lundi 23 janvier 2017

Déprime, mission de vie et questions existentielles


Depuis la rentrée, le moral est en berne. Je ne déprime pas, j'ai des baisses de moral (dues essentiellement à ma famille et à la pression actuelle parce que je suis "une pauvre fille célibataire et au chômage qui n'a pas le droit d'être heureuse quand même"). Je me focalise sur ce qui va et je mets mon énergie dans mes projets personnels en attendant d'avoir l'énergie pour chercher vraiment un travail pas trop trop pourri.

  Le souci de ces "vampires" ou "aspirateurs d'énergie", c'est que quand tu vas mal, ils aspirent le peu d'énergie que tu récupères et te font retomber à zéro. Et ils sont partout: les médias, la famille qui te demande si tu as un amoureux et trouvé du boulot (même gentillement, lors d'une réunion de famille, une ou deux, ça va; à la dixième, ça fait beaucoup) ALORS QU'ILS SAVENT QUE NON. Ils focalisent ton esprit sur ce qui ne va pas. Donc je me suis énervée lors du dernier repas de famille parce que normalement, la famille te redonne ces deux ampères manquants (cf Appolo 13) au lieu de te les pomper.

  Le problème, c'est quand on "te suce ces deux ampères" avant que tu aies eu le temps d'en récupérer deux! C'est là que le cercle vicieux se met en place parce que les pompeurs d'énergie sont partout et attaquent quand tu es faible.

  J'ai l'impression qu'en France, il y a une culture du pessimisme et de la râlerie. J'entends plus de "il pleut encore, c'est déprimant ce temps" que de "il fait encore beau, c'est revivifiant ce temps" de la part de mes voisins ou à l'arrêt de bus. Je me sens bête en entrant dans un magasin avec mon "bonjour" qui vient du cœur et mon grand sourire parce qu'on me regarde, que je suis souvent la seule à faire ça alors j'hésite à le faire.

  Mais ça commence dès l'école où on pointe tes fautes mais pas tes acquis. "Bon, le français comme d'habitude rien à dire; mais les maths blablablablablaquidurecinqminutes". Pourquoi on ne te dit pas: "tu as des forces là; pourquoi ne pas tenter de les utiliser ici où tu as des faiblesses pour tenter de progresser?". Bref, ça me plombe le moral. Je ne regarde plus le journal télévisé depuis bien longtemps et ça me fait du bien mais les gens vampirisent mon énergie.

  Même si je suis la première à râler à cause des gens dans le bus par exemple qui ne laissent pas de passage. Altruisme. Je crois que c'est ce qui manque à notre société. Aujourd'hui, je n'ai plus d'énergie à donner aux autres, on m'a tellement pompé mon énergie que je deviens aigrie et que je me renferme sur moi-même. Pourtant, ce n'est pas ma nature profonde. Je suis tellement entourée de négativité de toute part que je me vois de moins en moins parvenir à trouver des gens bien. Déjà parce que le manque de respect me blesse profondément et qu'au final, je suis mieux seule avec moi-même qui me respecte qu'avec des gens irrespectueux.

  On va me répondre "loi d'attraction". Sauf que je n'y crois pas, ça ne fonctionne pas comme ça et pourtant, j'y ai cru et pour moi, c'était logique. J'ai compris il y a peu que ce qui attire les gens qui ont besoin d'être sauvés vers moi, c'est mon empathie. Le problème, c'est qu'à force de tomber sur des "vampires" qui voient en moi le Messie qui va les sauver et les "vampires" qui cherchent à profiter de moi pour mieux me jeter, j'ai fini par me méfier des bonnes personnes.

  Je suis devenue un "chacal" qui sort de ma vie tout ceux que je juge potentiellement toxiques pour ne laisser dans mon entourage qu'une poignée de gens bien (du moins, pour le moment). Je les vois peu mais ces personnes comblent mon besoin de relation si je l'associe à mon projet de vie. Et grâce à ces personnes qui ont su voir au fond de moi et passer mes barrières, je retrouve le goût des autres, l'envie des autres, de m'ouvrir à eux et d'aller vers eux.

  J'ai tourné en autarcie un moment en rêvant à de belles rencontres qui ne sont pas venues. Mais je me suis ouvertes à quelques personnes gentilles qui n'attendent rien de moi, viennent vers moi et semblent m'apprécier. Toujours des hommes sans la moindre arrière-pensée, jamais des femmes, ça a le don de m'énerver mais la vie est ainsi et c'est mieux que rien. A moins que les femmes me voient comme une rivale, c'est la meilleure explication que j'ai trouvé sans voir en quoi, je suis mieux que les autres. Mes alarmes sont muettes avec ces personnes. Les femmes de mon entourage sont des personnes atypiques donc par définition qui elles aussi ne rentrent pas dans des cases.

  L'autre jour, un gars avec qui je m'entends bien a regardé avec insistance mes poils aux jambes. J'avais mieux à faire que de perdre une heure à cette activité inutile car deux semaines plus tard, il faut de nouveau perdre une heure à ça. Je lui ai répondu: "tu ne t'es pas regardé" avec discussion ensuite comme quoi c'est un peu sexiste quand même. Il m'a fait une réflexion comme quoi, en fait, je suis sympa. Il est gentil, il sourit tout le temps et a donc forcément le don de me faire sourire par mimétisme (parce qu'en vrai, j'ai le sourire facile). Cette conversation de deux minutes m'a redonné foi en l'être humain. C'était simple, naturel, sans méchanceté, ni arrière-pensée. Ca faisait longtemps. Parce que bon, honnêtement, ce que j'entends au travail ou à la danse, c'est de la critique, de la médisance et des plaintes. Je suis pareille, je sais mais j'essaie d'apporter un peu de positif ou à défaut, de la réflexion derrière la plainte pour faire avancer les choses.

  Je vais refaire confiance aux gens mais s'ils me font du mal, je les détruis. Quelqu'un qui tente de profiter de moi ou n'est pas respectueux, ne le sera pas avec les autres. Je n'ai pas à avoir de pitié de ce genre de personnes et je protégerai peut-être des gens plus fragiles que moi de ces prédateurs à personnes un peu fragiles. Ces gens ont souvent une estime d'eux-même fragile alors que j'ai passé ce cap malgré des retours en arrière. Ce genre de personne a détruit ma vie.

  Ils sont la cause de ma solitude, ils ont vampirisé mon énergie, détruit une estime de moi-même fragile, créé des ruptures douloureuses et pas propres avec le très long travail de deuil qui va avec, le repli sur moi-même né de ma peur de souffrir pour rien.

Par chance, j'ai croisé des personnes merveilleuses qui ne m'ont pas lâchées malgré les coups de déprime et les questionnements. On se voit trop peu, même en habitant dans la même ville parce qu'on n'est pas amies mais des connaissances améliorées. Et mes amis bien sûr. Elles m'apprécient pour moi, sans rien demander en échange, elles sont juste humaines. Ca a mis du temps mais ces personnes ont réussi à me redonner foi en l'être humain.

  Grâce à elles, je vais de nouveau refaire confiance, renouer avec ma nature profonde avec l'espoir tout au fond de moi que l'Amour et l'Amitié reviennent dans ma vie. C'est le bon moment, je sais qui je suis, je vis en autarcie depuis septembre, je n'ai besoin de personne, je suis bien toute seule, j'ai ENVIE des gens, c'est totalement différent. J'ai trouvé ma mission de vie: écrire et jouer de la musique.

  Je n'ai besoin de rien de plus. Je commence doucement à penser à chercher du travail avec assiduité. Je n'ai pas besoin de travailler, ce ne sera que du temps en moins pour écrire. Mais j'ai envie d'être utile, de voir des gens (et si ce sont des cons, j'avoue que l'écrivain qui s'est réveillé en moi y trouvera même un intérêt comme objet d'étude sociologique ou juste pour les dénoncer ici et réfléchir là-dessus au-delà de l'extériorisation de l'émotion). Et puis, j'ai envie de m'offrir quelques choses chères, je l'avoue. Mes économies ne sont pas inépuisables...

  L'avantage des vampires, c'est qu'un coup asséné en plein cœur les met hors d'état de nuire. Au sens propre et au sens figuré. Les tigres, ça griffe!

dimanche 15 janvier 2017

Je sature des gens


Depuis deux mois, je sature de ma vie, des échecs et surtout des gens.

  L'autre jour, je suis tombée sur un beau "connard" qui aurait eu sa place à un dîner de cons. Il a joué le papa, étant plus âgé que moi, forcément, il a joué le donneur de leçons. J'avais envie de le claquer mais on était au restaurant donc j'ai fini mon repas. Et puis, je sors exangue de quatre années de m..., pardon, qui n'ont pas tenu leurs promesses; donc ce genre de discours par des donneurs de leçons, ce n'est pas fait pour me remonter le moral.

  Je suis célibataire à mon âge, même en étant une belle personne, ça lui pose problème. En même temps, lui aussi donc déjà ne regarde pas la paille dans l'œil de ton voisin mais la poutre qui est dans le tien. Il est bien plus âgé que moi donc il a eu plus de temps que moi pour régler ce souci.

  Je suis seule, mais moi, j'ai déménagé maintes fois en semant les amis sur la France entière. Lui, il est parti pour faire ses études (les bonnes, bien sûr, celles où on attend les étudiants à la sortie de l'école!) directement après le bac et a gardé tout ses amis de l'enseignement supérieur. Il ne s'est pas retrouvé parmi des gamines bien plus jeunes que lui. La situation n'est pas comparable.

  Je suis au chômage mais lui, a fait les bonnes études et a eu les bons pistons. Ca aide aussi! Ce n'est pas comme pour nous, où lors des journées portes-ouvertes, on nous a dit de dire qu'il y avait des débouchés! Si j'avais su! Pourtant, j'ai cherché, appelé pour me faire une idée du marché de l'emploi mais le temps d'avoir mon diplôme, la crise était là. Et ça aussi ça compte, entrer sur le marché de l'emploi au bon moment, ça change tout! Lui, il a choisi ses postes en quittant l'école, moi, j'ai pris ce que j'ai trouvé pour ne pas rester au chômage. Lui, son école l'a aidé à trouver les bons stages et lui a envoyé des offres ou des contacts. Nous, on n'a eu aucune aide pour trouver des stages, on a dû demander aux deuxièmes années, les adresses et on a eu trois offres d'emploi partagées entre toutes les sections.

  Mes goûts ne lui ont pas plus. Oui, à mon âge, ne pas aimer les boîtes et ne pas trouver amusant de me "bourrer la gueule" lui a posé souci. Et oui, j'aime me cultiver et m'améliorer, les arts et la nature. Qu'est-ce que j'y peux?? J'ai VRAIMENT très LONGTEMPS essayé d'avoir les mêmes goûts que les autres, mais je n'y peux rien, ça ne m'intéresse pas et je l'assume.

  Mais merci d'avoir joué les psys, tu m'as permis de vider mon sac.  Et j'espère que je t'aurais appris à arrêter de prendre les gens de haut et à avoir moins de préjugés sur les gens. Je suis très critique avec les gens, c'est vrai mais je n'oublie JAMAIS que chacun a son histoire et ses raisons. Même si je ne suis pas d'accord, je ne m'autorise pas à les juger car à leur place, je ferai peut-être pareil.

  Cette rencontre m'a fait cogiter énormément. C'est le genre de gars hypocrite qui te fait des compliments, laisse entendre qu'on se reverra et t'envoie un sms pour te dire que non finalement, il ne compte pas te revoir. J'aurais bien aimé le revoir juste pour continuer cette conversation et le faire réfléchir, il le savait et n'a pas dit qu'il ne comptait pas me revoir. Il a donc menti et pas assumé... Pour moi, c'est un gros gros manque de maturité mais la majorité des gens est comme ça! Ou c'est moi qui en demande trop en trouvant ce genre de chose tout ce qu'il y a de plus basique et naturel,

  Le truc que ce "con" n'a pas compris, c'est que je suis bien dans ma vie après un long passage à vide qui m'a menée à me recentrer et mettre mon énergie sur des projets personnels. Je n'ai pas BESOIN de gens dans ma vie, j'en ai ENVIE, ça change tout. Et pour le travail, je n'en ai ni besoin ni envie pour l'instant. Hormis financer mes loisirs et ma retraite, je ne vois pas l'intérêt de retravailler si c'est pour tomber sur des gens qui se comparent à moi pour mieux aller chouiner auprès du supérieur que je vais plus vite qu'eux trop vite. Alors que moi, je m'ennuie comme pas permis. Pour un salaire qui n'en vaut même pas la peine. Avec des gens qui n'ont pas d'autre sujet de conversation que la téléréalité qui ne m'intéresse pas du tout. J'ai ENVIE d'un travail où on reconnaîtra mes atouts au lieu de les vivre comme une menace, menace de quoi, d'ailleurs? Je ne suis pas du genre à me faire "mousser", tant que le travail est fait que j'en fasse plus que les autres ou pas ne m'importe pas. Tiens à l'écrire, je me rends compte que le problème est encore les gens. Le seul truc qui me remotive à chercher en ce début d'année, c'est quand je pense aux gens qui font des boulots de m... non choisis et le vivent mal; ils me paient mes allocations chômage, il est normal que je leur rende la pareille.

  Mais si faire entrer dans ma vie des gens, ça veut dire subir des jugements sans qu'on prenne le temps de me connaître ou accepter mes choix comme étant liés à mon histoire et surtout à la quantité d'énergie que je peux donner à un moment donné, un instant T (les batteries ont été à plat ces derniers temps, les fêtes de noël sont passées par là et mes parents toxiques ont littéralement vampirisé ce qui restait dans mes batteries; en plus de bien me rappeller que je ne suis qu'une merde célibataire, seule et au chômage. Donc forcément, la recherche d'emploi en a pâti. Si au moins, les chômeurs n'étaient pas traités comme de la m..., le minimum étant de répondre quand on postule à un annonce. Je mets une heure à rédiger ma lettre, on peut prendre deux minutes pour me répondre) ou accepter d'en débattre pour faire avancer les choses, je préfère encore être seule.

Ou je n'ai pas donné les bonnes réponses? En vérité, je crois qu'il a voulu se rassurer quand il a vu que je ne rentrais pas dans ses cases. Se prouver qu'il valait mieux que moi, chose que je ne parviens pas à comprendre. Le problème avec ce genre de "cons", c'est qu'ils peuvent détruire des gens à l'estime de soi plus fragiles que la mienne.

Donc, non, je n'ai pas d'énergie à me faire pomper par ce type de personne. Ca me fait penser à la scène dans Appolo 13 où il manque 2 ampères pour faire rentrer les astronautes. Ce genre de personne te pompent les 2 ampères que tu tentes de rassembler pour repartir.

  Je cherche les gens qui me donneront ces 2 ampères ou déjà ne me les pomperont pas. Je passe ma vie à donner des ampères aux gens quand je vais bien. J'accepte qu'il y a des donneurs et des receveurs mais il faut parfois inverser les rôles.



mardi 10 janvier 2017

Ma vie chez Pôle emploi 11: Formation, désillusions

J'ai eu mon diplôme, il y a bientôt dix ans. Dix ans de galère, à bout de souffle, j'abandonne. Je ne cherche plus vraiment, je regarde vaguement les annonces en attendant de trouver le courage de signer l'arrêt de mort de ma vie professionnelle: trouver tout ce que je peux faire de moins bien que "pas trop chiant" compte tenu de mon expérience professionnelle. Le stade entre le boulot "pas trop chiant" et "le boulot de merde où tu as envie de te flinguer tous les matins, où tu n'arrives pas à te lever malgré trois réveils et où tu comptes les minutes en crevant de l'intérieur.". J'ai raté ma vie professionnelle, ma vie personnelle n'est pas brillante, la seule chose qui fonctionne et au final, c'est le plus important, c'est moi, ma vie intérieure, mon épanouissement personnel, mes passions.

Bref, j'ai reçu un message de Paul Chômage en ce début d'année pour une formation, la pu**** de formation que je demande depuis l'obtention de mon diplôme! Ces déb*****, euh, débutants me mettent sur les rangs après dix ans de demandes, d'attentes en laissant mes compétences et mon enthousiasme moisir.

Si je suis prise, je sens que je vais les regarder avec des yeux bovins blasés lors de l'entretien préalable. "Tu es gentil, mais c'est fini, mon coco, fini!". Tiens, je repense à des gens qui n'ont jamais galéré de leur vie que me disent d'insister, de demander une formation. "tu crois que je n'ai pas essayé?". Les gens m'énervent des fois.

Ma vie professionnelle est terminée. Du coup, je vais postuler à tous les boulots de merde emplois non qualifiés et sous-payés à peu près supportables entre 25 et 30 heures par semaine. Je veux un salaire correct (toute proportion gardée, j'ai déjà bossé à 20 heures par semaine, le salaire permet d'améliorer l'ordinaire, point. Les projets? Parce que tu veux vivre, en plus? Au lieu de te contenter de survivre avec un petit bonus? Tu as vu la Vierge?) qui me permette d'épargner un peu par ma retraite, réparer ma voiture, prendre des vacances et avoir des loisirs.

Mais en contrepartie, je veux du temps! Du temps pour écrire, me cultiver, lire, sortir, jouer de la musique et en écouter, danser et aller à mes activités extra-professionnelles, regarder des films, sortir, voir des gens. Donc ne pas bosser le samedi après-midi ou après 19 h 30.

Ca devrait être faisable...

La semaine a été dure, j'ai broyé du noir, je me suis renfermée sur moi-même (je suis sortie samedi soir, mais ça ne compte pas);  même les trucs que j'aime faire ont été des corvées: me coiffer, me faire du thé, écrire, jouer de la musique, danser, lire. J'ai pu écouter un peu de musique et regarder des films (oui, j'ai regardé des dessins animés et des films pour enfants, et alors?), me forcer à écrire mais c'est tout. J'ai dépressurisé et ça va mieux maintenant.

Adieu ma vie, adieu mes rêves,
Joyeux compagnons, amis qui m'avez accompagnés sans trêve
Je vous dit Adieu, le destin a préféré que de l'intérieur, je crève
Plutôt que de laisser la chance, bannie de ma vie, me donner foi en mes rêves.

jeudi 5 janvier 2017

Petites joies de noël

Les guirlandes de noël
Sortir le (faux) sapin
Les cadeaux faits à moi et aux autres
Les cadeaux offerts
Les décorations de noël dans les rues
La neige et les bonhommes de neige
Les balades dans la neige
Les chocolats de noël que je m'offre car personne ne m'en a offert cette année
Le vin chaud
Le marché de noël même si cette année tout y est cher, où sont les petits artisans aux prix abordables?
Décorer mon appartement
Ecrire des contes
Les calendriers de l'avent