vendredi 31 juillet 2020

Reconfinement à venir?

  Depuis quelques jours, je sens gros comme une maison qu'un reconfinement va pointer son nez. Je ne sais pas pourquoi mais quand on va sur son compte fantôme Twitter (juste pour voir les tendances à l'occasion, aucun message posté, juste un pseudo qui guette), pour lire ce qui se dit (pas toujours intelligent, ceci dit mais parfois, c'est très drôle et ça ne fait jamais de mal de rire un peu) sur le sujet, il y a anguille sous roche.

  Je pronostique donc un reconfinement à venir. Peut-être vers la fin de l'été, je pense qu'ils vont tirer au maximum pour ne pas encore plus ruiner l'économie. Déjà que le gouvernement a été incapable de la relancer en plus de trois ans, ça va être deux ans de serrage de ceinture pour le bas peuple. Donc laisser les gens partir en vacances (pas pour moi, comme d'habitude. J'ai de quoi me faire une sortie bar ce week-end en guise de vacances et en août, je verrai, il me reste pas mal d'essence de ce mois-ci. Avec un pique-nique du pauvre (une baguette de supermarché+ un pot de pâté/rillettes/saucisson au choix+ un paquet de gâteaux+un fruit), ça devrait faire l'affaire, je pense. Ca limitera la casse.). avant de reconfiner.

  En même temps, les gens sont débiles. J'ai un voisin qui se traîne le même masque depuis le début (masque en tissu pas lavé) et qui refuse de le mettre sous prétexte qu'il est vieux et peut bien "crever" (merci de penser aux autres. Après, il boit comme un trou, fume comme un pompier et ne fait rien de ses journées n'ayant pas de passions. Donc réfléchir à la situation en prenant du recul, c'est mal parti). Tous ces neuneus qui mettent leur masque sous le menton ou sous le nez. Ils devraient être verbalisés et si verbalisés, ils paient les frais de leur poche s'ils tombent malades.

  Et pourquoi le masque n'est pas obligatoire partout dès qu'on sort de chez soi? J'ai du mal à comprendre, plus tôt, on en finira avec "ça", plus tôt, on reprendra une vie normale.

mercredi 29 juillet 2020

Le 9e art

  Je ne suis pas bandes dessinées, je ne l'ai jamais été. Les BD que j'ai lues m'ont été offertes ou à ma famille. Il y a bien sûr, le grand frère qui emprunte des BD à la bibliothèque qu'il me prête. Mais hormis quelques séries que j'affectionne (Yoko Tsuno, Astérix et Les tuniques bleues) pour lesquelles il m'arrive de me tenir vaguement au courant des nouveaux tomes. Je n'accroche pas. J'en ai lu par-ci par-là chez les cousins ou emprunté au grand frère ou qu'on m'a offert: les Schtroumpf, Spirou, Le petit Spirou, Ducobu, Cubitus, Lucky Luke. C'est sympa à l'occasion mais je n'irais pas les chercher de moi-même.

  J'ai découvert les mangas, il y a quelques années mais je n'ai lu que les FMA que j'ai achetés parce que je suis tombée dessus à la Fnac et qu'il y avait tous les tomes et que j'avais assez d'argent pour acheter la série en entier sur le moment. Je lorgne de loin sur les Soul eater et Death note mais pour déclencher l'achat, il faudrait:
1 que je tombe dessus donc déjà que j'aille au rayon manga (ça arrive, ceci dit)
2 que j'ai des sous sur le moment pour acheter l'intégralité des tomes (même si individuellement, les prix ne sont pas excessif).
3 que j'ai une envie de l'acheter sur le moment
4 que pour une raison ou pour une autre, je décide qu'en fait, je vais l'acheter aujourd'hui
5 que TOUS les tomes soient disponibles en rayon à l'instant T dans la même édition (mais en général, il n'y en a qu'une disponible)
6 que la série soit terminée.

Ca fait beaucoup... Donc ce n'est pas prêt d'arriver.

Puis, je me suis inscrite à la bibliothèque pendant le confinement. Et comme on n'avait pas accès aux livres, les bibliothècaires faisent des sacs avec des livres préselectionnés: adulte ou enfant? Et il n'y avait qu'à aller les récupérer directement. Pas le choix donc 10 livres: romans, revues, bandes dessinées, DVD, pêle-mêle dans le sac et au suivant! Je me suis donc retrouvée avec des bandes dessinées. J'ai eu globalement de la chance car je suis pas mal tombée sur des romans graphiques ou des adaptations de romans. Avec une vraie histoire et surtout de belles illustrations et beaucoup de texte, bien écrit.

Et puis comme j'avais tendance à abuser dans mes lectures (qui s'ajoutent à ma liste normale de livres à lire) et que je ne voyais pas aller rendre mes livres toutes les 2 semaines alors que j'ai un mois pour les lire, j'ai exploré leur site. Ah, des films en ligne (Arte en force et quelques films) et oh, des BD en ligne. Pas des trucs hyper connu, un nombre limité chaque mois (mais fort généreux, d'autant plus que c'est en plus des livres empruntés) donc il faut bien choisir au hasard mais quand même. En gros, j'ai droit à un film (hors quelques trucs hors quota du genre les documentaires d'Arte) et une BD en ligne par semaine. EN PLUS des livres. Je ne refuse jamais de la lecture en plus. Il y a pas mal de références connues (Alix, Astérix, Gaston Lagaffe, Spirou mais pas Yoko Tsuno ou Les tuniques bleues mais des vieux tomes que j'ai souvent déjà lus) et des "trucs pas connus" que j'ai pris le temps d'explorer. Et il y a des choses vraiment sympas. J'ai découvert que ça se lit très vite, en une heure, c'est bouclé ce qui peut être un souci.

La lecture est un plaisir qui se savoure mot après mot, phrase après phrase, en laissant les mots palpiter dans la bouche, la tête, le coeur. Donc forcément, les histoires sont moins développées et si le dessin ne me plaît pas (les couleurs agressives, les traits rapides), c'est raté même si l'histoire est la meilleure du monde.

Et à la réouverture de la bibliothèque, j'ai eu le droit de choisir! Oui, j'ai pu enfin choisir mes livres dans une bibliothèque pas si fournie que ça, en fait. Mais les gens ont dû la dévaliser entre la réouverture physique, les inscriptions pendant le confinement (quand après avoir lu et relu toute la bibliothèque, on attend la réouverture de son libraire préféré, que la mort dans l'âme, on traîne sur le site de la bibliothèque municipale pour se rendre compte qu'en fait, ce n'est pas cher du tout à l'année, même à plein tarif) et les départs en vacances.

Et je crois n'avoir jamais autant lu et regardé de films que pendant le confinement (d'ailleurs, j'ai un peu mis de côté les livres numériques offerts pendant le confinement que j'ai à peine explorés pour me tourner vers les gros pavés qui traînent et traînent encore et encore dans ma liste de livres numériques en attente de lecture). Bref, il me manquait des livres à choisir, 4 DVD, deux intégrales parce que tant qu'à faire autant tout prendre d'un coup (dont un énorme pavé que j'ai couvé des yeux pendant des années en mode "si un jour, je tombe dessus, je l'achète parce que je VEUX le lire avant de mourir" absolument nul en prime) plus mes livres à lire dans le mois (toujours un par semaine)... Bref, il m'en manquait un pour avoir mon quota et j'étais déjà en train de m' "engueuler" intérieurement en mode "non, mais là, tu abuses, quand vas-tu lire tout ça/ Mais la moitié se lit vite/les DVD en 1 h 30, c'est plié/Et il y a un Stephen King, un vieux, du genre qui se lit s'engloutit d'une traite ou presque" (qui en plus, est nul, à mon grand regret). J'ai fini au rayon BD par dépit et j'ai posé mon sac qui pèse une tonne pour me plonger dans les bacs. Et il y avait ce livre noir à la couverture digne des plus beaux romans de fantasy, le thème bien glauque comme j'aime de temps en temps, le dessin pas désagréable à l'oeil. Pourquoi pas, de toutes façons, j'ai autre chose à faire (nanowrimo méga en retard, tout ça) alors go.

Et en fait, c'est bien. Mais vraiment. En un seul tome, parfait donc.

Je ne suis toujours pas bandes dessinées mais je suis passée à côté toute ma vie ou presque. Pour moi, c'était de la sous-littérature (même si j'admire sincérement les auteurs de BD: le scénario+les textes+les dessins+la couleur+le nombre de cases à calculer et insérer dans la page pile poil, je leur ai toujours tiré mon chapeau). Même en série, je trouvais ça trop court pour creuser l'histoire, le scénario, le personnage. Bref, ça ne m'attirait pas plus que ça. Même si je n'ai rien contre des planches courtes de temps en temps (Gaston Lagaffe, Ducobu, Cubitus). J'avais oublié que certaines histoires  n'ont pas besoin de s'étaler dans un roman de 300 pages pour être géniales. Ou d'être condensées en une courte nouvelle ou un poème. L'entre-deux est très très vaste.

Bien sûr, beaucoup d'histoires ne sont pas creusées, aussitôt lues aussitôt oubliées. Ou on sait qu'il y aura le 15e tome de la série qui ne révolutionnera pas l'histoire, on ajoutera une histoire à la somme des histoires déjà parues mais même si c'est le dernier tome, ça restera toujours une fin de l'histoire qui la conclut correctement. Parce que la série est conçue ainsi. Avec ou sans tome supplémentaire ou des tomes lus dans le désordre, le lecteur s'y retrouvera toujours. Mais c'est très bien également. Combien de fois ai-je été frustrée voire très en colère qu'en fait, il n'y a pas de fin parce que l'auteur est mort ou a lâchement abandonné ses personnages sur une aire d'autoroute en partant en vacances (hein, Georges...??) pour aller voir ailleurs si l'herbe est plus verte.

Bref, les héros de bandes dessinées sont des gens livres très bien et il ne faut pas hésiter à aller leur rendre visite de temps en temps en plongeant dans les bacs pour dénicher la perle rare.

mardi 28 juillet 2020

Ecrire quand on n'arrive pas à écrire: Pannes d'écriture en plein nanowrimo

  Je suis fatiguée. J'ai cruellement besoin de changer d'air, de vacances. Vacances que je n'ai pas pris l'an dernier. Deux ans sans vacances et sans bouger. Je viens de compter ma cagnotte, j'ai 11 euros 50 centimes de côté. Pas mal, vraiment. Je pensais avoir 5 euros à tout casser à la fin du mois. J'ai noté deux bars qui semblent sympas que je ne connais pas, ça pourra se faire. Surtout que je compte un budget de 5 euros sur ce genre de sortie mais comme je prends soit un cola soit un diabolo soit un monaco, ça fait même moins.  Et il me reste de l'essence. Donc une sortie bar et une sortie pour visiter un coin inconnu avec un achat de sandwich. Le rêve absolu! Si je ne tape pas dans la caisse d'ici la fin du mois. Je me suis fendue d'un achat de bière pour les voisins vu qu'il faut bien partager de temps en temps, en vrai, j'ai pris du Palermo, je limite l'alcool. On tourne entre voisins pour les apéritifs donc si je ne fais pas attention, un verre par-ci par-là, ça fait une grosse "facture alcoolique" à la fin du mois, ni vu ni connu.

  J'ai triché ces derniers jours.
J'ai ressorti des défis d'écriture en attente, j'ai passé des heures à chercher de nouveaux défis. J'ai fouiné dans tous les coins et recoins poussiéreux de mon carnet d'idées pour dénicher des thèmes. J'ai même commencé deux projets de taille moyenne (soit 25 000 à 35 000 mots) qui sont pour l'instant à l'état de premier jet mal dégrossi. L'un est un gros plagiat qui ne demande qu'à être retravaillé mais qui peut être super intéressant si j'arrive à m'y mettre. L'autre est une histoire banale à souhait mais peu importe, j'ai réussi à arracher 5 000 mots dessus. 5 000 mots, le rêve, le Graal quand on est bloqué en plein nano.

  Pourtant, je sens un frémissement. Je sens que le noeud se dénoue doucement, qu'il cède peu à peu. Je compte bien consacrer le mois d'août à boucler mes gros projets au point mort. Je suis décidé à les terminer et les classer, les rajouter dans la pile des trucs finis et dont on ne parle plus. Ce moment exaltant où on met un point final à un projet qui nous a accompagné six mois, un an, deux ans. Parfois plus s'il a traîné, s'il a dû rester en jachère de longs mois le temps de murir, grandir, respirer, se développer dans son coin.

  Aujourd'hui? Aujourd'hui, il me reste 4 jours pour écrire 10 000 mots, c'est énorme mais pas tant que cela, au final. Je sais que je n'aurai pas l'idée géniale que j'ai tant attendue, étant incapable de me consacrer à mes anciens projets, celle qui me donnera le premier jet d'un gros projet. Celle qui nous fait aligner 5 000 ou 10 000 mots pour une histoire qu'on sait devoir grossir jusqu'à faire 50 000 ou 70-80 000 mots au bas mot. Voire qui va gentillement s'étaler sur plusieurs tomes.

  Pourtant, je vois bien que j'ai envie d'écrire, je dévore les livres en ce moment. Je les commence et je les finis aussitôt ou presque. J'ai fait un nouveau ravitaillement à la bibliothèque, je confirme qu'elle n'est pas aussi fournie que je l'ai rêvé. Mais je vis dans une grande ville, j'ai donc accès à plusieurs grosses bibliothèques que je n'ai pas encore visité. Je reste sur la plus proche pour l'instant mais je mesure déjà ses limites. Même s'il y a des emprunts en cours, que c'est l'été, que les gens ont le temps de lire, qu'ils ont emprunté plus de livres parce qu'ils auront du temps pour lire. Mon esprit galope déjà sur le moment où j'irai à l'assaut des autres dont la grande bibliothèque de ma ville qui est bien fournie mais ça fait une trotte de chez moi. Mon inspiration recommence à fureter un peu partout, à soulever les tapis, tâter dans les coins, respirer l'air du temps, elle cherche de la nourriture, des idées, des thèmes, des personnages, des lieux, des faits qu'elle va mâcher, broyer, digérer lentement avant de les amalgamer pour donner autre chose. Je sais comment elle fonctionne mais ça tombe mal. Pas de chance mais peu importe Je ne lâcherai pas, je continuerai à arracher les mots par poignées jusqu'au 31 juillet à 23 h 59. Je continuerai à les vomir sur le clavier, à laisser mes doigts extirper et étaler au grand jour mes pensées les plus intimes.

  Je triche, je compte ce que je ne compte pas d'ordinaire. Je compte mes articles de blog, mes notes sur mon carnet d'écriture, les projets de nouvelles avortés que j'efface après avoir trituré l'idée sur mon traitement de texte quelques minutes (oh, une dizaine de mots écrits, étirés pour arriver à une centaine de mots, une dizaine de lignes que j'efface parce que non, ce n'est pas ça, ce n'est pas bon, ça ne donnera rien, je jette et je regarde ma page blanche dans le blanc des yeux), les mots manuscrits de mon journal intime. Comme souvent, je tente des défis d'écriture, je ressors les sujets bateau de concours d'écriture auxquels je n'enverrai pas mes textes parce que le sujet est bateau, qu'ils ne se sont pas foulés donc pourquoi je fournirai des efforts vu que le sujet bien bateau à croire qu'ils ont ouvert un dictionnaire, pris cinq mots ou une citation et pouf, on fait un sujet, histoire de dire. Et que je ne vois pas pourquoi je me décarcasserais et me tordrais l'esprit à en extirper quelque chose d'original alors que les organisateurs n'ont pas fait d'efforts. Je me concentre sur les thèmes intéressants et travaillés quand je pense à aller fouiner un peu pour voir ce qui est proposé.

  Je musarde un peu, beaucoup, passionément, à la folie. Je cherche des prénoms originaux, des lieux, des thèmes pour passer le temps, le nez au vent le temps que ma muse retrouve l'envie de venir toquer à ma porte en me hurlant, "j'ai une idée. Maintenant." et tant pis s'il est quatre heures du matin et que je dois me lever à six heures pour aller travailler. Je voudrais boucher mon nanowrimo, me dire que c'est fait, j'ai réussi. Ouf, ça c'est bouclé. Puis partir en vacances, l'esprit libre en me disant que "ça c'est fait" pour me jeter à corps perdu dans mes gros projets en attente au mois d'août. Et mettre au bout de ces gros projets les trucs commencés ce mois-ci à traiter une fois que les "vieux trucs" seront bouclés, publiés et classés.

  Qui a dit qu'écrire est facile? Qu'être écrivain n'est pas un métier? Que ce n'est pas du travail? Bien sûr que c'est un travail. Mal ou pas rémunéré comme tout travail artistique. Il faut écrire, noter des idées, corriger, gérer les publications, retravailler ses textes. Ca épuise le corps, l'esprit, l'inspiration quand on est sur plusieurs fronts depuis des mois voire des années. Vient un moment où on a vidé son esprit et son corps. Plus d'idées, la source est tarie, asséchée et il faut attendre que le bassin de la fontaine se remplisse pour aller y puiser des mots, des idées, des nouvelles ou des romans.

  Bref, ça tombe mal, ce nanowrimo est particulièrement difficile. A cause du confinement, du manque de sorties, de rencontres mais je me battrai jusqu'à la fin. Jusqu'à la dernière heure.

jeudi 23 juillet 2020

Liens linguistiques Apprendre de nombreuses langues

Depuis quelques temps, j'ai envie de faire des liens entre toutes les langues que j'apprends pour dessiner des schémas pour plus tard. Je sais qu'il m'est difficile d'apprendre des langues proches en même temps, je les mélange. Il faut que je laisse au moins un an d'écart entre les deux. En majuscule, les langues que j'ai étudiées en cours à l'école, que je maîtrise. Les autres sont en cours d'apprentissage.

FRANCAIS
- LATIN
- Espéranto (langue plutôt facile une fois qu'on a compris le système de terminaisons, dommage que ça n'ait pas pris, elle me semble facile pour toutes les langues latines; de plus, il y a peu de vocabulaire et les racines/terminaisons permettent des déclinaisons à l'infini).
D'après Wikipédia, les sources sont: latin et dérivés (français, italien), langues germaniques (allemand, néerlandais, anglais), grec ancien (terminologie scientifique), langues slaves (russe, polonais). Je trouve que c'est une langue très intéressante en premier apprentissage si on est francophone. Il va donner des notions transférables facilement.
Français> espéranto>latin puis italien
                                > allemand puis anglais (je trouve que l'esperanto tire plus sur l'allemand que l'anglais)
Pour le russe, pour l'instant, je n'ai rien remarqué mais je suis "une grosse quiche" dès qu'il faut changer d'alphabet, c'est trop pour moi (pour le moment, en tous cas).

ANGLAIS
- Allemand (racines communes)

ESPAGNOL
moins proche de l'italien que ce que je pensais. A voir pour le portugais qui est sur ma liste. Mais au choix, mieux vaut apprendre l'allemand que l'espagnol pour un francophone. C'est joli mais hormis le portugais (peut-être?), l'espagnol ne mène nulle part.

LATIN
- Haut valyrien (pour le système de déclinaison)
- Italien (racines communes, j'ai failli mettre français mais le latin reste plus proche)> Vénitien

BRETON
- Gaëlique d'Irlande Caighdeán Oifigiúil (pour la logique et l'ordre de la phrase, plus que le vocabulaire)
- Gallois (étonnamment proche, par contre)

POLYNESIEN (notions)
- Hawaïen

Bokmal (Norvégien)
- Suédois
- Danois
ces trois langues sont très proches, au point de les mélanger, surtout en commençant les trois en même temps. L'islandais me trotte dans la tête pour plus tard d'ailleurs, juste des notions, histoire de dire.

SANS RACINES COMMUNES
- Russe
- Japonais
- Chinois
- Turc
- Hindi
- Sindarin
- Quenya

  Par expérience, pour apprendre rapidement des langues, des langues proches est une bonne option. J'ai commencé le Norvégien (je mets toujours des majuscules) et deux semaines après, j'ai ajouté le Suédois et le Danois autour desquels, je commençais à tourner (chercher des informations, regarder). Les trois premiers mois, j'ai mélangé le vocabulaire qui est assez proche. Aujourd'hui, je mélange seulement quelques mots (homme, femme, garçon, fille). Je pense, par contre, qu'il est important que les commencer en décalé (deux semaines-un mois) pour que le cerveau les classe dans des cases différentes tout en faisant des liens avec ce qui est déjà su.

  Pour un français, mieux vaut apprendre l'allemand qui fait des liens avec l'anglais que l'espagnol qui fait des liens ténus avec le français à mon humble avis.

  J'ai toujours entendu dire que plus on apprend de langues et plus c'est facile d'en apprendre de nouvelles. C'est totalement vrai. Il y a un an, j'ai commencé 5 langues dont deux déjà connues. Les six mois suivants, j'ai ajouté une à cinq langues par mois avant de faire un arrêt. Au bout d'un mois, j'ai rajouté deux langues le mois suivant et encore une autre le mois d'après. J'étais supposée en rajouter trois (ou une quatrième déjà étudiée) ce mois-ci mais je vais attendre septembre pour passer l'été tranquille.

  Je fais une courte leçon par jour en enchaînant les langues dans l'ordre, toujours le même pour ne pas les mélanger. Je les fais souvent par blocs de trois-quatre langues, toujours les mêmes, je rêvasse un peu et je reprends jusqu'à la fin. Parfois, je sature et j'en fais une ou deux seulement mais je note dans un tableau de suivi les leçons en retard que je rattrape peu à peu.

  Le temps? Une heure quinze/trente par jour en allant vite mais pas trop et en ne faisant qu'une seule leçon. Je gagne un peu de temps en faisant deux leçons de la même langue à la suite (trois, je commence à saturer). Je peux gagner du temps en tapant très vite ou en copiant collant les réponses (après tout, si c'est bon dans ma tête...) ce qui peut permettre en théorie de tout boucler en trois gros quart d'heure. C'est peu en regard du gain intellectuel, surtout découpé en petites sessions de 20 minutes qui s'insèrent comme je veux. Quand je travaille, je le cale de 20 à 21 h pendant que je cuisine/mange, je compresse le reste entre 18 h 30  et 20 h au maximum afin d'être en récréation à partir de 21 h. 

mercredi 22 juillet 2020

Crise post-confinement

  Depuis la fin du confinement, je cogite, j'observe et j'essaie d'en tirer les leçons. La crise sanitaire est loin d'être terminée, un reconfinement nous pend au nez et j'ai perdu foi en l'humanité, je crois. Quand ça a commencé à devenir sérieux, je me suis dit que c'était une opportunité pour la société. De ressortir le meilleur et de changer de voie sur certaines choses, ralentir la course à la consommation ou le pire, l'égoïsme, l'indifférence, le chacun pour soi. J'ai espéré mais les mauvais côtés ont gagné.

  Au début, j'ai essayé. De discuter durant les files d'attente au supermarché mais ça ne prenait pas trop. On est enfermés, on ne voit personne, l'envie de créer le contact devrait être là mais non. Sauf avec certains voisins et c'est déjà ça.

  Malgré les baisses de moral tout à fait normales, j'ai tenté d'en tirer le positif. Je m'étais dit que j'allais écrire, lire, créer mais je n'ai pas fait grand chose. J'ai un peu culpabilisé, je l'avoue. J'avais espéré que les gens reviendraient à l'essentiel.

  Puis, ça a commencé. Les gens qui fuient les zones contaminées vers les moins contaminées au risque de propager la pandémie, ce qui est juste égoïste et écœurant. Les gens qui ne mettent pas de gants. Qui mettent mal leur masque. Les coureurs du dimanche pendant le confinement qu'on ne voit plus depuis, même le week-end. Les gens qui ne font pas attention à eux mais surtout aux autres. Même aujourd'hui, il y a encore des gens sans masques qui se collent aux autres dans les magasins. Est-ce si compliqué de mettre un *** de masque? C'est un budget mais bon, on n'a guère le choix. Je groupe les sorties pour ma part vu que je ne compte pas sur le pauvre masque en tissu offert, après la guerre, par la mairie.

  Il y a eu de belles initiatives institutionnelles: les chaînes de télévision gratuites, les livres gratuits, les visites virtuelles mais individuelles? Sourire sous son masque, regarder l'autre au lieu de le voir, discuter un peu?

  J'ai longuement réfléchi à ce que je voulais changer après le confinement et j'ai mis du temps à trouver. En partie à cause du Nanowrimo catastrophique que je vis, l'inspiration me fuit. J'ai tenté plusieurs fois de donner sans rien attendre en retour car je crois que c'est la solution pour ne plus être déçue par les gens; la majorité des gens va donner aussi en retour sans y penser. Mais il y a toujours des vampires qui prennent, prennent sans rien donner en retour. Pire, il y a les vampires énergétiques. Quand je vais mal, j'ai le réflexe de m'isoler pour ne pas charger les autres sur le plan émotionnel, le temps d'aller mieux.

  Pendant le confinement, les gens ont été des vampires énergétiques, des boules de mal-être ambulants. Normal, ça allait mal; j'étais certainement pareil. Cela m'a fragilisée plus encore que le confinement que j'ai bien vécu globalement quand j'arrivais à me couper du discours ambiant sur le sujet du moment. Mais le manque d'interactions sociales à cause de la fermeture des lieux de sorties ne m'a pas encore permis de retrouver un niveau normal. Je reste fragile, j'ai besoin de sortir, m'amuser, rencontrer des gens, prendre les vacances pas prises depuis deux ans. La bonne nouvelle, c'est que si en ce moment, c'est mou; les sorties reprennent en août. Les gens auront eu le temps de se vider de tout ça, je l'espère. Reste à attendre encore un peu pour que ça reparte. Ce qui ne règle pas le problème de l'ennui et des attentes divergentes mais une chose à la fois. 

lundi 20 juillet 2020

Haro sur les conversations banales

  J'ai repensé à l'après-midi d'hier et j'ai compris que ça ne sert à rien d'essayer de m'entendre avec les gens normaux. Ils se réfugient dans des conversations banales (small talks comme on dit) comme pour garder l'autre à distance. Moi, je les considère comme des phrases d'introduction: "tu fais quoi dans la vie?" en espérant comme réponse "je suis METIER, j'habite à VILLE et sinon PASSIONS, PROJETS, TRUCS QUI ME FONT VIBRER ET D'AILLEURS EN PARLANT DE CA BLABLABLA" Je cherche le contact et eux le fuient. C'est pour ça que ça ne marchera jamais avec les gens normaux. Le seul truc qui marchera avec les normopensants (qui n'est pas un gros mot dans ma bouche, il n'y a aucun jugement de valeur. De toutes manières, j'ai beau me plaindre des gens normaux, je sais que le problème vient de moi; la masse a toujours raison...), ce sera de trouver des gens qui ont les mêmes passions que moi et en parler; je serais un peu frustrée mais ce sera supportable d'autant qu'il y a toujours des "passions croisées". Un écrivain ou gribouilleur de mots aimera presque toujours les livres. Un fan de films ne dédaignera pas les séries et souvent, ils ont une appétence pour les livres. C'est là qu'on pourra se croiser et un peu élargir sur d'autres centres d'intérêts qui me permettront d'apprendre des choses.

  Bien sûr, il y aura le saint Graal des gens normaux: psy de tout poils, philosophes, scientifiques en général, très gros lecteurs qui mangent les pages les unes après les autres qui sont souvent assez généralistes et s'intéressent à tout un tas de domaines.

  Je suis lucide, on sort de confinement, le retour des sorties a été timide et ça commence tout juste à repartir. Le problème, c'est qu'une après-midi entière où ça ne suit pas sur le plan de la conversation, c'est très très long mine de rien. Donc je dois continuer à privilégier les sorties où on fait quelque chose en commun (ou chacun de son côté d'ailleurs) en parlant de tout et rien. Ca permet de m'occuper et d'éviter que mon cerveau ne "parte" chercher à se nourrir ailleurs par tous les moyens possibles (rêveries, se chanter des chansons, revoir des films).
 
Mais ne pas être nourri intellectuellement est une torture mentale. Pour moi. Moi qui fait toujours plusieurs choses en même temps. Et ça vient vite; je pense qu'au bout de cinq minutes, je commence à broyer des pensées vides. J'imagine l'épuisement que ça doit être pour les gens de se retrouver face à des gens en demande comme moi. Je le vois bien au travail, quand je ne peux pas être autonome et que mon travail dépend de quelqu'un d'autre. Je pars faire ce que j'ai à faire et je reviens peu de temps après, la personne doit chercher quoi me donner, m'expliquer (pas toujours clairement), je pars et pouf, je reviens. Surtout quand je dors mal comme en ce moment, mes barrières "sautent", je n'arrive plus très bien à mettre des barrières.

Après recherche sur internet, la difficulté est de passer du small talk (conversation sans intérêt) au big talk (conversation intéressante) beaucoup plus vite. Quoi que je me suis rendu compte que l' "aura de l'écrivain" marche presque à tous les coups. Ca intéresse l'autre à coup sûr et quand on s'est dévoilé, ils ont plus tendance à se dévoiler à leur tour.

Un été à décrypter les autres, ça se tente...

dimanche 19 juillet 2020

Zebritude et normo-pensants Ne plus s'expliquer

  J'avais une sortie OVS cet après-midi et je ne sais plus comment, j'en suis venue à devoir expliquer que j'étais zèbre et différente et blablabla. Comment souvent, comme toutes ces fois où j'ai expliqué être "bizarre" parce que hypersensible/zèbre/parents toxiques/pervers narcissique. Par chance, l'un d'eux me semblait un bon gros zèbre qui s'ignore qui a dit que du coup, il comprenait et l'autre n'a pas insisté. Mais j'en ai marre des étiquettes.

  Les étiquettes, c'est bien, ça aide à se mettre dans des cases et à se définir, mettre de mots sur des "syndrômes" ( soit ensemble de "symptômes"). Et à se faire un peu comprendre. Mais le problème quand on met des gens dans des boîtes, c'est qu'ils débordent de tous les côtés.

  Je ne demande pas aux gens pourquoi ils sont comme ils sont. Je les prends comme ils sont et si une chose ne me plaît pas, on discute, je cherche à comprendre. Sans juger tant qu'on ne m'a pas fait de mal, bien sûr. Mais le souci, c'est que les normo-pensants insistent et que c'est souvent.

  Je me suis justifiée d'être moi. Parce que je dois souvent mettre des limites avec mes parents toxiques et me justifier. Ils essaient de m'inviter depuis plusieurs semaines, or j'avais prévu des choses et ils font exprès de m'inviter au dernier moment, les jours où je suis prise. Alors qu'ils savent quand je suis prise.

  En revisionnant le film de l'après-midi, je me rends compte que l'un des garçons s'est justifié d'être différent. J'ai agi par mimétisme. Oui, mimétisme, le réflexe social par excellence. Peut-être un réflexe venu de la préhistoire... Peut-être que j'ai franchi une nouvelle grosse étape en matière de confiance en moi, en fait. M'en "ficher" des autres. D'un autre côté, je sais que je fais peur aux gens normaux. Je le sais, je le lis dans leurs yeux, l'incompréhension la plus totale et certains me l'ont dit (souvent). Le problème avec ce qu'on ne comprend pas, c'est que ça fait peur. C'est un réflexe humain inconscient. Et que ce qui fait peur suscite le rejet (ceci explique cela).

  Mais surdoué, ça fait peur, ça fait extraterrestre même si c'est comme ça que je le sens. D'ailleurs, c'est drôle mais la majorité de mes personnages se sent comme ça, décalés, pas à leur place pour tout un tas de raison. Un moyen d'exorciser, j'imagine. D'ailleurs, je leur choisis toujours des prénoms à la noix (pour rester polie) pour marquer leur singularité des fois qu'ils soient "normaux" selon la norme des gens normaux (pas selon ma norme, donc).

  J'ai cherché sur internet et j'aime bien le terme "Atypique". J'avais failli dire "Unique" cet après-midi parce que cela me semblait le terme approprié mais je me suis dit que cela aurait été pire, en fait, j'aurais dû fournir encore plus d'explications. Alors que durant une fraction de secondes, je m'étais dit que tout le monde est unique donc pas d'explications à donner.

"Je suis atypique." Point à la ligne, il n'y a rien à dire, tu te débrouilles avec ça. Je trouve que c'est le terme juste: ce n'est pas un mensonge, il n'est pas précis donc pas étiqueté "tête d'ampoule" et il veut un peu dire "je t'emm... et tu fais avec". Après tout c'est ce que je fais avec les gens. Ils me déçoivent très très souvent mais j'estime que c'est mon problème. Les relations humaines me frustrent presque toujours parce qu'elles ne me nourrissent ni intellectuellement (mais il y a les livres et les documentaires) ni émotionnellement (mais il y a les livres, l'écriture et les films) ni socialement (mais il reste les rencontres entre zèbres et les fora de zèbres). C'est ce que je fais avec un voisin que je vois souvent; niveau conversation, ce n'est pas trop ça, voire pas du tout mais on regarde des films ou on écoute de la musique autour d'un thé ou d'un apéritif et je ne lui en demande pas plus. Parce qu'il ne peut pas me donner plus.

  Bref, je suis comme je suis et j'en ai marre de tenter de vous expliquer que je suis un extraterrestre plus terrestre que vous le ne pensez.

mardi 14 juillet 2020

Renouer les fils, enfin! 500e billet

  Les choses se débloquent un peu. J'ai réussi à écrire une scène hier. 1 727 mots! J'en ai écrit 1 000 de plus en écrivant des bouts de texte de ci, de là. Les choses s'apaisent un peu. Je crois que depuis la fin du confinement, j'attends le retour à la relative normalité. Mais ça n'arrivera pas avant au mieux le mois de septembre.

  Un voisin-ami avec qui j'ai bu une tisane (oui, je suis en rupture de stocks de thé mais il y a de très bonnes tisanes à pas trop cher en magasin bio) m'a donné la clé. Un patron de bar dansant qu'il connait va mettre la clé sous la porte, il n'était pas près de rouvrir et la banque a refusé de suivre.

75+30+14, ça fait 119 jours que ma vie amoureuse et sociale est entre parenthèse. Je traîne bien sur quelques sites mais ça ne vole pas haut, j'ai besoin de plus que ces babillages sans intérêt. Du coup, je suis en circuit fermé avec mes voisins vu que les rares connaissances que j'ai dans le coin sont tout le temps super occupées. Du coup, je ne cours pas après, j'attends et pour certaines, je les ai rayées de ma vie tout simplement.

  La bonne nouvelle, c'est que  niveau festivals, ça se débloque un peu. Rien qui m'intéresse vraiment, les modalités sont assez contraignantes car il faut réserver des choses qui normalement sont en accès libre (mais ça tombe bien ce n'est pas du tout ma tasse de thé, c'est le premier festival de l'été et j'y vais pour y aller en général donc je m'abstiens pour cette année). Bien sûr, les festivals qui m'intéressent sont annulés les uns après les autres mais je prends date pour l'été prochain et ce sera peut-être l'occasion de découvrir de nouvelles choses. J'ai trouvé un truc qui pourrait m'intéresser que je ne connaissais pas, à voir pour l'an prochain. J'avais un peu espéré que certaines choses seraient décalées en septembre voire début octobre mais il semble que non.

  On verra, je verrai ce que je peux faire. Les sorties OVS arrivent, c'est déjà ça.

lundi 13 juillet 2020

Cinq jours


Cinq jours de retard que je comble difficilement. Je ne trouve plus les mots, je ne trouve plus mes maux. Je ne sais pas...

Ma tête va exploser de toutes les images qui tournent et s'entrecroisent en permanence dans ma tête, tempête de sons, d'images surtout, de mots, de sensations. Il n'y a pas de motif récurrent ou de piste qui me guide.

Le sommeil me fuit mais à part ça, il me semble que ça va. Rien ne fait battre mon cœur, il faut croire. Ni espoirs, ni révolte, ni tristesse, ni joie. Mon cœur attend quelque chose, qui sait? Que le vent tourne ou que cette drôle de période passe, ce drôle d'été?

Pendant ce temps-là, je lis que le gouvernement se pose la question de peut-être rendre le masque obligatoire dans les lieux fermés. Je croyais que c'était déjà le cas. D'un autre côté, il n'est pas mis de manière systématique dans le bus ou la rue. Quand il est bien mis, évidemment vu qu'il semble que ce soit super technique de le mettre sur le nez (et pas dessous). Bref, ce n'est pas la folle ambiance.

Je lis toujours beaucoup en ce moment comme durant la plupart de mes pannes d'écriture. J'ai toujours le cœur broyé de voir la manière dont un auteur a traité un de mes personnages favoris de cette courte série de livres. Alors c'est que ça ne va pas si mal, au final. Au moins, ce n'est pas une sorte de dépression qui me laisserait soit anesthésiée soit hypersensible. Juste de la fatigue, il fait chaud la nuit et le discours ambiant qui est plutôt négatif.

Le feu d'artifice est annulé, je suis dégoûtée. Je sais que ça fera du monde, que les gens ne font pas attention mais c'est le moment que j'attends une bonne partie de l'été et même de l'année. Je suis triste, vraiment. Les couleurs qui éclatent dans le ciel, les fusées qui montent à l'assaut du firmament, le bruit des feux qui explosent qui font vibrer le corps tout entier. Dommage...

dimanche 12 juillet 2020

Reprendre le fil...


Je n'arrive pas à écrire. J'ai des récits sur le feu mais depuis des semaines, je ne parviens pas à les continuer. Dieu sait que j'aime mes personnages. J'ai envie de les faire naître, tomber amoureux, les frapper, les tuer même, les faire pleurer.

Pourtant, ils attendent. Mon chouchou que j'aime d'amour et que je serais si triste de quitter, que j'ai eu tant de mal à tuer m'acompagne depuis deux ans et demie, j'ai écrit deux tomes et demie (même si le demi tome écrit va devoir passer à la débroussailleuse car ce n'est pas ce que j'ambitionne pour lui, il mérite tellement mieux) sur trois. La publication est entamée et il doit sortir de l'ombre, grandir encore un peu pour que je l'amène où son destin doit le mener.

Parce que la pandémie et le confinement sont passés par là. Parce qu'il fait chaud et que je dors mal depuis quelques semaines. Parce que les gens sont anxiogènes en ce moment; les gens, il n'y a pas que le covid dans la vie. Vu? Lisez des livres, allez vous promener, regardez des films ou faites ce que vous voulez.

Aujourd'hui, j'ai écrit, écrit, écrit sur tous les sujets possibles et imaginables. Ici, ailleurs, fait des défis d'écriture, sorti mon journal intime (et mon Dieu que c'est casse-pied de compter les mots un par un quand on écrit à la main, j'y ai passé plus de temps qu'à écrire sur je ne sais plus quoi, j'ai dû raconter ma journée, je crois).

Je n'arrive plus à produire des choses sur le plan artistique, mon violon m'appelle depuis son étui, mon carnet de notes attend que l'ouvre pour écrire les histoires qui attendent. Je crois que je fais une sorte de burn-out artistique, un épuisement créatif.

Ca tombe très mal, en plein nanowrimo, c'est vraiment la tuile. Par chance, j'ai pris le souci à bras le corps avant que le mois ne passe. Il est plus facile de rattrapper son retard le 8 d'un mois de 31 jours que d'attendre le 20 pour s'y mettre.

Est-ce que c'est du temps perdu? C'est un peu dommage mais pas forcément. J'ai pu me remettre dans les sujets d'écriture que je délaisse en temps normal, parfois les sujets sont vraiment bateau à croire qu'ils prennent une phrase au hasard en ajoutant quelques contraintes, histoire de dire. Mais parfois, c'est vraiment intéressant de sortir des sentiers battus. J'y pense rarement, je participe rarement parce que je les oublie un peu et que souvent, je m'y prends trop tard mais comme j'écris pour affiner mon écriture et pas pour gagner, ça n'a guère d'importance.

Alors, je triche, j'écris à côté, j'écris pour écrire. Mais même si je devais écrire dix mille mots pour "rien", ils n'auront pas été vains. J'aurais écrit des textes que je n'aurais pas écrits en temps normal, rempli mon blog que je délaisse honteusement parce que les gros projets prennent vraiment toute la place dans ma tête et dans mon disque dur. Je me suis souvenu que j'avais des récits commencés qui ne demandent qu'à être un peu repris, corrigés et publiés voire mis de côté pour voir si je peux en tirer une version étoffée dans quelques temps, quand j'aurais eu le temps de me poser un peu.

L'inspiration s'est tarie, elle a besoin de respirer, de palpiter en mon sein pour s'épanouir pleinement. Mes personnages ont besoin de grandir un peu pour s'exprimer comme ils le demandent, en ont besoin et le méritent. Peut-être même que de vieux personnages viendront toquer à la porte de mon cerveau en disant "j'ai encore des choses à dire, écoute-moi". Je n'ai pas pu nourrir mon imagination comme elle en avait besoin alors les récits butent sur mon crâne, ils tournent en un ballet qui finit par m'épuiser et ils envahissent mes rêves parce qu'ils ont besoin de sortir mais une part de moi n'est pas encore prête à me replonger corps et âmes dans les méandres de mes récits. Ca m'est déjà arrivé, en général, c'est qu'un changement qui va modifier tout le récit et parfois m'obliger à revenir en arrière arrive; parfois, ce n'est qu'une scène sans la moindre importance qui me tient à cœur sur le plan personnel. En temps normal, cela ne me dérange pas de leur laisser du temps mais c'est le nanowrimo et c'est important pour moi de réussir ce défi. Parce que depuis des années que je m'y colle trois mois par an, je ne l'ai jamais raté, pas une seule fois même si c'est dans le sang et les larmes en écrivant des textes bons à partir à la poubelle.

Alors, je vais attendre le bon moment et m'y replonger corps et âme. En une semaine, je peux faire beaucoup, ça peut suffire à boucler un chapitre ou avancer un récit, écrire une nouvelle qui a attendu trop longtemps dans mon carnet.

Mais je dois écrire quand même, même si je choisis des défis d'écriture stupides (et certains ont donné naissance à quelques-unes de mes nouvelles les plus réussies). En écriture, rien n'est jamais perdu, jamais. Même si ça demande du travail derrière. Alors même dans les passages à vide, il ne faut pas lâcher ses passions, jamais. Je n'arrive pas à toucher mon violon mais je note les jours sans le toucher, je me ferai de grosses sessions lorsque j'aurais la tête à ça, ce n'est pas grave, ce n'est pas perdu, ça apprend à travailler de manière efficace et un peu sous pression. A se laisser porter par son instinct.

Ecrire, écrire tous les jours ou essayer. Ces derniers temps, j'ouvrais mon traitement texte et j'attendais que les mots viennent. Mais rien ne venait alors, tant pis, je fermais tout mais j'avais essayé, j'avais réfléchi à mes récits, je m'étais souvenue qu'ils étaient là, en attente. Je sais que je vais les finir, avec quelques mois de retard peut-être mais j'ai confiance.

Ecrire fait partie de moi comme l'imagination, remodeler le monde et y mettre de la magie. Créer des mondes, des personnages, vivre des aventures que je ne vivrais jamais dans la réalité (et heureusement, je ne ferai pas une très bonne aventurière même si les héros ont rarement le choix). Ecrire, jouer avec les mots, les sons, les émotions, les sensations même si ça n'a pas de sens, même si c'est pour rien, même si ça finit dans les tréfonds de mon disque dur, même si personne ne lira jamais ces mots. C'est le métier que j'ai choisi, pas rémunéré ou si peu (car je vends quelques livres par an quand même), mais il a du sens. Il me permet de supporter les emplois sans intérêt et mal payés. Un métier où je me forme en autodidacte mais c'est ce qui me convient le mieux de toutes manières. Un métier pas si solitaire que ça même si c'est beaucoup de virtuel (mais j'ai trouvé des gens avec qui nanoter ce mois-ci même si c'est timide et que la productivité est plutôt mauvaise, soyons tout à fait honnêtes. On parle plus que l'on écrit mais ce n'est pas grave, ça fait du bien).

Alors tant pis, tant pis si je triche, si j'écris des articles de blog sans intérêt, que je raconte ma journée sur une feuille de brouillon qui part à la poubelle où je galère à compter les mots à la main. La vie est un jeu et jouer avec les mots est un jeu merveilleux.

samedi 11 juillet 2020

Reconnaissance

  Toujours très très, dramatiquement, en retard pour mon Nanowrimo, je me lance à la course aux mots. Je n'arrive pas à me replonger dans mes gros projets. Depuis le début du confinement, je n'y arrive pas. J'ai besoin de vacances, je crois. De vraies vacances mais bon, le budget coince. D'un côté, je m'étais inscrite à une sortie OVS et elle a été annulée au dernier moment sans prévenir donc les 5 € que j'avais prévus sont mis de côté pour autre chose alors qui sait? Plus la fin du mois approche, plus j'ai en théorie de l'argent de côté et plus je pourrai faire quelque chose de correct. D'un autre côté, c'est de ma faute, j'ai un peu trop dépensé en livres et DVD ces derniers temps (soit depuis le début du confinement avec le redéploiement du budget loisirs).

  Bref, j'ai fait une petite liste de sujets d'écriture spéciale panne d'inspiration. "Listez cinq choses pour lesquelles vous êtes reconnaissant" Cinq, ça me paraît peu mais allons-y!

1- Imagination
Je crois que c'est une des choses qui m'a sauvé dans la vie et qui me sauve dans énormément de situations. Je l'ai dit et redit, j'ai des parents toxiques et une famille qui ne voit rien et est assez absente. Toute mon enfance, j'ai dû me réfugier dans mon imaginaire pour survivre mentalement et moralement. J'ai une famille, des amis mais quand on a six ou sept ans, les amis ne peuvent pas grand chose pour nous. Alors, je me branchais sur mes rêveries. D'ailleurs, je souris toujours en regardant Vice Versa quand Colère (je crois) dit qu'il a commandé des rêveries au cas où Riley s'ennuie en classe. Je connais très bien. Le revers de la médaille, c'est qu'il faut la nourrir régulièrement et donc qu'il me faut ma dose de livres et films pour rêver.

2-  Développement personnel
Les livres de développement personnel et les chaînes Youtube sur le sujet m'ont plus aidé que les quelques psy que j'ai pu voir. Ils étaient bien pour vider mon sac face à un être humain mais généralement, ils ne me comprennent pas et je finis par leur dire de m'écouter sans rien dire. Ca se règle généralement en deux ou trois séances alors j'ai fini par être honnête avec moi-même: dans 95 % des cas, un vomissement sur un cahier où ça finit par partir dans des envolées lyriques qui dérivent totalement du sujet (un peu comme de l'écriture automatique) revient au même. Le moment dangereux étant le brûlage en règle dans l'évier (en acier inoxydable, je précise) ou sur ma plaque de mini-four dont je ne me sers jamais. Parfois, je vomis ici mais ça reste toujours du "vomissement littéraire" sur le vif sans relecture dans l'émotionnel le plus "sans filtre" possible.

Il y a tellement de livres sur le sujet que j'ai toujours trouvé un livre qui répond à mes questionnements. Ils m'ont permis de boucher les trous et de trouver des éléments de réflexion que les gens ne m'apportent pas toujours (sauf mon meilleur ami qui a souvent des réflexions intéressantes).

3- Les gens généreux
Par généreux, j'entends les gens qui donnent sans rien demander en retour et les gens qui m'ont apporté des choses en échange d'argent mais qui ne sauront jamais qu'ils m'ont donné une clé. Il y a beaucoup de gens qui m'ont donné ce que j'appelle des clés. Ces petites choses de rien qui font avancer dans la vie, qui la rendent magique.

Il y a les amis présents et passés qui ont su être là quand j'en avais besoin ou qui m'ont appris des choses sans s'en rendre compte.

Et il y a des gens qui font du développement personnel et qui diffusent leur contenu sur internet gratuitement ou pas d'ailleurs.

Les écrivains de fiction qui, certes, écrivent généralement contre espèces sonnantes et trébuchantes mais pas seulement. Quand on travaille au minimum durant une année sur un livre qui ne marchera pas forcément, je ne crois pas qu'on le fasse pour l'argent (même si je me pose quand même la question pour certains auteurs archi-connus qui écrivent avec leurs pieds mais ça reste tout à fait personnel). Ecrire va chercher tellement profondément dans l'intime que j'ai du mal à le concevoir. J'avais lu quelque part, il y a très longtemps, que pour créér, il faut soit aller très bien soit aller très mal. Ce n'est pas tout à fait faux. Ca brasse tant de souvenirs, d'émotions, de questionnements qu'il faut être tourmenté pour créer, pour avoir quelque chose à dire (ce qui explique peut-être mes pannes sèches d'écriture quand je dis que j'ai besoin de me nourrir pour écrire, il faut ressentir des émotions suffisamment violentes (en bien ou en mal) pour écrire au long cours).

Les artistes musicaux sans qui je serais bien triste, j'ai besoin de musique dans ma vie. Tout le temps.

Les cinéastes et tout ceux qui font des films. Je "mange" énormément de films, ça nourrit mon imaginaire et il a besoin d'énormément de nourriture, il est boulimique au possible (d'un autre côté, vu comme il tourne à cent à l'heure en permanence, ça  ne m'étonne pas le moins du monde).

Enfin, pour que j'arrive à épuiser tous les livres, films et morceaux de musique du monde, il me faudrait plusieurs vies.

4- Les gens qui sortent de la masse
  Avec la pandémie actuelle, je suis consternée par "les gens" (terme qui ne veut rien dire, nous sommes d'accord).
Les (insérer tous les noms d'oiseaux que vous voulez) qui ne savent pas mettre un masque (Dieu sait que j'ai ri de mme Sibeth qui ne sait pas mettre un masque, sur le moment mais en fait, elle avait raison; il faut croire que c'est super technique pour beaucoup de gens. Toutes mes excuses, chère madame et merci de m'avoir fait rire de vos bons mots). Sous le nez, relevé au-dessus de la bouche, pas de masque et j'en passe... Souvent des gens âgés donc à risque, d'ailleurs.
Les moutons égoïstes qui ne pensent qu'à eux. En école d'infirmières, on m'a appris qu'on ne se protège pas pour soi quand on met un masque et des gants mais d'abord pour les autres. Ceci expliquant sans doute cela...

Les gens égoïstes. L'autre jour, je devais sortir sur OVS. J'ai attendu, il n'y avait personne. J'ai contacté l'organisateur qui avait changé de lieu de rendez-vous sans prévenir donc j'ai annulé et je suis rentrée chez moi. Dans ce cas, on attend les gens inscrits et on va au lieu de rendez-vous. Ou au moins, on garde son téléphone près de soi. Le gars a répondu au bout de 20 minutes ce qui veut dire qu'il ne surveillait pas son téléphone. Et si on change de lieu, on reste à côté. Là, j'en aurais eu pour plus d'une grosse demie-heure pour trouver l'endroit. Je suis rentrée, j'avais autre chose à faire. Je pense trop aux autres, sans doute mais quand j'organise une sortie OVS, je garde mon téléphone et je répond rapidement. Si je change d'endroit, je ne le fais pas au dernier moment (je vérifie toujours avant de partir donc le changement a eu lieu moins d'une heure avant le début de la sortie!), je m'organise à l'avance. Personnellement, déjà, j'aurais attendu 15 minutes que les gens arrivent et je me serais mise dans un bar juste à côté et pas à l'autre bout de la ville. J'ai été très froide dans mes échanges avec l'organisateur et je l'ai bloqué comme ça le dossier est classé. Et j'ai toqué chez mon voisin à qui je devais rendre une assiette avec des gâteaux que j'ai partagé avec lui, ça fera ça de moins à risquer de grignoter toute seule dans mon coin.

Les gens froids. Mais j'ai quelque fois des gens qui ont le réflexe de répondre aux sourires (je n'y peux rien, je souris facilement et si on me sourit, je souris automatiquement donc je remarque les gens qui n'ont pas le sourire spontané).

Donc merci aux gens gentils, qui pensent aux autres. Je sais combien c'est dur que ce soit souvent à sens unique mais restez comme vous êtes.

5- Je ne sais pas 
Et de toutes façons, le but était de gagner des mots...

Total: 1 381 mots

mercredi 8 juillet 2020

Cerveau lessivé, inspiration essorée

  Je manque cruellement d'inspiration depuis le début du Nanowrimo. Je n'arrive pas du tout à écrire, je suis en panne sèche. Pourtant, ce ne sont pas les projets en retard qui manquent mais je n'arrive pas à m'y plonger.

  Le confinement a épuisé mon inspiration. Au début, je m'étais dit que j'allais pouvoir en profiter pour faire quelque chose de productif. Je n'ai pas réussi à écrire ou si peu, faire mes corrections. J'ai lu, énormément; vu des films, énormément également. J'ai dévoré mes livres de bibliothèque si vite que j'ai attendu 10 jours avant d'en redemander de nouveaux parce que je savais que je n'aurais pas le temps d'aller les chercher et parce que je les aurais "lus" vite. En vrai, je ne voulais pas vexer les gens qui avaient choisi pour moi les livres que je n'ai pas aimés pour moitié et parce que j'ai mis du temps à regarder la série en DVD qu'ils m'avaient choisi (très sympa mais 6 épisodes d'une heure sur un sujet historique, intéressant, j'ai trouvé ça long à avaler d'un coup). Et bien sûr, j'ai lu les livres que j'avais prévu de lire en temps normal.

  J'ai recommencé une série que j'ai vue par intermittence à la télévision (sachant que j'allume rarement la télévision), mais je m'étais malgré tout beaucoup attachée à un personnage. Comme la série est sur Netflix, je me l'enfile épisode après épisode depuis quelques semaines. C'est tellement absurde et surfait que ça me fait du bien, ma vie me parait simple et reposante à côté.

  Ca aurait dû nourrir mon inspiration mais non, le confinement l'a asséchée, siphonnée et depuis une semaine, je me débats. Les défis d'écriture ne me disent rien, mes personnages me tendent les bras mais je n'arrive pas à écrire la suite de leurs aventures (un peu mais pas beaucoup). Je suis sortie aujourd'hui, pour profiter du soleil, manger à l'extérieur et me promener. Il y a une exposition dans ma ville pour l'été, de l'art moderne, le truc bien moche que je n'aime ni ne comprend. J'ai pris deux trucs en photographie qui étaient corrects mais le reste a été vite vu.

  J'ai lancé des sorties sur OVS vu qu'il n'y a pas grand chose pour l'instant. Avec une possibilité de repli chez moi si le lieu n'était pas ouvert, un truc tranquille à pas trop cher. J'ai pas mal d'inscrits, c'est cool.

  Je dors mal, je suis fatiguée, ça cogite jusque très tard dans la nuit dans ma caboche et je dors d'un sommeil très léger plus longtemps qu'en temps normal. Tant pis, je l'accepte. Mon cerveau a faim, il ne trouve pas à se nourrir. Livres et films ne lui suffisent plus, je crois bien (et pourtant, Dieu sait qu'il a sa dose à ce niveau-là, je regarde une série, je regarde un film par jour en plus, je lis six livres en même temps alors qu'en temps normal, c'est trois ou quatre). Pareil niveau musique, Y..t... tourne en boucle. Ma pile de livre à lires et de DVD à reregarder est "confortable". C'est un effet post-confinement. Mais pour le moment, ça reste timide niveau loisirs ouverts (et honnêtement, je suis pauvre comme Job et j'économise sou à sou pour profiter un peu de l'été). Plus j'attends, plus j'ai de l'argent de côté et plus je peux faire des choses intéressantes et plus il y aura de choses ouvertes.

  Ce billet n'a ni queue ni tête, je l'avoue mais il m'a fait gagner 608 mots sur mon nanowrimo, c'est ça de pris (oui, je triche mais c'est un secret entre vous et moi).

jeudi 2 juillet 2020

Faire plier le destin Encore

  Après une nuit de déprime, je suis bien décidée à faire plier le destin. Essayer une nouvelle fois de toutes mes forces. Je fonctionne comme ça, ça monte très vite, ça "pète" très vite, je rationnalise, je prend une décision et ça repart. Si ça ne marche pas, j'essaie autrement.

  Je ne suis pas partie l'été dernier, même pas une journée. Souci de voiture, économies siphonnées. Fin de partie. Cette année, ce n'est pas mieux: soins donc pas de travail, factures de santé à payer donc économies drastiques donc la moindre économie siphonnée durant des mois (j'ai préféré payer pour en finir au plus vite), la taxe d'habitation dont on attend toujours la suppression mais cette fois-ci, c'est la bonne (a priori, on verra en septembre). Puis, alors que ça repartait niveau travail, que j'étais libre, confinement. Donc pas de sous (si la prime (avec laquelle, j'ai achevé de payer mes frais + acheté mon bon d'achat à la librairie que j'avais déjà budgeté de toutes manières) mais je m'en fiche, je veux un salaire! Oui, un smic et les tickets restaurant). Et depuis la fin du confinement, on m'appelle mais ce sont des agences d'intérim, elles prennent la température mais il n'y a jamais rien derrière. La bonne nouvelle, c'est que c'est par téléphone, elles ne me font pas déplacer pour ne rien proposer. J'ai eu un entretien physique dans une petite entreprise mais vu mon cv, s'ils comprennent le trou abyssal dans mon cv, il ne fait pas rêver, c'est clair mais bon, dur de trouver un emploi du temps qui rentrait dans mes contraintes pour aller à mes rendez-vous dans mon secteur. Et en sortir avec un CV spécialisé, c'est compliqué. La mentalité française à la khon des patrons: classer dans des cases et ne pas imaginer qu'on puisse en sortir, faire autre chose, transférer les compétences d'un poste à l'autre. Et avoir peur des gens polyvalents. Personnellement, je suis patron, j'embauche. Au moins, si je n'ai plus rien à lui donner, je peux le mettre en renfort de quelqu'un d'autre pour le décharger de tâches répétitives (surtout si comme moi, on travaille vite. Non, un salarié ne travaille jamais trop vite. Désolée. S'il travaille deux fois plus vite que ses collègues sans demander d'augmentation de salaire, n'est-ce pas du pain bénit pour le patron? Je ne sais pas, je suis patron, j'embauche. Et je ne vais pas aller juger les autres employés, ils font ce qu'ils peuvent. J'ai trouvé un extraterrestre, bonne pioche, tant mieux pour moi).

Je voudrais retenter de trouver l'homme de ma vie. Mais pour sortir, c'est compliqué, on va dire. Déjà, le budget va être limité. Très limité parce que je pars en vacances, tant pis. Même si je dois manger des pâtes tout l'été, je trouverai 40 € pour bouger. Je ne suis pas partie l'an dernier, pas une journée. J'ai pu aller voir mon meilleur ami un we en début d'année mais ça ne suffit pas. Je l'avais vu l'été d'avant. Donc en deux ans, je serai partie un we le voir. C'était génial, vraiment mais c'est trop peu. Un we au lieu de deux ou trois dans l'année. J'ai listé des choses à faire pour cet été entre 5 et 40 € pour l'instant. 5 € pour sortir boire un verre sur OVS et 40 € pour partir à une heure de route (frais d'essence + sandwich + un extra). A la louche, bien sûr.

  Je n'ai jamais compris comment je me débrouille. Sincérement. J'ai toujours suffisamment d'argent sur l'année en global pour acheter des livres et des DVD en quantité raisonnable, on va dire. Et n'avoir pas de réels états d'âme à les donner s'ils ne me plaisent pas. J'imagine que c'est le budget que j'arrive à consacrer à mes chaînes de VOD/streaming payant légal soit les chaînes type Netflix que je ne sais pas comment appeler. Plateforme de "distribution et l'exploitation d'œuvres cinématographiques et télévisuelles par le biais d'une plateforme dédiée" d'après Wikipédia mais c'est un peu long. Avec les livres offerts pendant le confinement et les livres de la bibliothèque + les DVD de la bibliothèque et la plateforme de VOD (gratuite donc) de la bibliothèque  qui permet de voir quelques films par mois, je peux réduire à néant ce budget jusqu'à la fin de l'année. Le budget n'est pas énorme, il est lissé sur toute l'année et je profite allégrement des promotions (une offre 5 DVD à 20 € sur l'année, ça fait un DVD tous les deux mois soit 1,5 € par mois en moyenne; quatre livres par an à 6 € en moyenne, ça fait 2 € en moyenne). Donc je dois pouvoir dégager 5 € par mois pour sortir et partir. Ca fait 1, 5 € d'économie par semaine, ça se trouve. 2 € d'économie par semaine sur les courses, ça me ferait 8 € pour le mois. 8 € en juillet et pareil en août pour bouger en ajoutant une petite part pris sur le budget essence vu que je roule peu. Donc une sortie bar sur OVS (3 €) et 5 € pour une journée balade pique-nique avec peu de chance de rencontre, il est vrai mais sans la contrainte des autres. Libre de marcher vite (enfin à mon rythme mais sans devoir attendre régulièrement les autres), m'arrêter pour voir ce que j'ai envie de voir (et dont tout le monde se fout royalement, mais si le papillon/la fleur/le nuage à la drôle de forme/l'étoile/l'arc-en-ciel qu'on voit là-bas!). S'il fait beau. Dans ce bled, c'est plutôt mitigé mais bon, l'idée, c'est d'en sortir un jour de beau temps. Prendre mon carnet à dessin et ma boîte d'aquarelle qui ne sort jamais; mon appareil photographique; le carnet d'écriture que je trimballe toujours avec moi et c'est parti!

  Garder espoir, rationnaliser au maximum, étouffer les émotions qui m'ont réveillée en pleine nuit et fait pleurer en mode "je suis vieille et moche, aucun homme ne m'aimera jamais et je ne le rencontrerai jamais, je n'ai pas de sous pour sortir de toutes manières, je suis trop vieille pour avoir des enfants mais je peux encore me marier et leur confinement à la noix m'a fait perdre des mois sur le temps qu'il me reste à vivre". Ca va passer, c'est pour cet été (ou du moins, je ferai tout pour). Et si ça ne marche pas, je ne vais pas m'effondrer ou une fois tous les 3 ou 6 mois durant dix minutes et on repart. Il y a quelqu'un pour moi. Oui, je fais peur, je suis (trop) jolie (parait-il, je m'aime comme je suis de toutes façons), cultivée, gentille (mais pas une bonne poire), intelligente, passionnée (de trucs d'artiste et d'intellectuelle mais je ne demande pas à l'homme de ma vie de me suivre partout, j'ai besoin de respirer; quelques trucs en commun ou trucs qu'on veut découvrir, c'est largement suffisant), je suis à l'aise avec la personne que je suis, j'ai appris à accepter ce que je ne peux changer et j'ai changé ce que je peux changer, je suis en paix avec moi-même. Même si ça cogite en permanence là-haut, je soupèse, je remets en cause en permanence, je réévalue mais je suis bien dans ma vie depuis quelques années. La fenêtre de tir est étroite mais ça suffira. Faire ce que j'ai envie de faire quand j'en ai envie et regarder autour de moi, sourire, insister du regard si quelqu'un m'intéresse. Quelqu'un fait ça, je souris s'il m'intéresse, c'est automatique et je dis "bonjour", la glace est brisée et c'est parti. S'il ne m'intéresse pas, je souris d'un air gêné et je détourne le regard pour me montrer claire et nette. Si je croise quelqu'un en promenade, je dis bonjour, chez moi, ça se faisait quand j'étais petite, j'ai pris le pli. Même s'il semble que ça ne se fasse plus en Bretagne. Ca incite les gens à se retourner pour demander un truc qu'ils n'osaient pas demander, c'est drôle. Ils sont étonnés, hésitent et reviennent en arrière. Je croise peu de jeunes en balade, c'est dommage, franchement. Gratuit (sauf le trajet), au grand air, la nature est apaisante, ça fait faire de l'exercice sans être sportif et ça remplit la tête de choses positives (avant de s'écrouler pour une bonne nuit de sommeil). C'est simple au fond. Mais les gens ne font pas comme ça, à eux de s'engouffrer dans cette ouverture.  Les hommes n'ont toujours pas compris que les filles qui leur font peur sont les moins draguées donc celles qu'ils ont le plus de chance d'avoir s'ils osent tenter leur chance. C'est pareil pour les hommes mais généralement, ce sont encore eux qui font le premier pas.

  La cagnotte est faite, reste à la remplir. Je devais sortir ce we mais c'est un pique-nique. Entre le temps pourri et mes allergies, ça va tomber à l'eau sauf miracle. Des sous pour ma cagnotte!

  Allez, de toutes manières, c'est le nanowrimo (j'ai déjà pris du retard hier, le confinement a été très mauvais pour mes travaux d'écriture, il a réduit ma créativité et mon envie d'écrire à pas grand chose), je ne vais pas avoir de temps pour y penser de tout le mois de juillet.


CARPE DIEM

"On ne lit pas, ni écrit de la poésie, parce que c'est joli. 
On lit et écrit de la poésie car on fait partie de l'humanité. 
Et l'humanité est faite de passion."
Le cercle des poètes disparus
(excellent livre et excellent film qui remonte le moral)

Ajout:
En fait, le ciel s'est dégagé et ça va mieux. J'oublie souvent que mon humeur est très liée au temps qu'il fait et il a été pourri ces derniers jours. Le soleil revient en début de semaine prochaine, j'aurai eu mes sous et je pourrai envisager de bouger ce we. Un peu. Un petit pas vers un autre avenir si la chance me sourit?
J'ai tenté les sorties jeux. Six lancées sur tout l'été, chez moi donc si personne ne vient, je n'aurai pas à me déplacer; si reconfinement avec fermeture de tout, elles ne seront pas annulées si les gens ont des masques et se lavent les mains, ça ira. Si je ne travaille pas, je pourrai bouger en semaine. Si je travaille en horaires de bureau, ça limitera les sorties. Mais il y a 5 week-ends complets en août donc ça me laisse 3 we de libre. 
J'ai cherché sur internet et en fait, le souci, c'est que les gens d'ici sont juste froids et fermés (à part pour les gens d'ici qui diront le contraire mais qui ne prendront jamais un numéro de téléphone). Et c'est vrai que toutes les relations que je me suis fait sont des gens qui venaient d'ailleurs et qui se "sont cassées" rapidement d'ailleurs. Un des voisins que je vois souvent n'est pas d'ici non plus et l'autre, je ne sais plus trop mais il est "bizarre" sur le plan relationnel. C'est vrai que chaque fois que j'ai déménagé, les voisins ne disaient pas bonjour spontanément. Jamais. J'ai parfois dû insister lourdement en mode "BON-JOUR!" bien fort en regardant droit dans les yeux pour qu'on me réponde. Ils ne proposent JAMAIS leur aide spontanément quand on est en galère (avec un pack de lait, d'eau ou autre), il faut toujours demander (et on n'est pas sûr d'avoir de l'aide) sauf quand on les connait et là, ils sont parfois trop généreux (mais je refuse gentillement si c'est trop et ça passe avec un sourire). Bien sûr, ce n'est pas tout le monde mais pas mal. J'ai fait plusieurs fois des malaises à être aveuglée ou pliée en deux, j'ai toujours dû me débrouiller pour rentrer. Demander si ça va, même si on ne prend pas la même direction, accompagner sur une centaine de mètres, ça donne du courage. Je pense aller prospecter plus loin. A seulement une heure de route, ça peut se tenter sur des sorties l'après-midi. Ca fera un budget essence mais ça restera faisable. Comme à L. où ce sont des ploucs, des paysans mal dégrossis qui restent entre eux. Là, c'est l'inverse, ce sont de gros "bourges"qui regardent les gens de haut. Question de culture, en fait. Mais là d'où je viens, les gens sont ouverts, heureux d'intégrer des gens de nouveaux horizons (ou je me fais cette idée parce que j'en viens?). Déménager coûterait trop cher mais trouver des gens loin mais pas loin permettant en prime des week-ends à pas cher, improvisés à la bonne franquette, ce serait carrément faisable. J'adore mon meilleur ami mais aller le voir, c'est un sacré budget essence et surtout temps. Mine de rien, sur un we, il ne reste pas grand chose si je retire les temps de trajet. Une heure de route, c'est largement raisonnable.

  Ca va bouger, je dois continuer d'y croire. Je me suis fait deux bonnes connaissances depuis un an et demie. Deux voisins donc ce n'est pas une relation simple mais les choses vont mieux mine de rien.