Craquage et vacances

   Ca m'a trotté dans la tête hier et pris dans la nuit: rupture des digues, je ne peux plus tenir. Ca bouge un peu niveau travail, c'est toujours ça mais rien de concret pour le moment. 

  J'ai encore regardé pour des vacances pas cher, le seul truc que j'ai trouvé ce serait d'occuper des maisons pendant que les habitants sont en vacances avec garde de la maison et de l'animal de compagnie s'il y a. Déjà, je ne m'y connais qu'en chats donc ça limite et il reste le trajet qui coûte de l'essence mais ça reste la seule possibilité viable dans l'immédiat vu que je n'ai pas d'hébergement à payer. Le hic, c'est que sur le site si on a un compte gratuit, on ne peut pas contacter les gens qui mettent les annonces (qui paient, eux); c'est à eux de le faire donc ça me semble compliqué. A voir si je trouve autre chose. Je regarde un peu pour héberger des gens de passage et faire pareil, on verra ce que ça donnera, j'ai demandé une participation pour les courses mais il restera l'eau et l'électricité et je devrai faire un effort sur les courses (exit les courses à 10 € par semaine donc) mais je n'accepterai que quand j'aurai un peu de moyens même si ce sera plutôt pour l'utiliser pour bouger un peu, ça me coûtera toujours moins cher qu'un camping...

Le jeu de la dame

  

A la faveur d'un retour sur Netflix, j'ai découvert la série Le jeu de la dame. On en a tant parlé que j'ai tenté le coup alors que ça m'intéressait moyennement. Une série sur les échecs? Mouais... Ennuyeux à mourir. Mais comme il y a peu d'épisodes, j'ai décidé de regarder au moins le premier pour me faire une idée. 

  J'ai toujours voulu apprendre à jouer aux échecs mais seul un de mes frères y joue à un niveau trop élevé pour une débutante et pour apprendre donc je n'ai pas persévéré. Pourtant, ça a toujours été quelque part dans un coin de ma tête. J'ai un mini jeu d'échecs qui attend dans un tiroir depuis...des années. Des années qu'il prend la poussière et que je le traîne avec moi de déménagement en déménagement alors que j'aurais pu le donner depuis des lustres. Mais toujours la question qui trottait. "Et si?" Pas "Et si je m'y mettais un jour?", non, "Et si je ne l'ai plus le jour où je déciderai de m'y mettre enfin car je sais, j'ai toujours su que ce jour arrivera". Donc je l'ai toujours glissé dans un coin du tiroir avant de le refermer. La boîte est minuscule fort heureusement. 

  J'ai bien aimé la vision des échecs de l'héroïne, ses parties d'échecs avec elle-même (ceux qui ont vu la série comprendront) qui m'ont permis de mieux comprendre les choses. C'était la vision d'ensemble qui me manquait. Voir les choses autrement, sentir les pièces comme lorsque je joue sur mon violon et que je sais instinctivement où mes doigts doivent se trouver, la note à jouer, sa sonorité et ce que je dois faire de mon archet. C'est pareil, les coups et les déplacements des pièces doivent devenir instinctives, je dois les ressentir naturellement et pour ça, il faut travailler encore et encore, répéter les mêmes gestes jusqu'à ce que ma mémoire les rende automatiques, naturels, qu'ils me parlent leur langage et qu'on devienne intime. Comme pour les mots, les lettres, les couleurs, je fais tout à l'instinct. Lorsque je fais mes mélanges sur ma palette, je fais tout à l'instinct, "au pif", j'ajuste petit à petit, je ne réfléchis pas, je fais jusqu'à obtenir ce que je veux. Bien sûr, il arrive que je "cale" et que je me réfère à mon nuancier (ce serait dommage, j'ai mis un temps fou à en faire un pour ma palette d'aquarelle et un pour ma boîte de gouache même si ça m'a permis d'apprécier les textures et les nuances; oui, certaines couleurs "marquent" énormément, une pointe et la couleur en est imprégnée tandis que pour d'autres, il faut en mettre une grosse quantité pour que la couleur "marque". Pour les échecs, c'est pareil, je dois connaître le jeu, les pièces et l'ensemble de manière intime pour laisser l'instinct travailler tout seul, en partie, bien sûr. 

  Bref, tout ça pour dire qu'ils ont réussi à rendre les échecs "sexy" et ce n'était pas gagné. En prime, c'est une mini série et c'est un vrai plus en ce qui me concerne.J'avance d'un épisode par jour alors je prends toujours le risque que la série disparaisse de la plateforme sur laquelle je la regarde avant qu'elle ne se termine. C'est arrivé une fois mais je l'ai retrouvée sur une autre plateforme, par chance.

Culture de balcon pour tueuse de plante

   Comme toujours, ça m'a pris comme une envie pressante pour rester polie et j'ai fait chauffer ma carte bleue sur Amazon. J'ai mal fait et j'ai pris du terreau, deux kits de graines et quelques trucs qui m'intéressaient (genre des radis). J'ai farfouillé un peu partout et déniché une boîte en plastique de rangement qui traînait dans un coin que j'ai percé et j'ai commencé mes semis de balcon. 

  J'ai trois balcons côté jardin et je me suis dit que c'est de la place perdue. Normalement, on n'a pas le droit de mettre des plantes; côté rue, c'est sûr pour des raisons esthétiques et de sécurité. Mais côté jardin, le côté "légal" est plus flou. 

  Et puis, j'ai compté: au moins 14 "zones de plantation" (ou logements concernés; on voit bien les cages d'escalier, c'est facile de compter) dans les immeubles qui entourent la cour-jardin soit la moitié des logements environ. De toutes manières si ça tombe, ce sera dans une ruelle qui donne sur les cages d'escalier, il y a peu de chance que ça tombe sur quelqu'un vu qu'on ne les utilise que pour accéder au jardin (que personne n'utilise jamais). Je  peux facilement mettre 4 bacs sur un rebord de fenêtre (verticalement pour en caser plus en restant vigilante sur le poids total, terre +  eau, ça pèse!) , j'en ai trois et demie, en gros, ça me fait 12 à 14 bacs. Pour l'instant, j'ai:

- un gros bac (une boîte de rangement que j'ai sacrifié, elle était cassée et était à moitié remplie, j'ai tout basculé dans une autre boîte de couture)

- deux boîtes de récupération (grande salade toute faite de supermarché, boîte de bonbons type Haribo)

- un pot qui me restait d'une plante qui n'a pas survécu à mes bons soins (je suis une tueuse de plantes par excès d'arrosage et manque de rempotage; oui, il faut rempoter les plantes de jardinerie ou supermarché mais on ne l'a jamais dit)

- 4 bouteilles en plastique (eau, jus de fruit...) découpées et percées

Evidemment, il faut percer le fond des pots pour que l'eau s'écoule et éviter une stagnation de l'eau et un pourrissement des racines, c'est mieux. Je sais que tout le monde ne le fait pas mais je préfère. Un couteau pointu dont on fait chauffer la pointe fait l'affaire. 

Et comme soucoupe, la partie basse des emballages type jambon/charcuterie font bien l'affaire ou les couvercles de grandes salades composées/boîte de bonbons. 

Et ça pousse, je suis un peu juste en terre sur le dernier bac et je le "remplis" peu à peu avec des déchets verts (épluchure et surtout marc de café, thé en vrac (en sachet, ça se fait paraît-il) que je mélange au terreau pour l'étoffer et ça fait très bien l'affaire). En une semaine, je suis passée d'une profondeur très limite à quelque chose de correct sans mettre 15 euros dans un sac de terreau. 

QUELQUES CONSEILS: 

Graines

- ne pas planter trop de graines (j'ai estimé les pertes à 50 % vu ma réputation de tueuse de plantes et tout a poussé, j'ai arraché ce qui était en trop et je l'ai enfoui sous la terre, ça la nourrira mais bon...)

- ça peut devenir cher si on veut varier les plaisirs mais ça peut être gratuit (à voir pour la qualité par contre): ça se donne sur les sites type Leboncoin même si ça part vite mais ça arrive

- gare aux plantes hybrides (F1 sur le sachet de graines): elles se repiquent mais la qualité est variable; veiller à espacer les plantes d'espèces différentes sur un balcon pour éviter les mélanges (exemple: on a deux espèces de tomate cerise sur le même balcon; les insectes pollinisateurs risquent de créer des variétés hybrides lors de leur passage, il faut donc les espacer de quelques mètres) 

- récupérer les graines: ça se fait mais il faut une bonne diversité génétique de base donc de nombreux plans mais c'est possible. En général, il faut laisser sécher totalement la fleur/le fruit après la floraison et récupérer les graines. De ce que j'ai lu, il faut au moins 6 plants différents pour avoir une bonne diversité génétique (et choisir les plus beaux specimens bien évidemment). Comme dans les sachets de graines, il y en a souvent beaucoup, ça laisse le temps de faire une réserve à chaque nouveau plan et de voir venir. 

- les graines se récupèrent aussi lors des achats de fruits et légumes (je pense aux tomates cerise, hybrides sans nul doute mais ça se tente) ou on peut faire germer des fruits et légumes à partir du noyau (avocat, pépins d'agrumes...) ou à partir de la base des fanes (radis, carottes, navets et autres) mais je n'ai pas testé ou des légumes (pommes de terre et j'imagine que tout fruit ou légume planté dans la terre et bien arrosé a une petite chance de pousser). Au pire, si ça ne marche pas, ça fertilisera le terreau.

Arrosage

- faire un planning d'arrosage et s'y tenir quand on n'a pas la main verte (et le noter sur son planning ou dans son bullet journal pour ne pas les oublier pendant trois jours) en notant les quantités (1 à  3 gouttes: un peu/moyen/beaucoup)

- ça consomme de l'eau! Et l'eau, c'est cher! Je suis à 500 ml pour une petite semaine. Tant que la terre est humide, il n'y a pas besoin d'arroser. Mais l'eau, ça se récupère un peu pour limiter la consommation. L'eau de cuisson fait l'affaire (pommes de terre ou légumes verts notamment; j'ai récupéré de l'eau de cuisson de riz et de pâtes sans souci (diluée)) ou l'eau de pluie. Le thé trop infusé également.  

- je n'ai pas acheté d'arrosoir, une bouteille avec un bouchon type bouteille de liquide vaisselle permet d'être précis sur le lieu et le débit d'arrosage, ça me va

Soleil

- prévoir un système de voilage pour limiter le soleil estival ne me semble pas superflu

Engrais

- je n'ai pas prévu d'en mettre en temps normal mais mon terreau mélangé est pauvre alors je l'ai fertilisé: épluchures, thé (feuilles et thé infusé), marc de café, café immonde de supermarché pour l'enrichir petit à petit; mes tomate cerise poussaient quand même mais il aurait fallu trois centimètres de terreau en plus donc j'en ai mélangé petit à petit avec le terreau pour remplir le bac

Coût

- 50 € pour un sac de terreau et des graines; j'ai pris des kits tout fait donc ça aurait pu me revenir à une trentaine d'euros; je n'ai acheté aucun pot, tout est récupéré

- c'est un investissement mais si ça pousse, ce sera largement rentabilié à terme

Récolte

- faire un planning de récolte même si de ce que j'en ai vu, les premiers signes mettent plus de temps que prévu à sortir de terre

 

Nuisibles

- personnellement, étant en hauteur, je n'ai rien prévu à ce niveau pour l'instant; je compte récupérer des filets au fur et à mesure au cas où (filets qui emballent les oranges ou les citrons) pour limiter l'impact des oiseaux/guêpes et consort une fois les fruits sortis mais je compte bien laisser abeilles et papillons se nourrir

Météo

- respecter les périodes de plantation

- couvrir les plantes avec une voilage en cas de canicule/gelées

- rentrer les plantes l'hiver (à voir mais il neige peu par ici)

- récupérer l'eau de pluie permet de faire des économies 

- ne pas arroser les plantes alors qu'il y a beaucoup de soleil, ça crée un choc thermique (les plantes n'apprécient pas franchement) et en prime, l'eau s'évapore; attendre le soir

La minute culture et expérimentations,anecdotes et trucs pour briller en société

- la capucine (oui, ça se mange ! feuilles en salade, fleur en beignet, graines confites ou en condiment; je n'ai pas testé mais j'y compte bien) suit le soleil, c'est très drôle à observer. Je l'avais mise de biais par rapport au soleil et deux heures après, les feuilles avaient bougé. Rebelotte, une heure après, j'ai vérifié et en effet, elle s'était remise face au soleil qui tapait dur. Si elle aime le soleil estival qui tape, ma foi, c'est son problème

 

- on m'a passé de la menthe (ça pousse comme du chiendent au passage, il faut que je délimite une zone dans son pot où elle n'est pas seule mais à terme, elle aura son ou ses pots attitrés) qui était raplapla, j'ai mis un peu de temps à rentrer chez moi et le mouchoir en tissu mouillé, c'est bien gentil mais elle n'a pas aimé. J'ai mis les racines dans de l'eau avant de la replanter dans de la terre que j'ai généreusement arrosée ensuite et au fil des heures, je suis passé d'un truc molasson qui tenait à son tuteur par des bouts de ficelles (pas serrés!) à une plante qui se tient droite. J'ai fait des photographies et c'est drôle à voir. Elle ne s'est remise qu'une fois le soir un peu tombé et l'atmosphère plus fraîche.