vendredi 15 septembre 2017

RSA de misère ou quand la CAF te met le couteau sous la gorge OVS: ennui et réflexions sur les relations humaines


  Dernièrement, j'ai reçu une notification de trop-perçu pour mon rsa. RSA que j'ai galéré à obtenir et bien sûr, il a fallu que ces neuneus de la caf me trouvent un trop-perçu. Ma situation n'a pas changé, hormis mon déménagement qui date donc l'erreur vient de leur part et je n'ai pas travaillé depuis longtemps déménagement oblige donc je ne vois même pas comment ils ont fait leur compte. Bref, j'ai demandé une remise gracieuse parce que ça veut dire moins de courses donc moins manger mais ils ont refusé et étalent la dette sur deux mois. Des fois que ce soit un caprice, hein...

  J'en ai marre d'être embêtée par leurs erreurs, ils ne font pas leur travail, ils font des erreurs et moi, je paie. On parle d'un RSA nom de nom, de 400 € qui me permettent de survivre!

  Du coup, je suis en budget minimum et je n'ai pas le courage de chercher du travail, trop occupée à survivre, m'inquiéter si je pourrai manger jusqu'à la fin du mois ou pas. Et je vois la taxe d'habitation qui arrive que je suis dans l'incapacité totale de payer. L'an dernier, j'ai payé en deux fois, là, je ne pourrai pas tout simplement.

  Je suis très très fatiguée de manger des pâtes à toutes les sauces, de ne pas avoir eu de vacances véritables depuis plus de dix ans, d'être seule et de ne pas pouvoir vivre. Je m'étais promis de sortir cet été mais sans argent, c'est difficile. J'ai traqué les sorties gratuites mais quand je suis en mode "rationnement d'essence", c'est compliqué si c'est trop loin. J'ai pu sortir une fois récemment dans une sortie gratuite pas trop trop loin.

  Je suis sortie via OVS et je me suis fait chier. Le groupe était sympa, hétéroclite. C'était un fest noz gratuit, j'ai dû prendre la voiture pour y aller mais elle a besoin de rouler. J'avais oublié les pas, ça faisait longtemps et j'ai presque fait toutes les danses, même celles où on piétine. Pas motivée du tout, j'avais à peine mangé mes pâtes sans sauce avant d'y aller la mort dans l'âme donc j'ai fini par avoir faim arrivé à minuit bien passé. Mais ça m'a fait du bien de partager ce simple moment avec des gens cools qui vont juste s'amuser. Sauf que je me suis ennuyée. J'ai fait de gros gros efforts pour discuter avec les gens mais qui est venu vers moi? Personne. Les gens n'ont même pas discuté entre eux ou à peine. Pourquoi y aller via un site de sortie si c'est pour rester dans son coin?? Je ne comprends pas les gens. J'avais espéré que peut-être je croiserai un charmant damoiseau de mon âge mais même pas. Les rares personnes de mon âge venaient en couple. Il faut que je me rende à l'évidence, j'ai des loisirs de vieux et ça ne joue pas en ma faveur. Mais d'un autre côté, je ne suis plus capable de m'obliger à aller à des sorties en boîte juste pour m'ennuyer avec l'espoir de rencontrer quelqu'un. J'avais discuté avec une fille de mon âge via un forum qui cherchait du monde pour sortir mais elle a refusé mon invitation par peur de "se  bouger". Je veux bien tendre la main aux gens mais que puis-je faire s'ils ne la saisissent pas?? Je continue à sourire aux gens parce que ça me fait plaisir d'offrir de la joie aux autres mais personne ne répond jamais. Les gens d'ici sont tellement froids.

  L'autre jour, je me suis rendu compte que ce sont les gens qui m'ont rendu comme je suis, méfiante et tellement critique envers les gens que je trouve "cons". Si une personne lambda m'avait tendu la main sans la lâcher quand je ne lui sers plus, je ne serai pas devenue comme ça. Ce n'est pas moi, ma nature profonde. C'est pareil, j'ai déménagé il y a quelques temps et une de mes voisines avait proposé de garder le contact, elle m'a appelée plusieurs fois pour prendre des nouvelles en me disant que si je passais dans le coin,  que je passe la voir. Aujourd'hui, je passe dans son coin, je tente le coup et elle me dit qu'elle n'est pas là, j'ai bien senti la non-motivation totale, une fois au pied du mur. Je laisse tomber mais franchement, je ne comprends pas les gens. C'est elle qui m'a donné son numéro, qui a insisté plein de fois par téléphone pour que je vienne la voir et rien au final. Certes, je suis mal tombée mais il y a des mots qui m'ont blessée, j'ai bien compris que sur le moment, elle était contente de garder le contact, elle m'avait même appelée pour prendre des nouvelles en me disant de passer si j'étais dans le coin, sachant qu'elle ne sort presque pas. Peut-être qu'elle n'était pas chez elle ou occupée ou qu'elle avait des soucis mais il y a des mots à ne pas utiliser. Ou elle est versatile. Ou elle était sincère sur le moment, parce qu'elle avait besoin d'une présence et aujourd'hui, elle s'est trouvé une autre béquille, elle n'a plus besoin de moi donc elle me jette. Je suis trop sensible, je le sais mais tout de même, c'est blessant d'être traitée comme une vieille chaussette qu'on jette une fois devenue inutile.
Les gens sont bizarres niveau relationnel ou je suis restée comme les enfants, au fond, ouverte, gentille et un peu naïve sans doute toute à la joie d'entrer en communication avec l'autre. Même si je suis souvent déçue de ne rien trouver de bien intéressant... A croire qu'il me faut plusieurs personnes pour fabriquer une relation complète à de rares exceptions près.

  Je ne suis pas de ce monde, je crois mais je garde la foi d'y trouver ma place un jour. Un travail où je ne m'ennuierais pas et où mes collègues ne seraient pas là à chouiner auprès du chef comme quoi je travaille trop vite (= plus vite qu'eux alors que je viens d'arriver) en cherchant à me discréditer. Un amoureux qui a fait suffisamment de chemin pour n'avoir pas besoin d'être sauvé et qui veut s'engager dans une relation avec moi sans me voir comme une bouée de sauvetage. Des amis vrais, humains, ouverts. En fait, je me rends compte que mon problème vient des gens. C'est là que ça coince mais je pensais naïvement que mieux j'irai, mieux les choses iraient. Sauf que non. Plus je m'assume et je suis bien dans ma peau, plus je sens le fossé se creuser. Mais plus je suis heureuse même seule. Pourquoi reviendrais-je en arrière? Alors qu'au fond, j'ai commencé à être seule à l'adolescence quand j'ai commencé à m'assumer comme je suis sans vouloir me fondre dans leur stupide moule trop étroit pour moi. J'ai des valeurs et des centres d'intérêt différents des gens, une histoire de vie qui fait que je vois peut-être les choses différemment. Certes mais chercher à me comprendre au lieu de me rejeter comme je l'ai fait par le passé avec les gens,  est-ce trop demander?

  Mais j'y crois! Je vais finir par y arriver! En attendant, je m'occupe d'aller toujours mieux, de me rapprocher de ma nature profonde et de mes envies peu à peu. Et ce jour-là, je changerai certainement d'avis sur les gens, enfin une partie des gens.