samedi 24 janvier 2015

Addiction au sucre


  J'ai toujours eu une certaine appétence pour le sucre (c'est génétique, je ne suis pas la seule dans ce cas dans ma famille), mais j'ai toujours été raisonnable: mes parents achetaient peu de bonbons (de manière exceptionnelle) et de gâteaux (juste au goûter). J'ai fini à l'adolescence par sauter les goûters: ma mère ne s'est jamais intéressée à ce que j'avais fait durant ma journée d'école et en week-end, elle trouvait toujours moyen de parler de choses désagréables, donc j'ai fini par sauter les goûters. Ayant peu d'argent de poche, je me suis limitée car je préférais économiser pour acheter de grosses choses (livres, poste de radio-cd, leçons de conduite...).

  Les choses ont dégénéré quand je me suis installée avec mon ex-mari: il grignotait énormément. Pas par plaisir comme je peux le faire quand je me mets en mode "cinéma dans mon salon" (un bon film, les volets fermés, des pop corn ou des bonbons, une tasse de thé... Comme au cinéma mais pour moins cher. Oui, pour moi, cinéma rime avec pop corn ou bonbons, c'est obligatoire (mais comme le cinéma coûte cher, j'y vais rarement. De plus, j'y vais souvent avec mon petit frère qui n'envisage pas non plus un cinéma sans bonbons. Heureusement que ça coûte cher et qu'on n'y va pas souvent...). Il grignotait par ennui, son activité préférée consistant à regarder la télévision. Nous ne sortions jamais alors pour (avoir l'impression de) partager quelque chose avec lui, je restais auprès de lui. Peu à peu, il a fini par me convaincre de grignoter également (je restais raisonnable).

  Divorcée, j'ai profité de ma liberté retrouvée et d'avoir un peu d'argent car je travaillais à ce moment-là pour me faire plaisir sur le plan matériel et alimentaire. Peu après, j'ai rompu avec mon ex-meilleure amie et j'ai commencé à vivre dans la solitude: sortie du système scolaire, sans travail fixe, il est difficile de rencontrer des gens de mon âge et qu'en plus, ils soient prêts à ouvrir leur cercle amical. Alors quand je me sentais trop seule, trop triste, j'achetais un paquet de bonbons. Fort heureusement, ce n'était pas tous les jours: je cherchais du travail, j'ai trouvé le site Onvasortir peu après et j'étais optimiste quant à mon avenir professionnel, relationnel et amoureux. De désillusion en désillusion, je me suis sentie seule (pas d'amis ni de petit ami durable) et inutile (pas de travail).

  Mais c'est une habitude que j'ai fini par prendre: quand ça ne va pas, j'achète des gâteaux ou des bonbons si je n'en ai pas chez moi. Et si ça va vraiment mal, je n'ai aucune culpabilité à manger le paquet entier.Au bout d'un moment, je me suis rendu compte que ce n'était pas bon pour ma santé: je ne grossis pas donc je n'ai pas ce signal d'alarme. Alors, j'ai tenté la tasse de thé sans sucre: ça fonctionne bien, mais il faut y penser et donc ne pas acheter de gâteaux ou de bonbons.
J'ai fini par m'accorder des craquages: quand je souffre (mais je sais que c'est temporaire), parce que j'ai faim, pour me faire plaisir mais en restant raisonnable (un goûter, quoi!)... Bref pour de bonnes raisons! 

  J'ai découvert le plaisir du thé sans une tonne de sucre qui masque le goût du thé (c'est bien la peine d'acheter du bon thé!), je suis plus raisonnable quand je suis bien dans ma peau. Mais que le stress refasse surface et l'addiction revient (en même temps, c'est le propre d'une addiction!).
Ca va mieux quand je fais sérieusement mon rituel du matin, il me détend pour la journée avec un peu de relaxation en milieu de journée; dommage que je ne le fasse que par période. C'est une addiction masquée mais réelle. Mais ma santé passera avant alors cette année 2015 sera placée sous le signe de l'égoïsme (au sens premier du terme: m'occuper de moi et me faire passer en premier. Je me suis trop occupée des autres jusqu'ici et j'en ai payé le prix

mardi 20 janvier 2015

Désinformation volontaire


Depuis toujours, je suis une boulimique d'info: petite, je ne ratais jamais le journal télévisé (en même temps, ça voulait dire qu'on passait à table et que si le couvert n'était pas mis, il aurait dû l'être donc il faut se dépêcher!).
D'ordinaire quand je suis chez moi, je suis branchée sur une chaîne d'information en continu. D'ailleurs quand la TNT est arrivée, je me suis dit que c'était une idée géniale. J'avoue que je pensais qu'il y aurait des reportages informatifs toutes les heures, d'un quart d'heure- vingt minutes, pour changer et parler de "la vraie vie des Français" en lien avec l'actualité sur les chaînes d'information en continu. Mais bon, j'ai vite déchanté.

 Hormis le journal, je ne suis pas télévision. J'aime regarder les documentaires mais au bout d'un moment, on a l'impression de les avoir déjà vus car j'en ai vu un certain nombre en 30 ans et il est rare que ça parle d'une chose fascinante dont j'ignore tout. Les films et les téléfilms m'intéressent si le sujet me touche ou s'ils sont connus. La téléréalité, j'aime bien regarder Cauchemar en cuisine en ce moment, j'ai regardé un Dîner presque parfait à une époque, mais voilà, je regarde si je tombe dessus tout en faisant autre chose... Parfois, une série m'intéresse et je la suis à peu près (une fois sur deux quand j'y pense) mais si elle dure trop longtemps, ça me lasse car ça devient du remplissage, l'intrigue devient moins intéressante.

  Sauf que voilà, le journal, c'est quoi?? 90 % de reportages négatifs et un reportage sur une jolie chose ou une bonne nouvelle de temps en temps. J'avoue que j'aimais beaucoup le journal de Jean-Pierre PERNAUT pour ses reportages sur la France profonde, ses traditions, ses vieux métiers...  et son sourire qui vient du cœur.

  Alors au fil du temps, j'ai baissé le son pour avoir les images et les bandeaux d'information sur un bruit de fond. J'ai regardé de moins en moins les informations du soir: juste les premiers reportages qui parlaient des grandes nouvelles de la journée. Puis juste la page d'accueil de ma messagerie pour me tenir au courant des choses importantes: je me suis rendu compte qu'il n'y en avait pas forcément tant que ça, au final.

  Et je me suis sentie mieux, au final. Mieux dans ma peau et plus facilement encline à regarder les belles choses qui arrivent chaque jour. Car oui, c'est l'arbre qui cache la forêt: on parle d'un gros malheur arrivé dans la journée qui choque pour faire de l'audience mais je suis sûre qu'il y a des tas de petites ou grosses choses gentilles et merveilleuses qui arrivent chaque jour dont on ne parle pas. 
Bien sûr que les chiffres du chômage, ça m'intéresse mais ce qui m'intéresse plus que son évolution, ce sont les solutions pour en sortir ou ce que le chômage peut apporter à quelqu'un. Plus qu'un reportage sur quelqu'un qui a du mal à boucler ses fins de mois (moi aussi, j'ai connu les soupes en sachet avec du riz pour seul repas les 15 derniers jours du mois parce qu'une dépense imprévue est survenue. J'ai aussi renoncé à me soigner (de manière traditionnelle s'entend, je me suis tournée vers les remèdes de grand-mère et j'ai fait confiance à mes défenses immunitaires qui sont là pour ça (même si on l'oublie souvent)). Pour moi aussi, le mot "partir en vacances" n'est qu'un lointain souvenir (c'est partir une journée loin de chez moi)). Mais je ne fais pas venir les caméras de télévision pour montrer mon malheur: je ne suis pas la seule dans ce cas. 
Moi ce qui m'intéresserait, c'est de savoir comment une personne dans ce cas a réussi à s'en sortir, comment elle garde le moral, ses astuces pour gérer son budget et garder une vie sociale, où elle trouve des ressources pour tenir le temps de retrouver un emploi, comment elle reste positive... Là, c'est de l'information! 

  Je crois que c'est le reflet de notre civilisation. On dit bien "journal télévisé", comme un journal intime filmé. Alors oui, j'aime tâter le pouls du monde mais même quand je tâte mon propre pouls, je retrouve deux sensations: ça va et ça vient. Alors pourquoi le journal télévisé parle-t'il essentiellement des choses négatives et pas aussi des choses positives pour atteindre un équilibre? 
J'ai fini par moins suivre les informations et je me suis rendu compte que je m'en trouvais mieux: j'absorbais moins de choses négatives et j'appréciais plus les petites choses de la vie, je multipliais les sources d'information via internet pour me faire mon opinion. Je me suis sentie plus sereine et moins stressée. Puis, j'ai découvert que ça a un nom: la désinformation volontaire.

  En zappant sur les autres chaînes, je me suis rendu compte que la majorité des programmes n'est pas intéressante et je me demande comment des gens peuvent "vivre leur vie par procuration derrière leur poste de télévision" comme l'a si bien dit une chanson célèbre entre deux pages de publicité (la publicité m'horripile!), car j'en ai connu parfois intimement des gens comme cela.
Alors, j'ai éteint ma télévision et j'ai lu, profité des richesses d'internet, suis allée me promener selon le temps qu'il fait (en ce moment,il fait froid donc je sors moins), j'ai regardé des films que j'aime et je m'en suis sentie plus sereine, plus calme.Je me contente de la page d'accueil de ma boîte mail ce qui me suffit amplement. Je ne dédaigne pas de regarder un programme court qui me fait rire ou sourire de temps en temps, regarder le journal télévisé ou une émission de télé-réalité mais pas quotidiennement. De temps en temps, pour penser à autre chose ou si comme en ce moment, je suis malade et évite de sortir: ça me permet de varier mes activités. Car oui, j'apprécie aussi de rester sous ma couette, une tasse de thé à la main à regarder une émission débile tout en pensant à autre chose et en suivant d'un œil (ou d'une partie du cerveau, plutôt). 

  Mais je ne veux pas que ça devienne un mode de vie car la vie est ailleurs et bien plus intéressante que ce que nous montre la télévision d'aujourd'hui.

jeudi 15 janvier 2015

Carnet!

  Non, non, il ne s'agit pas du carnet de correspondance... J'ai depuis des mois maintenant, un petit carnet de citations. J'adore les carnets, j'en ai commencé un certain nombre pour des usages divers et variés.

J'ai commencé avec mes premiers agendas d'adulte: sur la couverture intérieure, j'y mettais systématiquement 3-4 citations qui m'avaient marquées (ce sont mes citations favorites). Je ne tombais pas systématiquement dessus quand je l'ouvrais, mais les relire volontairement ou non de temps en temps me les remettais en tête et parfois, je méditais dessus.

  J'ai toujours aimé les citations. Un concentré de philosophie que la littéraire en moi ne pouvait qu'apprécier; et puis, c'est facile à retenir. Ma mémoire en a emmagasiné un grand nombre. D'où l'intérêt du carnet: on a tout sous la main, il ne faut pas attendre que la citation me revienne en mémoire (souvent quand j'en ai besoin fort heureusement, mais à froid ça sert toujours).

  Je n'ai pas choisi n'importe quel carnet, non... J'ai choisi un carnet artisanal que j'ai hésité à acheter durant deux ans, fait par une personne de ma connaissance; pas très grand, mais très solide et fait avec amour.

  Quand je l'ai reçu, j'ai écumé des pages et des pages de forum sur lequel j'avais partagé cette "sagesse" (je doute qu'elle ai vraiment servi à beaucoup de monde, mais si ça a changé la vie d'une ou deux personnes, pourquoi s'en priver? Je continue d'ailleurs à l'alimenter, plus pour moi d'ailleurs. Car si j'extrais les choses qui me semblent les plus percutantes, le reste a aussi son intérêt et ainsi, je sais où les retrouver.).
J'y ai ajouté des schémas, des citations de livres ou de films, des listes de choses qui me semblaient intéressantes pour moi (la colorimétrie par exemple: les couleurs qui vont bien avec mon physique que je galère toujours à retrouver), des idées clé issues de livre de développement personnel, des paroles de chansons qui me poussent à croire que je peux atteindre mes rêves/ dire adieu au passé.

  J'admets avoir parfois fait preuve de paresse et avoir copié collé des citations sur un document Word à la taille de mon carnet pour ne pas avoir à tout réécrire, mais je gagne de la place ainsi (et si je devais le perdre un jour, je les retrouverais dans le dossier "développement personnel" de mon ordinateur, dossier qui contient des tas d'ebooks, résumés de livres, documents audio ou vidéo plus ou moins intéressants); il n'y a pas de ratures (les joies du papier coloré!! Un coup de blanco étant exclu, j'ai réussi à rattraper mes diverses ratures fort heureusement). Mais cette paresse devient la règle car je gagne de la place et mon carnet est extensible, je peux en tripler le nombre de page sans souci (oui, la page initiale et les deux documents collés au recto et au verso).

  Je tiens énormément à ce carnet donc je ne le traîne jamais avec moi, il reste chez moi, à sa place. Il contient "ma vie", j'exagère mais il contient toutes ces petites phrases qui me servent de béquille, ma philosophie de vie en quelque sorte. Je dis parfois que ces petites phrases me servent de "parent", en quelque sorte, elles me donnent aujourd'hui ce que mes parents auraient dû me donner hier: force, espoir et optimisme.

mardi 13 janvier 2015

Drôle de zèbre!

  Il y a quelques mois, je suis tombée sur un livre traitant de l'adulte surdoué, je l'ai feuilleté (comme presque tous les livres qui me passent dans les mains) sans y prêter plus d'attention que ça et je me suis rendu compte que des spécificités qui me semblaient normales ne l'étaient pas semble t'il. J'en ai pleuré sur le moment, car ce livre m'a fait prendre conscience de ma différence.

  Aujourd'hui, j'ai racheté un livre sur ce thème et je me retrouve dans cette lecture. Mais je me sens aussi condamnée parce que je suis un "zèbre": condamnée  à l'incompréhension, à la solitude et au rejet. Je suis juste nulle en mathématiques et je n'ai pas une bonne mémoire, mais sinon, je rentre dans les cases des surdoués. 

  Parfois, je me pose la question de me résigner à la solitude et à l'exclusion, parce qu'on ne me comprend pas, mais une part de moi s'y refuse! Heureusement que malgré tout, je reste optimiste de base...

samedi 10 janvier 2015

Désillusion

  Je suis allée dans le cortège de manifestants et j'ai entendu des gens rire, dire qu'ils venaient car "ça fait bien", pour s'amuser et j'en passe. Ecoeurée, je suis partie sans demander mon reste.

  Je n'ai jamais lu Charlie hebdo, mais des innocents qui meurent ça me touche. Sincèrement, je veux dire. Alors, je suis rentrée à pied sous la pluie. J'ai pensé à notre société. Individualiste, hypocrite. Je n'y ai pas ma place, je suis trop franche, trop intègre, trop idéaliste sans doute. Ma solitude n'est pas prête de se finir mais je continue à chercher des gens francs et honnêtes.

  Oui, je suis Charlie, je demande le droit à la liberté d'expression et le droit à la différence. Droit de penser différemment, de faire ce qui me plaît sans qu'on me regarde de travers ou qu'on me juge, droit de dire ce que je pense... droit d'être moi, une fille pas dans le moule, pas comme les autres mais qui est "elle" et ne peut pas se fondre dans le moule pour faire "comme les autres". Et d'être aimée pour cela, pour ce que je suis, pour ma différence justement et l'enrichissement qu'elle apporte.

La liberté d'expression, c'est aussi le droit de penser différemment sans se trouver mis à l'écart! Alors, je suis rentrée sous la pluie en pensant à tout ça, les larmes aux yeux et je me suis fait un repas amélioré en l'honneur des disparus, en méditant sur la société actuelle dont je me sens de plus en plus éloignée.

vendredi 9 janvier 2015

Je suis Charlie

  J'ai pas mal traîné sur Facebook ces derniers temps et comment dire? Les gens m'énervent! Les gens hypocrites, manquant de courage pour dire les choses en face, qui critiquent par derrière, qui manquent de tant de qualités humaines... tout d'un coup, ces gens se sentent "Charlie". Charlie, dénonciateur des errances de ce monde. Les moutons de Panurge qui hurlent au loup après qui ne rentre pas dans le moule se découvrent eux aussi, une personnalité "loin de la masse". 

  Oui, vous êtes "Charlie" aujourd'hui, mais dans un an quand vous aurez oublié et que le journal du soir parlera durant 10 mn des commémorations de ce 07 janvier 2015, qui serez-vous?

  Une pensée pour les morts et les blessés de ce lâche attentat. Puisse Charlie hebdo et la presse satirique survivre.

vendredi 2 janvier 2015

Hausses du 1er janvier

  Comme tous les ans, les traditionnelles hausses du 1er janvier précèdent les soldes.

  Le timbre passe à 70 centimes, soit 4 francs 60! J'enverrai encore moins de lettres et je réfléchirai encore plus avant d'envoyer un courrier. Vu la qualité du service (oui, les colis avec un avis de passage dans la boîte aux lettres alors que personne n'a sonné!, les courriers en J+1 qui mettent 5 jours à arriver...), je vais en envoyer encore moins! C'est une honte!

  Le gaz et l'électricité augmentent mais on ne sait pas pourquoi! En tous cas, ça ne baisse jamais!

  Le RSA prend 4, 5 € et le smic 12 € pour compenser la hausse de taxe audiovisuelle (vu ce que nous propose le service public, on se demande où ça passe!).