samedi 29 août 2020

Fatigue physique et émotionnelle: arrêter d'attendre

  Je suis fatiguée en ce moment, je dors mal, je suis juste bonne à lire et regarder des films. Ca dure depuis une grosse semaine. Me coucher tôt n'y change rien, me relaxer avant de dormir non plus. J'avais pensé que c'était la pleine lune qui me faisait ça mais en fait, c'est la lune noire. Peut-être que la prochaine pleine lune remettra les choses d'équerre car il m'est déjà arrivé que la nouvelle lune remette les choses d'aplomb après une pleine lune difficile.

  Mais je n'ai pas envie d'attendre. Cette semaine, hormis écrire et jouer de la musique, j'ai fait ce que j'avais à faire, j'ai réglé les trucs en suspens. C'est un bon point. Mais en tout début de semaine, une personne (angoissée, j'imagine) a été casse-pied et m'a un peu harcelée de questions. C'est ce qui m'a vidé, je ne vois rien d'autre et les dates collent.

  Le souci, c'est que j'ai attendu. J'ai fait le choix de laisser la fatigue s'accumuler en me disant que soit le soleil allait revenir, soit j'allais m'écrouler de fatigue et dormir d'un sommeil réparateur. Je ne pense pas avoir fait le bon choix.

  En cas de perte d'énergie, à un moment, il faut la récupérer. Mes "radars" sont brouillés, je sens que ça bouge autour de moi, que ce sera pour septembre mais j'ignore quoi, je ressens sans sentir. Mes tirages de tarot ne donnent pas d'indications alors que d'habitude, ils m'éclaircissent. (on y croit ou pas, moi-même, je n'y crois pas du tout et je m'en tiens à l'explication scientifique: ça ne fait qu'aider l'inconscient à démêler des ressentis par attirante/opposition, "ah oui, je le sens bien comme ça, je n'y avais pas songé" "moui, là, c'est n'importe quoi" (donc ce n'est pas ça)). Mes tirages sont TOUJOURS bons, ça m'énerve parce que je n'y crois pas, que je ça n'a aucune base scientifique et que je voudrais souvent que ce ne soit pas ça et que comme je les oublie après les avoir fait, ça ne sert à rien si ce n'est à me dire plus tard, "ah oui, en fait, c'était ça". Je les note toujours et ce qu'ils me disent tous depuis deux semaines sur un questionnement précis, c'est "ne bouge pas, ne fais rien du tout". J'en suis tout simplement incapable et pourtant, c'est en toute honnêteté, la chose la plus raisonnable à faire. Alors pour une fois dans ma vie, je me force à le faire (non, ce n'est pas la première fois que je suis mes tirages, mais il est vrai que les rares fois où j'arrive à faire ce qu'ils indiquent, ça m'aide vraiment à débloquer les situations).

  Bref, en ce moment, je manque surtout d'énergie, elle me permettra de tout affronter. J'ai bien tenté de dormir, de lire au lit avant de dormir, les automassages, les huiles ayûrvédiques mais rien n'y fait. Alors, je suis repartie de la base. "Il te manque quoi?" "De l'énergie" Pas du sommeil, pas des émotions positives, de l'énergie. Alors, j'ai allumé une bougie et j'ai laissé mes mains à bonne distance en imaginant que mes mains l'aspirent et ça m'a revigorée, ça a fonctionné.

  Ca fait partie de ces choses non rationnelles mais qui marchent. La chaleur qui agirait? Possible. Mais ça reste du psychologique (pour moi, la magie, les intuitions, la divination sont juste des choses qui ne sont pas encore expliquées scientifiquement). Alors, il serait quand même temps que ça rentre: que si ça ne règle pas tout, la "magie", ça aide bien, quand même.

jeudi 27 août 2020

Lecture rapide

  J'ai réfléchi depuis mon dernier article (je commence, en effet, à commencer à organiser ma liste de lecture de l'an prochain et surtout quels bon gros pavés, je vais faire passer, j'ai deux intégrales d'auteurs classiques au minimum qui m'attendent... mais je n'ai lu qu'un seul des livres offerts pendant le confinement et ils me font de l'oeil) et j'ai commencé à m'intéresser à la lecture rapide.

  En effet, les livres se classent en plusieurs catégories:
- les livres qu'on me prête (et qui montent sur le dessus de la pile à lire) et comme généralement, les gens prêtent des livres qu'ils ont aimés, je fais l'effort de les lire correctement.

- les livres coup de coeur du genre que j'attends de lire depuis...très longtemps. Ce sont souvent des livres dont j'avais des extraits dans mes livres de français que je feuilletais généralement pendant les cours parce que je m'ennuyais (j'adorais ça, mais quand le prof répéte 3 fois la même chose de trois façons différentes alors qu'on a compris à la première ou sort des banalités, il faut bien s'occuper en se disant que ça sert bien à un élève dans la classe). Certains m'ont interpellés (les Chroniques martiennes par exemple, qui ont été une relative déception) et je les cherche plus ou moins depuis des années, soit que je tombe dessus par hasard et que je sois en mode "je veux" soit que j'y repense et que je les mette dans ma liste de souhaits. Ou des histoires qui m'embarquent avec elles, même si elle sont nulles aux yeux du commun des mortels, quelque chose m'a interpellé dedans (je pense à la saga du Vampire amoureux qui est de la bit-lit pour ados mais j'ai accroché de suite donc ma foi, je me suis lu tous les tomes que j'ai trouvés). Je les savoure chapitre par chapitre en prenant mon temps.

- les autres. Qui sont très nombreux. Ceux qu'on m'a donné parce que la personne va s'en séparer et qui finissent dans les arbres à livres. Les rares trucs corrects que je trouve dans arbres à livres qui y reviennent une fois lus. Les livres numériques sur lesquels je tombe et que je prends parce qu'ils sont à disposition et gratuits, que ça ne prend pas de place et qu'au pire, je peux les supprimer après (des classiques donc ou ceux offerts/achetés pas chers durant le confinement (honte à moi, je n'en ai lu qu'un seul depuis le confinement)).

J'évacue de suite, le cas des:
- livres de bibliothèque. J'ai un temps limité pour les lire, ils s'ajoutent aux livres de ma liste annuelle. Sachant que je ne prends presque jamais de livres papier avec moi quand je sors, je prends ma liseuse électronique qui prends moins de place et me permet de passer d'un livre à l'autre. D'emblée, je panache: 1/3 de BD/DVD; 2/3 de livres dont au maximum, un ou deux pavés indigestes. Il y a des pavés qui se lisent vite (les témoignages/autobiographie/littérature jeunesse/poésie notamment) mais je sais que j'ai peu de temps pour les lire, ils s'ajoutent à ma liste habituelle et je ne le lis que chez moi ou chez mes parents, jamais dans les transports en commun car ils doivent être transportés proprement et sans risquer d'être perdus.

  Quand j'établis ma liste de lecture de l'année, j'alterne les gros pavés (classiques, historique) et les livres plus rapides à lire (poésie, théâtre, contes, S-F, fantasy, romances, bit-lit, romance, sachant que les deux dernières catégories ne sont pas ma tasse de thé et sont souvent abandonnés). Un sur deux, en général.

  Je n'hésite pas à abandonner un livre qui ne me plaît pas, je le raye dans mon bullet journal et au suivant. D'où l'intérêt de ne pas mettre que des choses qui me tiennent à coeur.

  Je ne m'interdis pas de lire des livres hors liste annuelle pour me changer les idées. Je n'en lirais que plus vite les livres "obligatoires". Si un livre me brûle les mains, je l'ouvre, tant pis.

  Je sépare par un trait sur mon bullet journal, les livres de ma liste (en gros, ça fait 4 par mois) pour avoir une idée et j'inscris les mois dans la marge. Je mets les intégrales à la fin de cette liste annuelle pour les garder en tête, je sais que je ne finirai sans doute pas ma liste à cause de ça mais ce n'est pas grave.

  Je lis facilement, 5 ou 6 livres en même temps et j'en lis un bout chaque jour. Trois ou quatre chapitres et mine de rien, ça descend vite. Plus vite que cent pages d'une traite (oui, au début, je divisais mes livres en 7 pour les finir en une semaine: "35 pages par jour!". Par nombre de chapitres, ça passe mieux psychologiquement.

  Je me cale une heure par jour de lecture. Au moins, c'est ça de fait et il n'est pas du tout rare que je lise dans la journée en faisant autre chose (en regardant des films ou dans les transports notamment). On peut lire énormément en une heure! Je pense lire facilement en moyenne deux chapitres sur les cinq livres que je lis en même temps. Ce qui fait dix chapitres par jour qui se lisent tout seuls. Plus que dix chapitres à la suite en tous cas. J'ai pris le livre qui vient de sortir de la pile, il fait onze chapitres, onze nouvelles a priori, statistiquement, il se lira en une journée. Les livres que je n'ai pas eu le temps d'aborder restent sur mon bureau et je les ouvre entre deux activités.

  Au travail, je lis dans les transports, sur le parking si je suis en voiture ou le midi. Mine de rien, ça fait une heure de lecture par jour.

  J'ai besoin de nourrir mon imaginaire au quotidien donc je regarde au moins deux films par jour (ou deux épisodes de série). Quand je ne fais ni rangement/vaisselle/administratif ou autre, je lis. Oui, en même temps! La plupart des films ne nécessitent pas qu'on les suive en continu, une page de lecture en écoutant le film, un coup d'oeil de quelques secondes sur le film... Mine de rien, quand le film ne m'intéresse pas plus que ça mais que j'ai envie de le voir quand même, ça fait "manger" des pages. Les séries, sinon, c'est pas mal pour ça.

  Instinctivement pour les livres qui m'intéressent moyennement, je faisais de la lecture rapide. Et ça fait gagner beaucoup de temps! En gros, le truc le plus important, c'est que pour tous les livres que je lis, je passe une bonne demie-heure à me renseigner dessus (résumé, personnages principaux, critiques, contexte autour du livre, rapide notice sur l'auteur). Ca me donne les grandes lignes et en lisant le résumé, j'évite de lire la fin bien sûr mais quand je le commence, je suis déjà en terrain connu. C'est ça qui permet de lire vite en ce qui me concerne. Je suis dans l'histoire avant de commencer la lecture. Et je sais avec plus de finesse ce qui sera de la lecture de divertissement pur qui ne valent pas de perdre du temps dessus et de la lecture affective/coup de coeur que je vais savourer.

  Je ne perds pas de temps à savourer les mots sur les livres pas importants. Je survole le texte rapidement mot à mot, certes mais sans lire les phrases avec "attention". Je garde le plaisir de lire presque intact mais je ne perds pas de temps.

  Parce que je sais que d'autres livres et d'autres aventures m'attendent. Je ne vois pas l'intérêt de perdre du temps avec des histoires dont je garderai un souvenir mais qui ne vont pas me hanter ensuite. Il y a tellement d'autres livres à lire...

  Et je note scrupuleusement chaque livre lu. Si je vois que je traîne sur ma liste de l'année, j'alterne avec un livre plus petit de ma liste (c'est fou comme ça marche; enchaîner deux pavés peut faire patiner mais un pavé passe tellement mieux après un livre court et rapide à lire).

vendredi 21 août 2020

Livres lus: 115 en 8 mois Record à battre

  Il me semblait bien que j'en étais rendue à des statistiques totalement effrayantes. Hier, j'ai ouvert mon sixième livre en cours de lecture en même temps. Généralement, je suis à 4 livres en cours de lecture et 5 ce n'est pas rare. Du coup, comme je tiens un décompte des livres lus par an sous forme de liste (parce que j'ai énormément de livres en attente de lecture dans mon disque dur, merci les auteurs décédés dont les oeuvres sont en accès libres, je ne les remercie PAS DU TOUT plus les livres de bibliothèques que je dois rendre sous quelques semaines même si je prends toujours garde à panacher avec des DVD, des CD audio et des bandes dessinées). Bref, il faut organiser un peu tout ça et la liste papier reste le meilleur outil.

    Ca fait 4 ans que je tiens des comptes; lorsque j'ai changé de liseuse électronique, j'avais brutalement perdu mes livres en cours donc j'ai organisé tout ça en dossiers "Dans liseuse" en plus du dossier, "Lus".

  En gros, j'en étais à:
2017: 65
2018: 65
2019: 75
2020: 115 à fin août. En gros, j'anticipe bien 150 livres d'ici la fin de l'année.
Liste de lecture annuelle: 35/50 (en attente de lecture en numérique soit des classiques)), une évaluation à la louche de ceux que mon entourage va me prêter dans l'année (environ 7-10), ceux que je vais acheter (5? Dans un monde parfait mais plutôt 10 avec ceux que je me fais offrir).
Soit 35 "lectures obligatoires" plus 15 à 20 qui sont laissés au tout venant.

  Je me suis inscrite à la bibliothèque au moment du confinement. Ca joue ENORMEMENT. Ca fait 10 livres toutes les 6 semaines MINIMUM! Sur 6 mois, ça fait 40 livres environ, sauf si je me trompe dans mes calculs mais je n'ai pas envie de refaire l'opération de manière consciente (j'ai tendance à avoir le résultat qui arrive sans que je pose les opérations dans ma tête et 90 100 % du temps, "j'ai bon". De plus en plus, ça me "gonfle" de recompter vu que c'est juste).
6 mois; semaines 6*4; divisé par 6 semaines (durée du prêt) soit 4 (emprunts)*10 (livres empruntés)= 40 LIVRES (oui, j'avoue, j'ai recompté et BIEN SÛR, le résultat était bon!! Ca m'énerve parce que je ressens la sensation physique de me faire des noeuds au cerveau et c'est TRES désagréable! Donc j'essaie d'arrêter de refaire les calculs mais c'est dur!).

  Moralité, je peux compter 150 livres d'ici la fin de l'année.

- 80 de la bibliothèque donc au hasard (mais je suis raisonnable, j'essaie de prendre la moitié en BD donc lus en une heure maximum montre en main et DVD (non comptés ici, bien sûr) ce qui veut dire pas toujours finis en essayant d'alterner les épaisseurs (pas QUE des pavés! Hein, quelqu'un a dit quelque chose??)
- 100 BD en ligne sur mon compte bibliothèque lues en 30 minutes grand maximum
- 52 de "lectures obligatoires" soit ma liste de lecture annuelle
- 12 livres prêtés/offerts par la famille et les amis
- 10 livres achetés-alors-que-promis-juré-craché-je-n'achète-RIEN-cette-année auxquels je ne peux pas résister longtemps (même si j'en ai qui attendent bien sagement sur leur pile depuis la fin du confinement *applaudissements nourris de la foule en délire*)
- 15 livres qui me font de l'oeil, que je garde pour plus tard (soit dans ma liste numérique donc des classiques; soit des achats impulsifs-raisonnés car je tombe dessus en librairie (c'est dangereux, les librairies, ce sont des lieux de perdition où les livres nous sautent dans les mains sans prévenir et réclament notre carte bancaire en sortant leurs dents aiguisées))

Total 269 livres soit un peu plus de 5 par semaine dont bien 140 BD (j'espère vraiment) soit 130 livres type roman avec des abandons que je compte, comme de juste. Bref, 110 romans lus en entier et 20 abandonnés (avec la bibliothèque, je n'ai plus de scrupules à varier mes lectures avec pas mal de pertes, je l'avoue mais c'est pareil avec le numérique).

Mon calcul doit être juste, je dois bien "avaler" ou plutôt "engloutir" 6-8 livres par semaine. Au lieu de mes 5 "habituels".

Je suis tombée sur une étude Ipsos sur le sujet:
Cliquer
- moyenne des français: 21 livres par an
- gros lecteurs: plus de 20 livres par an (j'ai gloussé, je l'avoue pour moi, c'est un minimum mais bon, on est un rat de bibliothèque ou pas)
- 4 livres numériques lus par an (8 € par livre x 4 livres par an x 3 ans de durée de vie, ça fait 96 € donc la liseuse est à peine rentabilisée, c'est dommage surtout si on les paie; merci les classiques gratuits...).

  Je comprends mieux les regards horrifiés de certaines personnes quand j'évoque les livres en cours de lecture et la réponse à la question "Mais tu en lis combien par an?".
Mais:
- Je suis abonnée à la bibliothèque donc je suis presque obligée de lire les livres empruntés dans le temps imparti (je peux prolonger le prêt il est vrai ou ne pas emprunter de livres mais ce serait dommage...)
- ma liseuse est TOUJOURS dans mon sac
- je m'accorde une pause lecture par jour d'une heure quand je ne travaille pas sinon quand je travaille, c'est dans les transports en commun (sur liseuse électronique qui se glisse même dans les poches arrière de jean et surtout dans la majorité des poches de manteau; détail crucial) le matin et le soir en alternant avec le baladeur (pas bien) ou en même temps et le midi vu que les conversations ras des pâquerettes de collègues me "gonflent" donc je lis en même temps. Soit au minimum, une heure ou sur le parking si j'y vais en voiture vu que je ne vais pas travailler avant l'heure sans être payée (désolée de paraitre radin mais il n'y a plus de pause café alors qu'au début de ma carrière, c'était 5 minutes le matin et 5 minutes l'après-midi, payés. Il est vrai que ça fait presque une heure par semaine mais bon, vu le niveau des salaires, voilà!).
- je fais toujours autre chose en regardant un film et j'en regarde facilement un par jour donc soit je lis, soit je fais de la couture ou du dessin en même temps mais je lis souvent)
- je lis quand j'ai un truc sur le feu que je dois surveiller un minimum

Moralité: prévoir deux pages de plus recto verso sur mon bullet journal pour l'an prochain, ça m'évitera de scotcher une feuille de manière pas du tout élégante qui sera sans doute bientôt accompagnée d'une autre. 

samedi 8 août 2020

Haut les masques!

  J'ai pris le bus ce matin, chargée comme un âne pour aller rendre mes livres à la bibliothèque et chercher un colis. Que faire?

  Encore des "vieux" avec leur p... de masque sous le  nez! Ils ne savent pas lire une notice ou ils ont des neurones mal connectés entre eux (pour rester polie)? Je les ai fusillés du regard avant de me mettre à l'écart, dos tourné. Les "personnes d'un certain âge" sont les premières à critiquer les jeunes pour tout un tas de choses mais là, elles feraient bien de se taire.

  Je sais que notre chère Sibeth qui me manque parce qu'au moins avec elle, on rigolait, a dit qu'il était super technique de mettre un masque. Je veux bien que la pose ou la dépose soit compliquée, il ne faut pas mettre ses mains pleines de doigts partout, c'est vrai et bien le positionner pour ne plus y toucher avec lavage des mains en prime.

  Mais zut! Quand on est trop bas du front pour mettre un masque correctement, on reste chez soi, point. A un moment, ça va deux minutes à la fin! Moins les gens se contaminent, moins le virus circule et plus tôt, on en aura fini avec cette m... .

  Je m'étonnais que les morts de faim ne soient pas sortis du bois entre la fin du confinement et la réouverture des bars, ça y est. Un mail d'un ex qui m'a fait beaucoup de mal, mail que je n'ai pas lu et auquel je n'ai pas répondu. J'enverrai une réponse laconique et froidement polie quand j'y penserais par pure politesse parce que je suis bien élevée mais cette manie des hommes de recontacter leurs ex au cas où quand ils sont morts de faim est exaspérante au possible. Je n'ai pas le temps pour ce genre de choses. J'ai des histoires à écrire, des livres à lire, des films à regarder, des balades et des sorties à faire...

vendredi 7 août 2020

Vacances! Enfin! Pari sur un an

  J'ai enfin pu prendre des vacances! Les premières depuis deux ans, une journée comme d'habitude.

  Je suis chauvine, je l'avoue mais rentrer en Bretagne, moi qui suis exilée à quelques petites heures de route de la frontière, ça m'a fait du bien. Du bien par rapport à ici.

  Le port de masque est respecté alors qu'ici les gens font n'importe quoi (j'en ai vu UNE avec son masque sous le nez mais une, ce n'est rien par rapport à ici), je suis allée dans une zone touristique mais les gens étaient écartés les uns des autres alors qu'ici, c'est comme d'habitude, en fait. Les gens qui sont prêts à m'aider en cas de souci (ma voiture a un souci que je dois régulièrement arranger mais ça se fait; même si je m'en sors d'ordinaire, de temps en temps, j'apprécie que quelqu'un prenne le relais durant les 2 minutes que prend l'opération. Mais sinon, elle tient le coup pour une très vieille occasion donc j'estime que ce n'est pas grave, au fond.); on m'a posé la question de savoir si j'avais besoin d'aide alors qu'ici, je peux crever avant que ça arrive ou je dois demander avec insistance durant un long moment.

  Honnêtement, je n'ai pas choisi les bons endroits. Le coin où je pensais qu'il y avait une balade n'était qu'un chemin qui se fait bien en montant mais qui devient "casse-gueule" à la descente à tel point que j'ai essayé de prendre par un autre chemin. Je pensais qu'il y avait un chemin plus praticable plus haut mais en fait, non, donc j'ai dû redescendre sur une sente entre des buissons plus ou moins épineux. Le lac n'avait rien d'intéressant, j'ai perdu mon temps mais ça m'a fait une balade d'une heure ce qui n'est pas négligeable (et ça me déculpabilise d'avoir englouti une grosse part de gâteau breton aux pruneaux en guise de dîner). Ce n'est qu'arrivée au parking que je me suis dit qu'en fait, j'ai totalement oublié que les pieds nus sont nettement plus adaptés à ce type de terrain que les chaussures de marche. La Nature est bien faite et pour l'avoir expérimenté, si on ne marche pas sur des épines (là, c'était risqué), on va deux fois plus vite sur sol plat (ville) à pied qu'en chaussures et c'est encore plus flagrant sur sol accidenté (campagne, en somme).

  Le bourg que je pensais joli était joli, c'est vrai mais minuscule et envahi de boutiques de souvenirs donc j'ai vite fait le tour avant de partir à la recherche d'un dolmen qui était sur ma liste. Là encore, c'était sympa mais j'avais espéré qu'il y avait une balade dans le coin mais non. Juste un panneau et le dolmen posé au milieu d'une clairière entourée de champs. Je me suis assise à côté, j'étais seule et l'herbe était sèche juste comme il faut. Je suis restée là quelques minutes et ça m'a fait du bien, ça m'a donné de la force. Ca m'a vidée de mes doutes, de mes peurs, de mes questionnements qui ne trouveront pas de réponse. J'ai toujours trouvé la paix dans les églises et bien que je ne sois pas pratiquante (et encore moins adepte des religions néoceltiques, je dois admettre que dolmens et menhir m'ont toujours attirée sans venir, non plus, d'une famille bretonnante et encore moins croyante). Je ne crois pas vraiment aux lignes telluriques mais il est certain que je me suis sentie remplie d'une énergie qui m'a redonné de la force. Peut-être que si les églises/chapelles/cathédrales se sont généralement implantées sur d'anciens sites païens ce n'est pas seulement pour en effacer les traces. Je ne sais pas mais sur le moment, ça m'a fait du  bien.

  Et les gens qui discutent facilement (oui, j'avoue, j'étais en mode grosse touriste qui ne sait pas trop où elle va), ça m'a fait plaisir. D'un autre côté, je n'ai pas hésité à donner un masque chirurgical à une petite vieille sur le parking d'une balade que j'ai faite qui se demandait si elle en aurait besoin pour je ne sais quelle visite car elle n'en avait pas pris. Peut-être que c'est un renvoi d'ascenseur.

17 € d'essence (pris sur mon budget essence du mois dernier car je n'en avais pas refait), trois heures de route, 5 € de sandwich emballé et de gâteau breton, j'en ai eu pour 22 € et un retour très tardif (parce que je suis partie tard) mais ça m'a fait du bien. L'an dernier, je n'ai pas pu partir, j'ai eu un souci de dernière minute qui a siphonné l'argent que j'avais mis de côté sou à sou durant des mois. J'ai hésité à m'offrir une nuit de camping mais ça reste cher même parmi les mois chers (dans les 12 €), plus le trajet, la nourriture. Bref, j'ai mis l'idée de côté et je crois que j'ai bien fait, in fine. Parce que j'ai tout fait dans la journée (je marche vite et je fais mes visites au pas de course, je l'avoue mais ça a des avantages sans m'empêcher d'en profiter le moins du monde), c'est ça d'économisé, mine de rien.

  Il me reste encore un peu plus de 20 € de budget vacances sans compter les sous que je peux économiser sur mes courses. J'ai deux sorties OVS prévues mais je vais passer ça sur mon budget courses comme le mois dernier. Avec de la chance (donc pas d'imprévus), je pourrais sans doute repartir en septembre.

  Depuis la fin du nanowrimo, je suis morte psychiquement, vidée. Je n'ai plus d'imagination, plus d'inspiration, plus envie d'écrire.  Mon clavier recommence à me démanger, j'ai minimisé l'impact du manque de vacances sur mon organisme. Je dormais mal mais je sais que je vais m'écrouler de fatigue ce matin (oui, c'est le matin) (et cela n'a rien à voir avec l'heure tardive). Néanmoins, avant de partir, j'ai attrappé ma boîte d'aquarelle au cas où. Je ne m'en suis pas servie mais l'idée était là.

  Je suis désolée mais les vacances sont nécessaires à un bon équilibre mental. Même une journée par an, même seul (j'avais pensé partir avec un voisin mais il marche très mal, n'a pas de conversation même si je l'aime bien et je ne me voyais pas le traîner avec moi, ça aurait fini en multiples pauses cigarettes et il n'aurait pas suivi le rythme. Et il n'a pas de chaussures correctes pour marcher alors dans le "chemin pourri", je ne sais même pas ce que ça aurait donné. Même si je pense honnêtement qu'il aurait choisi de rester au parking) pour décompresser, voir autre chose. Ce n'est pas un caprice et ça ne devrait pas être un luxe en option pour les pauvres. Ca devrait être un droit même si on peut toujours se débrouiller (covoiturer, prendre le bus (je l'ai fait un été de disette en allant dans tous les coins accessibles en bus que je n'avais pas pris le temps de visiter; bien sûr, tout était nul mais ça m'a occupée et donné un but tout en me faisant changer d'air) ou le car).

  Je rêve de partir à l'étranger mais même avec les compagnies à  bas coûts, je devrais compter 150 € d'avion au bas mot plus le logement sur trois ou quatre jours. Soit 300 € minimum plus les repas et les extras. Bref, disons qu'il me faudrait 500 € pour voyager en Europe l'été prochain ou en septembre selon comment je travaille quitte à partir au dernier moment et profiter de prix. C'est jouable, je pense. Je pourrais sans doute mettre mon meilleur ami dans le projet ce qui diminuerait les coûts tout comme le camping (je n'y avais pas songé, en France, c'est plutôt cher pour la location d'un terrain nu et l'accès à des installations sanitaires mais à l'étranger?). 30 à 50 € par mois, ce n'est pas réaliste sauf si je travaille comme je le souhaite. Alors j'espère que septembre sera le début du renouveau et du retour des embauches d'esclaves de smicards sous-payés et que je serai dans le lot.

lundi 3 août 2020

Crise économique en marche

  Je lis ici et là que la croissance va plonger. Elle plonge déjà depuis le mois de janvier, je le vois bien au travers du nombre ridicule d'offres d'emploi disponibles et des exigences des employeurs (ce serait bien qu'ils arrêtent de se f... de la g... des chômeurs: expérience, diplôme mais salaire au ras des pâquerettes; pour rappel, le smic, c'est: pas d'expérience, pas de qualifications! L'expérience, les compétences et les diplômes, ça se paie via une augmentation de salaire!!). Crise économique, encore.

  Par contre, il faudrait qu'on consomme. Oui, on est assez nuls en exportations donc la consommation, c'est le marché intérieur donc les ménages donc les salariés. Ah, oui, mais pour consommer, il faut de l'argent donc un salaire qui le permette... Clairement, mes courses ont légérement augmenté mais pas mon revenu disponible, donc je serre.

  Je me souviens d'un truc que notre prof d'économie générale nous a seriné durant toute notre formation. C'est hors cours, je viens de vérifier dans mes fiches de cours que j'ai gardées, ça peut toujours servir et ça ne prend pas de place. Donne 100 € à un riche, il va l'épargner. Donne 100 € à un pauvre, il va le dépenser parce qu'il y aura toujours une dépense urgente.

  Maintenant, il est clair qu'il faut être solidaire si on peut. Acheter un livre chez son libraire et pas sur Am... . J'essaie de le faire quand je peux. Mes chaussures sont mortes, je repousse depuis un an déjà mais là, ce n'est plus possible. Et comme les faire ressemeler et faire refaire les talons coûte plus cher que des neuves pour une qualité qui ne donne pas envie de les faire réparer, j'ai hésité un long moment entre les acheter sur un site chinois ou d'occasion. Pour l'une, j'ai bidouillé la semelle qui était trouée en bouchant le trou; je sentais une faiblesse et elle s'est carrément cassée en deux, comme quoi j'ai bien fait de faire moi-même la réparation! J'ai opté pour l'occasion "presque neuves" et ça reste raisonnable tout en débarrassant quelqu'un. Il faut dire que je me suis rendu compte qu'il me restait de l'argent sur mon compte Paypal ce qui a fait (virtuellement, bien sûr) baisser la note de moitié; ce qui n'est pas négligeable.

  Pareil, mon budget sorties déjà pas élevé est tombé à zéro pendant le confinement et après. Du coup, malgré la bibliothèque, j'ai acheté des livres (encore!). Ne trouvant pas ce que je voulais, je me suis souvenue que j'avais un compte Ulule dont je m'étais servie pour aider une copine pour un projet très chouette. Bref, je m'en tire pour deux tomes grand format à un prix largement raisonnable sans entamer mon budget vacances. C'est drôle, ce genre de coïncidences quand un coup de coeur me tend les bras et que je sais où je dois aller pour le trouver.

  De plus en plus, je me dis que je peux vivre avec très peu, au final. Les principaux extras que je fais sont des achats de vêtements coups de coeur et des biens culturels de tout poil (livres, cd, dvd, cinémas, musées, expositions, sorties bar, restaurant). En budget normal, donc sans travailler, j'arrive à mettre un euro de côté ici et là toute les semaines. Sans particulièrement me forcer. Il faut dire que fais mon budget par semaine calendaire (1 à 7 du mois, 8 à 14, 15 à 21 et 22 au dernier jour du mois); n'ayant mon argent qu'entre le 5 et le 12 selon la situation, j'ai tendance à économiser entre le 1er du mois et le moment où je vais retirer mon argent du mois.

  Et quand je vois ce que je paie pour des dépenses obligatoires (le prix du gaz est une honte absolue, c'est devenu un produit de luxe alors que c'est nécessaire; d'ailleurs, j'ai fait le calcul; le surcoût qu'ils m'imposent correspond à la part supplémentaire par rapport à l'an dernier qu'ils ont reversé à leurs actionnaires ramené au nombre de clients. En gros, j'engraisse les actionnaires en doublant leurs bénéfices par rapport à l'an dernier. Sauf que pour moi, c'est énorme comme différence), ça me déculpabilise d'autant plus.

  Tout ça pour dire que je suis pessimiste et que je pense que nous entrons dans une période de vaches maigres avec un chômage longue durée. Encore. Comme lorsque j'ai eu mon diplôme et accepté tout et n'importe quoi juste pour travailler ce que ces abrutis d'employeurs me reprochent au lieu de le valoriser. Je n'ai plus ni illusions ni espoirs pour l'avenir, je me prépare à être pauvre toute ma vie professionnelle et après. Mais je ne veux pas que ça m'empêche d'être heureuse. Je n'aurai jamais de maison à moi avec un jardin, jamais de chat parce que c'est trop cher, jamais de vraies vacances (limite, c'est ce qui me fait le plus de mal, je vais me débrouiller pour que sou par sou, je finisse par partir, deux euros par semaine, ce n'est pas impossible). Je n'ai plus d'espoirs, en fait.

  Parce que la crise sanitaire a été mal gérée. S'il y avait eu des masques BIEN MIS dès le début, on n'en serait pas là. Des gants. Du gel hydroalcoolique BIEN MIS! PAR TOUT LE MONDE. Sans rechigner, sans se plaindre qu'on "ne peut pas respirer", "n'est pas des moutons", "c'est dictatorial", "ma liberté est remise en cause" (liberté de quoi? De mourir et de tomber malade avec des soins lourds pris en charge par tout le monde parce que tu as choisi de faire n'importe quoi? Je fais partie des gens que ça énerve et j'estime que les gens verbalisés pour non port du masque devraient payer l'intégralité de leurs soins s'ils attrappent le covid, même s'ils paient toute leur vie une somme mensuelle, récupérable sur héritage; oui, carrément, tellement ça m'énerve!).