mercredi 8 août 2018

Chômage et entourage 8 Moi à ton âge...Moi à ton âge, moi je faisais...

 J'entends cette rengaine depuis une grosse semaine d'une personne en fin de carrière et ça me gonfle. Moi, je travaillais.
 Oui, mais en même temps, tu as été pistonnée si je creuse un peu et tu as juste eu de la chance, ce n'était pas une période difficile pour l'emploi. Tu as pu te faire ton expérience.

Moi je me démerdais pour aller chercher mes gosses, les faire manger et retourner au boulot pendant que mon mari travaillait. Et puis autrement ma mère.
C'est sûr que ça aide d'avoir un mari (soutien moral et financier, deux salaires, quand l'un vient à disparaître, c'est plus confortable que d'être seul et de "flipper" en voyant les mois défiler). Des enfants, c'est un soulagement de les avoir; moi, je passe beaucoup de temps à me demander si seulement j'en aurai un jour et c'est une angoisse (qui me pompe une partie de mon énergie). "Et moi ma mère", tu n'étais pas seule, tu avais du soutien, des encouragements (et même des aides matérielles et toi, aujourd'hui, tu aides tes enfants matériellement et tu les soutiens). Moi je suis seule, je n'ai pas de soutien familial qu'il soit moral (au contraire!) ou autre.

Du coup, j'ai répondu qu'on ne peut pas comparer ce qui n'est pas comparable. Tu as toujours trouvé du travail ou presque et aujourd'hui, tu découvres ce que moi, je vis depuis dix ans avec des recruteurs toujours plus cons/ignobles/inhumains/qui portent des jugements de valeur. Et tu es autant dans la m... que moi, tu te plains en permanence en disant que ta vie est finie. Moi, je dis qu'en ce moment, je ne peux plus et que je suis usée de galérer mais que ça va passer, qu'il faut juste que j'attende que ça passe pour rebondir. 

Alors, si déjà, tu arrêtais de m'envoyer des émotions et des pensées négatives en permanence, je pourrais déjà finir de traiter celles que je m'envoie moi-même. Une fois, cela fait, je pourrai enfin retrouver l'énergie pour repartir.

Donc, je te dis une chose: