https://fr.news.yahoo.com/michel-sapin-confirme-la-piste-dallocations-ch%C3%B4mage-d%C3%A9gressives-082748306.html
Ce
sera discuté avec les partenaires sociaux (le Medef qui ne pense qu'à
sa gueule (je deviens vulgaire quand je suis énervée) et les syndicats
qui d'une part, sont composés de gens qui ne bossent pas beaucoup et
d'autre part, ne nous défendent pas franchement). On est mal barrés, de
base!
"C'est une piste qui doit s'accompagner d'autres. Si vous êtes dans la
dégressivité d'un côté, vous devez être (...) dans l'augmentation des
droits à la formation, des droits à la reprise de l'emploi", a-t-il
indiqué."
Je croyais que les chômeurs avaient déjà un droit à la formation!!! Bien
sûr, c'est au bon vouloir des déconseillers Paul Chômage qui, en gros,
proposent des ateliers inutiles qui doivent coûter très chers et
refusent des formations qualifiantes pour tenter d'élargir les
possibilités de recherche.
Et ce qui m'énerve, c'est que ça nous est sorti du chapeau de quelqu'un
qui n'a JAMAIS BOSSÉ DE SA VIE!!!!! Il ne sait pas ce que c'est que de
vivre au smic, le chômage, la galère financière, psychologique et
sociale que c'est.
Des allocations correctes, ça permet de garder une voiture (utile pour
travailler), garder une pseudo vie sociale (un verre de temps à autre,
voir les amis), pouvoir se soigner (avec les déremboursements
successifs, même avec une CMU, on réfléchit avant d'aller chez le
médecin parce que s'il donne un médicament non remboursé, on est dans la
mouise).
- La formation est, je crois, un DROIT quand on est au chômage, un droit
refusé par des conseillers Paul Chômage tous puissants qui ne
connaissent pas les dossiers (normal, vu le nombre de dossiers),
changent TOUS LES 6 MOIS (pratique pour le suivi, ceci dit vu
l'incompétence notoire des dernières que j'ai eu, ça me laisse toujours
l'espoir que la prochaine sera mieux). Et puis bonjour, le dialogue de
sourds avec les conseillers: eux, ils me demandent ce que j'aime (j'ai
un foutu profil de scanner, j'ai plein de centres d'intérêt dans la vie!
et si c'est pour qu'on me dise encore que "mais c'est bouché" APRÈS
avoir obtenu le diplôme, je sens que je vais aller gueuler bien fort
dans mon agence Pôle Chômage ) et moi, je veux partir des métiers qui
recrutent dans un rayon de 100 km autour de chez moi (pas les moyens de
déménager) pour voir ce qui pourrait me plaire et quelles formations
courtes pourraient se faire (parce que passer deux ans en formation pour
revenir au même point, ça va m'énerver franchement).
- des conseillers spécialisés dans le domaine du chercheur d'emploi et
qui connaissent le bassin d'emploi quitte à leur donner moins de
personnes à suivre et avec des notions de psychologie parce que c'est le
moral qui fait tout
- des formations pour aider à rester actif dans sa démarche et gagner en
compétences; pouvoir glisser sur un métier proche du sien
- des allocations correctes qui ne changent pas tout le temps et que le
chômeur puisse avoir une visibilité sur je ne sais pas 6 mois et puisse
établir un budget pour savoir comment "passer dans le budget" une
voiture, une assurance auto et économiser (ben, oui, Paupaul ne paie pas
de formation et puis quand on travaille, il faut avancer l'essence, le
sandwich du midi (parce que la demie baguette sans rien, ça n'aide pas à
la sociabilisation))
- un changement de mentalité des recruteurs: des réponses même par mail
et stéréotypées, un peu d'amabilité au téléphone, une réponse claire en
cas de refus suite à un entretien (dire ce qui va et ne va pas, on prend
deux heures pour venir, prendre 10 minutes pour ça par mail, me semble
un bon échange de procédé) et surtout faire preuve d'imagination (ce
n'est pas parce que j'ai fait des boulots pourris pour manger que je ne
peux pas reprendre un emploi normal dans ma branche et inversement).
Un chômeur qui travaille quand il peut coûtera toujours moins cher
qu'un chômeur qui reste chez lui, ce qui suppose avoir la force de
continuer à enchaîner les refus (et franchement, des fois, on se fait
envoyer chier comme des merdes!) et ne pas perdre des heures à
équilibrer un budget fragile ou faire des courses qui rentrent dans les
20 € de courses hebdomadaires (j'ai dit de courses, pas de nourriture,
ça comprend le papier toilette, les talons à refaire et les timbres), ce
qui plombe le moral, en plus.
Après, on va être honnête, il n'y a pas assez d'emplois, on peut taper
autant qu'on veut sur les chômeurs, ça ne changera pas.