Cinq jours de retard que je comble
difficilement. Je ne trouve plus les mots, je ne trouve plus mes
maux. Je ne sais pas...
Ma tête va exploser de toutes les
images qui tournent et s'entrecroisent en permanence dans ma tête,
tempête de sons, d'images surtout, de mots, de sensations. Il n'y a
pas de motif récurrent ou de piste qui me guide.
Le sommeil me fuit mais à part ça, il
me semble que ça va. Rien ne fait battre mon cœur, il faut croire.
Ni espoirs, ni révolte, ni tristesse, ni joie. Mon cœur attend
quelque chose, qui sait? Que le vent tourne ou que cette drôle de
période passe, ce drôle d'été?
Pendant ce temps-là, je lis que le
gouvernement se pose la question de peut-être rendre le masque
obligatoire dans les lieux fermés. Je croyais que c'était déjà le
cas. D'un autre côté, il n'est pas mis de manière systématique
dans le bus ou la rue. Quand il est bien mis, évidemment vu qu'il
semble que ce soit super technique de le mettre sur le nez (et pas
dessous). Bref, ce n'est pas la folle ambiance.
Je lis toujours beaucoup en ce moment
comme durant la plupart de mes pannes d'écriture. J'ai toujours le
cœur broyé de voir la manière dont un auteur a traité un de mes
personnages favoris de cette courte série de livres. Alors c'est que
ça ne va pas si mal, au final. Au moins, ce n'est pas une sorte de
dépression qui me laisserait soit anesthésiée soit hypersensible.
Juste de la fatigue, il fait chaud la nuit et le discours ambiant qui
est plutôt négatif.
Le feu d'artifice est annulé, je suis
dégoûtée. Je sais que ça fera du monde, que les gens ne font pas
attention mais c'est le moment que j'attends une bonne partie de
l'été et même de l'année. Je suis triste, vraiment. Les couleurs
qui éclatent dans le ciel, les fusées qui montent à l'assaut du
firmament, le bruit des feux qui explosent qui font vibrer le corps
tout entier. Dommage...