mardi 17 novembre 2015

Ma vie chez Pôle emploi 10: Comme un cheveu sur la soupe ou les joies de l'intérim

  J'ai fait une petite mission en intérim et comment dire, c'était pathétique!
On m'appelle la veille pour le lendemain 8 h 00 (en fin d'après-midi évidemment et je dois passer en urgence à l'agence intérim, sinon ce n'est pas drôle!!). On me fait un beau carton avec le nom de l'entreprise, l'adresse, la date et l'heure de début, ainsi que le nom de la personne à demander. 

  J'arrive bien avant l'heure dite, j'écoute ma musique à l'arrêt de bus et j'y vais! J'entre, un monsieur m'accueille, il n'est au courant de rien. Le patron arrive sur ces entrefaites et n'est pas au courant non plus, je montre mon papier, ils n'en savent pas plus. On finit par se dire que c'est peut-être l'assistante qui a fait la demande (sans l'aval de son patron donc, du moins, sans lui avoir dit avant qu'on lui enverrait peut-être quelqu'un dès le lendemain sachant qu'elle arrivera après la majorité de ses collègues). Laisser un papier sur son bureau, c'est faisable!
Je m'assois, j'accepte un café même si, à cette heure matinale, ça a tendance à me faire mal au ventre mais je semble partie pour attendre la fameuse assistante. Une demie-heure passe, tout le monde m'ignore et enfin arrive l'assistante qui est au courant (mais n'a prévenu personne!!!).

  Elle prend une demie-heure pour me montrer comment allumer l'ordi, le téléphone (qui est d'un modèle compliqué que je n'ai jamais utilisé), on trie les mails et elle me plante là car elle a des dossiers à finir, je ne dois pas la déranger. Elle me donne le classeur avec les procédures à lire en attendant et le tutoriel du logiciel spécifique que je ne connais pas. Jusque là, ça me va même si c'est un peu rapide. Sauf que le téléphone ne sonne pas tant que ça, je galère avec le téléphone et je n'ai personne pour m'épauler, me remontrer, je tâtonne un peu. Je dérange l'assistante pour redemander des explications mais je sens bien que... je dérange! La journée passe, j'ai étudié les documents, refait les manipulations sur le nouveau logiciel, lu les tutoriels, refait les manipulations sur le téléphone et j'ai regardé un peu dans les dossiers partagés sur l'ordinateur pour savoir où je suis tombée, comprendre le contexte et le fonctionnement de l'entreprise (et m'occuper). Je pars déçue et inquiète mais ça va. 

  Deuxième jour, rebelotte. Je me jette à l'eau, fais ce que je peux en autonomie (traiter les mails en laissant de côté ceux pour lesquels, j'ai des doutes), je tente de maîtriser le téléphone, j'étudie le récapitulatif téléphonique pour connaître les moments où il sonne et le nombre d'appels journaliers moyens (10-15, sur une journée de 7 h, comment dire, ça fait léger!!). Forcément, je finis par aller déranger ma collègue pour mendier du travail, je fais le tour des collègues comme elle me l'a suggéré car elle n'a rien à me donner qui me renvoient vers elle (en même temps, c'est elle qui a demandé une aide)! La journée est longue mais comme c'est un contrat de 6 mois, je me dis que je vais y aller crescendo les 3 premiers jours pour avoir une vision du poste: le premier jour: découverte de l'environnement et des outils; deuxième jour: comprendre le contexte, lire un peu tous les documents que je trouve et voir à maîtriser les outils; le troisième jour, être plus insistante parce que j'ai une période d'essai de 3 jours donc j'ai besoin de savoir quelles seront mes tâches par la suite et en avoir un aperçu même succin. 

  Arrive le 3e jour, c'est la même chose! Je finis par avoir quelques missions à faire (refaire des étiquettes, un peu de classement et d'archivage, de la mise à jour de base de données) mais ça me prend deux heures maximum sur une journée de sept heures. Et là, je ne comprends pas pourquoi l'assistante a demandé un temps complet! Je suis seule à l'accueil, sans formation, sans suivi (l'assistante reste enfermée dans son bureau et n'apporte pas de réponse à mes questions à tel point que ses collègues prennent le relais par moments). Après questionnement, l'assistante cherche quelqu'un pour la soulager de quelques tâches administratives mais clairement, ça ne remplira pas mon temps complet! Ma décision est prise, je compte en parler à l'assistante le soir même puis appeler l'agence intérim pour rompre le contrat immédiatement ou sinon, les avertir du souci. Ca tombe bien, elle veut faire un bilan de ces premiers jours (on est vendredi), je dis que je me sens bien dans l'entreprise en elle-même et à l'aise avec les tâches confiées mais que je voudrais en savoir plus sur les tâches qui me seront confiées par la suite (la raison de ma venue!!). L'assistante me rétorque qu'elle ne me sens pas à l'aise (tu m'étonnes!) et que concrètement au niveau des tâches, elle a besoin qu'on fasse l'accueil physique et téléphonique plus le traitement du courrier (je calcule en gros, deux heures de travail journalier sur une journée de sept heures!!). Elle a bien dû sentir que ça n'allait pas aller car évidemment, elle a rompu la période d'essai. A mon grand soulagement car je ne serai pas restée. 

  Je ne comprends pas comment on peut embaucher quelqu'un parce qu'on a obtenu le budget pour ça sans se préoccuper de ce qu'on va lui faire faire, sans prévenir ses collègues de son arrivée si on arrive après eux. Heureusement que j'avais un papier de l'agence intérim sinon, on aurait peut-être dû les appeler pour confirmer?? Pourquoi l'agence intérim ne s'est-elle pas renseignée en voyant que c'était un temps complet au vu de la fiche de poste bien légère (volume de courrier quotidien, nombre d'appels entrants et sortants, volume de mails)? Ils auraient pu me prévenir, on aurait négocié la possibilité d'amener un livre ou alléger les horaires.

  Mais au fond, je ne suis qu'une intérimaire de la main d’œuvre pas si bon marché corvéable à merci.

mercredi 4 novembre 2015

The ring

  J'ai lu il y a des mois maintenant la série The ring de Koji SUZUKI. J'ai un vague souvenir du film The ring que j'ai vu ado un soir et qui m'avait laissé un bon souvenir. Souvenir flou, lointain et brumeux à l'heure actuelle. 

  Cette série comprend plusieurs tomes: Ring zéro (1999); Ring (1991), Double hélice (1995) et La boucle (1998).

  Pour rappel, le film Ring sorti en 1998 raconte l'histoire d'une cassette vidéo qui tue la personne qui l'a visionnée 7 jours plus tard. Une journaliste entend parle de cette vidéo et enquête dessus (d'autant plus que son jeune fils a trouvé la cassette vidéo et l'a visionnée). C'est le vague souvenir que j'en ai, plus le "fantôme" de Sadako.

Ring zéro
 Sadako intègre une troupe de théâtre ce qui aboutira à son décès dans des circonstances violentes et à la découverte de son secret (qui explique pas mal de choses par la suite). Ce livre donne des clés pour comprendre le reste de la série mais n'est pas le meilleur.

Ring
  Le livre reprend la même trame (enfin, c'est plutôt l'inverse!): un journaliste enquête suite à une série de décès et finit par mettre la main sur une cassette vidéo. Cette cassette présente une suite d'images sans liens entre elles et un avertissement final: celui a regardé le film mourra sept jours plus tard sauf si... On ne sait pas ce qu'il faut faire pour contrer la malédiction car (bien évidemment) une émission a été enregistrée par-dessus. Il fait appel à l'aide d'un ami pour enquêter et suivre les indices laissés dans la vidéo pour résoudre le mystère.
Les deux amis vont enquêter, suivre les traces de Sadako et lever la malédiction. Mais le mal rôde toujours plus sournois. 

  Ce livre est long (300 pages, c'est peu mais le récit est condensé, il va droit au but malgré des longueurs par moments). Nous partons sur les traces de Sadako, son histoire et son secret. 

Double hélice
Rasen est le titre original. La traduction que j'ai trouvée est "herbe" (Allemand). Du coup, je maudis d'autant plus le traducteur qui donne la clé de l'énigme dès le titre!! 
Le mal se propage et se multiplie non plus par le seul canal de la cassette vidéo (qui refait surface et fait une victime dont l'appartement est "occupé" (la description est indescriptible et un beau moment d'angoisse)) mais par de nouveaux canaux. 
Mitsuo ANDO ne se remet pas de la noyade de son fils qui l'a conduit au divorce. Tout commence par l'autopsie d'un personnage de Ring qui le mène à un code secret (intelligemment déchiffré) Il découvre par hasard des sites de longévité sur la planète et enquête. Sadako revenue d'entre les morts cherche à dominer la planète et lui fait une offre qu'il ne peut pas refuser.

La boucle
C'est, je crois, le livre de trop, ça part en vrille et c'est dommage. 
On suit toujours la piste de la fin du roman précédent mais on passe de l'horreur à la science-fiction. On perd la trace de Sadako pour partir dans le désert sur les traces du Ring. Koaru, un étudiant dont le père est condamné par le Ring mène l'enquête et finit par avoir accès à la boucle (The ring). J'ai trouvé ce dernier tome long, sans lien avec Ring et j'étais déçue, même s'il reste intéressant. 

  En résumé, c'est une bonne série qui mérite d'être lue en intégralité. Si vous voulez de l'horreur, Ring zéro et Ring suffiront largement à votre bonheur. Si vous voulez aller au bout du mystère, aimez la science fiction et êtes prêts à suivre jusqu'au bout (et par moments, vous accrocher pour ne pas lâcher, quitte à sauter des passages), je vous recommande de lire l'intégralité de la saga.