jeudi 31 mai 2018

Mai 2018 Bilan

Bilan
- Netra, rien.

Emploi personnel (Musique et écriture)
- Mes projets d'écriture ont très bien avancé à leur rythme
- La musique, ce n'est pas ça. Les entretiens ont compressé mon temps disponible, j'ai commencé à me coucher tard et continué à me lever à une heure raisonnable. Bref, c'est la musique qui en a pâti vu que j'écris en regardant des films ou des documentaires ou en mettant des cd donc avec un temps calibré à l'avance. Du coup, la musique me sert de variable d'ajustement vu que j'ai aussi un quota de pages à lire dans la journée. Moralité: me lever plus tôt et me coucher moins tard. Etre plus efficace et rogner un peu sur le reste si je sens que ça va être limite.

Emploi
- Des entretiens à la pelle, ça faisait des mois que ça ne m'était pas arrivé! Parfois deux dans la même journée et visiblement, ça ne gênait pas un recruteur de m'en "coller" un troisième "parce que c'est urgent". J'ai décliné fermement et il a daigné le décaler au lendemain. On marche sur la tête, sérieusement. Mais ça a payé! A voir ce que ça donne sur le long terme, je ne commence que le mois prochain, on verra

Relations
- déjeuner avec une bonne connaissance, ça m'a fait du bien mais aussi fait ressentir ma solitude et l'impasse dans laquelle je suis; je suis de plus en plus dans un réflexe de repli, de survie de me focaliser sur ce qui va et d'abandonner ce qui ne va pas dont l'aspect relationnel
- l'envie de sortir revient mais l'argent et le temps ne suivent pas
- la vie est une p...rune; des mois que je travaille une fille au corps chaque fois que je la vois (donc pas souvent) pour mieux la connaître. Enfin, on décide de se voir hors de notre cadre de rencontre habituel mais elle va déménager bientôt (étudiante, fin de l'année universitaire, voilà); du coup, je n'ai pas envie d'essayer, à quoi bon? Comme toujours les gens semblent fuir cette ville.
- la solitude et le célibat me pèsent; j'ai beau regarder autour de moi, où sont les trentenaires célibataires? Pas dans les restaurants où je vais, ni dans les bars où je vais boire un verre en tous cas. Reste OVS mais j'ai assez donné dans ce domaine pourtant j'essaie mais rien ne m'intéresse ou il n'y a personne de mon âge ou ce sont des sorties chères
- Un samedi soir, recherche de sortie OVS et rien. Je ne vais pas aller boire un verre à 19 h, désolée, je mange vers 20 h donc aller boire un verre avant 21 h, ça me va moyen surtout que j'ai mes activités qui finissent tard. Et 23 h, c'est trop tard pour la couche-tôt fatiguée en ce moment qui va cumuler les entretiens dès lundi. La personne dans ma ville que je vois de temps en temps n'est pas dans le coin. Je me sens maudite. Pourquoi je ne trouve pas de sorties qui m'intéressent à la fin? Pourquoi je n'ai pas les moyens de faire des sorties chères aussi? Pourquoi je suis une couche-tôt qui n'aime pas les boîtes? Je me suis posé la question de sortir seule quand même mais étant fatiguée, je sais que le moral va tirer. Je me suis autorisée à traîner tard et j'ai avancé les choses en retard vu que je vais courir cette semaine. Reste à prier que je trouve des sorties dans la semaine pour compenser et peut-être faire LA rencontre qui va changer ma vie. Optimisme à toute épreuve, tu te souviens?

Conclusion
- je cherche à avancer, je veux avancer mais quoi que je fasse, je me retrouve face à un mur. La vie ne veut pas mais elle m'emm... le temps passe, il ne se rattrapera pas!



mercredi 30 mai 2018

Quand la vie t'envoie un signe

  J'essaie d'expliquer depuis quelques temps à ma con-seillère emploi que je veux changer de métier, je suis lessivée, tout simplement. J'y ai cru dur comme fer durant longtemps et la contrepartie, c'est que la chute est dure. Donc j'ai besoin de soutien pour tenir sur la longueur. Sauf que non, elle ne veut rien entendre. Elle revient toujours avec la questions de ce que j'ai fait cette semaine. Réfléchir, écouter mes envies profondes. Mais blablabla, je dois chercher du travail, nia nia, on tourne en rond. Oui, je n'ai plus envie de chercher dans mon domaine. Donc c'est sûr que ça n'avance pas! Cette conne me parle de voir pour un soutien psychologique. Sauf que je doute d'en avoir besoin réellement. Quand je passe une étape, je m'effondre, je pleure et ensuite, ça va mieux. J'ai beau l'expliquer cette conn.sse revient toujours à ma recherche d'emploi en mode qu' est-ce que vous comptez faire cette semaine. Alors que j'ai juste besoin d'une ou deux semaines pour digérer et aller mieux, rassembler mes forces pour repartir vers autre chose. Un deuil que je n'ai jamais pu faire depuis le temps que j'en parle parce que personne ne m'écoute. Que ta parole soit impeccable! (Les 4 accords toltèques). Alors, ça ne marche pas si on est face à une personne qui campe sur ses positions.   

  On ne se comprend pas! J'avais parlé un moment de voir si mes loisirs et mes rêves pour plus tard ne m'apporteraient pas quelque chose sur le plan professionnel, me donner des idées de métier ou d'entreprises que je n'ai pas pensé à prospecter. J'ai été dans l'optique de m'écouter et de donner à mes loisirs la place qui leur revient; peu à peu, je vis de mieux en mieux la perspective de faire un emploi qui m'embête ou m'ennuie toute ma vie. Je passe à autre chose lentement et elle bloque tout. Au moment où je retrouve l'envie de creuser de ce côté-là juste pour voir ce que ça donne (on ne sait jamais!) et me remotiver, me remettre en mode candidatures spontanées (mon dieu que j'aime ce mot de candidature qui dit tout en matière de recherche d'emploi: exercice niais et naïf qui consiste à faire croire qu'on rêve de travailler dans une entreprise qu'on ne connaît pas du tout. Candidat: postulant qui croit avec candeur et innocence tout ce que lui dit le recruteur).

  J'exagère mais en vrai, on vous a déjà dit en entretien que les pratiques de management broient l'humain? Que les cadences sont infernales? Que le chef de service est psychorigide et que si tu dévies d'un millimètre de sa procédure, c'est la fin du monde? Et sur quelle base, honnêtement, motiver une candidature?
" Madame, Monsieur,
Le secteur dans lequel vous travaillez m'attire parce que, euh, j'aime bien manger des gâteaux apéritifs et que ça me dit bien de travailler chez vous parce qu'il m'arrive d'en acheter un paquet sorti de votre usine pour une soirée. Et aussi, je connais votre nom, je sais que vous existez au moins depuis que j'ai des souvenirs et j'en déduis que votre entreprise est solide et que c'est une entreprise suffisamment grande et renommée pour offrir des avantages en nature.".

  Bref, la vie a fini par m'envoyer un signe: je suis sur la bonne voie, je DOIS suivre mon instinct et mes envies, me faire confiance. J'ai beaucoup rêvé ces derniers temps, ce qui n'arrive pas souvent et tout me pousse vers la même voie. Merci, merci à toi destin/Dieu/ange gardien de te décider à enfin me guider. Advienne que pourra, je sais où je vais et tant pis si ça rate. De toutes façons, on me propose en gros de continuer ce qui a raté depuis une dizaine d'années, je n'ai juste aucune envie de continuer à m'épuiser pour rien, je ne suis pas totalement stupide non plus. Au diable les règles, j'ai suivi les règles, ça n'a rien donné. Laissez-moi les transgresser, juste pour voir. Et si "ça ne se fait pas dans votre secteur", c'est aussi parce que personne ne le fait. CQFD

Toujours est-il que je suis allée m'acheter un cahier à part, un journal de bord pour faire avancer ma vie en global de manière plus rédigée et avec plus de longueurs que mon bullet journal, un peu comme un journal intime de développement personnel. Et je suis entrée dans le magasin d'à côté, enseigne où je n'ai pas mis les pieds depuis deux bonnes années parce que la boutique est loin et dans une zone industrielle où je ne vais jamais. Bref, j'ai fait le tour et je l'ai vu: un carnet avec une clé dessinée sur la couverture et qui dit "Vis tes rêves". Franchement, si ça ce n'est pas du signe clair, net et précis!





dimanche 27 mai 2018

Un député se plaint de ne pas être assez payé

  En vrac, tout justifier, ça se fait aussi en entreprise, ça s'appelle les notes de frais et c'est normal. Je suppose qu'ils doivent faire une sorte de note de frais, oui, c'est long mais c'est normal pour de l'argent public, c'est la procédure normale.

  Les pauvres députés pas assez payés peuvent prendre mon RSA, personne ne les a obligés à se contenter de 5 300 euros mensuels. Les smicards apprécieront.

  La réinsertion? Il y a Pôle emploi, il parait qu'ils font bien leur travail de suivi des chômeurs. Même si je conçois que ce soit un problème mais ils ont fait un choix, ils l'assument. C'est comme les gens qui vont travailler à l'étranger ou font des missions humanitaires, ils n'ont pas à se plaindre d'une situation qu'ils connaissaient à l'avance.

https://www.20minutes.fr/politique/2277503-20180525-video-alsace-5300-euros-deputes-assez-bien-payes-interroge-jean-luc-reitzer

  Je conçois que quand on n'est pas forcément intéressé par l'administratif, gérer les notes de frais, c'est casse-pied, long surtout si on ne le fait pas au fur et à mesure. Et on a toujours peur de faire des erreurs, c'est normal. Là-dessus, je suis d'accord, un secrétariat qui gérerait ce genre de choses pour les députés, ça ne me semble pas utopique, ils auraient juste à donner leurs notes de frais pour justifier leurs dépenses. Je suis d'accord, ils n'ont pas les moyens d'embaucher quelqu'un pour ça. Et je sais qu'ils ont des horaires à rallonges et des frais annexes (remboursés) mais se plaindre alors qu'on se serre de plus en plus la ceinture au quotidien, c'est indécent.  

vendredi 25 mai 2018

Carte Fnac+ On leur en veut toujours plus et on en veut toujours moins

  Environ une fois par an, je me retrouve en possession d'une carte Fnac + . Parfois, elle est ajoutée directement au panier et je ne peux faire mon achat que si je la prends (car on ne peut pas la retirer du panier, il faut donc soit aller faire ses achats ailleurs, soit demander à la retirer du panier avant de revenir payer). Pratique!
D'autres fois, je ne sais pas pourquoi mais en me connectant à mon compte, je vois indiqué Adhérent Fnac + (heureusement que le logotype est voyant).

On ne m'envoie aucun email d'information, aucun email de confirmation (parce que je devrais donner mon accord normalement et donc confirmer mon adhésion quelque part), aucun courrier, des pratiques douteuses pour être polie. Aujourd'hui, j'ai donc eu cette surprise en voulant acheter un livre (que j'irai acheter ailleurs comme tous mes livres désormais, vous avez perdu une cliente fidèle depuis dix ans et plus qui achète 90 % de ses livres chez vous). J'ai vu le logotype Fnac +  associé à mon compte. Adhésion qui remonte à il y a deux jours: je ne me suis pas connectée sur le site et je n'ai même rien acheté ce jour-là. Le mystère reste entier et c'est la croix et la bannière pour contacter quelqu'un via le site internet (j'ai déjà payé un appel surtaxé la première fois pour ce problème, vous pouvez toujours espérer me voler de l'argent; oui, car un appel surtaxé pour un truc que je n'ai pas demandé, c'est du vol en bande organisée).

Vous avez perdu une cliente et désolée pour l'email salé mais franchement, comment voulez-vous que les clients restent calmes face à votre connerie qui fait perdre du temps et oui, c'est inquiétant pour nous (surtout vu le prix de ce "service"). Chers lecteurs, soyez vigilants et ne vous laissez pas faire.

vendredi 18 mai 2018

Contrôle technique: trinquons ensemble, pauvres hères!

  Le nouveau contrôle technique entre en vigueur. On nous parle de sécurité et de baisse des accidents de la route (alors que les risques viennent de base quand même des abrutis qui font des "bêtises", hein avant la vitesse ou le véhicule). Bref, ça vient peut-être aussi de pressions écologistes qui visiblement ont une cuillère en argent dans la bouche.

  On continue la chasse aux pauvres et personne ne dit rien. Oh, oui, ça va doper les ventes de voitures neuves et faire un peu repartir la croissance, c'est sûr. Mais ceux qui sont en bas de l'échelle vont souffrir. En silence comme toujours. Il y a urgence sur ce sujet, franchement?? Non, l'urgence elle est sur l'emploi mais il faut bien donner l'impression de faire quelque chose.

  Quelques remarques:
- les défaillances majeures à réparer dans les deux mois (c'est court avec un budget serré pour information) avec contre-visite, voilà quoi. Si on fait réparer, facture à l'appui, pourquoi une contre-visite si le garage a bien fait son travail??
- les défaillances critiques semblent des choses vraiment dangereuses mais bon, le délai de 24 h, c'est un peu abuser. Pour les gens qui travaillent, comment ils trouvent un garage dans les 24 h?? Hein, ils y ont pensé?? Non, ils vivent sur leur planète bien loin de nous.
- le coût du contrôle technique va augmenter (c'est normal, si le contrôleur passe plus de temps sur une voiture et contrôle plus de chose, c'est logique) mais bon, ça pèse sur les finances
- la contre-visite ne serait plus gratuite mais payante. Là, il ne faut pas abuser. La contre-visite est incluse dans le prix du contrôle technique (rien n'est gratuit) et soi-disant, il y aurait plus de choses à contrôler. Bien sûr! Ils ne contrôlent que les choses qui posaient soucis (sauf erreur de ma part) donc voilà quoi. Ca s'appelle une fausse excuse et ils en profitent pour se goinfrer au passage.

"L'argent lui-même est en soi un bon outil, comme c'est le cas de beaucoup de biens dont dispose l'homme : c'est un moyen mis à la disposition de sa liberté et qui sert à accroître ses possibilités. ", citation du pape François qui résume bien ma pensée.

  Enfin, à force d'obliger les gens à se serrer la ceinture sans cesse, il n'y aura plus de cran et ça va mal finir. On presse les gens de partout, le pouvoir d'achat diminue, le chômage augmente, le gouvernement s'attarde sur ces choses pas du tout prioritaire pour justifier ses salaires astronomiques (la limitation à 80 km/h, franchement, ça n'intéresse que quelques écologistes mais ça masque les problème de chômage et de pouvoir d'achat pour quelques temps) et rien n'est fait pour aider les gens à s'en sortir, vivre dignement. Non, on les met plus bas que terre. Sauf qu'à un moment, ça ne sera plus acceptable. Courage, plus que encore quatre ans...

lundi 7 mai 2018

Je ne veux plus travailler

  C'est dit, la coupe est plus que pleine. Le monde du travail est de plus en plus difficile et déshumanisé au possible. Depuis un an et demie, les employeurs sont pour la plupart juste... cons, en fait. Je ne suis jamais autant tombé sur des gens soupçonneux, ignobles et juste pas humains. Je vois de plus en plus d'annonces façon "foutage de gueule" typiquement un cdi à temps très partiel (10 h) payé au smic qui demande une liste de diplômes longue comme le bras et une longue expérience (plus de 5 ans) pour un poste avec des défauts, on va dire. Me faire venir en entretien pour me faire "démonter" mon cv et mon parcours que je n'ai pas choisis ou me dire au bout de dix minutes que mais "vous ne savez pas faire ça?". Oui mais mon coco ce n'est pas noté sur mon cv et tu ne m'as pas posé la question au téléphone; merci de m'avoir fait venir, j'avais autre chose à faire que de perdre une demi-journée pour ça!

  Et quand je trouve un emploi; soit on ne me forme pas du tout en mode "tu te débrouilles", on me laisse en plan parce que "je n'ai pas le temps" et à la fin de la journée, on me dit "au revoir". Je ne comprends pas bien la chose, vu que la personne va perdre encore plus de temps à recruter quelqu'un qu'elle ne va pas garder (quand on est la troisième sur le poste en quelques jours, ça pose question).

  Et si c'est moi qui est en recherche d'emploi, dans 90 % des cas : les mails automatiques comme quoi au bout de x temps, si on n'a pas de réponse, c'est niet; ce n'est pas terrible mais ça ne se fait même plus. Rappeler suite à un entretien ou envoyer un mail comme quoi blabla, je ne vous prends pas, bonne chance, ça se fait de moins en moins, on est passé au "si d'ici ce soir, vous n'avez pas de réponse, considérez que c'est non". Le recruteur ne prend même plus la peine de donner une réponse! Je me déplace, la personne prend le temps de me recevoir, j'ai pris le temps d'écrire une lettre, de perdre une heure en entretien; le minimum syndical, c'est de prendre cinq minutes pour donner une réponse, désolée mais il ne faut pas exagérer non plus. D'ailleurs, j'ai décidé de ne plus me laisser faire sur ce point, zut à la fin! Désormais, je répondrai "dans ce cas, envoyez moi un email", ça ne prend pas longtemps si le recruteur gère correctement sa liste de diffusion et son mail commun. Un peu de respect à la fin!

  Trop, c'est trop, je ne me vois pas d'avenir dans le monde du travail actuel qui va à l'encontre de mes valeurs et de ma façon de faire. L'humain n'est pas un produit de consommation qu'on jette à la poubelle une fois qu'on n'en veut plus, je ne suis pas un robot, j'ai des sentiments, je m'implique, je fais au mieux, le chômage est une période difficile (solitude, pauvreté, impossibilité d'envisager un avenir, épuisement); le minimum, c'est de se montrer correct. Oui, la situation économique et sociale est difficile et avec notre gouvernement, ça ne va pas s'arranger. Au contraire, on devrait se serrer les coudes, non? Dire "je ne vous prends pas mais je vous souhaite bonne chance" par téléphone, ça coûte quoi à la fin si ce n'est deux minutes de son temps? Et ça fait chaud au cœur à la personne recalée, elle se sent considérée et prise en compte. Des fois, je "balance" une lettre de motivation parce que je sais que je n'aurai pas de réponse; à quoi bon perdre une heure à l'écrire, franchement? Ou une annonce qui ne donne pas d'information (ça existe! Et j'en vois de plus en plus! On a le lieu, le salaire, le nombre d'heures hebdomadaires, la fonction mais aucune information sur le poste "secrétaire, Rennes, 35 h, CDD deux semaines". Mais encore? C'est vaste secrétaire et puis, ça fait franchement, "je m'en fiche, j'aurai de toutes manières des bonnes poires pour envoyer un cv"; le pire, c'est quand la personne précise qu'il faut envoyer une lettre de motivation).  

  Bref, je n'ai plus envie de me casser la tête à chercher du travail pour pas grand chose. Je le fais uniquement par devoir (l'état me verse des allocations, il est normal que je cherche) et peu à peu, je me résigne à faire certainement toute ma vie un travail absurde qui me permettra de mettre de l'argent de côté, financer mes loisirs et construire un avenir (maison, m'offrir le mariage de mes rêves, avoir des enfants sans craindre pour leur avenir ou leurs études). Mais pour ça, je dois d'abord réorganiser ma vie autour de ce que moi, j'ai envie de faire (écrire, jouer de la musique, partir à la découverte du monde et de sa richesse culturelle); après seulement, je pourrais me mettre à la recherche de mon poste de forçat (sauf si ô miracle, je trouve le travail de mes rêves).

 C'est plus qu'un deuil, c'est la mort de mes idéaux, de ce en quoi je crois, de la personne que je suis et mon Dieu que c'est long, c'est une sorte de suicide à petit feu parce que donner dix heures par jour à quelque chose qui n'a pas de sens ou qui nous broie, ça demande un certain degré d'abrutissement pour survivre à la douleur. Alors, laissez-moi du temps, ne soyez pas sur mon dos à me pousser à chercher du travail. On n'est pas dans 1984, je n'ai pas de police de ma pensée pour me rééduquer à marche forcée. Je dois d'abord laisser mourir mes idéaux, mes rêves et mes valeurs pour faire ce que j'ai toujours refusé de faire: travailler pour l'argent. L'argent qui pour moi, n'a ni réelle valeur ni sens si ce n'est m'offrir la sécurité et des loisirs; l'argent n'est que ce que j'en fais. Pourrais-je faire un travail que je n'aime pas pour un smic? C'est là que le bât blesse, on ne va pas loin avec un smic, ça améliore l'ordinaire, c'est tout. Perdre 200 heures par mois pour 1 200 € alors que je peux en avoir 525 en étant totalement libre de mon temps et avoir ces 200 heures pour faire des choses qui ont du sens pour moi, ça mérite réflexion. La majorité des gens y parvient et apparemment, ne semble même pas se questionner là-dessus; quelque part, c'est normal et intégré. Mais moi, je ne peux pas, je réfléchis, je soupèse, j'imagine, je compare pour finir par ruer dans les brancards.

  C'est là que je bloque depuis des mois mais j'y viens peu à peu. Mais j'aimerais que la personne qui me suit sur le plan professionnel en ce moment le comprenne et me laisse faire mon deuil tranquillement sans me pousser à chercher à tout prix du travail, j'ai besoin de panser mes blessures et d'organiser ma vie autour de mes loisirs et des choses qui comptent pour moi pour intégrer que c'est ça ma vie, que la sécurité apportée par un emploi même absurde et avec des gens qui ne m'acceptent pas comme je suis en valent la peine pour l'unique raison de me permettre de faire ce que j'aime sans compter mes piécettes. Parce que ce qui compte plus que tout, c'est l'écriture et la musique. C'est ma raison de vivre et le reste n'est qu'un mauvais moment à passer.
Parce que 218 jours de travail à dix heures par jour (en comptant le trajet et le midi), ça fait 2 180 heures par an que je vais, peut-être si le destin ne veut pas, passer à faire un travail absurde pour un smic. Il faut 10 000 heures de travail pour maîtriser un domaine, dit-on, c'est bête mais je préfère passer 10 ans à maîtriser quelque chose que j'aime avec un travail à mi-temps que mettre 20 ans avec un travail à temps complet et perdre mes rêves de vue. Je sais qu'à raison d'une demi-heure par jour sur mes loisirs, ça revient au même. Laissez-moi m'organiser, réfléchir à comment optimiser mon travail personnel pour garder cette respiration dans ma vie, la seule chose qui me fait vibrer et me donne du plaisir.

Laissez moi, un mois ou deux pour trouver comment travailler à temps presque plein et avoir le temps d'écrire (une heure par jour) et jouer du violon et du piano (une heure par jour soit une demi-heure de chaque) car avec une famille, plus serait déraisonnable et ça veut dire le faire entre 22 h et minuit en me levant à 6 h (mais je suis moins fatiguée en dormant 6 h par nuit que 8 h pour avoir testé par le passé; à l'époque, la difficulté était de m'occuper).  Laissez moi faire mon deuil et trouver les solutions pour ne pas laisser mourir ce que je suis et laisser s'étioler mes rêves. Laissez-moi trouver comment gagner en efficacité et donc du temps car le plus dur, c'est d'intégrer les bases; l'apprentissage, une fois fait ne sera plus à faire. Ne me pressez pas,  est-ce si difficile à entendre? Ce n'est pas de la paresse ou que je ne veux pas; c'est que je ne peux pas, je refuse de perdre le bénéfice de ces années passées à savoir qui je suis et ce que je voulais faire de ma vie, patiemment mettre de l'argent de côté pour m'offrir ces loisirs. Une fois rassurée sur ces points, mon cœur cessera peut-être enfin de saigner à cette idée et mon cerveau de se révolter.

Alors, laissez-moi faire mon deuil en paix; laissez-moi rater ma vie professionnelle tranquillement et à mon rythme pour mieux réussir ma vie personnelle. Je ne suis plus à quelques mois près, non?


"La vie n’est pas un système logistique destiné à soutenir l’art. C’est le contraire."
(Ecriture, Mémoires d'un métier de Stephen King)

samedi 5 mai 2018

Activités d'extérieur

Allez, honnêtement, hormis les artistes de rue et les enfants, vous avez déjà entendu quelqu'un jouer dehors? Moi, jamais. Jouer parfois oui, au diabolo, à la planche à roulettes et faire des figures avec un vélo ou des rollers mais c'est tout.

Mais moi, j'ai envie de jouer dehors, j'en ai besoin. Je rêve de soirées au coin du feu à faire de la musique (je n'ai pas dit jouer, nuance, nuance) en riant et en faisant griller de la guimauve avant de se raconter des blagues ou des histoires, sur une plage déserte en été. Mais voilà, je n'ai jamais connu ça, j'aurais aimé adolescente faire partie d'un groupe et jouer (disons faire du bruit) de la musique, danser, chanter, rire les soirs d'été. Mais je n'ai pas eu cette chance, je n'étais "pas assez bien habillée" pour ça. C'est sûr que les maillots de bain de marque sur une plage en pleine nuit, ça fait toute la différence. J'ai quand même eu de bonnes amies, les filles sages du lycée puis celle qui m'a fait sortir un peu puis le  néant, juste des amis qui vivent trop loin pour se voir assez pour sortir les week-ends.

Le temps a été ce qu'il a été mais l'été arrive, j'ai envie de sortir. J'ai le choix entre sortir seule (donc me promener) ou via OVS (merci, j'ai donné), sortir avec mes relations qui vivent dans ma ville (moins que sur les doigts d'une main et toutes toujours très occupées). Et c'est là que les arts viennent en support. Pour me donner la force de sortir seule et peut-être que quelqu'un viendra me parler.

 On reprend:
Arts visuels: peinture, dessin, photographie
Un cahier sans lignes et des crayons gris, gommes, crayons de couleur, palette de peinture aquarelle si j'arrive à trouver de l'eau avec un chiffon

Littérature
Un livre ou ma liseuse électronique, mon carnet de notes pour écrire, mon ordinateur portable

Arts de la scène: théâtre, danse, mime, cirque
Boomerang divers et variés, rubans de gymnastique et autres arts du cirque; je suis moins intéressée.

Musique
J'avoue avoir un peu galéré.
Violon? Oui, pourquoi pas mais c'est un peu grand à transporter et un peu gênant pour l'entourage. Guitare? Idem.
Lap steel? (une guitare allongée) Je ne suis pas fanatique des guitares.
Plus petit? 
Harmonica (mais un bon harmonica, ça grimpe vite)
Pochette? (petit violon d'une quarantaine de centimètres du 17-19ème siècle; dur à trouver et assez cher mais si l'idée me tente vraiment, à ce compte-là autant prendre mon violon. Mais je pense que si un jour, je suis très riche et que je ne sais pas quoi faire de mes sous (dans fort longtemps donc), il n'est pas impossible que j'en achète un; l'idée me plaît en tous cas).
Flûte? Clarinette? Hautbois? Ca prend un peu de place et je suis une traumatisée de la flûte en plastique du collège.
Kalimba? J'ai essayé et ça se trouve à pas cher du tout, c'est sympa et ça se glisse dans un sac (dans une boîte, bien sûr)
Triangle?
 Maracas? 
To'ere?
Handpan? Qui donne un truc vraiment sympa d'ailleurs,  même si ça semble assez grand.
Ocarina?
Arc à bouche?

Bon, c'est une synthèse en mode liste de ce que j'ai trouvé mais en tous cas, il y a quand même pas mal d'instruments nomades pour l'été ou les vacances.

L'idée, c'est aussi de prendre un instrument qui ne fait pas trop de bruit (parce qu'un vrai harmonica en plus d'être cher, ça sonne fort). Kalimba et les flûtes me semblent les meilleurs compromis 

Chroniques d'une misanthropophile 2 Je suis la fille la plus belle du monde

Je pose le décor
Samedi soir. Je suis sortie hier et j'ai passé une super soirée avec des gens super. Je suis pauvre (j'attends ma paie). Pas de sorties OVS intéressantes malgré que je suis retournée trois fois sur le site. J'ai envie de sortir. La journée a été top, j'ai passé un chouette moment avec les filles de mes activités extra-professionnelles, dehors, au soleil. Bref, j'ai envie de sortir, rien sur OVS et pas grand monde à qui demander (les gens que je connais un peu dans mon coin sont soit en week-end, soit "dans une situation délicate sur le plan sentimental". Bref, soit pas disponibles physiquement soit psychiquement). En plus, je me lève tôt demain, la totale! Je pars donc sur une sortie seule; surtout que depuis deux jours, je ressens un sentiment d'urgence. Elle est là, LA rencontre tant attendue (peut-être pas l'homme de ma vie, hein, peut-être juste une personne gentille qui me redonnera espoir dans l'être humain). Donc je dois sortir et c'est ce soir ou jamais. Et puis, vous avez déjà eu ce sentiment que les choses se passent juste comme elles doivent se passer?

Je ne me presse donc pas: bain de pied (j'ai mal aux pieds avec mon cours de danse, le truc qui ne m'arrive JAMAIS), choix de la tenue (chic mais en même temps sexy), maquillage, sac à vider et refaire (carnet pour écrire des fois que ça ne serve qu'à me donner une idée d'histoire), prendre de quoi grignoter (malgré l'heure tardive, je n'ai pas mangé et pas encore faim), musique (soit charger mon mp3 et... prendre le temps de jouer de la musique, chose que je n'ai pas eu le temps de faire; bâclé en une grosse vingtaine de minutes, dix de chaque, tant pis pour ce soir; la faute au temps ou à mon cerveau qui a-do-re me faire des blagues ce c.on (je ne vous l'avais jamais dit? J'ai un cerveau farceur qui adore me faire penser à des bêtises quitte à me donner des fous rires toute seule et avoir l'air maligne; bref, ce soir, il fait encore jour, dans ma tête il est deux heures plus tôt qu'en réalité). Bref, depuis ce matin, tout se ligue pour je sois en retard. Je me suis fait la réflexion trois fois aujourd'hui, "comme un signe du destin" (entre la circulation particulièrement lente sans raison et les soucis de bus). Bref, pour une fois, je me laisser porter.

Du coup, j'ai réfléchi à quoi faire. Pas de sortie intéressante, c'est comment dire? Un peu embêtant... En plus, j'ai épluché les profils des gens de sortie sur OVS ce soir dans le doute (s'il y avait une majorité de gens dans mes âges à une sortie, j'aurais réfléchi un peu plus). Nada, que des très jeunes ou très vieux. Où sont les autres? Mystère. Je décide de laisser tomber, ma voie n'est pas dans des sorties OVS ce soir. Et je réfléchis.

J'ai envie de sortir. Ok, je peux me poser avec un livre et mon carnet à dessin (je n'ai pas reçu mes instruments de musique portatifs, la poste en a fait je ne sais trop quoi mais visiblement, les paquets n'ont pas trouvé ma boîte aux lettres tout comme d'éventuels avis de passage) mais l'idée ne m'enchante guère. Où me poser? Sans voir les autres, eux, les  chanceux en train de s'amuser. Je dois donc trouver quelque chose qui me plaise. Je réfléchis, rien de transportable.

Donc je me suis dit que j'allais tenter une expérience pour voir. J'ai décidé de me faire belle/ sexy/ souriante juste pour voir, tester. Il n'y a pas d'enjeu particulier, hormis de porter dehors des robes que je ne mets d'ordinaire que pour l'amoureux du moment qui moisissent dans mon placard. Je ne prends pas de grand risque, hein. Une robe, même un peu courte avec une veste par-dessus, des collants et des escarpins même avec du maquillage, ça va. Je n'ai pas de robe "insortable". Bref, une robe pour aller en boîte et me faire jolie juste pour moi (vu que les autres s'en foutent).

On résume:
une jolie fille sexy et souriante, un carnet à dessin ou un livre, un coin sympa pour me poser. Advienne que pourra...

Au final, je n'ai croisé personne ou presque. Même en ville, il n'y avait presque personne dans les rues. Je ne suis pas allée dans les quartiers avec des bars, à quoi bon? Je suis rentrée à pied chez moi, il y a un bon bout de chemin qui suit de grosses rues avec des lignes du bus et des boulevards pour les voitures (les rues par où les gens passent s'ils vont d'un endroit à un autre en somme, pas les petites rues). Que dall! Juste un chat qui m'a fait des câlins, heureusement, ma soirée n'a pas été perdue. Je suis partie tard donc je ne me suis pas posée à un endroit précis mais ça ne change rien. S'il n'y a personne dans la rue, qui serait venu me parler? Du coup, je me tâte à retenter les sites de rencontres (amoureuses) mais je rechigne à le faire: perdre du temps pour pas grand chose, ça me gonfle et à chaque fois payer un verre pour tomber une fois sur deux sur un canard qui au choix, va critiquer la personne que je suis sans me connaître, ne pas venir, me voir et partir sans venir me parler; sans oublier le fait qu'on ne se plaise pas. Je me sens dans une impasse, prise au piège mais je dois y croire sinon, ça ne changera jamais.

mardi 1 mai 2018

Ouverture de la chasse

  L'âge venant, je commence à avoir très peur de finir seule, sans les enfants dont j'ai toujours rêvé. Et puis, zut, j'en ai marre de ne pas avoir de vie, je passe mes samedis soirs seule depuis des années ou avec des gens que je ne connais pas et qui m'ennuient, sans personne pour me serrer contre soi. Je rêve d'une personne à qui parler quand ça va bien ou mal, à qui raconter ma journée, quelqu'un qui prendrait soin de moi (quand ça ne va pas, qui prendrait juste de mes nouvelles, m'inviterait à boire un thé ou me dirait juste "J'ai envie de te voir, j'ai ça, ça, ça chez moi; si tu as ça, ça,ça (=des trucs que tout le monde a souvent chez soi genre des pâtes, un dessert et si tu pouvais acheter une baguette en route), viens manger et dormir, c'est le début du we") et dont je pourrais prendre soin, quelqu'un dont le regard s'illuminerait à ma vue et qui m'accepterait juste comme je suis et inversement.

  Je sais que j'avais des choses à faire avant: en finir avec mes parents toxiques, accepter mon cerveau un peu bizarre parfois et mon hypersensibilité, assumer mes goûts différents, accepter que j'ai la tête dans les étoiles. Bref, faire avec mon destin et ce que je suis. Même si c'est dur d'être rejetée en permanence par des inconnus/mes parents/ma famille et acceptée par un cercle de personnes très restreint.

 Je l'attendais comme le Messie et elle est là, enfin!! La remontée des températures!! Je vais pouvoir sortir sans trop dépenser. Parce que pauvre et sans amis, ça veut dire que je passe mes week-end et mes soirées seule.

  Du coup, j'ai prévu:
- d'aller me poser dans l'herbe ou sur un banc pour rêver
- pour dessiner
- pour lire
- aller m'acheter un sandwich et le manger en marchant ou sur un banc
- dessiner et/ou ramener ma peinture (difficilement transportable, il me faut de l'eau mais à voir)
- pour jouer de la musique (j'en parlerai plus tard, d'ailleurs, j'ai eu du mal à trouver ce que je cherchais)
- chercher des idées pour mes projets d'écriture (vu que ramener mon ordinateur portable, voilà)
- me promener

  La difficulté va être de ne pas comparer parce que c'est le nœud du problème au fond. Me comparer aux autres, ceux qui ont leurs amis et/ou leur amoureux/se, leur famille, ceux qui ont quelqu'un avec qui parler, rire, jouer, trouver du réconfort. Tout ceux qui me font mal et qui ne viendront jamais vers moi. Le tout, c'est de sortir, ce n'est pas en restant chez moi que je vais trouver quelqu'un. Le souci, c'est que les sorties type bar ou danse, où j'ai le plus de chance de rencontre, c'est compliqué parce que les gens sont en troupeau et sortir du troupeau pour aller voir quelqu'un d'autre, ils ne le font pas, jamais jusqu'ici en tous cas. Alors, il reste les sorties où les gens sont seuls, quand ils vont courir, se promener, rêver (si ça existe encore); qui sait?