Les mesures post-confinement arrivent et comment dire?
"Maladies infectieuses
La vitamine D tend à activer le système immunitaire inné et à affaiblir le système immunitaire adaptatif107. Une carence est associée à un risque accru d'infections virales, dont les infections par VIH et la grippe108,109,110. De faibles niveaux semblent être un facteur de risque pour la tuberculose111, la vitamine D était d'ailleurs utilisée comme traitement dans le passé112.
On soupçonne de longue date que les enfants rachitiques ont une susceptibilité marquée aux infections respiratoires113 ; une étude de 2010 établit un lien entre le taux de 25(OH)D et le risque de développer une infection virale respiratoire en période hivernale114. Peu d'études laissent penser que la supplémentation protège de maladies infectieuses, sauf pour certaines infections des voies respiratoires supérieures : ainsi en 2017, une méta-analyse basée sur 11 321 participants dans 25 essais contrôlés randomisés a conclu à une protection contre les infections aiguës des voies respiratoires, et que les faibles concentrations sériques (< 25 nmol/L) de 25-hydroxyvitamine D (marqueur du statut en vitamine D) correspond à l'avantage maximal115."
Et cerise sur le gâteau à la crème au chocolat et au grand Marnier, arrosé de crème anglaise:
" COVID-19
Selon Fiona Mitchell & al (2020), « un nombre croissant de preuves circonstanciées établit désormais un lien spécifique entre les résultats du COVID-19 et le statut en vitamine D »83,116.
- La pandémie s'est d'abord propagée dans les zones de moyenne latitude nord où la température moyenne était de 5 à 11 °C et une faible humidité. Aucun lien de cause à effet n'est à ce jour explicite, mais des chercheurs de l'université de Cambridge (12 mai 2020) attirent l'attention sur le fait que la carence en vitamine D (« qui a également été décrite comme une pandémie ») sévit sous certaines latitudes (en particulier en Europe), à tous les âges et pour toutes les origines ethniques : ainsi, 40 % des Européens manquent de vitamine D (taux de 25 (OH) D <50 nmol/L) et 13 % sont en carence grave (25 (OH) D <30 nmol/L). Une relation quadratique a été mise en évidence entre les niveaux de vitamine D et le degré de pénétration de la COVID-19, selon la latitude117. Dans la population générale, les pays où l'on manque le moins de vitamine D sont équatoriaux, et moindrement subtropicaux (Arabie saoudite 46 %, Qatar 46 %, Iran 33,4 %, Chili 26,4 %). Les pays des latitudes moyennes en manquent plus (France 27,3 %, Portugal 21,2 % et Autriche 19,3 %) et les pays de carence sévère (proche de 0 % à haute latitude) sont proches des pôles (ex : Norvège, Finlande, Suède, Danemark et Pays-Bas)117. Selon eux, une sévère carence en vitamine D pourrait aggraver le taux de mortalité de la COVID-19.
- Les malades de la COVID-19 ont généralement un taux anormalement bas de vitamine D. Cela a été montré en Suisse par des dosages rétrospectifs de 25-hydroxyvitamine D (25 (OH) D) dans le plasma d'une cohorte de patients suisses. Les patients testés positifs au virus SARS-CoV-2 en avaient (en valeur médiane) 11,1 ng/mL, soit deux fois moins que le dosage médian (24,6 ng/mL) des patients testés négatifs ; cette différence restait valable en stratifiant les patients selon l'âge (> 70 ans)118.
- La vitamine D est connue pour interagir avec l'enzyme de conversion de l'angiotensine 283.
- Elle semble favoriser une meilleure production de peptides antimicrobiens dans l'épithélium des voies respiratoires (immunité cellulaire renforcée).
- Elle atténue la réponse inflammatoire excessive (choc cytokinique) induite par le système immunitaire inné face au SARS-CoV-2 (chez les malades atteint par la forme sévère de la COVID-19, le système immunitaire inné génère un flux très élevé de cytokines pro-inflammatoires en réponse aux infections virales et bactériennes)119. La vitamine D semble freiner la production de cytokines Th1 pro-inflammatoires, tout comme le facteur de nécrose tumorale α et l'interféron γ [31]. L'administration de vitamine D réduit l'expression des cytokines pro-inflammatoires, tout en favorisant l'expression des cytokines anti-inflammatoires par les macrophages120.
- La vitamine D (parmi de nombreux autres facteurs) agit sur le système immunitaire adaptatif121,122,83.
Ceci expliquerait des morbidité et mortalité plus élevées en hiver et dans les pays nordiques, et que « les Noirs et les minorités ethniques – qui sont plus susceptibles de souffrir d'une carence en vitamine D parce qu'ils ont la peau foncée – semblent être plus affectés que les Blancs par la COVID-19 » (par exemple, en Angleterre et au Pays de Galles les Noirs sont plus de quatre fois plus susceptibles de mourir du COVID-19 que les Blancs)83. L'Italie et l'Espagne, deux pays bien ensoleillés, semblent contredire cette théorie, mais la prévalence de la carence en vitamine D y est « étonnamment courante »83.
Sur ces bases, et sachant que les effets secondaires de cette vitamine sont rares, plusieurs équipes scientifiques ont suggéré une supplémentation prophylactique en vitamine D et/ou l'enrichissement des aliments comme thérapie adjuvante dans le monde117,83,118."
."Dépression : la correction de vitamine D n'a pas d'effets démontré pour le traitement de la dépression même si dans les pays du nord, sa carence est associée à une prévalence accrue de dépression130."