jeudi 18 décembre 2014

Moi, Azenor B. , fille de parents toxiques 12: Le début de la délivrance

  J'ai mis longtemps à mettre un nom sur ma relation avec mes parents: on s'appelle sans rien à se dire, ils me critiquent systématiquement, on se voit régulièrement mais sans véritable échange.

 Durant des années, j'ai dit "non", j'ai dit à mes parents que j'étais adulte, qu'ils devaient me respecter moi et mes envies, que j'étais capable de gérer et que faire des erreurs, c'est normal. Sauf que j'ai perdu mon énergie pour rien car c'est inutile. Moi, mes désirs, mes rêves, ce que je fais, tout mon être est totalement ignoré: ils prétendent toujours me connaître mieux que moi! 
J'avais gagné plus de confiance en moi mais ce n'était pas suffisant. Mes progrès étaient suivis de reculs.

 J'ai fini par comprendre que je ne devais plus leur laisser le choix: ça s'arrange ou je pars. Parce que oui, on a le choix de rompre la relation. Il faut être prêt à se mettre à l'abri s'ils ne changent pas.

J'ai acheté énormément de livres: Parents toxiques de Susan FORWARD notamment, qui m'ont énormément aidé. J'ai lu beaucoup de choses sur les personnalités abandonniques, la confiance en soi, les carences affectives...
Ca m'a aidé mais ça n'a pas fait changer les choses du jour au lendemain. Fuir un ou des parent/s toxique/s est très long car cela demande de refonder la totalité de son être et revoir ses croyances (je ne suis pas nul, je peux y arriver, je n'ai pas besoin d'eux dans ma vie), modifier ses comportements (j'ai fait des exercices de théâtre pour apprendre à occuper l'espace avec mon corps) et surtout renoncer à se faire aimer de ses parents et s'aimer soi d'un amour infini pour combler nos carences affectives.  

Moi, Azenor B. , fille de parents toxiques 11: Les relations toxiques à l'âge adulte/ dépendance affective

  Mon souci, c'est que je suis directe et franche donc j'espère que les gens le seront également. Mais voilà, la majorité des gens ne s'assume pas et cherche à profiter des autres. Je ne changerai pas, tant pis, je cherche l'élite!

  Je me suis rendu compte au fil des années que je cherche à être aimée ce qui crée une pression inconsciente sur les gens. La fameuse dépendance affective!

  Je suis frêle d'apparence, j'ai de petits poumons et j'ai longtemps parlé d'une voix pas très forte donc ça accentue cette impression de fragilité.
Beaucoup de gens en ont profité par le passé pour me jeter une fois qu'ils n'avaient plus besoin de moi. Ils me savaient incapable de me défendre, pourquoi s'en seraient-ils privés.

  J'ai un manque d'estime de moi qui me rend vulnérable, j'ai du mal à me défendre. Je suis également trop compréhensive avec les gens. Je suis frileuse et ne sors jamais sans un pull (besoin de me sentir enveloppée), j'ai une addiction au sucre que je modère ( un trou à combler), j'ai longtemps eu du mal à regarder les gens dans les yeux ou à savoir quoi faire de mon corps (mes mains...).

  J'ai du mal à supporter que les gens m'ignorent et à rompre les relations quand la personne compte pour moi.

  J'attire comme un aimant, les gens fragiles qui se cherchent une béquille. J'ai longtemps cherché à les aider avant de renoncer car c'est à chacun de faire son propre chemin même si une main tendue peut être une aide précieuse.

  Mais je travaille à avoir des relations épanouies et chasser ma solitude, ça passera par m'occuper de moi.

mercredi 17 décembre 2014

Moi, Azenor B. , fille de parents toxiques 10: Soucis professionnels


J'ai un souci avec les patrons. J'ai un sens de la justice important et j'ai besoin de comprendre les choses (le souci d'être trop intelligent!), hors dans le monde professionnel, la justice n'existe pas. Je ne supporte pas qu'on me rende responsable d'une faute que je n'ai pas commise (résurgence de mon enfance), j'estime qu'un salaire ne justifie pas que l'on fasse de moi ce que l'on veut sans me respecter. Bref, je ne m'écrase pas face à l'autorité. 
Je n'ai pas de soucis avec les patrons humains et respectueux (et il y en a plus qu'on ne le pense). Mais j'ai des soucis avec les patrons qui abusent de l'autorité sous toutes les formes. 

Je m'entends généralement bien avec mes collègues car j'ai un caractère facile si on respecte mes valeurs. Je ne supporte pas les critiques dans le dos. 

Ma tête tourne vite du fait de mon intelligence et je perds parfois patience avec les patrons un peu limités intellectuellement à qui il faut expliquer dix fois les choses, j'ai besoin d'autonomie et de tâches diversifiées sinon je m'ennuie. Cela crée parfois des soucis relationnels mais globalement ça va. 

J'ai absorbé énormément de stress dans mon enfance (les leçons...) et j'absorbe facilement le stress d'un patron (je m'améliore!), ce qui crée des soucis de mémoire parfois difficiles à expliquer. Parce que j'ai de la mémoire en fait, mais j'ai inclus la croyance que je n'en ai pas! 

J'ai du mal à m'affirmer ce qui a mené un de mes patrons à me faire des avances pas très subtiles et à rechigner à me payer. Je ne suis pas très crédible si je fais une menace mais je m'améliore. Avant, je m'écrasais mais maintenant, je discute pied à pied en cas de souci (je suis têtue mais parfaitement apte à me remettre en cause!). 

J'ai une très forte relation affective avec le travail car ce fut ma porte de sortie. Je ne peux pas faire n'importe quel travail et j'ai une grande éthique professionnelle (allez travailler en maison de retraite ou en restauration rapide!).

J'aime avoir de l'autonomie (pas de règles trop strictes donc ou alors j'ai besoin de les comprendre) et j'ai besoin  qu'on me dise quand je fais bien mon travail,  choses que je n'ai pas eues dans mon enfance. Le souci, c'est que dire qu'on a fait une erreur, c'est facile, reconnaître qu'on a bien travaillé, ça l'est moins pour un patron!

Moi, Azenor B. , fille de parents toxiques 9: Le début de l'autonomie

Je trouve par mes propres moyens un charmant petit studio dans mes moyens dans lequel je me sens bien. J'ai très peu de meubles (et aujourd'hui, il m'en manque encore) mais je suis heureuse de rentrer dans mon petit chez moi.
Je vois plus souvent mon ex meilleure amie, je sors plus, j'apprends à gérer mon linge (oui, j'ai appris à faire une machine sur internet), mon budget, mes courses (j'ai vite appris à ne pas trop bourrer mes sacs de course sous peine d'avoir un peu de mal à le ramener chez moi car trop lourd), mes montages de meuble et mes réparations. Je gère mon ménage. J'ai parfois des difficultés: je ne sais pas qu'il faut du temps à un ballon d'eau chaude pour se remplir, je ne sais pas lire la notice de montage d'un meuble, je ne sais pas comment ça se passe pour EDF, mais j'apprends, je rembarre les gens qui me prennent pour une imbécile: quand on ne sait pas, on ne sait pas. Je prends plus confiance en moi.
Je reçois des hommes chez moi, j'apprends le plaisir physique que je n'avais pas connu avec mon ex mari.

Mais voilà, mes parents me reprochent mes erreurs, ils scrutent le ménage ou le rangement quand ils viennent chez moi donc je ne les invite plus. Je travaille un peu, j'ai de l'argent, je m'achète des choses dont j'ai toujours rêvé: des livres, des accessoires, je me fais plaisir niveau nourriture en achetant des choses qui me faisaient envie depuis longtemps.

Je déménage, m'achète une voiture, me fais mon expérience sur le plan sexuel, je suis heureuse mais je ne suis pas moi.

Moi, Azenor B. , fille de parents toxiques 8: Pervers narcissique/ Divorce

  Je ne me rends pas compte qu'il y a un souci avec mon ex car les choses se sont faites progressivement. Il pointe toutes mes erreurs et en fait une montagne: comme ma mère donc je ne me rebelle pas trop au début. Il m'infantilise: je n'ai pas le droit de faire des machines car je ne sais pas faire pour ensuite s'en plaindre. Il s'appesantit sur mes erreurs, comme mes parents. Ce qui devait être ma liberté est une stagnation. Je suis passée de parents toxiques à un mari pervers narcissique. Il m'infantilise ("ma puce"), ne me traite pas comme une femme mais comme une enfant (je n'ai pas le droit de faire à manger ou les courses, je n'ai pas accès à son compte de toutes manières et n'y ai jamais eu accès; ses goûts vestimentaires sont ceux d'un adolescent: jean-basket-tee shirt alors que je me rêve en pantalon droit ou joli jean bien coupé- talons-petit haut; il ne me soutient pas moralement dans ma recherche d'emploi; je ne gère en rien les "papiers" car il ne m'y a jamais initiée).

Je prends de petites initiatives: un gâteau par ci, une petite réparation qui traîne par là. Sans autonomie financière autre que mes rares salaires aussitôt engloutis en frais médicaux (ils sont avancés par moi et remboursés à mon mari donc je finis par jeter les feuilles de soins: il me fait des promesses mais ne les tient pas) et en heures de conduite, elles sont limitées de toutes manières.
Je prends en charge le ménage (hors courses et lessive) mais ce n'est jamais bien, il pointe la moindre imperfection. Il y a des choses qu'il m'apprend (oui, l'eau chaude pour la serpillière, ça décolle la saleté!) car je n'ai rien appris chez mes parents, hormis mettre la table et passer le balai. Mais c'est toujours fait d'un ton supérieur, il ne me croit pas capable de cuire des pâtes ou du riz (qui seront mes principaux repas, je ne sais pas cuisiner et je n'ai pas d'argent pour faire des tests).

Mais voilà, il a besoin de quelqu'un car il ne supporte pas de rester seul et moi, j'ai besoin de ses finances et de son amour. Car je l'aime de toute mon âme, j'ai tenté maintes fois de le quitter mais il a toujours réussi à me faire céder. De promesse en promesse, les années passent, j'ai 25 ans, je ne sais rien faire et je ne suis pas heureuse.

Je veux vivre mais nous ne sortons jamais, je sors peu avec ma meilleure amie par manque d'argent, le travail se fait rare et les salaires maigres passent dans l'obtention de mon permis et mes besoins personnels (maquillage, soins médicaux, serviettes hygiéniques (je n'ai pas découvert la coupe menstruelle à l'époque), réparations de chaussure, petits plaisirs, vêtements) mais j'arrive à épargner un peu. Je n'ai pas d'autonomie financière, je ne sais pas combien gagne mon mari qui me demande parfois de l'argent sans jamais me le rendre. Mais il me nourrit et me loge, je ne pourrais pas me permettre d'avoir un appartement à moi de toutes manières.

Je travaille un peu mais sans permis de conduire, ni voiture c'est plus difficile. La crise est là, j'ai changé d'orientation et ça passe mal car les domaines sont trop différents, je rate le début de ma carrière dans un secteur concurrentiel.

Peu à peu, je me rends compte que mon mari a un souci. Que cette relation n'est pas normale. Certaines choses devaient être temporaires, le temps pour nous d'avoir des finances plus solides mais il commence à bien gagner sa vie et rien ne change. Il refuse de fréquenter ma famille et me coupe de la sienne, il fait sa vie de son côté et de grands projets sans m'en informer (vacances, achat d'une nouvelle voiture): je ne participe pas majoritairement aux dépenses du ménage donc je n'ai rien à dire. 
Mais je l'aime. Nous envisageons d'avoir un enfant qui ne naîtra jamais heureusement. 

A ce moment là, je commence à me détacher de lui, je le trompe avec un ami pendant deux mois où il ne vivait que pour son travail, je parle divorce. Mais il parvient à me convaincre de rester. Je comprends que je dois me désintoxiquer de lui pour pouvoir partir et aussi avoir une situation financière stable.

Cela prendra quelques années puis j'ai enfin assez travaillé pour avoir droit à du chômage qui me permettra de tenir jusqu'à ce que j'ai 25 ans et le RSA. Travailler m'a fait mûrir et prendre confiance en moi, j'obtiens mon permis, mon mari promet de m'acheter une voiture, chose qu'il ne fera jamais. Je n'ai pas le droit de conduire sa voiture ou celle de mes parents, mon permis va moisir durant un an et demie avant que j'ai ma propre voiture.
Je deviens plus autonome, je change enfin de style vestimentaire (plus femme, plus adulte), je me maquille plus ayant les moyens financiers pour ça, je prends confiance en moi. Cela ne lui plait pas, il accuse ma meilleure amie de l'époque de tous les maux car je vais parfois chez elle le soir en ne rentrant pas trop tard car je dois prendre les transports en commun. Nous ne sortons jamais mon mari et moi, ce qui est un sujet de discorde important car je veux vivre.

Je m'éloigne de lui, nous finissons par divorcer, il rencontre rapidement une jeune fille aussi peu sûre d'elle que je l'étais quand je l'ai rencontré. Mes parents espèrent que je vais rentrer vivre chez eux, mais c'est hors de question, j'ai eu tant de mal à partir. Je finis par trouver une chambre dans le privé malgré mes maigres ressources, je déménage chez moi, enfin!

Mais j'ai subi des insultes, de la dévalorisation systématique, il a levé une fois la main sur moi que j'ai arrêté d'un regard disant que je porterai plainte durant des années. Cela s'ajoute à ce que j'ai vécu avec mes parents.

Moi, Azenor B. , fille de parents toxiques 7: Etudes, mariage et 1e marche

Je passe un concours difficile avec un oral que j'obtiens brillamment, j'ai fait une classe préparatoire qui m'a bien aidée. Les études se passent bien mais dès le premier stage, je rencontre des difficultés: je n'ai pas confiance en moi, je n'ai jamais travaillé et je m'en prends plein la figure dès le départ. Cette attitude était supposée nous endurcir et tester notre motivation mais ayant des bases fragiles, je vacille. Cette méthode ne fonctionne toujours pas avec moi aujourd'hui. 
Je ne reçois aucune compréhension lors de mes deux stages, on me dit que je dois me défendre mais ça, je ne sais pas faire! Toutes mes révoltes ont été étouffées dans l'oeuf car "on sait mieux que toi, tu es trop jeune, tu ne comprends rien et tu ne sais pas de quoi tu parles!". 

Je souffre, je le vis mal et j'encaisse en serrant les dents car ce métier, c'est mon rêve. Evidemment, j'échoue!

Je me suis mariée en entrant en classe préparatoire avec un homme que ma famille nie totalement et avec qui je ne m'installe pas de suite pour laisser mes parents s'habituer à l'idée. Aujourd'hui, je sais que j'ai épousé cet homme car c'est le premier à m'avoir aimée et que c'était une porte de sortie. Il voulait une béquille et quelqu'un qui s'occupe de lui: nous avons passé un accord tacite.

Je finis par arrêter ma formation. Evidemment, j'ai choisi un métier en rapport avec les sciences humaines, moi qui ai une base fragile! J'ai cherché à me réparer, je l'ai compris plus tard.

Je fais une année de fac ponctuée de stages pour trouver ma voie et me remettre de cet échec. Je choisis une voie radicalement différente: l'assistanat de direction car je veux de l'autonomie. Et aussi prendre la direction de ma vie, je le comprends par la suite. Ma première formation était dans le domaine de la psychologie-social-médical pour me réparer physiquement et psychologiquement.

Le choc est difficile. Après une année en autonomie, je me retrouve dans un cadre type lycée. J'étouffais déjà au collège avec les régles et l'infantilisation, je ne peux plus respirer. Je suis plus âgée que mes camarades, mes professeurs me laissent donc respirer au bout de quelques temps car je suis plus mature et autonome que mes camarades. Le cursus est restreint, il y a peu d'élèves, je n'ai pas d'amis. Je me retrouve avec des élèves de 3-4 ans de moins que moi, j'étais déjà plus mature que mes camarades au collège, les choses sont donc pires.
Alors, je travaille! Je travaille pour avoir mon diplôme, combler mes lacunes (en informatique, en économie, en droit, en langues car j'ai des connaissances en sciences de part ma formation initiale). J'ai toujours été avide de connaissances en tout genre (j'y reviendrai plus tard) et je grandis. Car nos professeurs ne se contentent pas tous de nous préparer à un examen, certains nous apprennent comment tourne le monde! L'économie et la politique nous sont surtout inculquées par deux professeurs, ce qui me passionne car c'est ce qui dirige le monde actuel et je n'en connais rien. 
J'ai toujours été à l'écart du monde du fait de mes parents: je n'ai jamais été à la mode, je ne connais pas la plupart des gens célèbres, les nouveautés cinématographiques (c'est d'ailleurs toujours le cas!) mais je connais des choses sur les dinosaures, l'histoire ou la biologie grâce à mes chers livres. 
Je fais le lien constamment entre ce que l'on nous apprend et à quoi ça me servira dans mon futur métier ou ma future vie. Les autres élèves ne comprennent pas et râlent ou n'écoutent pas, même si on leur explique les choses.  J'ai besoin de comprendre alors je dépasse ma peur et je demande des explications complémentaires, en développant parfois loin le raisonnement pour comprendre. Avec le fait que je propose souvent des solutions alternatives dans les exercices "Ah, tu as fait ça comme ça, toi?" (oui, je n'ai pas copié bêtement le cours), ça contribue à me mettre à l'écart. Je sais depuis des tests au lycée que j'ai une intelligence supérieure à la moyenne mais je n'ai pas compris à ce moment là que ça me mettait à l'écart. Ma tête tourne vite, je m'ennuie en cours mais je m'oblige à suivre pour réussir l'examen et comprendre qu'on attend de moi ce jour là.

Mes stages se passent bien malgré un manque évident de confiance en moi. Je passe l'examen avec brio malgré sa difficulté, mes parents sont contents mais me disent que je ne trouverai pas de travail. Je suis fière de moi: la sortie est là, près de moi. Je prends confiance en moi et mon couple en pâtit.

Moi, Azenor B. , fille de parents toxiques 6: Le lycée

 Entrée en seconde, ma mère n'est pas d'accord avec mon choix d'orientation de 3e et mes professeurs non plus: je suis bonne en langues, je dois aller en L. Or ce sont les sciences humaines et le social qui m'intéressent où je n'ai pas besoin des matières scientifiques! J'en entendrai parler jusqu'au baccalauréat.

Je me fais rapidement deux amies qui ont été exclues de leur groupe d'amies et je reste souvent avec ma classe à la récré (petite classe, on est pas mal soudés): je ne suis plus seule. Mais je ne sors pas en boîte, je ne me saoûle pas (mes amies ne sortent pas: on va parfois en ville le samedi après-midi) et les garçons ne m'intéressent pas et ne s'intéressent pas à moi. Les deux seuls garçons qui m'ont plu c'était en 5e car oui, en plus, je suis difficile avec les hommes!

Je prends enfin le bus seule (pour aller au collège, on avait un car), je m'en fais toute une montagne car on ne m'a pas appris la confiance en moi.
Je vois un psy car ma mère me trouve timide: il conclut que le jour où je m'éloignerai de ma mère, les choses iront mieux. Merci, je sais mais je sais qu'il me reste encore à finir le lycée.

Je change d'école et ma vie va s'en trouver bouleversée. Le jour de la rentrée, je vois une fille de ma classe seule et vais lui parler. Elle est l'exclue de la classe et deviendra ma meilleure amie. Mais voilà: elle a aussi une mère envahissante et un gros manque de confiance en elle qu'elle masque en faisant la fête. Mais grâce à elle, je commence enfin à sortir, je m'intéresse un peu aux garçons, je bois un peu trop, je sors en boite, je m'émancipe. Bien sûr, ma mère bloque: elle m'emmène chez mon amie et va me chercher (je finis par prendre le bus), elle veut connaitre le déroulement détaillé de nos sorties, il faut la prévenir à l'avance donc pas de sortie de dernière minute. Pourtant, je travaille bien à l'école et ne pose pas de soucis.
Je commence à me maquiller en cachette (malgré le peu d'argent de poche que j'ai car mes parents font tout pour bloquer mes envies de trouver un petit boulot (mais comment tu vas y aller? Tu as ton argent de poche! Tu n'as pas d'expérience, on n'a pas de piston), j'ai si peu confiance en moi que je laisse tomber l'idée face à tant d'obstacles et de résistance).

Ma mère insiste pour que je redouble car j'ai des faiblesses dans certaines matières. J'entends parler de redoublement depuis la fin du collège, j'en ai marre, j'insiste pour redoubler et avoir la paix. Le professeur principal ne comprend pas mais il cède car ça me permettra de consolider mes bases dans les matières principales et ne pas redoubler l'année suivante. Je me trouve séparée de ma meilleure amie avec des élèves plus jeunes, je me suis toujours sentie plus âgée que les gens de mon âge mais ça empire. Je trouve les gens de ma classe immatures au possible, moi la fille qui veut bien travailler pour pouvoir partir et qui a accepté de rester un an de plus au lycée pour avoir un bon dossier et plus de chances de réussir mon bac avec de bonnes notes pour ne pas avoir de mal à trouver une école par la suite. J'arrive à m'incruster dans un groupe et ça dure durant deux ans. 
Je rencontre mon premier petit ami qui a tous les défauts de la Terre pour mes parents.

Lors d'une visite médicale au lycée, l'infirmière trouve que je suis renfermée et je lui parle un peu de mes soucis. Elle voudrait mettre une mention sur le rapport mais je refuse car ça ne changera rien! Elle met une mention comme quoi il faut me soutenir. 

Arrivent les voeux pour l'après-bac. Mes parents me disent de réfléchir au cas où je n'aurais pas mon bac, j'en entends parler durant un an, alors qu'au fond de moi, je sais que j'aurai mon bac. Je cherche à partir mais mes parents font tout pour me garder près d'eux car "un appartement, ça coûte cher". J'avais voulu partir en fin de lycée et j'avais négocié avec mes parents pour partir après le bac et faire mon année de transition loin de chez eux. Refus! Alors que c'est une promesse qu'ils ont fait. Je cède car je n'ai droit à rien niveau revenus et n'ayant jamais fait de petits boulots, c'est difficile d'espérer vivre, surtout quand on n'a pas confiance en soi!

Bien évidemment, j'ai mon baccalauréat mais la moyenne est moindre que ce que j'avais espéré... ce que ma mère me fait remarquer d'un ton sec.

Moi, Azenor B. , fille de parents toxiques 5: Le collège

  Le collège pour moi se divise en deux parties: la joie et la souffrance.

  Les deux premières années de collège se passent bien: j'ai des amies, je me sens intégrée, je suis l'aise à l'école.
Je commence à avoir de moins en moins envie de rentrer chez mes parents le soir mais là où je suis, ça ne se fait pas d'inviter des copines à la maison. Il reste la danse.

Mais au moment où les autres commencent à s'ouvrir, je me renferme. Ma mère m'a toujours cassé toutes mes joies et a toujours appuyé où ça fait mal, alors j'ai appris à me maîtriser et à masquer mes sentiments.

Déménagement et changement d'école. Je me retrouve dans une petite ville de campagne où tout le monde se connait. Dès le premier jour, on ne me parle pas hormis "T'es la nouvelle?", on ne me croit pas quand je dis d'où je viens car ça leur semble trop exotique, je passe pour une menteuse.

Bien que les élèves se soient rendu compte que je n'ai pas menti sur ma provenance, le mal est fait. Je suis petite, pas "formée", je n'ai aucune idée de la mode, je ne me maquille pas, ne m'intéresse pas aux garçons, je ne sors pas le we, bref, je suis exclue dès le premier jour de classe.
Par la suite, je vivrais deux ans de calvaire sans amies: on ne me parle pas (je passe parfois des journées sans parler avec quiconque), on me juge mal parce que j'ai des bonnes notes en travaillant et que je réponds aux questions des profs (j'ai vite compris que donner une réponse à une question posée permet de savoir si on a raison et si on a tort de pouvoir comprendre son erreur et donc corriger son raisonnement! Et oui, j'ai pitié d'un professeur qui quête désespérément une réponse qui ne vient pas et ma porte de sortie, c'est un travail et donc bien travailler à l'école!). Je suis celle qu'on prend en dernier en sport (où je suis nulle et qui ne me plaît pas) et qui bouche les tables à la cantine. Celle qui passe ses récrés seule mais qui par fierté attend stoïquement la fin de la récré (je ne prends pas de livre ou autre, je reste fière et je pense à énormément de choses qui me donneront une plus grande maturité ce qui m'exclura plus encore par la suite). Parfois le prof qui surveille la récré vient me parler, je me sens intellectuellement à égalité avec les adultes, je ne suis pas intéressée par les "bécasses" de mon âge qui ne s'intéressent pas au monde qui les entoure.

Je rate quelque chose au niveau de l'apprentissage des relations humaines, une carence qui me suivra toute ma vie: étant isolée, je n’intègre pas certains codes sociaux. Je ne sais pas ce que ça veut dire que de sortir le we ou sortir avec un garçon. D'autant plus que ma puberté est en retard, je n'ai pas de formes donc je suis exclue au milieu de filles plus grandes avec des seins et des fesses qui se développent. Ma mère est tout sauf féminine: elle ne se maquille pas, elle m'a toujours habillée avec des couleurs qui ne me vont pas. Je n’intègre pas les codes sociaux inhérents à mon âge! Et je le paierai cher par la suite, très cher!

Moi, Azenor B. , fille de parents toxiques 4: Le primaire

Je commence à avoir des souvenirs de cette période.
Je me souviens surtout des maîtres et des maîtresses. Je me souviens de ma soif d'apprendre et de mon regard qui se perd souvent par la fenêtre, du vent qui me poussait l'hiver (moi, frêle enfant) et que je considérais comme un ami. Je me souviens des jeux avec mes copines.

  Et des devoirs. Les leçons qui devaient être apprises par cœur (moi qui ai mauvaise mémoire, même aujourd'hui ça arrive quand je suis stressée). Les poésies, ça allait, elles racontaient une histoire, c'était comme une chanson.
Je me souviens des cahiers dans la figure ou lancés sur moi parce que je ne savais pas ma leçon (moi qui tournait à 13 de moyenne), des "torgnioles", des fois où ma mère m'a mis la tête sous l'eau froide pour "me calmer" car j'étais énervée (forcément!) m'étouffant à moitié. 

C'est là que ma mère a commencé à m'inculquer les croyances que j'ai longtemps traînées et que je traîne encore aujourd'hui: tu écris mal, tu es débile, tu as mauvaise mémoire et le fameux t'es nulle qui m'a brisée plus que tout. Tu es maso, également.

Et des lignes à copier en punition.

J'ai commencé à voler par moments. Oh, juste des poupées de ma sœur avec lesquelles je voulais jouer un peu. J'ai lu dans un dictionnaire médical que le vol de l'enfant résultait de carences affectives, c'est clairement le cas.

Mon père était souvent absent pour son travail, j'ai commencé à faire des dessins en noir car j'étais seule avec ma mère.

Les arts m'ont sauvée. Je dessinais, j'écrivais de petites histoires, je chantais (aujourd'hui encore, je me casse les oreilles avec mon mp3 si j'ai plus de 5 mn de trajet). Je découvre les Disney avec lesquels je vais entretenir une relation particulière car ils vont peupler mes rêves.
Heureusement, il y a les cours de dessin et de danse classique, le catéchisme. 

Je découvre qu'il y a un problème, je me sens coupable, fautive de ne pas parvenir à me faire aimer. Et je commence à braquer mon regard vers mon rêve: le départ, mes 18 ans!

Moi, Azenor B. , fille de parents toxiques 3: Le jour où j'ai compris

Je grandis. J'ai 6 ans et je regarde les mamans des copines et des camarades de classe à la sortie de l'école: des vrais bisous, une voix gentille, des questions sur leur journée, leurs yeux brillants, parfois des pains au chocolat. Moi? Un bisou du bout des lèvres,  ma journée n'intéresse pas ma mère, juste si j'ai bien travaillé à l'école. Ce que je vis est nié.
Je me rend compte qu'il y a une différence et je rêve d'avoir les mamans de mes copines (même si elles ne sont pas parfaites).

Alors voilà, un jour, j'ai été parfaite durant toute une journée de vacances scolaires, on était à la maison. M'étant fait engueuler comme d'habitude, j'en ai déduit que le problème venait de moi: je n'étais pas "aimable" (qu'on peut aimer). Je me suis observée entre 6 et 7 ans pour savoir quelles étaient mes erreurs, mes défauts et les corriger pour avoir l'amour de ma mère. Et je ne trouve rien! Je ne fais pas de bêtises énormissimes ou en grande quantité (juste ce que je juge normal pour un enfant), je suis obéissante, je ne suis pas bête, je travaille bien à l'école. 

 Je ne sais plus ce que j'ai ressenti ce jour-là. Mon inconscient l'a refoulé comme beaucoup de choses car j'ai peu de souvenirs de mon enfance, c'est de toutes façons une place brûlée à laquelle je ne veux pas penser. Un énorme vide, je pense et un grand sentiment d'impuissance. J'ai un peu plus de 7 ans. 

  A partir de ce jour là, j'ai étudié les mères dans les livres pour savoir ce que c'était qu'une mère et savoir si c'était important. Les films aussi ont été un support. Et je sais que je veux cet amour aussi, même si je suis (et le reste encore) fascinée par les histoires avec de mauvaises mères, qui sont pires que la mienne.

Moi, Azenor B. , fille de parents toxiques 2: La famille


Ma famille. Une famille éclatée sur la France entière, un passé dont on ne parle pas. Elle est peu présente. On se voit à noël et l'été, on s'appelle et c'est tout.
  J'ai des cousins de mon âge mais on ne s'entend pas; des grands cousins et des petits cousins. Bref, le néant.

  Quand on voit la famille, mes parents font bonne figure, bien évidemment! Et mettent en avant nos défauts, parlent plus de nos bêtises que de nos réussites, bien évidemment.
Tout ce que nous faisons est systématiquement dénigré: "Vous ne savez pas répondre au téléphone", "Vous ne savez pas répondre aux questions qu'on vous pose."...
On me colle une étiquette comme quoi, je suis renfermée, chétive, petite, maigre.

  De toutes manières, durant longtemps, lorsque nous émettrons une opinion: "Les enfants, vous ne savez pas de quoi vous parlez!"; peut-être mais nous avons une opinion et soif de comprendre la société qui est la nôtre. Une éducation à l'ancienne.

  Nos cousins sont "bizarres", ont une mère qui manque d'autorité et font ce qu'ils veulent. Cruels avec nous, les rencontres finissent souvent avec des camps, des bagarres et... des pleurs donc des punitions.
Concernant les punitions, qu'importe qui est fautif, tout le monde est systématiquement puni.

Les seuls à nous donner de l'amour sont Papi et Mamie, déjà âgés que l'on voyait souvent aux vacances scolaires. Jamais ils ne nous ont dit qu'ils nous aimaient mais nous le lisions dans leurs yeux. Ils nous ont quitté au collège, j'ai énormément souffert de cette perte. Mes parents m'ont dit de ne pas pleurer, car j'étais "grande", j'aurais aimé que cette fois-ci, ils me prennent dans leur bras mais ils ne l'ont jamais fait.
Souvent, même aujourd'hui, je rêve d'eux, je leur parle quand je suis triste, je me souviens de leur odeur, de leur peau, de leur voix, de leur appartement. 

  Aujourd'hui encore, il me manque une partie de mon "histoire familiale", je sais peu de choses de l'histoire de ma famille ou de l'enfance de mes parents. J'en apprends parfois des bribes lors des repas de famille que j'enregistre soigneusement dans ma mémoire et sur un document Word: il y a à peine une page d'anecdotes.

  Les choses n'ont pas changés. Nous avons 25-30 ans aujourd'hui mais les invitations familiales passent toujours par nos parents (malgré une revendication d'être invités personnellement, un mail groupé, ce n'est pas long à envoyer).
Nos oncles et tantes s'intéressent à notre travail, notre vie sentimentale (oh! une seconde, pas plus), mais pas à nous (je m'en rends compte à l'écrire): ils ne posent pas de question sur nos rêves, nos projets, qui nous sommes, rien!

Moi, Azenor B. , fille de parents toxiques 1: Enfance


Aujourd'hui, j'ai besoin d'écrire ce qu'a été ma vie, comment mes parents toxiques ont détruit ma vie, mon cheminement intérieur.

  J'ai peu de souvenirs de mon enfance. Née prématurée, j'aurais pu mourir mais j'ai fort heureusement survécu. Ma mère en a conçu une angoisse qu'elle a reporté sur moi.
Mes premiers souvenirs sont des souvenirs d'école: les copines du primaire, nos jeux avec les figurines Kinder dans l'herbe de la cour, le tourniquet du jardin public où j'allais plus jeune avec ma nourrice, les maîtresses plus ou moins gentilles. Bonne élève, avide de connaissances, j'ai vite compris que les études étaient mon passeport vers la liberté.
Je me souviens des jeux avec mon frère et ma soeur, des cris qui en découlent forcément et ma mère qui accourait en nous disant de ne pas nous disputer.
Je dis toujours ma mère en parlant de mes parents car mon père est transparent.

  Je n'ai manqué de rien sur le plan matériel: des jouets, des livres (moyen privilégié d'évasion), des activités le mercredi (danse, dessin, catéchisme, poterie), une semaine de vacances en famille tous les étés. Je n'ai jamais eu droit aux vêtements et aux jouets à la mode que je me payais avec mon maigre argent de poche.

  Sur le plan affectif, j'ai peu de souvenirs des relations avec mon père (on jouait parfois mais c'est tout ce dont je me souviens).
Ma mère, ma mère...

  Elle ne m'a jamais dit qu'elle m'aimait, j'étais "nulle". La moindre erreur et la moindre initiative étaient sanctionnées. Je n'ai aucun souvenir qu'elle m'aie prise dans ses bras, je me souviens du bisou du bout des lèvres au coucher (mon père nous lisait une histoire avant de dormir) qui est devenu quelques années plus tard, un "Bonne nuit" dit depuis la porte ouverte (la première fois, j'ai pleuré durant des heures en l’appelant, elle a fini par venir).

  Mes premiers souvenirs remontent au primaire. Ma maîtresse en C.P.; ma prof de danse qui m'a toujours encouragée à progresser, mon prof de dessin qui me valorisait.
Bonne élève, sage, attentive, j'avais soif d'apprendre... et de grandir pour devenir majeure et pouvoir partir! La réussite scolaire était ma porte de sortie vers la liberté (du moins, je le croyais). 
Apprendre à lire a été une étape importante pour moi, je me souviens encore de mon petit cahier de lecture avec son B et A: ba collés par mes petites mains d'enfant à la colle Cléopatra dont j'aimais l'odeur et notre livre de lecture qui racontait les aventures d'Yves et Béatrice (à la fin du premier trimestre du C.P., j'avais tout lu!).J'ai commencé par les livres pour enfant puis vers 10 ans, j'ai commencé les livres plus sérieux, mais j'y reviendrai plus tard. La lecture me permettait de m'évader; de plus, je restais sage dans ces moments là et ma mère n'avait pas de raison de me surveiller outre mesure (les jeux trop bruyants amenaient systématiquement: "Les enfants, qu'est-ce que vous faites??"). Plus tard, quand nous eûmes une maison (ou ça a commencé en appartement), ce fut "Les enfants, vous êtes où?" (dans notre chambre, pourquoi?) "Vous faites quoi?" (Nos devoirs, on joue, on fabrique une bombe ).

  J'ai fait du dessin, chose pour laquelle j'ai vite révélé des dons mais j'ai fini par arrêter par manque de temps. Je dessine rarement, je l'avoue.
J'ai également commencé, comme beaucoup de petites filles, la danse classique vers mes 6 ans (et comme beaucoup, j'ai arrêté au lycée, par manque de temps et à regret).Ce fut une révélation pour moi. Ma mère m'y a toujours encouragée car c'est un rêve de petite fille qu'elle n'a pas pu assouvir étant petite. Ma prof de danse que j'aimais comme une grand-mère m'a appris qu'avec des efforts, je pouvais faire les choses. Pour une petite fille à qui sa mère n'a su que lui répéter "t'es nulle", ce fut une révélation. Je me suis énormément donnée à la danse, j'ai pensé devenir ballerine "plus tard" mais j'ai vite compris que ma petite taille serait un frein à ce rêve. Même quand j'ai dû arrêter la danse, j'ai toujours dansé pour moi, seule dans ma chambre et regarder ce genre de danse quand ça passe à la télévision m'étreint toujours la gorge.

  L'école... Ma mère a travaillé jusqu'à mes 5 ans, je crois. J'allais en nourrice dont je n'ai pas de souvenirs, mais je suppose que j'étais une enfant normale à cette époque là. Je sais qu'une fois, j'ai croisé "une dame" dans un parc qui m'a dit "Bonjour" avec un sourire avec une "fausse dent argentée" et que c'était mon ancienne nourrice.
Je n'ai pas de souvenirs de maternelle et il n'y a rien dans mon dossier scolaire sur cette période. Les seules sources que j'ai sont mon  carnet de santé qui a toujours été bien rempli (prématurité oblige). Hormis que je me développe bien compte tenu de la prématurité, je n'en sais pas plus.

J'ai peu de souvenirs de mon enfance en général.

mercredi 24 septembre 2014

Merci pour ce moment

  Je referme tout juste ce livre de Valérie TRIERWEILER et je ne comprends pas vraiment où est la polémique.

  Il raconte juste l'histoire de deux êtres humains qui se sont aimés puis se sont quittés, au destin hors norme avec leurs contradictions, leurs erreurs, leurs jalousies.
J'en ai lus certains extraits assez choquée de certains propos et remis dans leur contexte, je ne vois pas ce qu'ils ont de choquants...
Je trouve facile de juger un livre sans l'avoir lu sans a priori.

mardi 24 juin 2014

Corinne Gouget, son combat contre la malbouffe et les conséquences

http://youtu.be/3-Z0Q-H2Bd0

  Je regardais des vidéos sur Youtube relatives à la malbouffe et de liens en liens, je suis tombée sur l'histoire de Corine GOUGET.

lundi 9 juin 2014

Où j'en suis aujourd'hui?


Quelle direction donner à ma vie aujourd'hui?

  J'ai beaucoup travaillé sur moi depuis un an, il me reste quelques habitudes à mettre en place (rituel du lever, faire mes courses une fois par semaine et me limiter à des choses saines, faire ma pâtisserie pour ne plus acheter de gâteaux industriels pleins de "merdes" et qui ne calent pas l'estomac; gérer mon ménage et mon budget) et des projets à réaliser: trouver l'homme de ma vie, des amis sincères et le cdi de mes rêves.
Je n'en demande pas plus, si ce n'est garder la santé. 

  Cela peut sembler normal mais quand on souffre de solitude et que l'on a un patron psychopathe, c'est un rêve. Je me bats chaque jour pour le réaliser. Une fois que j'aurais ça, je pourrai me tourner vers des choses plus pragmatiques: économiser, changer de voiture et réaliser le rêve que je caresse depuis plus de 10 ans: prendre des vacances!!

jeudi 1 mai 2014

Grégory, 7 ans déjà

  7 ans déjà que Grégory LEMARCHAL nous a quittés, et depuis tout ce temps, ses chansons n'ont pas quitté mon mp3.
C'est à cela que l'on reconnaît un grand artiste, je crois: au fait, qu'il reste indéniablement dans les mémoires.

lundi 28 avril 2014

Psychopathologie des patrons

 
Mon dernier patron était encore un cas.

  Il me donne la moitié des infos, aime dénigrer ses "inférieurs" et change trois ou quatre fois d'avis en leur disant "je te l'ai dit", dès qu'il entre plus un bruit et cessent les rires.

  Pourtant, je crois qu'au fond, il est malheureux et qu'il a un besoin de reconnaissance. J'ai pris le temps de l'écouter et j'ai joué les hypocrites en disant amen à tout. Ca va mieux, mais c'est lourd de toujours prendre sur soi, ignorer les remarques, faire le dos rond, respirer à fond et continuer, jour après jour et heure après heure.

samedi 1 février 2014

Pourquoi?

  Pourquoi suis-je toujours celle qu'on envoie "chier"? Celle qui n'a pas droit à un peu de réconfort quand ça ne va pas? Celle à qui on reproche de se plaindre alors que je ne me plains pas plus que les autres, voire moins?
Pourquoi suis-je celle qui n'a pas d'amis? Pas de famille digne de ce nom? Pas d'avenir? Pas d'amoureux?

  Pourtant, je me bats, j'y crois, je garde le sourire la majorité du temps. Je connais des gens qui s'effondrent pour moins que ça. J'ai envie de les envoyer voir ailleurs, mais je me dis que je ne sais pas toute leur vie non plus...

  La faute vient sans doute de moi: j'ai l'air forte la majorité du temps, je ne suis pas du genre à me plaindre, cela peut me donner l'air fier (et quelqu'un qui semble fier et fort, bizarrement quand il a besoin de réconfort, on lui dit qu'il est fort et qu'il ne doit pas se laisser abattre. Non, il a le droit d'avoir aussi besoin d'un peu de soutien! Tout au fond de moi, je crois que c'est de la jalousie: faire couler encore plus celui que l'on rêve d'être quand il va mal. Et autrement, changer pour devenir comme cette personne à son tour, ça n'effleure personne?).

  Je suis un être humain, j'ai besoin de relations, de soutien, d'amitié, d'amour, d'écoute mais on me refuse ce droit parce que je ne suis pas comme les autres, j'assume mes différences, je ne suis pas un mouton de Panurge, je ne me repose pas trop sur les autres et en plus, je leur tends la main, je suis moi et c'est comme ça!

  Sauf qu'aujourd'hui, je suis fatiguée, fatiguée de ma vie, des gens, de mon destin qui a décidé que tous mes efforts seront vains et que moi, je n'ai pas droit de voir tous mes efforts récompensés. Mais je n'ai pas l'intention d'abandonner! Il y a bien encore des gens vrais sur cette Terre, non?

jeudi 9 janvier 2014

Dans la foulée


Un contact professionnel m'a parlé de ce projet qui consiste en une marche pour sensibiliser l'opinion au souci de l'obésité.

  Un lien pour voter pour ce projet: http://partagerproteger.axa.fr/danslafoulee.html
On peut également faire un don; seuls 4 000 € sont nécessaires alors n'hésitez pas à voter pour ce projet.

http://www.danslafoulee.com/