dimanche 29 novembre 2020

Journal d'une confinée saison 2 J+26/J+80 : 20 Confinement allégé mais pas la fin de la galère

   Les mesures post-confinement arrivent et comment dire?

  Les commerces rouvrent! Très bien mais à un mois de noël? Ca va être la cohue et donc la catastrophe niveau brassage de personnes malgré toutes les précautions du monde. Il aurait peut-être été intelligent d'ajouter une case "achats de noël" sur les auto-autorisations de sortie dès le reconfinement. Ca aurait permis un étalement des achats. En tous cas, on sent l'urgence économique qui a conduit à la fin du confinement. Mais on ne va pas se mentir, le grand gagnant va être Amazon, les petits commerçants pas franchement... Exemple, j'ai (encore) acheté un jeu de société des jeux de société pendant le confinement, j'avais des livres à profusion que je lis à vitesse escargot et j'ai craqué un soir de ras le bol, ce n'est pas grave, j'avais prévu de les acheter mais j'aurais dû attendre de ne pas risquer de mettre mes finances en danger pour ça, de retravailler (je ne vais pas parler de la crise économique et du chômage parce que je vais m'égarer...). J'ai un magasin de jeux de société au centre-ville et j'avoue que comme le gars est adorable, patient, de bon conseil, près d'une des bibliothèques où je vais régulièrement et qu'il peut me commander tous les jeux que je veux, hors promotion, sans frais, je préfère encore le faire vivre que commander sur internet. Mais à cause du confinement, ça a été un craquage pur et simple, le plaisir enfantin d'attendre un paquet, de l'ouvrir et de sortir les éléments, lire la règle pour tout ranger dans la boîte après une partie express. Et traduire la règle (oui, les jeux en allemand sur Amazon sont régulièrement moins chers que ceux en français, ça vaut le coup si le jeu ne comporte pas de texte hormis la règle qu'il suffit de télécharger en français ou de griffonner rapidement les instructions sur la notice). Il y a un jeu où je peux jouer seule mais l'autre non (mais je peux y jouer en ligne sur un site dédié aux jeux de société donc ma foi). Et ce n'est pas perdu, les soirées jeux ne sont pas prêtes de reprendre mais ça viendra surtout avec l'hiver qui n'est pas fini (oui, je n'y avais pas songé, on va sortir du confinement en plein hiver lors des deux pires mois de l'année, janvier et février. Preuve que la chose a été bien pensée pour notre bien-être émotionnel et psychologique, c'est merveilleux!). 
Bref, à un mois de noël, les cadeaux sont généralement déjà faits pour la majorité des gens sauf les pauvres qui attendront début décembre et la prime de "noyël". Donc ça a été commandé sur internet. En tous cas, chez moi, les achats de jeux et jouets pour mes neveux et nièces ont été sécurisés depuis longtemps par une commande commune, histoire que quoi qu'il arrive, ils aient leurs cadeaux sous le sapin quel que soit le jour du déconfinement. Pour les adultes, j'attends de pouvoir faire mes achats en ville avec le maximum de boutiques ouvertes dans l'espoir (sans doute vain) de tout faire en une fois et d'être débarrassée.

  La règle des 20 kilomètres, c'est bien mais quand on vit en ville, ce n'est pas suffisant. Je peux aller dans des bourgs de campagne bien urbanisés (avec des balades mais je ne rêve pas, les riverains souvent retraités vont les prendre d'assaut et ils auront bien raison) mais pas en forêt où je suis à peu près sûre de ne pas croiser grand monde en semaine, c'est trop loin et ne parlons pas de la mer qui est déjà loin en temps normal à tel point que j'y vais rarement tant ça me gonfle (oui, j'ai toujours vécu au bord de la mer avant, j'y allais à pied, à vélo ou en bus mais là... donc pour moi, c'est le bout du monde). Je plains sincèrement les parisiens, ils n'iront pas bien loin. Parce que les chemins concernés, pff,voilà quoi, mouais, bof, comment dire? Du coup, je doute d'aller me promener tant ça me dégoûte totalement. Ca aurait dû être 30 ou 40 kilomètres pour que tout le monde puisse prendre l'air mais non... 

  Le Black friday repoussé au 4 décembre sachant que les soldes sont en janvier, c'est moyen. Les gens vont faire leurs cadeaux de noël alors que fin novembre, ça permettait de se faire un petit plaisir avec le reste du budget de novembre. 

  J'ai bien reçu l'aumône de 150 € mais ça ne compensera pas le fait que de confinements en restrictions, cette année a été une galère pour travailler et donc financièrement difficile. C'est gentil mais ça ne compensera pas la perte financière. Et la suppression de la taxe d'habitation, voilà... La "mesure de pouvoir d'achat immédiate" promise lors des présidentielles a été bien longuette à arriver. Elle a ENFIN été supprimée cette année mais avant, elle avait bien augmenté. D'ailleurs, il reste encore un an et demie à tenir d'ici là. Pour élire qui?

  Je ne fais que râler sur les restrictions mais concrètement depuis le début de "tout ça", j'ai fait une sortie bar une fois (avec masque si on n'est pas assis ce qui est totalement faisable et pas dérangeant du tout), un restaurant ou deux (idem), des soirées et après-midi jeux de société chez moi et chez des gens d'ovs mais on a tous fait hyper attention; et acheté de nombreux sandwichs en marchant lors d'une balade en ville, peut-être ce qui me manque le plus, en fait. 
 
A la limite, le volet loisirs est peut-être le moins grave. Mais le volet social est catastrophique: je ne peux voir ni mes parents, ni mes frères et soeurs, ni mes neveux et nièces, ni mes amis, ni mon copain du moment à cause des confinements. On se voit hors confinement bien sûr mais on a été enfermés plusieurs semaines cette année et ça crée des carences relationnelles et affectives, mine de rien. Et sexuelle, on ne va pas se mentir mais ce besoin est tout simplement nié par le gouvernement. Nous sommes des choses sans émotions, projets, sentiments pour lui me dis-je parfois. 

  Alors que la catastrophe n'est pas économique, elle est sociale, affective et psychologique. Vu la catastrophe économique qui arrive, c'est dire à quel point les trois aspects précités sont catastrophiques. 
 
Ah, j'ai eu un éclair de génie en finissant cette longue diatribe: https://fr.wikipedia.org/wiki/Vitamine_D
"en hiver, les personnes vivant à des latitudes élevées (cas de la France métropolitaine), car l'angle d'incidence du soleil est faible, si bien que les UV-B responsables de la synthèse de la vitamine D sont absorbés davantage par la couche d'ozone ;
les personnes qui ne peuvent s'exposer au soleil en raison de maladies de peau (vitiligo, etc.)" ou d'un confinement prolongé. "Vivre en intérieur et se déplacer en voiture, les vitres bien que laissant passer la lumière, ne permettent pas la formation de vitamine D par la peau car elles bloquent les UVB." "Une carence en vitamine D serait associée à un excès de mortalité, toutes causes confondues55"

"Maladies infectieuses

La vitamine D tend à activer le système immunitaire inné et à affaiblir le système immunitaire adaptatif107. Une carence est associée à un risque accru d'infections virales, dont les infections par VIH et la grippe108,109,110. De faibles niveaux semblent être un facteur de risque pour la tuberculose111, la vitamine D était d'ailleurs utilisée comme traitement dans le passé112.

On soupçonne de longue date que les enfants rachitiques ont une susceptibilité marquée aux infections respiratoires113 ; une étude de 2010 établit un lien entre le taux de 25(OH)D et le risque de développer une infection virale respiratoire en période hivernale114. Peu d'études laissent penser que la supplémentation protège de maladies infectieuses, sauf pour certaines infections des voies respiratoires supérieures : ainsi en 2017, une méta-analyse basée sur 11 321 participants dans 25 essais contrôlés randomisés a conclu à une protection contre les infections aiguës des voies respiratoires, et que les faibles concentrations sériques (< 25 nmol/L) de 25-hydroxyvitamine D (marqueur du statut en vitamine D) correspond à l'avantage maximal115."

Et cerise sur le gâteau à la crème au chocolat et au grand Marnier, arrosé de crème anglaise:

" COVID-19

Selon Fiona Mitchell & al (2020), « un nombre croissant de preuves circonstanciées établit désormais un lien spécifique entre les résultats du COVID-19 et le statut en vitamine D »83,116.

  • La pandémie s'est d'abord propagée dans les zones de moyenne latitude nord où la température moyenne était de 5 à 11 °C et une faible humidité. Aucun lien de cause à effet n'est à ce jour explicite, mais des chercheurs de l'université de Cambridge (12 mai 2020) attirent l'attention sur le fait que la carence en vitamine D (« qui a également été décrite comme une pandémie ») sévit sous certaines latitudes (en particulier en Europe), à tous les âges et pour toutes les origines ethniques : ainsi, 40 % des Européens manquent de vitamine D (taux de 25 (OH) D <50 nmol/L) et 13 % sont en carence grave (25 (OH) D <30 nmol/L). Une relation quadratique a été mise en évidence entre les niveaux de vitamine D et le degré de pénétration de la COVID-19, selon la latitude117. Dans la population générale, les pays où l'on manque le moins de vitamine D sont équatoriaux, et moindrement subtropicaux (Arabie saoudite 46 %, Qatar 46 %, Iran 33,4 %, Chili 26,4 %). Les pays des latitudes moyennes en manquent plus (France 27,3 %, Portugal 21,2 % et Autriche 19,3 %) et les pays de carence sévère (proche de 0 % à haute latitude) sont proches des pôles (ex : Norvège, Finlande, Suède, Danemark et Pays-Bas)117. Selon eux, une sévère carence en vitamine D pourrait aggraver le taux de mortalité de la COVID-19.
  • Les malades de la COVID-19 ont généralement un taux anormalement bas de vitamine D. Cela a été montré en Suisse par des dosages rétrospectifs de 25-hydroxyvitamine D (25 (OH) D) dans le plasma d'une cohorte de patients suisses. Les patients testés positifs au virus SARS-CoV-2 en avaient (en valeur médiane) 11,1 ng/mL, soit deux fois moins que le dosage médian (24,6 ng/mL) des patients testés négatifs ; cette différence restait valable en stratifiant les patients selon l'âge (> 70 ans)118.
  • La vitamine D est connue pour interagir avec l'enzyme de conversion de l'angiotensine 283.
  • Elle semble favoriser une meilleure production de peptides antimicrobiens dans l'épithélium des voies respiratoires (immunité cellulaire renforcée).
  • Elle atténue la réponse inflammatoire excessive (choc cytokinique) induite par le système immunitaire inné face au SARS-CoV-2 (chez les malades atteint par la forme sévère de la COVID-19, le système immunitaire inné génère un flux très élevé de cytokines pro-inflammatoires en réponse aux infections virales et bactériennes)119. La vitamine D semble freiner la production de cytokines Th1 pro-inflammatoires, tout comme le facteur de nécrose tumorale α et l'interféron γ [31]. L'administration de vitamine D réduit l'expression des cytokines pro-inflammatoires, tout en favorisant l'expression des cytokines anti-inflammatoires par les macrophages120.
  • La vitamine D (parmi de nombreux autres facteurs) agit sur le système immunitaire adaptatif121,122,83.

Ceci expliquerait des morbidité et mortalité plus élevées en hiver et dans les pays nordiques, et que « les Noirs et les minorités ethniques – qui sont plus susceptibles de souffrir d'une carence en vitamine D parce qu'ils ont la peau foncée – semblent être plus affectés que les Blancs par la COVID-19 » (par exemple, en Angleterre et au Pays de Galles les Noirs sont plus de quatre fois plus susceptibles de mourir du COVID-19 que les Blancs)83. L'Italie et l'Espagne, deux pays bien ensoleillés, semblent contredire cette théorie, mais la prévalence de la carence en vitamine D y est « étonnamment courante »83.

Sur ces bases, et sachant que les effets secondaires de cette vitamine sont rares, plusieurs équipes scientifiques ont suggéré une supplémentation prophylactique en vitamine D et/ou l'enrichissement des aliments comme thérapie adjuvante dans le monde117,83,118."

."Dépression : la correction de vitamine D n'a pas d'effets démontré pour le traitement de la dépression même si dans les pays du nord, sa carence est associée à une prévalence accrue de dépression130."
 
  En tous cas, ça me rassure, mon état dépressif n'est pas seulement dû au confinement et au manque de reltaions sociales. Le manque de soleil est aussi en cause ce qui est logique vu que je suis sensible au temps. Comme une gourde (oui, disons les choses), je n'y ai pas pensé. Mais me promener dans les rues me saoûle et pour la gestion de mon budget, faire les courses une fois par semaine pour toute la semaine est le plus raisonnable. Mais je peux découpler les activités, au lieu d'aller faire les courses et poster un courrier, je peux sortir faire les courses et plus tard dans la semaine, sortir poster un courrier. En tous cas, je pense que c'est une piste très intéressante pour sortir de cette morosité ambiante. Ca va mieux de jour en jour mais comme on n'a pas de perspectives d'avenir (ils sont capables de nous recloitrer en janvier et février mais ne le disent pas clairement), il est difficile d'anticiper sur le plan psychologique. 
 


samedi 28 novembre 2020

Journal d'une confinée saison 2 J+28/J+82 : 19 A toute vie sociale, tu renonceras

  J'avais omis une subtilité du nouveau protocole. La laisse est allongée, soit. Donc en fait, je peux aller me promener devant la maison de mes parents ou celle de mon petit ami mais ni les voir même à distance, ni me promener avec eux à distance. On nage en plein délire! Il va encore falloir attendre trois longues semaines pour les revoir? 

  Avec un masque, dehors, à distance, je m'en fiche, je ferai ce qu'ils disent mais pas du tout, c'est exagéré et de la folie pure. Par contre, je peux aller faire les courses dans les magasins pour noël qui vont être bondés parce que la période pour les faire sera extrêmement courte et prendre les transport en commun bondés. Et travailler bien sûr! 

  Mais les loisirs: zéro! Ne pas voir ma famille, mes amis, mon chéri du moment. Juste mes voisins. Pas de bars, pas de cinémas, pas de concerts, rien. Juste acheter des livres, des cd et des dvd.

"Nous allons renforcer nos dispositifs sur ces problèmes de soutien psychologique" Jean CASTEX Il est bien gentil mais il fallait peut-être anticiper un peu que ça allait arriver. 

  Le problème, c'est que depuis le début, les mesures arrivent après coup. Ils ne peuvent pas anticiper? Ils ne pouvaient pas commander des masques avant que ça parte en vrille? Dire aux gens "on va vous enfermer vivants pendant un mois à un mois et demie mais regardez, on a prévu plein de surprises pour vous occuper!"? (dis comme ça, ça fait paternaliste mais c'est un peu leur travail que de veiller à la santé mentale des gens s'ils décident de les parquer chez eux; tout le monde n'a pas un jardin, une maison, une famille, un conjoint, un animal de compagnie, des voisins pour vivre un confinement à peu près supportable). 

  Je suis amère, j'en ai ras le bol sachant qu'on va encore être parqués après noël, c'est bon quoi, ça a assez duré.

vendredi 27 novembre 2020

Journal d'une confinée saison 2 J+27/J+81: 19 Premiers craquages

   Je le sentais venir, j'allais finir par craquer. J'ai fait chauffer ma carte bleue pour acheter des jeux de société qui me font de l'oeil depuis longtemps (et j'en ai vu un autre qui a juste l'air génialissime, mais ça attendra, je vais finir par ouvrir un bar à jeux si ça continue comme ça). A ma décharge, il y avait une jolie promotion, comme je sais que je vais les acheter un jour ou l'autre, c'est un gain financier sur le long terme. Et les boîtes sont assez petites pour tenir dans ma caisse à jeux (qui va finir par déborder vu tout ce que j'ai récupéré pendant le confinement, merci à Asmodée).

  Ce n'est pas du tout raisonnable, ça passe moyen moyen dans mon budget. Ca passe mais du coup, je vais décaler des achats prévus non urgents, c'est du report de budget. 

  Plus les apéros entre voisins. Souvent, je me fais un thé et je reste sur le pas de ma porte à discuter parce que la bière, c'est bien mais à un moment, voilà. 

  Niveau nourriture, je fais attention mais j'aurais une grosse tendance à me laisser aller si je ne faisais pas attention à me restreindre. Heureusement que j'ai anticipé et acheté trois boîtes de thé en sachet au lieu de deux pour tenir la semaine. Et que j'ai résisté au paquet de biscuits apéritifs, vu ma flemme d'aller au magasin juste pour ça, faire une auto-autorisation de sortir acheter des trucs nommé pompeusement attestation dérogatoire en prime, ça ne risque pas d'arriver. 

  Franchement, j'ai du mal à comprendre que le gouvernement ne fasse RIEN pour la santé mentale de la population. Je sais qu'il est débordé mais le ministre de la culture, le ministre de la santé, ça fait bien partie de leur boulot pas payé au smic, non? Ils ont bien des secrétaires d'état, assistants et autres, non? D'ailleurs, ils font quoi les maires? Par chez moi, le maire est inexistant, en fait. J'ai envoyé plein de messages à la mairie pour savoir si je peux faire ceci ou cela, normal, ils ne peuvent pas penser à tout. Mais créer une foire aux questions mise à jour régulièrement pour éviter d'en arriver là, ce n'est pas possible? Et pour me répondre, on ne sait pas, on s'en lave les mains, "normalement, c'est bon mais pas sûr" en gros au lieu de dire "on se renseigne auprès du maire/du préfet". 

  Je n'arrive pas du tout à lire, c'est absolument dramatique ni à écrire mais comme je n'arrive pas à lire, ça ne m'étonne pas plus que ça au final. Bref, un passage à vide qui finira par passer.

mercredi 25 novembre 2020

Journal d'une confinée saison 2 J+25/J+79 : 18 Disneyland Paris avait raison Reconfinement début janvier?

  Dates de ce confinement: 30 octobre au 1er décembre avec des restrictions jusqu'au 15 décembre.
J'ai l'impression que ça a duré deux fois plus mais c'est de l'usure. En tous cas, ils avaient raison (et heureusement qu'on le savait avant, ça aide parce que les "on prolonge pour quinze jours" tous les 15 jours alors qu'ils le savent depuis le début), c'est tuer le psychisme des gens à petit feu et les prendre pour des jambons pour rester polie.

 
 Qu'on se retrouve encore cloîtrés après noël me semble presque évident. Les gens ont été tellement bridés et mis à genou qu'ils vont se lâcher (la majorité des gens qui déjà sont incapable de mettre un masque donc là... pas les gens avec un minimum de réflexion. Après dans ma famille, on fait super attention.). Donc ça va repartir, forcément! Et retour en isolement. 

  Il va falloir profiter de ce temps sans faire n'importe quoi mais on y reviendra de toutes manières. Et là, le troisième confinement va être mortel sur le plan psychique et immunitaire, économique et social, émotionnel et relationnel. Ca va être un vrai carnage, du gâchis total, du broyage organisé, du lavage de cerveau tant ça va être impossible à supporter. Donc la seule solution, ça va être un confinement souple (qu'on puisse aller voir deux ou trois personnes dont on donne les coordonnées à la mairie avec son masque mais qu'en contrepartie, au moindre soupçon de symptôme, on reste chez soi et bien sûr que les employeurs jouent le jeu du télétravail, je connais plein de gens pour qui les employeurs trouvent des excuses pour les faire venir et bien sûr, fermer les écoles; et dernière mesure: VERBALISER LES MASQUES SOUS LE NEZ et sévèrement (150 € minimum et refoulage des magasins, ça leur fera les pieds)).
 
  Mais ils ne le feront pas. Ils sauveront l'économie ou ce qu'il en reste mais pas la santé mentale des français dont ils n'ont rien à faire (franchement, ils ont fait quoi? Je crois qu'il y a un numéro d'écoute gratuit mais c'est bien tout).

mardi 24 novembre 2020

Journal d'une confinée saison 2 J+24/J+78 : 17 Promotions de cordes pour noël?

   Les annonces sont tombées. La laisse qui s'élargit à 20 kilomètres dès samedi, c'est bien, je peux quitter la ville. Mais mon petit ami habite a priori, un peu plus loin mais les outils pour vérifier sont merdiques et imprécis donc on ne sait pas. Donc on va sûrement tricher si c'est limite à 5 kilomètres près alors qu'on a tenu durant le confinement mais ce n'est plus possible. Je peux aller voir mes parents et mes frères et soeurs mais ça commence à bien faire! 

  Les commerces rouvrent, c'est un semblant de retour à la vie normale. Je n'ai rien prévu d'acheter mais m'offrir un livre pour noël à mettre sous mon sapin même si ça passe sur le budget de janvier en tirant n'est pas exclu. Je me fais toujours un petit cadeau personnel à noël et mon anniversaire. Et je suis citoyenne alors si je dois aider un commerce, ce sera mon libraire. 

  Mais j'ai bien peur que janvier soit lié à un reconfinement. Je suis très pessimiste sur le sujet de l'emploi. Je ne me vois pas retravailler avant le printemps, c'est la panade. Moralement et financièrement, c'est vraiment embêtant, j'ai besoin de travailler. En prime, mes soins vont sûrement encore sauter en espérant que la situation ne se dégrade pas. Même si la situation peut évoluer d'ici là.


lundi 23 novembre 2020

Journal d'une confinée saison 2 J+23/J+77 : 16 Pas de happy end

   J'ai beau retourner la situation dans ma tête, je ne vois pas comment ma relation pourrait bien se terminer. Elle est trop  neuve et trop fragile pour survivre à une longue séparation. A quoi bon? Une relation installée, oui mais une relation si jeune, je ne vois pas bien. 

  Et si on se revoit un jour, après des échanges épistolaires à se raconter nos palpitantes journées, ça va se passer comment? On sera deux étrangers, en exagérant.

  Ce confinement m'aura absolument tout pris. Toutes mes chances de retrouver un travail et éviter une année  blanche sont grillées à cause de leurs confinements. J'ai perdu un animal de compagnie que j'ai aimé durant des années à qui je n'ai pas pu dire au revoir. Je vais perdre un homme qui m'a rendu heureuse le temps qu'il a été là. Les relations amicales que j'avais recommencé à bâtir, concrètement, c'est pareil. Elles seront tuées dans l'oeuf. Mes rêves de partir en vacances cette année aussi. Je suis partie une journée à deux heures de route, comment dire? Ca fait des années que ça dure et d'année en année, ça se tend. Et là, c'était l'année de trop, je m'étais promis d'étaler et de partir trois journées (j'ai calculé que dormir une nuit hors de chez moi me coûte plus cher que l'essence, donc mieux vaut partir trois fois à la journée, au final; le budget était fait, quelques euros de côté par semaine et ça passait. Je n'aurais pas fait de folie mais quand même, cela m'était nécessaire. La cagnotte est mollement en cours pour l'été prochain mais le coeur n'y est pas). 

  Si j'arrivais à écrire, les choses se passeraient mieux. Je m'étais fixé ça comme projet pour ce confinement: bâcler mon nanowrimo et me plonger dans mes corrections en retard jusqu'à noël. Mais l'inspiration est coupée, faute d'avoir été suffisamment nourrie. Parce que je n'ai pas eu suffisamment d'expériences cette année pour les retranscrire sur le papier. Parce que sortir pour aller faire les courses et poster un courrier sans voir personne, c'est limite comme expérience enrichissante.

  Et pourquoi? Sauver les neuneus qui ne savent pas mettre un masque correctement? Pallier au manque de lits à l'hôpital? Et mes soins à moi? Ils vont ENCORE être repoussés en priant que ça n'aggrave pas mon état qui s'est stabilisé mais si ça s'aggrave, je ne pourrai RIEN faire sinon regarder la situation se dégrader en priant pour que j'ai un rendez-vous dans pas trop longtemps? Et si ça se dégrade vraiment, je ne suis même pas certaine qu'une chirurgie lourde suffise passé un certain stade. Le coût sera au moins pris en charge par la sécurité sociale; pour l'instant, je paie tout de ma poche (vide). 

  Et n'oublions pas la pauvreté. Pas de travail, pas de salaire. Je ne sais pas par quel miracle, j'ai pu payer mes soins et ma taxe d'habitation jusqu'ici. Cela reste un mystère à vrai dire. Ce ne sont pas leurs aumônes de 150 € qui vont changer ma vie mais un smic complet au minimum.

  Il y a un très gros risque que ce confinement me coûte très cher, trop cher. Et je ne peux rien faire du tout. 

  Des chiffres maintenant. Selon l'INSEE, on est à 49 000  morts en France sur onze mois du Covid, j'ignore les polémiques sur les patients avec des comorbidités déclarés covid, je ne sais pas ce qu'il en est. Donc 50 000 morts sur onze mois à la louche. Ca fait 53 500  sur l'année. https://www.santepubliquefrance.fr/dossiers/coronavirus-covid-19/coronavirus-chiffres-cles-et-evolution-de-la-covid-19-en-france-et-dans-le-monde#block-266151

Ok. Tabac: 79 000 (et par contre, les fumeurs peuvent empoisonner l'air des non-fumeurs en fumant à l'extérieur, pas de soucis!) https://www.tabac-info-service.fr/questions-reponses/04_questions-mises-en-ligne/chiffres-cles-sur-le-tabac 

Drogues: 94 000 (dont tabac, alcool et autres stupéfiants) https://fr.wikipedia.org/wiki/Mortalit%C3%A9_en_France

Obésité: 55 000 (même source que précédemment)

Morts évitées par les confinement: entre 60 000 et 690 000 morts en France (je ne mets pas les sources tant ça diverge mais une recherche sur Google suffit). Donc c'est dur à quantifier quand même. Je penche pour la fourchette basse personnellement, j'écoute mon instinct de toutes manières, on ne peut pas trop le quantifier. 

Bref, tout ça pour dire. Le tabac est-il interdit à la vente? Non. L'alcool? Non? La malbouffe? Non (pourquoi d'ailleurs les industriels ont-ils le droit de vendre de la m... sucrée, salée, grasse et bourrée d'additifs alors que les gens ont peu de temps pour cuisiner en travaillant à plein temps?). 

  J'essaie de remettre les choses en perspectives mais j'ai quand même l'impression que l'impact social, économique et psychologique du confinement est pire que l'épidémie en elle-même. 

https://www.insee.fr/fr/statistiques/serie/000436394?idbank=000436394 
morts sur un an  
2020 (oct 2019-sept 2020)
622918104,68 %
2019 (oct 2018-sept 2019)
595076100 %











 
2018 ( oct 2017-sept 2018) 600 259 100, 87 %
 
Hausse de plus de 4 %, disons 4,5 %.

  Donc oui, il faut faire quelque chose. Mais enfermer les vivants dans un cercueil-appartement/maison, tout seul/en couple sans soupape/en famille sans pouvoir souffler vaut-il la peine? Un statisticien dira oui; un psychiatre, je doute qu'il soit aussi tranché. 
Pourtant, je suis convaincue qu'un juste milieu est possible (voir deux-trois personnes sans faire 100 kilomètres pour les voir, des tests rapides et facilement accessibles avec quarantaine au moindre début de l'ombre d'un doute et masque bien porté, lavage des mains bien fait et gel hydroalcoolique pas liquide bien mis (avec formation donc)). 
Même en prison, les prisonniers ont droit à une visite au moins une fois par semaine. Pourquoi ne pas le permettre? S'il y a attestation avec les coordonnées des gens qui se voient, les chaînes de contamination s'il y a seront vite remontées. Mais laisser les gens végéter tous seuls chez eux, c'est de la torture psychologique, à mon sens. Franchement, au choix, je préférerais avoir un nombre de points par semaine correspondant à des articles et qu'on me livre mes courses mais en contrepartie, voir mes amis/ma famille/mon petit ami que l'inverse. Franchement, il y aurait beaucoup moins de risques vu tous les gens qui ne sont pas fichus de mettre un masque.




























































































































































































































































































































































































































Journal d'une confinée saison 2 J+23/J+77 : 15 Point de rupture

   Je l'ai dit, j'ai un homme dans ma vie mais on n'a pas trop pu se voir entre les deux confinements. Forcément, on a dû rattraper tout ce qu'on n'a pas pu faire pendant le premier confinement. Bref, on s'envoie des messages mais ça tourne au ridicule au vu de la situation. Parce que si on se revoit avant noël pour être reclaquemurés dès le 2 janvier en exagérant (et encore si le premier de l'an pour fêter la fin de cette année de m... ne saute pas purement et simplement) jusqu'à une date indéterminée (mettons mi février au hasard (merci Disneyland Paris de nous donner de la visibilité et c'est vrai, merci!)), ça sert à quoi de rester ensemble? Franchement? A rien. 

  Alors, on va se séparer à contrecoeur parce que c'est le seul geste d'amour qu'on puisse se donner. Amour au sens chrétien du terme. On n'a pas pu se fréquenter suffisamment pour passer du moment où on apprend à se connaître à une relation amoureuse ou seulement le début d'une relation amoureuse. A cause de leurs confinements brutaux et sauvages. 

  J'ai examiné toutes les solutions pour qu'on se voit mais il n'y en a aucune. Hormis risquer une amende que je ne peux pas payer. 

  Ce monde est fou. Mettre des gens en cage comme cela. Je n'adhère pas aux théories complotistes mais honnêtement, je ne connais personne de près ou de loin qui a eu le COVID ou qui connaît quelqu'un qui l'a eu. Hormis un ami d'un ami enseignant et il n'était pas sûr que c'était ça et il a dû continuer à travailler quand même. Et niveau symptômes, ça a été comme une grippe en gros donc il n'est pas sûr du tout que ce soit ça.

  Se voir avec un masque ne me dérange pas s'il le faut mais là, c'est inhumain de nous parquer dans des immeubles en se disant bonjour entre voisins si on se croise et basta. 

  La vérité, c'est que je suis en train de tomber malade. Mentalement mais ça va mieux de jour en jour et le retour à la normale devrait arriver après-demain, je pense. Mais physiquement. Mon état mental a été mauvais ces derniers jours mais il fallait que ça pète, l'heure de sortie en laisse autorisée très peu pour moi (j'habite en ville donc des rues, des rues et oh, encore des rues, très peu pour moi; c'est plus déprimant qu'autre chose même si le quartier est plutôt sympa avec des maisons, des jardins privés et une proportion appréciable de belles maisons à regarder et de chats à caresser. Bref, pas des tours serrées les unes contre les autres avec des pseudo-pelouses au pied). Alors qu'à 20 minutes de voiture, je peux trouver des chemins de campagne avec pas forcément grand monde. Vingt minutes, ce n'est pas énorme contrairement à ce qu'on peut croire, il me faut 10 minutes pour quitter la ville, 5 minutes sur les routes secondaires pour m'extirper des zones urbanisées/industrielles et traverser les petits bourgs pour arriver dans la nature (champs et bois)). Mais ça nos brillants gouvernants payés une fortune n'y ont pas pensé une seconde. Et encore si ma voiture daigne démarrer. 

  Et niveau loisirs, même si je fais preuve d'inventivité, c'est réduit à la portion congrue. 
- Jeux de société: je pourrais organiser une sortie à deux ou trois avec masque mais c'est interdit. J'ai tenté les sorties virtuelles via les plateformes en ligne, c'est cool, il y a souvent un mini tchat mais c'est limité. Il reste les jeux de société en ligne et ceux auxquels je joue seule.

- Livres: recharger une fois par mois à la bibliothèque est ma seule sortie ou presque et encore, je ne choisis pas les titres. Ma pile à lire personnelle déborde mais je n'y arrive plus ces jours-ci. 

- Cinéma: je le mets en loisirs mais c'est tellement hors de prix que c'est un luxe que je ne peux pas me permettre autant que je le voudrais de toutes manières. Mais flâner au rayon DVD des magasins culturels relève un peu du même tonneau. Il reste les dvd de la bibliothèque que je ne choisis pas, les films offerts en ligne avec l'abonnement de bibliothèque que je choisis mais le catalogue ne se renouvelle pas vite et le nombre est très limité de toutes manières. Du coup, il me reste ma série en cours qui est mon point fixe de la journée où je regarde un épisode sur les plateformes de "streaming payant, vod" ou autre dénomination et un ou deux films selon leur durée/qualité et ce je peux faire en même temps. 

- Tricot, dessin, peinture, coloriage pour adulte, écriture, musique: c'est mort, le confinement m'a coupé l'envie et l'inspiration. Si j'écris beaucoup de billets en ce moment, c'est en grande partie pour remplir mon objectif de nanowrimo, c'est dire à quel point ma vie est triste et mon inspiration coupée. 

  Même en couple/famille sans travailler ou en télétravail, ça doit devenir invivable au bout d'un moment. Au début, ça fait vacances et passé le premier mois, ça passe en mode ronchon. 

  Alors soit le masque est efficace et on le met partout, tout le temps sauf chez soi et pas leurs masques en tissu qui à mon avis sont inefficaces au possible et ce dès trois ans (mon neveu met très bien son masque donc pourquoi pas les autres??) et pas sous le nez et/ou sur le menton sinon c'est amende. Soit ce n'est pas le cas (vu que la situation ne s'améliore pas) et on ajoute des cordes à son arc. 

  Mais pas ça, on n'est pas du bétail! Confiner et séparer les gens, c'est inhumain et digne du Moyen-Âge. Et on fait quoi des gens de 80-90 ans? On les enferme alors que c'est peut-être leur dernière année de vie sur Terre (même si on  ne peut jamais savoir bien sûr)? En quoi c'est humain? Et les autres? Misère sociale, professionnelle, financière, amoureuse, relationnelle, amicale, mentale? Est-ce que ça en vaut vraiment la peine? Si on se contamine en restant à un mètre les uns des autres et en touchant les surfaces, pourquoi ne pas ouvrir cafés et restaurants, mettre des bâches en plastique entre les tables quitte à les élargir artificiellement pour garantir la distance (un rond d'un mètre de diamètre posé dessus) et que les gens prennent rendez-vous à deux (ou trois) maximum? Avec un registre: telle table, tel jour, nom et coordonnées? Avec une collation gratuite? Et deux sorties par semaine autorisées par personne (chacun choisit d'"inviter" deux personnes par semaine (ou deux fois la même) et on peut être "invité" autant qu'on veut). Le tout pris en charge par l'état bien sûr. Ca sauverait le secteur de la restauration et nos relations sociales. Ca coûtera moins cher que des hospitalisations ou des suicides, je vous ferais remarquer. 

  Pourquoi pas un groupe de travail qui plancherait sur la question? Pour trouver des solutions inventives? Même si j'en conviens, c'est plus simple de parquer tout le monde.

dimanche 22 novembre 2020

Journal d'une confinée saison 2 J+22/J+76 : 14 Ras le bol

  Je voulais avoir de la lisibilité sur ce qui nous attend et pour le déconfinement, j'ai trouvé ceci: "D'abord autour du 1er décembre, puis avant les ­congés de fin d'année, puis à partir de janvier 2021." (Gabriel Attal)

 Sachant qu'en gros, "seuls les commerces pourraient donc être concernés par une réouverture le 1er décembre" et les lieux de culte. Donc tu pourras aller dépenser de l'argent que tu n'as pas pour noël, histoire d'aider les petits commerçants sans que ce soit la cohue et prier pour la fin de cette année de m... . 

  Par contre, les collèges et lycées brassant des centaines d'élèves restent ouverts mais on ne peut ni aller voir ses parents, ni son conjoint si on n'est ni marié ni vivant ensemble, ni ses enfants ayant quitté le domicile parental. 

  Ma santé mentale commence à m'inquiéter sérieusement. Que j'ai un ou deux jours sans, où le moral baisse, où je rumine, c'est normal, c'est humain et c'est même tout à fait sain, il faut que ça sorte et ça repart. Parfois, je sors des billets coups de gueule parce que j'explose mais concrètement, si ça dure 15-30 minutes, c'est le maximum, la tension baisse et ça repart. Mais là, ça fait bien quatre jours que je rumine. J'ai des moments où j'ai du mal à respirer, une douleur que je connais bien avec des crises qui restent rares et ne durent que quelques minutes. Mes muscles intercostaux se contractent et j'ai du mal à respirer. Il n'y a pas de raisons à ces crises et je me détends pour que ça passe mais je suis tendue physiquement en ce moment et forcément, mes muscles se tendent. 

  Je souffre de ne pas voir mon petit ami du moment parce que je suis un être humain, j'ai besoin de contacts physiques. Et d'une vie intime, on ne va pas se mentir, c'est un besoin. Mais surtout quelqu'un avec qui rigoler, parler, même si ce n'est pas l'homme de ma vie mais bon, quelqu'un qui soit là. Les voisins, c'est bien mais ce n'est pas pareil. Quelqu'un qui me touche la peau même si c'est juste une main dans le dos mais le gouvernement oublie que nous sommes des animaux sociaux et pas des plantes ou des minéraux. 

  Je comprends bien le souci mais le gouvernement oublie que nous sommes des animaux. Des animaux sociaux et que nous avons besoin de contacts humains pour vivre. Or quand on vit seul, en appartement, on en est privés. Ca ne me dérange pas de mettre un masque pour voir les gens que j'aime mais ne pas les voir en vrai, leur parler est intolérable. On pourrait voir deux personnes qui auraient aussi ce droit (de nous voir nous et une autre personne, pas en même temps bien sûr). En cas de contamination, les chaînes seraient faciles à remonter et contrôler rapidement, il me semble. La période d'incubation étant de 3-5 jours allant jusqu'à 14 jours, sans parler des asymptomatiques, en autorisant les gens à se voir une fois tous les 15 jours, ça resterait vivable en maintenant un confinement strict par ailleurs. Donc un parent et un conjoint avec qui on ne vit pas/un ami

  Je ne connais pas la prévalence du covid en France mais je ne connais personne dans mon entourage qui soit malade et parmi eux, personne ne connait quelqu'un qui soit malade. Vu qu'on fait toujours hyper attention par ailleurs, il est vrai que les risques sont limités. Même lors des déjeuners en famille, quand c'était autorisés: pas de bisous, lavage des mains. Le seul reproche, ça aurait été de ne pas désinfecter les pions des jeux de société. Mais justement, on pourrait permettre une petite ouverture en limitant les risques si on est stricts par ailleurs. Donc exit les mamies qui discutent avec leur fille de joie de masque sous le nez dans les rayons des magasins! Bim, vigile, avertissement puis dehors! Pas de pitié! Alors qu'ils ne disent rien même si on les leur montre, ils haussent les épaules. Le chauffeur de bus qui met son masque (pour commencer, ce serait pas mal) et qui ne repart pas tant qu'il reste un sans-masque ou masque mal mis. Des  agents municipaux et des policiers qui verbalisent les masques mal mis ou les sans-masques (oui, j'en croise à chaque sortie comme des faux sportifs). Bim, 50 € d'amende à chaque fois, ça fait mal au bout d'un moment. Et 50 €, c'est nettement suffisant; imaginez le smicard de base, son budget masque; s'il rajoute une amende, il est KO. 

  Mais des contacts sociaux limités au virtuel, c'est inhumain et cruel. J'aurais au moins appris une chose de ces confinements: la prison, ce n'est pas pour moi et je fais bien de rester dans le droit chemin. 

  Je n'ai pas de réelle solution mais une consultation citoyenne pour chercher des mesures alternatives à notre confinement pourrait s'envisager. Le problème, reste le même: les français ne respectent pas les règles dans leur majorité. Je comprends leur ras le bol et j'ai moi aussi étudié les possibilités de contourner les règles durant un moment d'égarement. De toutes façons, il n'y en a pas. Alors s'ils allègent les choses, il faudra qu'en contrepartie, l'Etat se donne les moyens d'être plus strict pour les faire respecter. Mais ça pourrait être une solution plus acceptable. Et les règles seraient mieux acceptées car plus humaines. J'ai l'impression de vivre comme un chien et j'ai la chance de ne pas travailler et de ne pas être condamée à boulot-courses herbdomadaires-loisirs toute seule-dodo-smic à la fin du mois.

samedi 21 novembre 2020

Journal d'une confinée saison 2 J+21/J+75 : 13 Ras le bol

  Aujourd'hui, j'ai bien rempli mon auto-autorisation d'aller à la bibliothèque changer mes bouquins. Je repoussais depuis une semaine par pure flemme mais j'ai fini par me forcer à regarder les deux DVD qui ne m'ont pas plu donc ça a été rapide. J'ai décidé de changer de crèmerie bibliothèque pour me donner un semblant de nouveauté, j'en ai trouvé une assez accessible à condition de prendre deux bus pour deux courts trajets et un peu de marche entre les deux arrêts. J'avais demandé "pas de gros pavés" vu que j'avais chargé la mule la dernière fois et je me retrouve avec trois BD, un CD, deux DVD dont un déjà vu et trois romans qui seront vite engloutis. Ca m'apprendra, tiens... Surtout que ça ne les dérange pas de me refiler un tome 2 (il semblerait d'après le résumé qu'il n'ait pas de rapport avec le tome 1 que j'ai déjà lu mais bon...).

  Bref, j'ai encore croisé des "masques-sous-le-nez" que j'aurais volontiers étranglés et des...sans masques du tout. Tant qu'à faire, on peut aussi rester enfermés jusqu'à la retraite! Et l'image d'un troupeau de vaches parquées dans un pré et une étable m'est venu à l'esprit et oui, c'est quand même un peu ça. Parquée dans mon appartement, parquée dans les "trajets autorisés" et les circuits de sortie autorisés. Ca m'a tellement gonflée que j'ai renoncé à faire les courses m'achetant des chips et une petite pizza. J'avais juste zappé qu'on est samedi me croyant vendredi donc demain, je vais me débrouiller avec les restes (plus que suffisants) avant d'aller faire les courses lundi. 

  Parce que concrètement, ils vont faire quoi? Ils vont nous parquer jusqu'à noël pour une petite semaine de liberté relative, nous renfermer aussi sec pour peut-être si on est sages nous ressortir de notre placard au nouvel an? Pour nous recadenasser jusqu'à mi-février? Pour la saison de ski? Et après, on fait quoi? On reparque les gens sauf pour aller étudier/bosser/faire les courses mais avec une quasi interdiction de consommer des loisirs sauf via internet (ou la bibliothèque pour les chanceux inscrits) et surtout aucune vie sociale si tu n'es ni en couple vivant ensemble ni en colocation ni chez tes parents? 

  Donc ils mettent à mal notre système immunitaire (oui, je le vois bien, le mien n'est pas bon) et notre santé mentale pour sauver quelques vies? Notre vie sociale et nos loisirs qui font que sans, c'est une vie de chien et pas une vie? 

  Et pendant ce temps-là, les vieux vont masque sous le nez mais on ne dit rien, le chauffeur de bus idem; tant qu'à faire, le gel hydroalcoolique qui n'est que de l'eau (je veux bien qu'au début on en ait fabriqué en urgence mais normalement, le gel hydroalcoolique, c'est du gel pour rester sur les mains et être mis convenablement (déjà, pour ça, il faudrait que le citoyen lambda apprenne à le faire correctement mais ce n'est pas sa faute, on ne le lui a pas appris. Mais l'étaler vite fait ne sert à RIEN!). L'eau, ça coule entre les doigts, ça tombe par terre et du coup, si c'est par terre, je vois mal à quoi ça sert!).

  Ca va être ça nos vies? Des sorties virtuelles par écran d'ordinateur interposé? Boire un verre tout seul chez soi devant un film ou une série? Jouer tout seul comme un con à des jeux de société en adaptant les règles? Jouer à des jeux de société par écran interposé? Avoir pour seul partenaire affectif et sexuel, un téléphone avec un petit ami qui répond mais au fil des semaines, ça devient juste ridicule et un oreiller à qui faire des câlins? Se faire des restaurants à la maison tout seul à base de plats préparés en regardant un film pour se donner l'impression de ne pas être seul? Ou pour ceux qui sont retournés chez leurs parents, jouer les Tanguy?

Et après? On saute par la fenêtre? On crève de la première maladie qui passe à cause d'un système immunitaire en berne? On devient misanthrope? Nosophobe? On ne peut plus sortir de chez nous car on ne passe plus la porte pour avoir pris vingt kilogrammes à cause des paquets de chips engloutis devant la télévision? Et comme on sera tous au rsa ou en faillite personnelle, faute de pouvoir travailler, une énième réforme des retraites va quoi? La supprimer? Je rigole mais ça se paiera un jour ou l'autre?

  Je ne prétends pas avoir de solutions mais nous enfermer n'est pas humain. Déjà, doubler la fréquence des transports en commun, c'est une solution pas compliquée et même si ça coûte un peu cher, ça reste gérable. Tout comme recommencer à condamner un siège sur deux dans les transports en commun. Permettre à chacun de voir deux personnes et favoriser les auto-tests rapides en cas de doute, ça permettrait de remonter facilement les chaînes de contamination pour les casser et isoler les gens. Verbaliser les gens avec un masque sous le nez, 50 € à chaque fois, ça leur apprendrait à mettre un masque correctement! Permettre des loisirs encadrés quitte à étaler ceux-ci dans le temps. Pourquoi ne pas prendre rendez-vous pour aller au bar boire un verre ou au restaurant: on a une table réservée qui sera nettoyée tout comme les sièges, une heure montre en main, des rideaux de plastique entre chaque table (pas simple à laver, je le sais avec mes rideaux de douce mais je doute que le covid résiste à de l'alcool à 90° ou à l'eau de Javel). Ou créer un modèle de masque léger en tissu un peu imperméable (nylon) avec un trou pour la paille, je ne sais pas, il y a forcément des solutions. Mettre du vrai gel hydroalcoolique avec une texture de gel dans les magasins. 

  Tout sauf ce traitement inhumain. Deux mois et demie d'enfermement sur onze mois cette année. Entre un quart et un cinquième de l'année a été perdu (pas tout à fait mais quand même). "L'homme est un animal social." disait Aristote et malgré nos sociétés toujours plus individualistes et socialement destructurées, ça reste vrai. C'est contre-nature. Dépression, suicide, ce sera cela leur troisième vague et elle tuera plus que le covid. Il est encore temps de trouver des solutions intermédiaires, une autre façon de faire. Parce que des gens vont se jeter par la fenêtre...


vendredi 20 novembre 2020

Journal d'une confinée saison 2 J+20/J+74 : 12 Pétage de plomb

   J'avoue, je péte un câble ces jours-ci. J'ai enfin trouvé quelqu'un même si je doute que ce soit l'homme de ma vie mais malgré tout, il est là. Sauf qu'avant le confinement on s'est peu vus car il était très pris et ensuite, on a été confinés. On a pu se voir juste avant le reconfinement mais bon, ça va faire un mois bientôt qu'on ne s'est pas vus et ça commence à faire long. 

  Pourquoi cette injustice? Pourquoi les gens mariés et pacsés peuvent se voir et pas les autres? Ce n'est pas parce que deux personnes se voient que ça va changer grand chose si elles font toutes les deux super attention et limitent les contacts. Personnellement, je ne vois que deux personnes de loin, je sors toujours avec un masque donc si je suis contaminée, franchement, je demande à voir vu que je ne sors que pour les courses une fois par semaine et une fois par mois pour aller à la bibliothèque, je discute à l'occasion avec deux voisins de loin. Et lui, pareil, il fait ses courses, voit deux voisins de loin et basta. D'ailleurs, j'ai des bouteilles de bière qui attendent d'être déposées devant leurs portes fermées. Sauf à croiser un voisin en allant ou revenant des courses, tous deux masqués, je ne peux pas dire que niveau contacts, je risque grand chose! 

  Mais j'ai beau éplucher les règles, si on habite loin, il n'y a aucun moyen de contourner les choses. Si on habite près, on peut se caler pour se croiser en faisant les courses ou à la poste vu que c'est à peu près tout ce qu'on peut faire. Sauf qu'on n'habite pas sur la même commune donc on n'a pas le droit de se voir. 

  Par contre, pas de soucis pour que mes neveux et nièces se contaminent à l'école et contaminent leurs parents qui iront contaminer leurs collègues (entre untel qui ne peut pas télétravailler, untel dont le patron refuse le télétravail et untel qui doit aller sur place deux jours par semaine et des déplacements maintenus alors que tout pourrait se faire à distance).

  Je peux par contre aller à la bibliothèque donc prendre le bus (la voiture en ville, ce n'est pas pratique) au lieu de faire le trajet en voiture pour aller chez lui seule dans mon propre véhicule.  Bus où la distanciation n'est PAS possible: la règle des un siège sur deux condamné n'a plus cours depuis longtemps et ces abrutis ont...réduit de moitié la fréquence des transports en commun ce qui est tout à fait logique au lieu de l'augmenter. Une minute de moins entre chaque passage, ce ne serait pas du luxe pour les désengorger. Je choisis toujours les heures creuses pour être tranquille et j'ai découvert un trajet encore plus direct et sans changement. D''accord, c'est une activité essentielle à ma santé mentale mais un minimum de vie sociale et de stabilité affective aussi. 

  Mais voilà, combien de temps avant qu'on décide que c'est ridicule et qu'il vaut mieux en finir avec cette relation? Ce confinement détruit ma vie professionnelle, personnelle et sociale. Tout en n'étant même pas sûre de voir ma famille à noël (il semble que ce soit maintenu malgré tout) sachant que le premier de l'an, ça semble de plus en plus tomber à l'eau. 

  Qu'ils verbalisent les gens avec un masque sous le menton (oui, j'en ai vus) ou sous le nez pour commencer! Et qu'ils trouvent un juste milieu avant qu'arrive une vague de dépressions et de suicides. On a besoin de contacts humains pour vivre en bonne santé mentale!

jeudi 19 novembre 2020

Journal d'une confinée saison 2 J+19/J+73 : 11 Ce que m'aura appris le confinement

   J'avoue tout, je peine à écrire comme pas permis alors je me suis demandé comment écrire en "faisant du chiffre" (donc écrire des mots pour mon nanowrimo qui est à la traîne) tout en étant utile et intelligent. Donc pas du remplissage bête et méchant. Je me suis demandé ce que je retirerai de cette période une fois cette folie passée et j'ai décidé de faire un pré-bilan de ce confinement. Alors qu'est-ce que j'ai appris? 
 
* Généreux peuvent être les gens
Oui, j'ai été très suprise de voir toutes les initiatives lancées pendant le premier confinement (les livres électroniques gratuits notamment ont marqué la dévoreuse de pages que je suis), les films que j'ai pu voir gratuitement. Pour ce deuxième confinement, je retiens les jeux de société gratuits, ça m'a pris quelques heures, j'ai cherché et j'en ai trouvé d'autres, je n'ai pas tout imprimé encore donc pas tout étudié, parce que mes cartouches d'encre en ont pris un coup (la faute aux images et aux belles couleurs). D'ailleurs, j'avais déjà vu des kits à télécharger et j'avais hésité en pensant à la dépense. En gros, quatre cartouches d'encre à dix euros pièce (une noire et les trois couleurs primaires) me permettent d'imprimer sept jeux de société (en comptant les ratés donc sans ratés, ce serait huit ou neuf).  Ca fait le jeu à moins de 7, 75 € ce qui est très raisonnable même s'il faut bricoler une boîte mais dans une grande enveloppe, c'est un sacré gain de place. Je suis très jeux de société mais le manque de place et de partenaires de jeu (même si j'ai découvert qu'en fait, il y a des motivés sur OVS mais que les rares propositions sont dans des bars à jeux hors de prix (je ne blâme pas les bars à jeux, loin de là. En réalité, le budget n'est pas excessif si on compte qu'ils doivent acheter et stocker les jeux, le nombre de places limités, l'animateur qui explique les jeux et j'imagine aide les joueurs bloqués sans trop risquer de se tromper lors de l'achat. J'en ai pris un au hasard, ça fait 5 € de l'heure par personne (une consommation par heure soit minimum 5 €). Sachant qu'on va rester 3 heures, ça fait 15 € soit le prix d'une entrée en boîte. Quand je reçois chez moi ou que je vais chez quelqu'un, je tourne entre 5 et 10 € mais autour de 5 €, c'est faisable (chips, un paquet de gâteau, thé, boisson). 
Moi-même, je voulais à la base, rédiger et mettre gratuitement à disposition un recueil de 5-10 nouvelles/poèmes par mois de confinement mais je n'ai pas pu, l'inspiration m'a fui. 

* J'ai le temps de tout faire si je n'ai pas d'imprévus
Mon planning est serré mais en fait, ce qui le met à mal, ce sont les impondérables. L'agence intérim qui appelle alors que je fais la vaisselle et qui me questionne pendant une demi-heure et le reste. Là, je gère. Même si parfois, je me lève très tard, j'arrive à tout caser quitte à repousser une partie au lendemain. 

* De bonnes relations de voisinage sont importantes
J'ai déjà parlé de mes voisins. Là où j'habitais avant, les gens étaient plus égoïstes et négatifs, bruyants (même si j'en ai deux qui font du bruit en journée ou tard le soir mais c'est gérable), le climat était plus anxiogène. 

* Sans loisirs point de salut
Je vois les gens autour de moi (voisins donc) n'ont pas de loisirs. Des films, du sport, l'apéro et c'est à peu près tout. Au contraire, j'en ai presque trop pour que ça tienne dans une journée mais ça les structure, je mets des alarmes pour jauger le temps, bref, je m'occupe pour ne pas passer ma journée à faire des loisirs passifs (télévision, films). 

* Les médias, tu fuiras
Je ne regarde jamais les informations, juste la page d'accueil de ma boîte email, je suis au courant des nouvelles importantes et c'est tout. Mais beaucoup de gens autour de moi sont branchés sur la télévision toute la journée avec au choix: des jeux débiles/ des films vus et revus/ les actualités qui sont déprimantes/ les publicités ne les oublions pas. Je suis bien contente de les fuir, je suis moins déprimée et je supporte pas  bien longtemps d'être branchée sur les informations qui ne traitent que d'un seul sujet (on se demande bien lequel). 

* Toujours une pile à lire monstrueuse, tu auras
J'avais fait le plein à la bibliothèque juste avant l'annonce du confinement et j'ai tout lu en deux semaines, je vais aller les rendre sous peu. J'ai traîné à le faire parce que j'ai mis du temps à regarder les DVD. Heureusement, j'ai de quoi faire en livres numériques offerts lors du premier confinement. 

* Toujours une série en réserve, tu auras
J'aime bien, ça me fait un point fixe dans la journée. Vers 11 h, je lance mon épisode de série. Ca me permet de garder la maîtrise du temps. Avant, je regardais Buffy contre les vampires dont les épisodes font 45 minutes environ donc j'en regardais deux d'affilée en faisant autre chose donc je m'y mettais entre 18 h 30 et 20 h. Là, je le mets à 11 h et à midi, c'est bouclé vu qu'ils font 55-60 minutes. Ca va, il n'y a pas beaucoup de saisons donc elle se finira vite. Mais ça donne une continuité aux journées, je trouve, un rendez-vous quotidien au même titre que lire le même livre. Mais je peux m'emplir de la musique et des images, des costumes, des paysages, chose que je n'ai pas dans un livre. 
 
* De l'importance des objectifs mensuels
Chaque mois, je me fais une liste d'objectifs mensuels dans mon bullet journal que je répartis en semaine. Ca donne un but, un cap. Même si je ne fais pas grand chose durant ce mois de confinement, j'aurais au moins atteint un objectif.  

* De relations, tu auras besoin
Même virtuelles, même par téléphone/sms, même lâches (un apéro à distance, un bonjour dans l'escalier de temps en temps), ça fait du bien.

* Déprimer, tu as le droit 
J'ai eu quelques journées difficiles où j'ai fait le minimum et reporté le retard sur la semaine

* Arts et passions sont tes amis
J'ai peu joué de musique et suivi mes leçons de langue, peu écrit mais malgré tout, j'ai soigneusement reporté mon retard sur un carnet et un fichier excel. Peu à peu, je rattrappe mon retard. C'est comme le nanowrimo, il y a des jours avec et des jours sans, ce qui compte, c'est de continuer à avancer, apprendre et progresser. 

* Si tu es seul, sois imaginatif et vis tes loisirs et passions en solo
Je l'ai dit, j'ai téléchargé et imprimé des jeux de société pour jouer seule en adaptant les règles (et vidé mes cartouches d'encre), j'ai joué en ligne à des jeux de société contre d'autres personnes, je me suis promenée sur Google map, j'ai fait du grand huit sur Youtube entre autres. Des choses que je n'aurais jamais pensé à faire sans le confinement, des recherches et des expérimentations nées du désoeuvrement. Ca m'a occupée et ça fera parti des bons souvenirs que je garderai de ce confinement.

mardi 17 novembre 2020

Journal d'une confinée saison 2 J+17/J+71 : 10 Noël en suspens?

   Je suis tombée ce matin sur ce mot de notre ministre de la santé ou plutôt de la maladie (oui, c'est une blague pourrie et il faut mieux rire que pleurer): "C'est difficile d'envisager de grandes soirées pour le réveillon du 31 cette année." "Je leur ai fait [à ses parents]la même réponse que je fais aux Français aujourd'hui devant vous: évidemment je souhaite de tout cœur être avec vous à Noël, pouvoir rassembler les frères et soeurs à table, mais je ne peux pas vous promettre qu’on soit rassemblés tous ensemble à n'importe quel endroit du pays." O. Véran ministre de la santé

  Ca fait quelques jours que je sens le vent tourner, ça semble mort pour noël. Le premier de l'an à mon avis, c'est râpé.

«La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité». (définition de l'OMS que j'avais dû apprendre par coeur mot pour mot en cours)

Les 14 besoins fondamentaux de Virginia Henderson 5,5/14

1 Respirer NON
Oui, on peut respirer mais uniquement à l'intérieur. A l'extérieur, c'est aux heures de sortie autorisée avec un masque (ça ne gêne pas la respiration) mais il faut prendre en compte l'aspect physique et psychologique de chaque item. 

2 Boire et manger OUI
Oui, d'ailleurs, j'imagine que bien des gens se lâchent (ce qui est normal et absolument humain vu que c'est une satisfaction immédiate). J'avoue que ma consommation d'alcool a un peu augmenter à cause des voisins qui déposent de temps en temps une bouteille de bière sur le pas de la porte qu'on partage à distance.

3 Eliminer OUI
Oui, heureusement.
 
4 Se mouvoir et maintenir une bonne posture NON
On peut bouger physiquement mais sur le plan psychologique, c'est difficile de ne pas pouvoir aller où on veut.
 
5 Dormir et se reposer NON
Je dis non à cause de l'impact psychologique. J'ai des horaires décalées niveau sommeil malgré toutes les alarmes du monde.
 
Se vêtir et se dévêtir NON
Pour moi, c'est non parce que j'aime choisir mes vêtements le matin selon mon humeur du jour et les activités prévues. A quoi bon mettre une robe de soirée si personne ne la voit? Il m'arrive de le faire pour moi, mais c'est plus plaisant d'avoir quelqu'un pour qui le faire même si ça "fait juste fête" d'aller boire un verre chez un voisin en robe de soirée.

 7 Maintenir la température corporelle OUI
Heureusement d'ailleurs.
 
8 Etre propre, soigné et protéger ses téguments OUI
Et heureusement. Même si se maquiller pour soi-même me ferait bien mettre un "mitigé".
 
9 Eviter les dangers NON
J'ai mis non à cause de l'aspect psychologique, on se protège d'un danger, certes mais à quel prix?
 
10 Communiquer NON
Le virtuel, ça va deux minutes...
 
11 Agir selon ses croyances et ses valeurs NON
Parce que pour ça, il faut se confronter aux autres. De plus, ne pas avoir accès à l'église et aux autres lieux de culte, c'est ne pas être libre de ce point de vue.
 
12 Se réaliser NON
Tous les projets professionnels et parfois personnels sont à l'arrêt donc c'est clairement non.
 
13 Se récréer MITIGE
Oui, j'ai plein d'occupations mais sans la dimension sociale des loisirs, l'aspect psychlogique en prend un coup.
 
14 Apprendre  OUI
Merci, saint Internet de tes grâces et de tes miracles quotidiens. 

Nous arrivons à 5,5 besoins satisfaits sur 14. Donc oui, le confinement fait du mal physiquement et psychologiquement, je me suis rendu compte en le faisant (c'est un bon outil diagnostic pour avoir une vision globale de sa situation) qu'en fait, je sous-estimais l'impact de cet enfermement. Raison de plus pour tenir mon planning quotidien pour organiser mon temps, m'obliger à avoir des moments de loisirs tout en travaillant et m'aider sur le plan psychologique parce que ça va être difficile ne nous mentons pas surtout qu'ils sont bien capables de nous priver de vacances de noël.

lundi 16 novembre 2020

Journal d'une confinée saison 2 J+17 : 9 Programme culturel de confinement

   Il y a les livres gratuits, c'est cool si on a une liseuse électronique et si le livre électronique ne rebute pas (j'ai été réticente au début, je l'ai dit puis la raison l'a emporté). Mais beaucoup (trop) de gens ne lisent pas (ils ne savent pas ce qu'ils perdent, tant pis pour eux, ma foi). 

  Bref, je me suis demandé ce que l'Etat proposait sur ce plan vu que les gens sont confinés, il faut bien préserver leur santé mentale. J'ai vu que les musées offraient des visites virtuelles, les bibliothèques et médiathèques font des efforts, les radio je ne sais pas car je ne les écoute pas. J'ai voulu regarder un film hier après m'être enfilé quarante-cinq minutes d'une série historique fort intéressante mais j'avais besoin de sortir de ces personnages. 

  Alors j'ai zappé sur ma télévision (après tout, je paie fort cher une redevance télé pour un média que je regarde fort peu, au final). 

  J'avais oublié que les films commencent à 21 h 05 désormais. Je ne sais pas qui a eu cette brillante idée mais 20 h 50 c'était très bien même si on mangeait souvent le dessert devant la télé (je n'en mange pas depuis que je vis seule donc j'ai juste à réchauffer mon plat avec éventuellement une entrée, il est certain que je mange en peu de temps surtout que j'en fais toujours pour plusieurs jours pour n'avoir qu'à réchauffer). Mais dans mes souvenirs d'enfance, c'était chouette, ça faisait vacances vu que normalement, c'était interdit. Un quart d'heure, ça fait passer l'heure de fin de 22 h 45-23 h à 23 h-23 h 15. Je me demande s'ils ont réfléchi au fait que la majorité des gens qui travaille se lève à 6 h du matin (et non 7 ou 7 h 30 comme on le voit dans les films, ils ont vraiment une vision biaisée des choses; 7 h 30- 8 h, c'est généralement l'heure où je sors pour me rendre à l'arrêt de bus donc me lever...). Oui, j'ai besoin de temps pour moi le matin pour ne pas me coucher trop tard et pour avoir l'impression d'avoir aussi fait les choses qui sont importantes pour mon épanouissement personnel dans ma journée. On ajoute les coupures de publicité pour des produits que je n'achéterai pas plus (bien au contraire, un matraquage publicitaire a plutôt l'effet contraire). Je ne suis pas idiote, je suis capable de lire une étiquette pour voir la composition d'un produit, lire le descriptif et regarder la photographie de l'emballage pour me faire une idée du produit, pas besoin d'une publicité pour ça. Il y a bien sûr, le prix et le prix au  kilo mais la publicité ne m'est pas utile. 

  En gros, on a du sport (hormis les ballets et le patinage artistique, je ne regarde pas et ils mettent toujours ces programmes super tard. Je regarde de temps en temps sur le site d'Arte pour les ballets mais bon, ils abusent un peu). Des émissions de téléréalité à la noix qui ne m'intéressent pas. Des films au choix: vieux donc vus et revus, plus récents mais souvent déjà vus ailleurs donc je n'ai pas forcément envie de les revoir avec en prime, les coupures de publicité (ça devait pourtant être supprimé mais  bon). Le tout saupoudré d'une série de films (Star wars, c'est quand même mieux que Les gendarmes avec Louis de Funès mais c'est du pas récent) et de rediffusion de programmes humoristiques (j'ai appris à aimer et même adorer Kaamelott mais c'est bon, c'est du vu et revu en intégralité). 

  Bref, on est confinés et les chaînes publiques et de TNT abusent, elles pourraient faire des efforts! Si elles n'avaient pas chouiné parce que Canal+ était en clair durant le premier confinement, on aurait des films potables à regarder à la télévision. Beaucoup de gens ont des abonnement à des chaînes de VOD mais hier, je me suis demandé ce qui se passerait en cas de coupure d'internet (on n'aurait plus de télévision grâce aux box (c'est quoi le mot français d'ailleurs??) des opérateurs, vous me direz...). Mais la question demeurait malgré tout. Et tout le monde n'a pas l'envie ou la possibilité de mettre entre 6 et 10 € par mois pour un tel service (quand les abonnements ne se cumulent pas).

  J'ai aussi voulu voir ce qui était proposé en journée (après tout, les gens travaillent de chez eux donc ils peuvent le faire devant un film s'ils sont comme moi, multitâche ou le revoir en replay), ce n'est pas mieux. 

  Le postulat de base de ce billet est une question récurrente ces derniers jours: que fait le gouvernement et les collectivités locales pour la santé mentale de la population? On est enfermés pour nous protéger physiquement (sans parler des conséquences sur la santé physique, personnellement, je me suis rendu compte lors du premier confinement que je marche beaucoup, en fait) mais rien n'est fait pour nous protéger mentalement. Alors oui, je pense que le gouvernement et le ministère de la culture qui a sans doute d'autres priorités à gérer, j'en conviens devrait veiller au bien-être émotionnel des citoyens. Ce qui passe par les programmes qui passent à la télévision. Je pense à tous ces "vieux" qui ne savent pas se servir d'internet alors s'abonner à OCS ou Netflix, n'en parlons pas.

vendredi 13 novembre 2020

Journal d'une confinée saison 2 J+16 : 8 Restrictions, restrictions... Jeux de société pour jouer contre soi-même

   Je n'arrive plus à écrire, c'est une catastrophe absolue. La faute aux restrictions nombreuses et à une vie réduite au virtuel. Oui, les amis et la famille qui m'appellent, c'est du virtuel, désolée. Heureusement, il reste les voisins que je croise en allant chercher le courrier mais bon... 

  D'ailleurs, j'en ai ras le bol des attestations! Sérieusement, j'en suis rendue à faire une attestation pour aller poster un courrier! La boîte aux lettres est à cent mètres de chez moi! Et encore, grâce à Stop-tous-anti-covid qui fait souffrir la batterie de mon téléphone même si je ne l'active qu'au moment opportun, je n'ai pas à imprimer ou écrire à la main ma feuille de colle. Le retour des feuilles de colle mais on se les inflige soi-même à soi-même, nous vivons dans un monde merveilleux! Blague à part, il serait bien qu'ils arrêtent avec leurs auto-attestation, c'est ridicule et infantilisant tout en étant inutile. 

  Je redécouvre les jeux de société, ça occupe et ça fait une activité pour jouer tout seul. Bref... Jouer au Monopoly contre soi-même, c'est comment dire? Pas génial mais il y a des jeux qui permettent de le faire. 

- Boggle
On mélange des dés portant des lettres et on a 3 minutes (de mémoire) pour trouver le plus de mots possibles formés par des lettres adjacentes (mais pas en ligne droite, on peut faire des lignes droites). https://fr.wikipedia.org/wiki/Boggle
 
- Il était une fois
https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/il-etait-une-fois
En gros, on a des cartes avec des personnages/lieux/actions, une carte racontant le début de l'histoire et la fin; il faut raconter une histoire cohérente. Les illustrations sont magnifiques et ça passe le temps. On peut acheter des extensions mais parfois le visuel est dans un style différent, chose qui me dérange. Pour l'instant, je n'en ai qu'une qui reste dans le visuel du jeu de base. 

- Uno
Seul, ce n'est pas très intéressant mais ça passe le temps. 
https://www.youtube.com/watch?v=hjo09iNrWbE

- Dobble
Aussi appelé jeu des doubles, il consiste en des ronds blancs ornés de dessins. Il y a toujours un dessin en commun qu'il faut repérer pour passer à la carte suivante. Il y a plusieurs mini-jeux possibles. Ca reste sympa en soirée si on est plusieurs. Seul ou à deux, c'est moins drôle mais ça passe le temps. On peut en fabriquer gratuitement si on a une imprimante, ça se trouve  à imprimer avec d'autres images. https://365-jeux-en-famille.com/le-dobble-de-lhiver-a-telecharger/
Le vrai est mieux mais ça permet de se changer les idées.

- Jeux de société en ligne (gratuit sur inscription)
https://www.happymeeple.com/fr/
Il faut souvent s'inscrire, on ne peut pas jouer à tous les jeux avec un compte gratuit (ce qui est normal) mais ça permet de jouer à des jeux de société plus ou moins connus avec d'autres personnes.  

- Jeux de cartes
Réussite (ou solitaire), cube, vitesse (oui, ça se fait très bien)...

- Escape book
Ils coûtent cher mais certains sont très bien faits. Même si d'une partie sur l'autre, je me rappelle du jeu, ça reste plaisant et ça occupe une petite heure (soit le temps imparti mais je n'y arrive pas toujours donc ça peut déborder). 
De ce que j'ai testé, il y a la maison d'édition 404. 
https://www.lisez.com/404-editions/collection-escape-book/85220
Les énigmes sont assez difficiles mais les histoires restent sympa et variées pour un prix raisonnable en petit format. Je trouve que ça se rapproche plus des livres dont vous êtes le héros que des escape game mais bon, ça reste personnel. J'accroche moyennement personnellement.
 
Et les éditions Mango en grand format. Le meilleur rapport qualité prix étant celui-ci: https://www.mangoeditions.com/9782317015236-escape-game.html avec 3 aventures pour 18 €. Elles sont très bien faites, on s'y croirait presque (du moins, je doute qu'on puisse faire mieux) et le rapport qualité prix est vraiment très bon surtout si on y rejoue à un an d'intervalle où on bien oublié les réponses aux énigmes (même si on se rappelle de certaines). J'adore le concept et le grand format. 

- Livres dont vous êtes le héros
Inutile de présenter ce jeu phare des années 90. On les trouve entre 8 et 10 € sans parler des occasions et de la bibliothèque municipale qui peut en avoir. 

- Les escape game en ligne (gratuit sans inscription)
Oui, ça existe... Il faut chercher des objets et résoudre des énigmes. C'est gratuit et sans inscription.
https://www.365escape.com/

mardi 10 novembre 2020

Journal d'une confinée saison 2 J+13 : 7 Jeux de société et livres numériques gratuits

 Asmodée propose des jeux de société à imprimer. J'ai joué à trois des jeux proposés et ils sont sympas. Ca ne vaudra pas la version classique mais ça passe le temps et ça permet de les découvrir. 

 https://print-and-play.asmodee.fun/fr/

Sinon, les livres numériques gratuits ont repris du service. 

https://covid19.confinementlecture.com/

lundi 9 novembre 2020

Journal d'une confinée saison 2 J+12 : 6 La valse des sans-masques

   J'ai battu des records aujourd'hui en allant faire les courses. 

  Un vieux, masque-sous-le-nez dans les rayons. Une vieille dans la rue sans masque près de chez moi de l'autre côté de la rue; simultanément, un artisan qui sort d'une maison et file vers son camion de l'autre côté de la rue sans masque; tandis qu'un livreur de repas (en quoi, c'est essentiel? Alors que le petit rayon livres (*tout pourri* mais là n'est pas la question) du supermarché est fermé) pianote sur son portable assis sur une marche, masque sur le menton. D'ailleurs, il y a plus de voitures qui circulent depuis deux-trois jours.

  Péripatéticienne! Les gens sont débiles ou égoïstes ou suicidaires ou ils aiment le confinement? 

  J'ai honte de mes concitoyens égoïstes qui ne pensent qu'à leur figure pour rester polie! J'ai moi-même du mal avec ce reconfinement, je l'avoue. Je piétine d'impatience, ça m'énerve, je râle, je dors mal, j'ai un aphte, de la plaque dentaire qui durcit plus vite que d'habitude, un début de bouton de fièvre qui s'est résorbé tout seul et une bartholinite.  Et je suis incapable d'écrire! Et j'ai abusé durant ces courses (engloutir pour ce déjeuner-goûter, du préfou à 1 000 kilocalories parce que j'en ai marre, ce n'est pas une bonne idée du tout! Ce n'est pas grave car j'ai fait hyper attention ces derniers temps, j'ai une réserve de calories importante mais bon, quand même). Oui, tout ça en même temps! C'est dire que ce n'est pas la joie! 

  Mais je regarde des films d'époque avec de la jolie musique qui se passent dans de lointains horizons et ça passe. Je lis. Je joue à des jeux de société ou des jeux en ligne. J'essaie d'écrire sans succès,  bref, je ne fais pas n'importe quoi! Même si moi aussi, ça me court sur le haricot et que je compte les jours avant la fin du confinement ou plutôt l'annonce de la prolongation du confinement (je viens de voir qu'il y a un point prévu le 12 novembre, on en saura plus, histoire de se projeter dans l'avenir).

   Une bonne nouvelle: Pfizer aurait trouvé un vaccin efficace.  C'est cool. Mais on oublier qu'un vaccin, ce n'est pas rien. J'avais pensé 5 ans mais d'après Wikipédia, c'est bien plus que ça! 

Phase 1: réponse immuntaire + innocuité en gros "Mais ce dosage n'est pas forcément synonyme d'efficacité du vaccin." Wikipédia

Phase 2: idem sur une plus grosse cohorte pour vérifier son efficacité réelle maintenant qu'on est sûr qu'il n'est pas dangereux et qu'il semble marcher. 

Phase 3: "Cette phase est la plus longue et la plus coûteuse : entre 8 et 13 ans et environ 750 000 000 millions d'euros." (Wikipédia) En gros, on se penche toujours sur la sécurité et l'efficacité du vaccin et que toutes les doses sont homogènes (je suppose qu'on définit un standard pour ce vaccin). On vérifie aussi qu'il n'y a pas d'interaction avec les vaccins habituels (calendrier vaccinal). Mais manque de chance, les effets secondaires rares ne seront pas connus durant cette phase mais après... Malgré les huit à treize ans de développement. "Cette phase va définir le ratio risques/bénéfices qui est obligatoire pour l'enregistrement de ces vaccins." En gros, est-ce que ça vaut la peine de le commercialier ou pas (c'est fort dommage si ce n'est pas le cas vu le nombre d'années de travail mais j'imagine que la formule peut être révisée). Je suppose que la cohorte est plus grande qu'en phase 2.

Phase 4: Brevet, fabrication et commercialisation. 

Je ne suis pas une spécialiste des vaccins mais Pfizer est actuellement en phase 3 ce qui me semble correct niveau temps. Concrètement, pas de vaccin avant 8 ans au mieux. Donc fournir des doses en 2020 et 2021, ça ne me semblait déjà pas sérieux (je tablais sur 2022 au mieux mais plus sûrement 2023), mais ça me ferait limite plus peur qu'autre chose. 

 Ceci étant dit, on ne pourra pas rester confinés des années, d'autant plus que ça doit mettre à mal le système immunitaire. Bref, on verra bien mais ça commence à bien faire!