toutes les sauces). Je n'ai pas vécu ce mois-ci, j'ai survécu mais je suis fière de moi. Le souci, c'est que toute l'énergie que j'ai mis à rester à flot financièrement a causé du stress et n'a pas été dépensée ailleurs. Je dois momentanément renoncer à mes activités extraprofessionnelles habituelles par manque d'argent et ça veut dire qu'en période de chaumage, je n'aurai plus ce garde-fou (horaires à respecter, savoir quel jour on est du coup, voir des gens, sortir deux fois par semaine même si je n'ai pas envie, voir des gens, avoir "du travail à faire", m'améliorer (ce qui est valorisant), parler avec des gens, sortir de chez moi pour faire quelque chose qui me plaît (et pas que pour les courses une fois par semaine)).

vendredi 15 septembre 2017

RSA de misère ou quand la CAF te met le couteau sous la gorge OVS: ennui et réflexions sur les relations humaines


  Dernièrement, j'ai reçu une notification de trop-perçu pour mon rsa. RSA que j'ai galéré à obtenir et bien sûr, il a fallu que ces neuneus de la caf me trouvent un trop-perçu. Ma situation n'a pas changé, hormis mon déménagement qui date donc l'erreur vient de leur part et je n'ai pas travaillé depuis longtemps déménagement oblige donc je ne vois même pas comment ils ont fait leur compte. Bref, j'ai demandé une remise gracieuse parce que ça veut dire moins de courses donc moins manger mais ils ont refusé et étalent la dette sur deux mois. Des fois que ce soit un caprice, hein...

  J'en ai marre d'être embêtée par leurs erreurs, ils ne font pas leur travail, ils font des erreurs et moi, je paie. On parle d'un RSA nom de nom, de 400 € qui me permettent de survivre!

  Du coup, je suis en budget minimum et je n'ai pas le courage de chercher du travail, trop occupée à survivre, m'inquiéter si je pourrai manger jusqu'à la fin du mois ou pas. Et je vois la taxe d'habitation qui arrive que je suis dans l'incapacité totale de payer. L'an dernier, j'ai payé en deux fois, là, je ne pourrai pas tout simplement.

  Je suis très très fatiguée de manger des pâtes à toutes les sauces, de ne pas avoir eu de vacances véritables depuis plus de dix ans, d'être seule et de ne pas pouvoir vivre. Je m'étais promis de sortir cet été mais sans argent, c'est difficile. J'ai traqué les sorties gratuites mais quand je suis en mode "rationnement d'essence", c'est compliqué si c'est trop loin. J'ai pu sortir une fois récemment dans une sortie gratuite pas trop trop loin.

  Je suis sortie via OVS et je me suis fait chier. Le groupe était sympa, hétéroclite. C'était un fest noz gratuit, j'ai dû prendre la voiture pour y aller mais elle a besoin de rouler. J'avais oublié les pas, ça faisait longtemps et j'ai presque fait toutes les danses, même celles où on piétine. Pas motivée du tout, j'avais à peine mangé mes pâtes sans sauce avant d'y aller la mort dans l'âme donc j'ai fini par avoir faim arrivé à minuit bien passé. Mais ça m'a fait du bien de partager ce simple moment avec des gens cools qui vont juste s'amuser. Sauf que je me suis ennuyée. J'ai fait de gros gros efforts pour discuter avec les gens mais qui est venu vers moi? Personne. Les gens n'ont même pas discuté entre eux ou à peine. Pourquoi y aller via un site de sortie si c'est pour rester dans son coin?? Je ne comprends pas les gens. J'avais espéré que peut-être je croiserai un charmant damoiseau de mon âge mais même pas. Les rares personnes de mon âge venaient en couple. Il faut que je me rende à l'évidence, j'ai des loisirs de vieux et ça ne joue pas en ma faveur. Mais d'un autre côté, je ne suis plus capable de m'obliger à aller à des sorties en boîte juste pour m'ennuyer avec l'espoir de rencontrer quelqu'un. J'avais discuté avec une fille de mon âge via un forum qui cherchait du monde pour sortir mais elle a refusé mon invitation par peur de "se  bouger". Je veux bien tendre la main aux gens mais que puis-je faire s'ils ne la saisissent pas?? Je continue à sourire aux gens parce que ça me fait plaisir d'offrir de la joie aux autres mais personne ne répond jamais. Les gens d'ici sont tellement froids.

  L'autre jour, je me suis rendu compte que ce sont les gens qui m'ont rendu comme je suis, méfiante et tellement critique envers les gens que je trouve "cons". Si une personne lambda m'avait tendu la main sans la lâcher quand je ne lui sers plus, je ne serai pas devenue comme ça. Ce n'est pas moi, ma nature profonde. C'est pareil, j'ai déménagé il y a quelques temps et une de mes voisines avait proposé de garder le contact, elle m'a appelée plusieurs fois pour prendre des nouvelles en me disant que si je passais dans le coin,  que je passe la voir. Aujourd'hui, je passe dans son coin, je tente le coup et elle me dit qu'elle n'est pas là, j'ai bien senti la non-motivation totale, une fois au pied du mur. Je laisse tomber mais franchement, je ne comprends pas les gens. C'est elle qui m'a donné son numéro, qui a insisté plein de fois par téléphone pour que je vienne la voir et rien au final. Certes, je suis mal tombée mais il y a des mots qui m'ont blessée, j'ai bien compris que sur le moment, elle était contente de garder le contact, elle m'avait même appelée pour prendre des nouvelles en me disant de passer si j'étais dans le coin, sachant qu'elle ne sort presque pas. Peut-être qu'elle n'était pas chez elle ou occupée ou qu'elle avait des soucis mais il y a des mots à ne pas utiliser. Ou elle est versatile. Ou elle était sincère sur le moment, parce qu'elle avait besoin d'une présence et aujourd'hui, elle s'est trouvé une autre béquille, elle n'a plus besoin de moi donc elle me jette. Je suis trop sensible, je le sais mais tout de même, c'est blessant d'être traitée comme une vieille chaussette qu'on jette une fois devenue inutile.
Les gens sont bizarres niveau relationnel ou je suis restée comme les enfants, au fond, ouverte, gentille et un peu naïve sans doute toute à la joie d'entrer en communication avec l'autre. Même si je suis souvent déçue de ne rien trouver de bien intéressant... A croire qu'il me faut plusieurs personnes pour fabriquer une relation complète à de rares exceptions près.

  Je ne suis pas de ce monde, je crois mais je garde la foi d'y trouver ma place un jour. Un travail où je ne m'ennuierais pas et où mes collègues ne seraient pas là à chouiner auprès du chef comme quoi je travaille trop vite (= plus vite qu'eux alors que je viens d'arriver) en cherchant à me discréditer. Un amoureux qui a fait suffisamment de chemin pour n'avoir pas besoin d'être sauvé et qui veut s'engager dans une relation avec moi sans me voir comme une bouée de sauvetage. Des amis vrais, humains, ouverts. En fait, je me rends compte que mon problème vient des gens. C'est là que ça coince mais je pensais naïvement que mieux j'irai, mieux les choses iraient. Sauf que non. Plus je m'assume et je suis bien dans ma peau, plus je sens le fossé se creuser. Mais plus je suis heureuse même seule. Pourquoi reviendrais-je en arrière? Alors qu'au fond, j'ai commencé à être seule à l'adolescence quand j'ai commencé à m'assumer comme je suis sans vouloir me fondre dans leur stupide moule trop étroit pour moi. J'ai des valeurs et des centres d'intérêt différents des gens, une histoire de vie qui fait que je vois peut-être les choses différemment. Certes mais chercher à me comprendre au lieu de me rejeter comme je l'ai fait par le passé avec les gens,  est-ce trop demander?

  Mais j'y crois! Je vais finir par y arriver! En attendant, je m'occupe d'aller toujours mieux, de me rapprocher de ma nature profonde et de mes envies peu à peu. Et ce jour-là, je changerai certainement d'avis sur les gens, enfin une partie des gens.

samedi 2 septembre 2017

Ma vie chez Pôle emploi 14: RSA, argg...

Forcément, après avoir appris que je n'ai pas de droits aux assedics (non, mais sérieux, ça sert à quoi d'accepter de petits contrats pourris???), j'ai demandé le RSA.
Et c'est reparti pour un tour, une semaine pour avoir un dossier (qu'on ne peut pas avoir sur internet et qu'on ne peut pas avoir au guichet) et au mieux deux semaines pour l'étudier: "il y a trop de demandes, vous comprenez...".

Non, je ne comprends pas! C'est la deuxième fois que je suis au RSA de misère et j'ai droit au même discours. Tu n'as qu'à embaucher des chaumeurs, chère CAF! Ca fera baisser le chaumage, ça te fera des futurs allocataires en moins. Même si on n'y connaît rien, on peut faire de la saisie de données et tes conseillers auront juste à vérifier et instruire les dossiers. (oui, parce que j'ai reçu un dossier... papier par courrier!! Histoire de perdre une semaine au lieu de le mettre en téléchargement direct pour ceux qui ont encore de l'encre dans leurs cartouches peuvent l'imprimer). Certes, c'est un document Cerfa mais bon , ce n'est pas une déclaration d'impôt!! Et je doute qu'ils les gardent une fois les dossiers traités donc bon, voilà quoi! Mais on peut dire qu'on n'a rien reçu (je lève la main!!) et/ou les perdre.

Mais j'ai harcelé appelé à plusieurs reprises la CAF et j'ai fini par avoir le fin mot de l'histoire: leur service courrier serait délocalisé ? Alors que je l'envoie à l'adresse de la CAF!! Très très fort, le courrier arrive chez eux, il part ailleurs pour être trié et réparti (où?? comment?? Non, je n'ai pas mal compris) et rien que ça ça met... une semaine. Une semaine juste pour trier le courrier, plus fort que la Poste.

Donc un dossier de RSA met en tout un mois (trois semaines au mieux) pour être traité! Pendant ce temps-là? Soit ta banque est compréhensive, soit tu as de l'épargne (toussotement gêné) (que la CAF va prendre en compte), soit ta famille t'aide (toussotement gêné) (que la CAF va prendre en compte), soit tu as profité de tes faramineuses assedics de nanti qui vit sur le dos des travailleurs pour bourrer tes placards de nourriture (perso, j'ai juste des pâtes, des biscottes, des pâtes sans sauce et des biscottes sans beurre), mais tu n'as pas de justificatifs donc tu ne peux pas avoir d'aide et tu ne tiendras pas trois semaines, soit ta banque est compréhensive, soit tu gagnes au loto et tu n'as plus droit au rsa. Soit tu trouves un emploi mais tu dois y renoncer car manger des pâtes à l'eau sans beurre sans sauce sans rien devant les collègues, c'est moyen pour s'intégrer (panneau lumineux avec une flèche "c'huis pov'; à vot' bon cœur") et on déprime vite si on peut pleurer tranquille chez soi alors si on ne peut pas, voilà. Et puis rapidement, sauf si tu peux y aller à pied, tu n'as pas de quoi payer ton ticket de bus/métro/tramway/ train (tu laisses tomber direct, c'est trop cher pour toi)/ ton essence donc tu laisses tomber. Et comme tu ne peux pas payer d'essence sauf si tu as la chance qu'il t'en reste la moitié quand tu fais ta demande, ta batterie te lâche.

Voilà, le RSA ça sert à ça. Paul Emploua ne t'aide pas à t'en sortir? Ne t'inquiète pas, le RSA achèvera de t'enfoncer!

Mais en même temps, ils ne peuvent pas comprendre...
"Les députés battus pourront en effet bénéficier de versements durant trois ans de manière dégressive : 100% de l’indemnité parlementaire (5.999,80 euros brut) durant le 1er semestre, 70% durant le 2e, 50% durant le 3e, 40% le 4e, 30% le 5 et 20% le 6e. " 20 %= 1 200 € à la louche X 577 députés. Et pendant ce temps-là, monsieur Macron veut baisser de 5 € les apl (soit un quart de mon budget d'une semaine de courses au rsa).
http://www.capital.fr/economie-politique/les-deputes-sortants-battus-beneficieront-d-indemnites-chomage-tres-avantageuses-1231987


Et pendant ce temps-là, ma banque n'est pas du tout compréhensive, j'ai encore changé de conseiller (j'adore, j'apprends que j'ai un nouveau conseiller comme ça sans qu'on me prévienne avant ou me donne de raison) et c'est un gros con! Il ne veut pas comprendre que si je suis à découvert c'est indépendant de ma volonté (genre, je pouvais prévoir!) et que je dois manger et payer mon loyer. Si je retrouve du travail, pas de souci (mais si, je serai payée en fin de mois voire au début ou à la moitié du mois suivant!! Et j'aurais des frais d'essence et/ou de nourriture, ramène tes pâtes sans beurre devant tes collègues pour voir); si je n'en retrouve pas, je dois manger et payer mes factures. Ce nanti n'a jamais été au rsa, je suppose. Mes conseillers précédents ont toujours été compréhensifs à ce sujet, je finis toujours par retravailler ou au pire, je serre le budget au maximum et ils le savaient bien, je ne fais pas de folies. Les choses se résorbent doucement peu à peu au pire des cas.


En résumé, j'enchaîne les entretiens mais je ne suis pas dans les conditions psychologiques adéquates, je ne me sens pas suffisamment en sécurité, je m'inquiète de ne pas pouvoir assumer les frais si je retrouve du travail et pouvoir manger et garder un toit d'ici là. J'en ai marre de cette société qui te met la tête sous l'eau quand tu te noies.


Et sinon les gens, à vot'bon cœur: souriez! Cessez de faire la tronche et de vous montrer agressif, c'est lourd.

mardi 8 août 2017

Un sourire même sans chanter


Très lasse des gens, j'ai décidé d'aller me promener pour sortir et tenter de briser ma solitude. Pour me prouver que j'ai tort. Et bien, non. Si on sourit, les gens ne répondent pas au sourire, ils me regardent comme une extraterrestre et continuent à faire la tête.

J'étais un peu triste et ça va mieux, j'ai pris l'air, bien marché et confirmé qu'il n'y a qu'un parc que je n'aime pas soit dit en passant dans mon nouveau quartier. Pas de bout de chemin, hélas. Mais peut-être que sur un coup de chance, je trouverai un coin sympa.

lundi 17 juillet 2017

Angélique, Anne, Joffrey, Serge Adieu

Anne Golon est décédée ce 14 juillet. Elle était en train de réécrire sa saga en 14 tomes, j'ai hésité à l'acheter mais j'ai réuni à grand peine la série complète au bout de 10 années de recherches régulières, je n'allais pas recommencer.


  J'ai suivi la suite des aventures d'Angélique par les films de Bernard Borderie
  J'ai vu une interview d'elle, il y a quelques années et j'ai eu un coup de foudre pour ce que j'ai entrevu de sa personnalité tout comme je suis tombée en amour pour son héroïne à 13 ans lorsque j'ai mis par hasard la main sur un tome de cette fresque historique.

  Lorsque j'ai appris qu'elle entamait une réécriture de sa saga pour revenir au texte original, je l'ai trouvée infiniment courageuse et j'ai espéré qu'elle irait au bout, elle le méritait, je crois.



  Une grande dame s'en est allée, une grande héroïne est en deuil.

  Non, ce n'est pas une histoire mièvre, teintée d'érotisme. Même si la composante érotique et sentimentale est bien présente, c'est avant tout une aventure historique et l'histoire d'une jeune femme seule qui se débat pour survivre au XVII ème siècle. Nous allons en France dans le Poitou, à Candie et en méditerranée avant de rejoindre l'héroïne au Maroc et en Acadie française. Versailles, la ville de Québec, Toulouse, Paris, La Rochelle permettent au lecteur de découvrir presque toutes les couches de cette société, Angélique fréquente tour à tour la petite noblesse, la cour, les marchandes de Paris, les bas-fonds et les restaurateurs de la capitale, les colons du Nouveau-Monde, les corsaires et les protestants. Le fanatisme religieux et l'obscurantisme de cette époque est omniprésent, ainsi que les intrigues de cour et la chasse aux sorcières.

  J'avoue avoir un faible pour le premier tome et l'enfance campagnarde d'Angélique puis le passage à Versailles et au Maroc, mais ce que je préfère par-dessus tout, ce sont ses aventures dans le Nouveau-Monde qui nous présente une vie éloignée de nous et la vie dont elle a toujours rêvé: faire des gâteaux entourée de ses enfants, elle qui fut la Marquise à la triste robe puis la Marquise des anges des bas-fonds de Paris et enfin, la Dame du lac d'argent.
Je suis désolée, je n'ai saisi aucun saut de ligne, juste des retours à la ligne. Blogger fait encore n'importe quoi avec des interlignes qui n'existent même pas!