La légende de Sainte Azenor

  A Brest, se dressait le château d'un prince de Léon, dont Azenor était la fille. Le comte Chunaire de Goëllo fit demander sa main. Les noces furent célébrées quinze jours durant, puis Azenor suivit son époux.

  Malheureusement, sa mère mourut bientôt et son père épousa en secondes noces, une femme terriblement jalouse de sa belle-fille. Après 8 mois de mariage, sa marâtre avait répandu les pires rumeurs d'impudicité et d'abandonnement sur son compte auprès de son époux.

  Déshonoré, le comte Chunaire fit reconduire son épouse chez son père à Brest où elle fut enfermée dans la tour du château, dite Tour Azenor, en attendant le bûcher où elle implorait le pardon de Dieu pour ses bourreaux.
L'on raconte que le feu du bûcher ne voulut jamais prendre, on lui fit grâce par égard pour sa beauté et l'enfant qu'elle portait.
Elle fût donc condamnée à voguer dans une barque (ou un tonneau) sans voile, ni rame, accompagnée de son enfant Budoc, destinés à la noyade. Ils naviguèrent cinq mois protégés par un ange, avant d'accoster sur une plage d'Irlande.

  Cependant, sur son lit de mort, par crainte de l'enfer, la belle-mère avoua son crime. Le comte de Goëllo se mit à la recherche de sa femme. Il visita de nombreux pays.

  Un jour enfin, il aborda aux îles de Bretagne et se trouva face à un garçon blond comme les blés et aux yeux bleus, identiques à ceux d'Azenor: Budoc, son fils qui le mena à sa mère qui se trouvait au lavoir. Puis tous trois rentrèrent en Bretagne.

  On raconte que Budoc se fit moine dans un monastère Irlandais; lorsque l'on voulut le faire archevêque, devant tant d'honneur, il s'enfuit dans un bateau de pierre n'en possédant pas d'autre, jusqu'à Porspoder.