mercredi 28 février 2018

Rêves d'enfant La musique en autodidacte

  Je viens de réaliser mon dernier rêve d'enfant (autre qu'avoir un chat, un travail intéressant et un amoureux, les deux premiers ne sont pas possible sans un Centre de Documentation et d'Information (comment, un C.D.I. ce n'est pas ça??). Choses que je tente d'atteindre depuis près de dix ans sans succès).

  Je ne viens pas d'une famille de musiciens mais j'ai fait de la danse depuis mon enfance et même si mes parents n'écoutaient pas particulièrement de musique, ça arrivait régulièrement, notamment en voiture. Je vis un peu de la musique vissée sur les oreilles dès que je sors (même si je sais que ce n'est pas bon) ou quand je conduis. J'en écoute peu parce que j'ai vite remarqué qu'il est plus long d'allumer mon poste radio, prendre un cd, l'insérer, attendre que ça démarre que de l'écouter dans ma tête. Je parle d'une époque sans mp3 qui permet de choisir la prochaine chanson avant la fin de la chanson en cours si on s'y prend bien de façon à n'avoir qu'à faire ok pour qu'elle démarre, d'une époque avec seulement trois cd en écoute et à chaque fois un temps de chargement. Sans compter qu'il faut le remplir à chaque fois et ranger les cd. 

J'aime beaucoup d'instruments: harpe, piano, violon, biniou, bombarde, clavecin et il me semble ne pas en oublier. Mais mes coups de cœur allaient au piano et au violon.

J'ai eu un orgue électronique chez mes parents mais nous n'avions pas trop le droit d'y toucher et mes parents en jouaient rarement. Sans oublier l'ignoble flûte à bec en plastique du collège. Je crois que c'est l'impossibilité d'en tirer un son correct avec mes petits doigts bien trop fins que je devais écraser pour boucher les trous (et la qualité relative de l'instrument en question) qui m'ont un peu dégoûtée et bien que motivée au départ, je me suis il me semble assez vite désintéressée de la chose. Donc je n'ai pas trop travaillé mes morceaux ou vaguement et comme lors du déchiffrage en classe, je retenais généralement la suite de notes, je n'ai jamais trop déchiffré une partition sauf pour noter discrètement les notes sous les lignes.  Je révisais mes morceaux chez moi en vérifiant juste si c'était le do ou le si aiguë ou grave sur la partition et si la mélodie ressemblait vaguement à ce que j'en avais retenu du cours. (parce que sortir une mélode acceptable sur une flûte à bec en plastique, je rigole (surtout quand on a les doigts trop fins pour vraiment boucher les trous)). Bref, ça m'a dégoûtée et j'ai abandonné l'idée qui est restée dans un coin.

L'envie est revenue à plus de 25 ans, lorsque j'ai découvert les fora et un forum en particulier sur lequel le sujet de la musique était à l'époque relativement actif car plusieurs musiciens (passionnés pour certains) y parlaient musique. Je suivais de loin ce sujet avec un vif intérêt mais ça me semblait un rêve inaccessible. On a tous entendu dire qu'il faut commencer la musique tôt/travailler dur/prendre des cours/que ça coûte cher. Et quand on ne sait pas lire les notes (j'en savais la moitié en gros au collège et je n'ai jamais poursuivi l'apprentissage), ça me semblait inaccessible. Ca restait un projet pour "plus tard".

Les années passaient, je restais toujours mon baladeur vissé à mes oreilles dès que je sortais et je lorgnais toujours le sujet sur ce forum. Et puis, j'ai commencé à travailler et j'ai fait une liste mentale de ce que je voulais faire: partir en vacances, écrire un livre, reprendre le dessin, jouer du piano et du violon, faire de la danse orientale/indienne... Peu à peu, je les ai rayées malgré un budget restreint. Pour information, il y a des tas de choses sur internet, ça demande pas mal de temps de recherche au début mais ensuite, on peut faire plein de choses seul; c'est comme ça que j'ai appris la danse orientale, enfin effleuré pour être honnête mais ça m'a suffi. Pour le dessin, une cinquantaine d'euro de matériel et un livre sur le dessin/aquarelle a fait l'affaire. J'ai suivi des cours de danse étant jeune, même si ça n'avait rien à voir, ça aide à ne pas me faire mal et j'ai fait un peu de dessin en ateliers étant petite.

J'ai donc fini par franchir la porte d'un magasin de musique pour ressortir avec un piano électronique puis j'ai acheté deux méthodes et les accessoires sur internet (support, casque confortable et de bonne qualité (il m'a coûté cher mais c'est un investissement important à ne pas négliger), sans oublier une multiprise supplémentaire).

Quelques conseils issus de mon expérience:
- prendre deux méthodes pour d'une part, avoir deux approches et des exercices variés qu'on peut choisir selon l'humeur et d'autre part, pouvoir avoir une explication différente d'une même notion
- jouer TOUS LES JOURS sans exception. Si je suis fatiguée/je n'ai pas le temps, je joue un morceau simplissime ou deux mais c'est mieux que rien. Si vraiment j'ai la flemme, je regarde une vidéo sur une chaîne que j'aime bien (j'ai beaucoup appris sur internet, il y a de très bonnes chaînes Youtube, ce n'est pas une perte de temps que de passer une après-midi à chercher une chaîne qui nous plaît, dont la méthode nous correspond et avec une personne qui nous semble sympathique). Et si je n'y arrive pas, je ne fais rien, ce n'est pas non plus la fin du monde. Mais au début, il est important d'être assidu.
- se faire plaisir!! Mon rêve, c'était La lettre à Elise, sauf que quand j'ai vu la partition, j'ai fait la tête, ça me semblait trop compliqué (alors que je l'ai jouée au bout de six mois environ). Il existe des versions simplifiées des partitions, il ne faut pas hésiter. En plus, ça permet de préparer le travail quand on passe à la vraie partition.  
- ne pas rester collé à la méthode même au début: il existe des partitions très très simples, il ne faut pas hésiter à essayer de s'y mettre même si on n'a pas fini les premières leçons de la méthode. Au pire, ce n'est pas un travail perdu (du déchiffrage de partition par exemple), ça rendra le travail plus facile le moment venu. Par contre, je pense que ça m'a aidé de lire attentivement les méthodes au tout début en intégralité. De même, les exercices où je devais répéter toujours les mêmes choses au tout début me barbaient royalement, rien n'empêche de jeter un coup d'œil à l'exercice suivant qui reprend le même principe et les mélanger pour trouver de l'intérêt à la chose.
- écouter les morceaux, nous avons la chance de pouvoir écouter les morceaux vu que nous avons un outil merveilleux: internet! Plusieurs fois pour se mettre la mélodie dans l'oreille.
- ne pas hésiter avant d'aborder un instrument à lire sur le sujet (déjà ça permet de mieux le connaître, d'observer les gestes sur les vidéos et de démarrer avec des connaissances et surtout ça permet d'effacer la peur quand on débute). J'avais tellement hâte de m'y mettre que je m'y suis mise de suite sans réfléchir ou rester trois jours à regarder mon piano électronique dans le blanc des touches yeux qui est le meilleur moyen de ne jamais s'y mettre.
- commencer par ce que l'on connaît au tout début. J'ai repris quelques partitions que je me souvenais avoir travaillé à la flûte au collège: des mélodies basiques mais ça aide vu que le déchiffrage des notes était à moitié fait.
- si comme moi, on a du mal à lire les notes: se faire une partition et noter les notes dessous pour avoir un pense-bête puis les recopier "bêtement" ai-je envie de dire sous la partition. Au fur et à mesure, je les ai retenues vu que j'y trouvais de l'intérêt et qu'elles s'appliquaient. De même, je me suis fait un guide sur mon piano électronique (au violon, ce ne sera pas possible) pour m'aider, je m'en détache de plus en plus mais ça m'aide parfois si je bloque.
- s'amuser si on en a marre: jouer n'importe quoi pour se défouler, utiliser les fonctions particulières un peu rigolotes (j'ai des cris d'animaux sur mon piano électronique, quand j'en ai assez, il m'arrive de jouer en mode hennissement ou aboiement).
- classer les partitions par niveau (je les ai classées en trois niveaux pour ma part un peu à vu d'œil au début en me basant sur le nombre de notes différentes utilisées (que je notais en haut au début), leur répétition et leur proximité (j'ai commencé par des partitions dans lesquelles les sons proches se suivaient: du genre, sol la si do).
- modifier la partition si c'est trop dur: au début, je n'arrivais pas à jouer les notes sous le sol grave de la partition. Dans ce cas, je jouais un do grave. Ou je jouais les croches comme des noires.
- se faire un pense-bête de solfège pour s'y retrouver rapidement au début, surtout quand on a un peu oublié tout ça 
- et si on est pauvre? On peut généralement payer en plusieurs fois. En boutique, on peut tenter de négocier et sur internet, il faut saisir l'occasion et ne pas hésiter à guetter la section promotions ou les soldes. Ou voir pour de l'occasion. Personnellement, je n'achèterai pas d'instrument sur eBay ou Aliexpress. Je prends de la qualité sans exagérer (et oui, on trouve des pianos électroniques qui vont jusqu'à 1 000 € tout comme les violons); comme je ne compte pas passer professionnelle, je prends les premiers prix corrects soit de l'entrée de gamme/milieu de gamme. Au pire, ça se revend d'occasion si je veux vraiment acheter du haut de gamme et si j'en vois l'utilité un jour (même si je doute que ça arrive). Dans le prix, j'inclus d'office les accessoires (notamment pour le violon: vérifier qu'il est vendu avec un étui, prévoir la colophane, prévoir qu'il faudra changer à un moment ou à un autre ou les cordes ou la mèche de l'archet. D'où l'intérêt de bien se renseigner avant pour l'entretien et la "maintenance" de l'instrument. Ce serait bête de découvrir ou se souvenir qu'il faut accorder un piano normal au moment de la livraison. Personnellement, je prends tout sur un site internet français (sauf le piano électronique qui vient d'un magasin spécialisé) et je suis attentive à l'origine du matériel.
- écouter son corps: si ça fait mal, c'est qu'il y a une raison! La posture n'est pas bonne, le clavier trop haut ou trop bas, les muscles crispés, il est temps de s'arrêter...
- et si on vit en appartement? Pour le piano électronique, j'ai acheté un bon casque si je veux jouer fort et sinon, je le mets très bas si je n'utilise pas de casque, ça suffit largement. J'ai pris un clavier à 61 touches au lieu de 88 mais ça suffit à mon usage. J'étais partie dans l'idée de changer si vraiment j'en ressens le besoin ce qui n'est pas le cas pour l'instant.
Pour le violon, c'est plus compliqué. J'ai trouvé un violon électro-acoustique avec casque (attention à la taille du violon: pour un adulte, c'est un 4/4) mais le casque ne sert à rien, la prise sert à brancher un amplificateur. Je vais donc devoir faire l'achat d'un violon électrique silencieux pour vraiment être tranquille mais au moins, j'aurai un vrai violon si je peux l'utiliser à moins que je ne trouve une sourdine adaptée. Finalement, la sourdine en caoutchouc convient si elle est bien plaquée contre le chevalet; de plus, je soupçonne ma colophane (livrée avec le violon) d'être particulièrement nullissime, mais forcément, ça limite la portée du son. Mais comme on ne peut pas toujours jouer à la sourdine, j'apprends à jouer sans trop tendre les cordes ni appuyer dessus, ça limite le bruit. En tous cas, concernant le casque ça vaut le coup d'y mettre le prix et d'aller l'acheter en boutique si possible pour se renseigner et trouver un modèle qu'on peut porter longtemps sans avoir mal.
- les puristes diront que oui mais apprendre sans prendre de cours, c'est le mal, blabla. Oui, je suis d'accord mais quand c'est trop cher, à mon sens, ça reste mieux que rien du tout. Personnellement, j'ai déjà beaucoup d'activités extra-professionnelles coûteuses en argent mais surtout en temps. J'ai trouvé des tarifs à 25-30 € de l'heure toutes les semaines sur 36 semaines, ça ferait du 900 € l'année. Ce n'est pas envisageable sauf à me priver de tous mes loisirs sur l'année (pas d'achat de livre/pas de cinéma/de sortie et encore ça dépend de mes rentrées d'argent, certaines années, je n'ai presque rien dépensé) et ça fait 100 € par mois, ça ne rentre pas dans mon budget si je suis au rsa et rien ne dit que je pourrai les avoir dans l'année. Je sais que je peux à peu près passer 40-50 € par mois dans l'année dans mon budget global annuel mais une centaine? Personnellement, entre apprendre par moi-même et ne jamais apprendre, mon choix est fait. Et je n'ai pas trop le temps, je sais que je manque pas mal de cours dans mes autres activités parce que je suis fatiguée/que mon emploi du temps ne correspond plus vu mon emploi du temps professionnel toujours aléatoire. Et je ne compte pas finir professionnelle, je veux surtout me faire plaisir.
- apprendre à faire les choses soi-même. Pour mon piano électronique, pas d'accordage à prévoir (ça compte dans le budget) mais pour le violon électrique, j'ai pris un accordeur (petit appareil pour vérifier si la note est juste) et je compte bien apprendre à le faire moi-même. Au pire, je me ferai aider si je n'y parviens pas mais je pense que ça doit pouvoir s'apprendre par soi-même.

Bref, c'est possible. Je ne dis pas que c'est la meilleure solution mais si c'est soit apprendre seul, soit ne jamais toucher son rêve du doigt, mon choix est fait. Même si le niveau ne sera sans doute jamais très élevé, ça me permet au moins de jouer mes morceaux préférés et je n'ai pas d'ambition plus élevée en matière de musique. Ce qui compte, c'est de me faire plaisir.

Février 2018

Bilan
- Déprime! Maladie! Fatigue! L'une entraînant les deux autres dans un cercle vicieux malgré toutes mes tentatives. J'ai fait contre mauvaise fortune bon cœur et j'ai joué la carte de la patience, j'en ai profité pour rattraper mon retard de lecture, de couture, de petites réparations qui attendaient.
- J'ai décidé d'abandonner la bataille. Un cdi? Pff, hormis aller à celui du collège d'à côté, je ne vois pas. Un amoureux? Sérieux, ça existe encore les trentenaires qui veulent s'engager et qui sortent? Des amis qui n'habitent pas loin? Mouais, je continue mon opération séduction-sympathisation avec une fille que je croise une fois par mois et je cultive mes rares relations actuelles sans trop en faire; ce serait bête de finir par les étouffer.
- J'ai voulais me faire un cadeau pour ma fête, tant qu'à faire. Une je n'avais pas de sous (enfin pas beaucoup) et de deux, pas d'inspiration alors que j'ai une liste bien remplie de livres ou autres achats à faire. J'ai fini par me décider pour une chose que je n'ai pas faite depuis des années: acheter des CD d'un artiste pour qui j'ai eu un coup de cœur. D'habitude, je les télécharge, ça me revient à 10-12 € environ vu que les titres sont souvent à moins d'un euro mais je ne sais pas, j'ai pris les deux CD. Pour l'un, un DVD est inclus, ça vaut le coup et pour l'autre, je ne sais pas. Ce qui est bête, c'est qu'il va passer sur mon ordinateur vu que je regroupe tout au même endroit pour remplir facilement mon lecteur mp3 ce qui arrive très très régulièrement. Bref, j'aurais mieux fait de le télécharger, ça m'aurait coûté moins cher même si ça me fait plaisir d'avoir un cd physique, évidemment. Et comme je désencombre, c'est un peu dommage de stocker mais bon. Au pire, je peux le donner, ça fera plaisir à quelqu'un une fois les fichiers extraits. Je crois que le dernier cd physique que j'ai acheté, c'était Je rêve de Grégory Lemarchal car je voulais le cd physique; c'est drôle parce que même mon artiste préférée que je suis depuis son premier single n'a eu cet honneur que pour ses trois premiers albums, après je suis passée au téléchargement direct (légal, je précise; les artistes aussi doivent vivre pour enchanter nos vies). Enfin, j'aurai un paquet à ouvrir pour ma fête, c'est toujours ça.


Relations
- Je voulais sortir pour la saint Valentin via OVS pour boire un verre mais en gros, il y avait deux sorties qui m'intéressaient, une avec des gens d'un certain âge et une plus dans mes âges. Sauf que j'étais...malade à crever. J'ai attrapé un coup de froid, je pensais que ça passerait plus vite mais ça n'a pas été le cas donc je suis restée au chaud devant des films. J'étais dégoûtée sur le coup, le sort s'acharnerait-il à me faire passer le message qu'il n'y a personne pour moi, que je dois abandonner mon rêve?
- J'avais prévu de sortir car j'attendais un salaire (petit mais bon) et en fait, j'avais oublié combien une journée de salaire, ça faisait peu si on n'était pas en intérim. Bref, j'ai préféré la mettre de côté, ça me fait un peu de marge de manœuvre et vu la merde de la déclaration trimestrielle de la CAF, je joue la prudence. Donc pas de sorties.


Emploi
- peu d'offres
- un gros conn.rd qui a été ignoble au téléphone alors qu'il appellait suite à une candidature. J'ai été heureuse de ne pas avoir été jusqu'à l'entretien avec cet âne bâté qui juge les gens sur leurs parcours. Sauf qu'on n'a pas toujours papa maman qui sert de piston, de chance aussi, d'argent pour se former.
J'ai senti le toxique dès qu'il a commencé ses questions et j'ai eu la bonne attitude: j'ai écourté la conversation, il n'a pas aimé mais j'ai écouté mon instinct qui me hurlait de ne pas perdre mon temps (en plus, j'étais fatiguée et malade, j'avais autre chose à faire que de me prendre la tête pour un abruti pareil pas aimable, condescendant et juste ignoble sur le plan humain, j'ai assez donné sur ce plan-là, je crois bien).
Conclusion
J'ai cru dur comme fer cette année que le changement, c'est maintenant (je ne compte pas trop janvier et février car j'ai été malade et fatiguée, on va dire que l'année démarre seulement maintenant, enfin)mais non, sauf miracle de dernière minute. Pff, si ça n'a pas changé, ça changera quand? J'ai TOUT fait pour ça, je me suis corrigée sur plein de choses, je me suis débrouillée pour peu à peu vivre mes rêves, m'améliorer, accepter ce que je suis et ces derniers mois, j'ai fait ce qui me restait à faire: accepter que je ne veux pas choisir et que je suis une artiste presque complète, c'est comme ça, ça demande du temps et du travail chaque jour (environ 3 h) mais c'est comme ça que je suis entière. Et je sais que je saurai trouver de la place pour une famille là-dedans. Alors, destin, tu attends quoi? J'ai fait ce que je devais faire, non?

dimanche 25 février 2018

Comment se défendre face à la méchanceté gratuite ?


  Il y a quelques temps, dans une réunion de famille, je croise une cousine qui m'a fait énormément de mal. A chaque fois que je la vois, elle me pose des questions « innocentes » à propos de moi avant de me lancer des méchancetés à la figure : comment va mon chat (qui est mort depuis des années), mon ex (qui m'a quittée il y a bien longtemps maintenant), d'anciennes amies (que la vie a éloigné de moi il y a plus de dix ans) ? Que répondre face à tant de bêtises et de méchancetés gratuite ? Ma famille ne dit jamais rien, personne ne la remet à sa place et même son petit ami feint de ne rien entendre ou remarquer. Personnellement, mon petit ami ferait ça, je l'engueulerais bien fort parce que la méchanceté gratuite, je ne peux pas. Alors, je ne réponds plus rien mais malgré tout, ça fait mal.
   
  Heureusement que les repas de famille sont assez rares. Mais que répondre ? Personnellement, si je n'étais pas bien élevée, ça se réglerait d'un bon coup de poing dans les dents ; à un moment, si la violence ne résoud rien, c'est parfois le dernier recours. J'ai beau chercher, je ne trouve pas de solution. La communication non violente ne fonctionne pas. Blesser également ne fonctionne pas. Hormis fuir et porter des boules Quies, il n'y a pas de réelles solutions. Je n'ai pas de temps à perdre avec des gens mal dans leur peau qui tentent de se prouver qu'ils valent quelque chose. C'est du domaine des psychiatres de traiter les pervers ou les psychotiques (au fond, qui sait si elle ne croit pas à son propre délire). Mais je me demande surtout quel exemple cela donne à des enfants de voir leur mère qui exprime tant de méchanceté par jalousie et par mal-être ? D'autant plus que leur père ne dit rien et feint de ne rien voir, tout comme le reste de la famille. Elle ne me pardonne pas, au fond, d'être bien dans ma peau mais elle oublie que ce sont des années de lutte pour m'en sortir. Oui, nous avons traversé des choses difficiles mais moi, je ne m'en suis jamais prise aux autre, j'ai fait du chemin, je me suis battue pour m'en sortir. Tant pis pour elle, elle se retrouvera seule lorsque ses parents ne seront plus là.

  Mais au fond, c'est général à notre société actuelle : la performance, prouver à soi et aux autres que l'on vaut plus (plus d'argent, de reconnaissance sociale, de performance, de derniers gadgets à la mode hors de prix) pour se sentir exister. Je crois que quelque part les gens ne parviennent plus à exister par eux-même. Sinon pourquoi rejettent-ils les gens différents de la norme sans chercher à comprendre ou se remettre en cause ? Je sais que c'est quelqu'un de très normatif qui passe son temps à se comparer aux autres. Sauf que moi, je ne suis plus vraiment dans ce genre de schémas depuis des années, solitude et travail sur moi-même obligent. Quelque part, c'est le signe que j'ai réussi et qu'elle me jalouse mais ça fait mal. Alors que faire sinon la blesser à mon tour en la ramenant à ce qu'elle est et imaginer que je lui mets un coup de poing dans les dents ? Jusqu'au jour où je vais vraiment lui mettre un coup de poing dans les dents. Je fuis les méchants et les envieux comme la peste, je n'ai pas de raison de me l'infliger au nom de la famille, si je peux appeler ma famille, une famille digne de ce nom.

vendredi 16 février 2018

Plaisirs solitaires

  Quelque chose change en moi. Depuis quelques temps, j'ai envie de vivre une vie plus normale. Sortir comme tout le monde. J'ai tenté OVS mais bon, ça marche moyen, on va être honnête, les gens y sont soit bizarres, soit ils ne veulent pas s'ouvrir à d'autres relations; même si on ne sait jamais sur qui on tombe. Une bonne surprise reste possible.


  De plus en plus souvent, j'ai envie d'avoir une vie sociale normale. Alors, je sors seule, faute de mieux. Le cinéma, c'est cool, mais on va être honnête, c'est tellement cher que c'est devenu un luxe. Plus de 10 € la place! Le pire, c'est que je crois que si la place était à 7 €, j'irai deux fois plus au cinéma et quand je vois les salles à moitié vide, je ne suis pas sûre que le calcul des cinémas soient bons. Bref...


Les restaurants, il m'arrive de prendre des choses à emporter mais j'avoue que franchement, l'hiver, j'ai plus envie de rester au chaud. L'autre jour, je suis allée manger un fish and chips, excellent d'ailleurs avec un patron sympa comme tout. Je devais aller au cinéma avant, il était tard, j'avais traîné et au final, j'ai décidé de prendre mon temps et d'aller à la séance suivante. Je ne l'ai pas pris à emporter et au final, j'ai bien fait. J'ai pris mon temps pour manger, je n'ai pas avalé ma portion en vitesse pour que ça ne refroidisse pas. Nous n'étions que deux dans le restaurant, un homme bien plus âgé que moi, seul également et le patron qui discutait avec le cuisinier. J'étais tranquille avec un livre et j'ai fini par prendre mon temps. Au final, ça a été, je ne me suis pas sentie seule, en réalité. On ne m'a pas posé de question, j'étais au fond entourée de gens aussi seuls que moi jusqu'à l'entrée d'une bande de lycéens qui ont pris des plats à emporter.


Au final, je ne l'ai pas mal vécu, pour une fois. Puis, je suis allée au cinéma avec mes pop corn et ma foi, ça m'a fait plaisir, la solitude ne s'est pas fait sentir plus que ça. Bien sûr, j'aurais préféré être accompagnée mais parce que les gens sont comme ils sont, je devrais en plus d'être seule me priver de sortie? Même si j'espère toujours lever les yeux sur un sourire qui donnera un bonjour automatique de ma part auquel on me répondra. Un jour qui sait?

jeudi 8 février 2018

Chômage et entourage 7 J'ai reçu une offre d'emploi

 Une personne de mon entourage m'énerve particulièrement à m'envoyer de temps en temps des offres d'emploi pour des emplois  de m...  qui vont plomber un peu plus mon cv à temps partiel mal payés et loin de chez moi.


  D'une, je suis capable de chercher des offres toute seule, je suis grande.
Deux, je pense que quand je dis que les "petits boulots", j'en ai ras le bol, j'ai assez donné et je sature, il faut l'entendre. Ce n'est pas un caprice mais j'ai passé l'âge des petits boulots et vu le système de Paul Emploi, c'est un coup à perdre plus d'argent qu'à en gagner (déjà que je ne peux pas me le permettre. Mon dernier emploi, ce sont mes tickets restaurant qui m'ont permis de boucler le budget). L'estime de soi dans les chaussettes parce que c'est le type d'emploi où on va être traité comme de la bouse (restauration rapide) ou l'emploi sur lequel j'ai postulé récemment et eu un entretien pour une réponse négative (mais retente! C'est ça!).


Et les "moi, à ta place, je le ferai!" dit par une personne qui n'a JAMAIS galéré de sa vie sauf un job d'été, j'ai envie de rire.


  Bref, les gens, vous me gonflez. J'accumule un peu trop les boulots qui me broient mentalement, émotionnellement, détruisent mon estime de moi-même et ma confiance en mes capacités et vous voulez m'envoyer sur des boulots "casse-gueule"? Ecoutez, prenez ma place et on en reparle ensuite. C'est facile à dire quand on a soi-même un boulot bien payé qui nous plaît depuis tellement d'années qu'on a oublié ce que c'est que de faire des petits boulots merdiques et mal payés.


En plus, suite à une offre sur lequel j'ai postulé, je suis tombé sur un recruteur qui me pose les habituelles questions bateau en insistant "mais vous n'avez pas trouvé de cdi??" "Vous savez, un cdd c'est un cdd" (oui, quand la personne revient, il se termine et je n'en suis pas encore rendue à assassiner les gens que je remplace pour avoir leur CDI) et me pose des questions à la con. J'étais disposée à y répondre, c'est le jeu. Mais il avait un ton condescendant au possible, du genre, je me sens bien supérieur et ta tête ton cv ne me revient pas mais je t'appelle quand même alors que j'ai autre chose à faire et qu'il ne m'intéresse pas du tout. Le gars qui me prend de haut et le pire, c'était son ton supérieur et suspicieux.  Déjà, il me dérangeait dans ce que je faisais (mais ce n'est pas de sa faute et ça arrive) mais dès qu'il a commencé à parler, c'était mort en ce qui me concerne, je ne le sentais pas du tout et je n'avais pas franchement envie de me déplacer à l'entretien pour lui dire non au final. Je me suis assez mordue les doigts par le passé de ne pas avoir écouté mon instinct pour refaire la même erreur. Il m'a sortie qu'il ne me sentait pas motivée (comment ne pas être blasée à un moment? Soit on nous appelle et on nous pose des questions cons pendant vingt minutes pour ne même pas aller à un entretien où on va me poser des questions tout aussi cons pour peut-être me prendre et me faire perdre dans tous les cas, une demie-journée. Tout ça pour ne jamais avoir de réponse pour au moins prévenir que je ne suis pas prise.), je lui ai dit que j'étais fatiguée parce que je n'allais pas lui répondre que je ne le sentais pas, que je suis fatiguée, déprimée et blasée du monde du travail dans lequel je doute de plus en plus de trouver une place. Il a un peu pris pour tous les autres mais ça devait fatalement tomber sur quelqu'un. Je ne sais pas si j'aurais potentiellement travaillé avec lui mais ça ne serait pas passé, je connais trop bien ce genre de personne, pas des patrons qui harcèlent mais le genre de personne pas aimable et pointilleuse sur tout et rien qui ne donne pas envie de se lever le matin et qu'on est heureux de voir enfermé dans son bureau. J'ai trop souffert de crétins au travail pour ne pas les éviter si je peux et je suis fatiguée physiquement, je me relève doucement, je ne veux plus retomber en semi dépression pour un smic, ça n'en vaut pas la peine. Je préfère un cdd de quelques jours pas intéressant à ça.