lundi 30 avril 2018

Avril 2018


Bilan
- Grosse évolution malgré un mois laborieux. C'est comme si des pneus patinent dans la boue pour partir au quart de tour ensuite

Emploi personnel (Musique et écriture)
- Un mois très très productif niveau écriture après un premier trimestre laborieux
- Je n'ai pas consacré autant de temps que j'aurais dû à la musique mais j'ai retrouvé la motivation. Après des mois à m'acharner sur une partition trop dure en fin d'année dernière, j'étais repartie sur des choses simples et sans intérêt. J'ai enfin trouvé le juste milieu et ça me remotive à travailler au piano électronique.
- J'ai  bien avancé ma méthode de violon, un peu trop d'ailleurs. L'idée va être de la finir pour avoir tous les doigtés et pouvoir les mettre en pratique sur les morceaux intéressants (enfin! J'en ai marre des chansons pour enfants du genre A la claire fontaine ou J'ai du bon tabac. Bizarrement, ça me rappelle mes débuts à la flûte à l'école où j'ai dû voir plus ou moins les mêmes morceaux). Ensuite, je pourrai me mettre aux morceaux intéressants et même si j'ai passé trop vite ces notions, le fait de les mettre en pratique sur un morceau motivant devrait me permettre de les intégrer avant de passer à la deuxième partie de ma méthode constitué de morceaux variés pour pratiquer.

Emploi
- recherche intensive, des années que ce n'était pas arrivé. Pour pas grand chose mais tant pis, j'ai fait ce que j'avais à faire.
- une agence d'intérim m'a quand même contactée suite à une annonce et j'ai travaillé une petite semaine sur un poste peu intéressant qui ne m'apportera rien professionnellement parlant

Relations
- des collègues transparents: pas de pause café, pas de discussions informelles pendant le travail, personne ne mange sur place; j'avais des attentes à ce niveau mais bon, voilà
- je voulais sortir mais il a fait froid et j'étais pauvre, c'est remis au mois prochain
- déprime, j'en ai marre d'être seule, je voudrais un homme pour m'épauler quand le moral flanche et aussi être là pour partager mes joies, j'ai envie de partir en vacances cette année si je peux sur le plan financier mais pas seule

Conclusion
- un mois constructif sur le plan personnel mais pour le reste, ça n'avance pas et j'en ai ras le bol!

samedi 28 avril 2018

Violon et appartement


Les heures
Jouer en journée de préférence.

La sourdine
J'ai testé deux types de sourdine: un petite sourdine en métal qui ressemble à un peigne à trois dents et une sourdine en caoutchouc qui englobe tout le chevalet. Inutile de dire que la sourdine en métal ne me sert pas, elle ne réduit presque pas le son. Le but est de limiter les vibrations du chevalet pour limiter le bruit.

L'archet
Oui, si je n'appuie pas trop fort, ça limite le bruit. Sachant qu'il n'est pas bon de jouer toujours à la sourdine (ça finit par étouffer le son), il faut donc essayer de jouer un peu sans donc en restant doux quitte à desserrer un peu les cordes.

La colophane
Ma colophane n'est pas la meilleure du monde et je pense que ça joue clairement dans le son. Donc une mauvaise colophane peut être une solution envisageable pour limiter le bruit, je pense.

J'ai trouvé un violon électro-acoustique avec casque (attention à la taille du violon) mais le casque ne sert à rien, la prise sert à brancher un amplificateur. Je vais donc devoir faire l'achat d'un violon électrique silencieux si je veux vraiment être tranquille. 

jeudi 19 avril 2018

Vivre à contre-courant

  Aujourd'hui, j'ai fait le deuil du CDI qui ne viendra jamais et de la bande d'amis que je n'aurais a priori jamais. Je ne désespère pas de trouver l'homme de ma vie et des amis potables. Dans ces conditions, pourquoi continuer à chercher du travail et sortir (seule)?

  Le travail? Il me sert surtout à financer le reste et il me reste quelques rêves à réaliser (prendre des vacances!!!! Et ça se chiffre au moins avec un nombre à trois chiffres; plus quelques livres, des réparations en attente et du renouvellement de matériel mais on va dire que j'ai acheté le gros des  choses en attente). Après, je rêve de ne plus trop compter en faisant les courses, d'acheter ce dont j'ai besoin et de manger ce qui me fait envie sans devoir choisir. Le travail n'est qu'un moyen d'avoir de l'argent, ce n'est pas dans mes valeurs mais concrètement, je n'ai plus besoin d'un C.D.I. à plein temps (en même temps, la vie ne veut pas me l'offrir, ça tombe presque bien). Un 28 heures hebdomadaires devrait suffire tout en me laissant du temps pour moi. Je ne peux plus aller de CDD en CDD, c'est sûr mais en attendant, je n'ai pas le choix. J'ai surtout besoin de temps pour moi et mes loisirs, c'est ça qui importe aujourd'hui. Avec le risque qu'au final, le chômage en devienne confortable (en même temps, je rappelle que je n'ai pas trop eu de chance, entre les emplois absurdes, ceux où je m'ennuie et les patrons fous ou ceux qui pratiquent le harcèlement moral ou sexuel). Heureusement, il reste le devoir, j'estime que puisque les autres me paient les moyens de ne pas dormir sous un pont et manger dans les poubelles, c'est une raison suffisante pour continuer de chercher (et si je continue de chercher, je peux continuer à espérer CQFD). Mais je fais le minimum vu que ça ne marche pas mieux autrement. Et j'avoue que ces derniers temps, j'ai été victime de gens qui font mal leur travail et qu'il faut harceler pour qu'ils fassent ce qu'ils sont supposés faire, je pense qu'ils détestent ce qu'ils font ou s'en fichent mais pour moi, ça revient au même et je ne veux pas finir comme ça.

  Sortir? Je suis un être humain et j'ai le droit à des loisirs sans rester cloîtrée chez moi, non? Je suis pauvre donc la question ne se pose pas vu mes récents déboires mais c'est une raison suffisante. L'orgueil parle,  mais tant pis.

  Au final, aujourd'hui, j'en suis rendue à chercher du travail pour financer mes loisirs ce qui suppose ne pas avoir besoin/envie de travailler beaucoup. Et je continue à sortir parce que j'estime avoir moi aussi le droit de m'amuser, ce n'est pas parce que je suis seule et pauvre que je dois rester terrée au fond de mon terrier appartement. Le dénominateur commun entre les deux? Les gens: égoïstes, méchants, pas ouverts d'esprit, qui jugent ceux qui sont différents. Et je deviens comme eux, contrairement à ma promesse. J'essaie de me raisonner mais c'est difficile. La fatigue et la déprime jouent contre cette envie de retrouver l'espoir et pour l'instant, j'arrive à faire une chose: ne pas passer mes nerfs sur les autres et les bombarder d'ondes négatives. Le reste finira par passer quand les choses iront mieux. Mon souci, c'est que j'arrive malgré des baisses de moral passagères, somme toute à m'épanouir suffisamment seule pour ne pas avoir envie de me casser la tête pour les autres. J'ai très égoïstement envie de les laisser entre eux dans leur m... et de les regarder d'en haut se déchirer et se faire des crocs-en-jambe en leur lançant mon sourire et ma bonne humeur à la figure.
"Soyez le changement que vous voulez dans le monde". Oh que oui, je vois exactement ce que je dois faire et ça pourrait même changer les choses mais pour ça, je dois arrêter d'espérer un retour de la part des autres, le donnant-donnant, les gens ne connaissent pas. Pour beaucoup trop de gens, c'est "je prends tout ce que je peux et je m'enfuis", instinct animal peut-être? En tous cas, je trouve ce genre de comportement digne d'enfants (mais bien des gens sont des enfants, au final) et je me dis qu'ils ont raté une marche quelque part. Je n'en suis même plus rendue à avoir envie de rejeter les gens, j'ai juste une sorte de pitié vis à vis des gens qui ne savent pas sourire ou se montrer juste humains, repliés sur leur égoïsme stupide et leurs certitudes incapables de tenter autre chose. Je n'ai plus envie ou besoin des autres mais ça veut dire que je n'ai plus rien à perdre, ils ne peuvent presque plus me faire souffrir en disparaissant de ma vie. Je ne suis pas incapable d'aimer mais au final, je vis sans amour et je ne suis pas malheureuse (pas par choix mais par obligation), ça changera quoi de le perdre? Rien, si ce n'est avoir des regrets... Quelque part, aujourd'hui, je n'ai plus rien à perdre. C'est triste mais c'est peut-être ce qui va faire changer les choses.   

mardi 10 avril 2018

Chronique d'un samedi soir ordinaire en hiver

Je l'ai dit, je m'oblige à sortir dans l'espoir de rencontrer les bonnes personnes. Sauf que je me heurte régulièrement au même problème: l'argent. Je suis moyennement motivée à sortir en ce moment entre le froid et la fatigue mais je m'oblige à le faire. Toujours est-il que de plus en plus souvent, je ne trouve que des sorties à au moins sept ou huit euros et de moins en moins de sorties pour boire un verre tout simple (ou alors dans des bars hyper chers où il faut compter près de cinq euro le coca ou la grenadine; sauf que moi à ce prix là, je me fais un repas amélioré avec dessert au supermarché du coin ce qui est déjà un luxe). Je ne sais pas si le coût de la vie augmente ou si c'est le signe que les membres de mon âge voient leur niveau de vie doubler ou n'osent plus lancer des sorties pas chères. 


Quelles solutions?
- Lancer mes sorties. J'ai donné encore et encore; mais si c'est attendre une demi-heure dans le froid toute seule pour que personne ne vienne au final, merci.
- Aller manger en ville. Fait et vu le froid actuel, je ne m'en sens pas la force, c'est dur de me bouger quand il fait un froid polaire, je suis un animal qui aime le soleil et que le froid endort. Et passé 22 h, il n'est pas possible de trouver un sandwich simple à moins de 5 euros, sachant que je mange tard en temps normal.
- Aller travailler dans un café pour dessiner ou réfléchir à mes travaux d'écriture. Cela me semble la solution la plus raisonnable. Mais prendre la boisson la moins chère pour squatter une table à moi toute seule toute la soirée me fait culpabiliser. Et voir les autres s'amuser autour de moi, c'est dur.
- Faire une balade en nocturne. Je connais quelques chemins accessibles en transport en commun où je peux aller sans risque de nuit, en ville. Mais faire une heure de trajet en bus pour une marche de 10 minutes qui peut être prolongée de 15 minutes et rentrer en bus à l'autre bout de la balade pour mettre une heure à rentrer m'enchante moyennement. Même en étant habillée chaudement.
- Aller au cinéma. Ce fut ma première idée mais le budget coince à fond.
- Aller danser (en évitant les danses latines qui se dansent à deux et dans lesquelles les gens viennent à deux et ne sont pas ouverts aux autres): j'ai bien trouvé un fest-noz ce soir mais il est à plus de dix euros sans oublier le verre de cidre que je vais prendre, ça me fait une sortie à quinze euros. Le budget ne passe pas.


On recommence en mode optimiste/ réaliste
- Lancer mes sorties. J'ai donné encore et encore; mais si c'est attendre une demi-heure dans le froid toute seule pour que personne ne vienne au final, merci. Vu mes dernières tentatives via OVS, je pense que bon voilà.
- Aller manger en ville. Fait et vu le froid actuel, je ne m'en sens pas la force, c'est dur de me bouger quand il fait un froid polaire, je suis un animal qui aime le soleil et que le froid endort. Et passé 22 h, il n'est pas possible de trouver un sandwich simple à moins de 5 euros, sachant que je mange tard en temps normal. Comme j'ai dit, ça va me coûter un bras et une main pour marcher dans le froid un sandwich hors de prix à la main.
- Aller travailler dans un café pour dessiner ou réfléchir à mes travaux d'écriture. Cela me semble la solution la plus raisonnable. Mais prendre la boisson la moins chère pour squatter une table à moi toute seule toute la soirée me fait culpabiliser. Faisable mais Et voir les autres s'amuser autour de moi, c'est dur. Et même en faisant mon plus beau sourire avec des clignotants et une grosse flèche pointant vers moi avec marqué "Fille sympa cherche partenaire de conversation. Ne mords pas.", je doute vraiment que quelqu'un vienne me parler parce que les gens sont en troupeau et que sortir du troupeau, c'est dur. Même si je fais de grands sourires à quelqu'un qui semble sympa, le bouscule exprès pour engager une conversation.
- Faire une balade en nocturne. Je connais quelques chemins accessibles en transport en commun où je peux aller sans risque de nuit, en ville. Mais faire une heure de trajet en bus pour une marche de 10 minutes qui peut être prolongée de 15 minutes et rentrer en bus à l'autre bout de la balade pour mettre une heure à rentrer m'enchante moyennement. Même en étant habillée chaudement. > Envisageable si je ne rentre pas chez moi en sortant de mon cours de sport. Et traîner durant deux heures: descendre en ville chercher un sandwich, reprendre un bus pour aller au point de départ de la balade le plus éloigné. Pour faire 10 minutes de balade et attendre un bus dans le froid.
- Aller au cinéma. Ce fut ma première idée mais le budget coince à fond. > Possible mais ça veut dire utiliser ma marge du mois (tant que je n'ai pas mon petit salaire, je ne sais pas à quelle sauce, je vais être mangée et je dois économiser pour payer mon violon).
- Aller danser (en évitant les danses latines qui se dansent à deux et dans lesquelles les gens viennent à deux et ne sont pas ouverts aux autres): j'ai bien trouvé un fest-noz ce soir mais il est à plus de dix euros sans oublier le verre de cidre que je vais prendre, ça me fait une sortie à quinze euros. Le budget ne passe pas.


Bien sûr, j'exagère mais en vrai, c'est dur de sortir quand on est seul et pauvre. Les gens ne se rendent pas compte du confort que c'est que de pouvoir être invité à passer la soirée à boire un verre chez un ami ou en inviter un et rester au chaud toute la soirée à discuter/jouer avec des gens sympas avec pour seule contrainte le fait de faire le trajet dans le froid. Pour les autres, il reste la possibilité de dépenser une fortune, errer dans le froid ou sortir pour sortir au risque de rester seul. Le pire, c'est que c'est cumulable. Du coup, je n'ai pas pris de décision mais promis, je sors ce soir.


Article ébauché en février durant la vague de froid