vendredi 4 mai 2012

J-2

  J-2 avant un jour tant attendu depuis 5 ans, je n'imagine pas Mr SARKOZY réélu. Mis à part, Mme LE PEN, l'élection de tous ses autres concurrents ne m'aurait pas retourné l'estomac. Même pour certains partis un peu trop à gauche, qui une fois élus, auraient sans nul doute recadré leur politique pour se montrer plus proches de la réalité.

  Ce fut long, je n'oublierai pas ce que ce quinquennat m'a apporté:

- l'ouverture de ce blog suite à un énième dégoût

- franchir le pas de m'investir en politique (projet qui restait dans les cartons depuis longtemps, je ne pensais franchir le pas qu'à ma retraite, par manque de temps)

- m'intéressant à la politique de loin, je me suis passionnée pour cela car en vivant seule, je me suis rendu compte que ça ne servait pas "à rien" et qu'elle avait des implications dans ma vie quotidienne

- commencer à vraiment paniquer pour ma retraite. J'ai mis un peu d'argent de côté pour ça dès que j'ai commencé à travailler, mais aujourd'hui, j'ai peur, très peur.

- une insertion ratée dans le monde du travail. Ca me coûte cher, très cher. Je vais sans doute devoir changer de voie, une fois de plus, la mort dans l'âme, cette fois-ci et la rage au cœur. L'efficacité de Pôle Chômage ne m'a pas permis de trouver un emploi, si j'avais pu faire ma formation (300 €!), les choses auraient été différentes. L'Etat aurait gagné au centuple que ce que cette formation lui aurait coûté!

- avoir parfois honte de mon pays: mon président qui dit "Casse-toi pov' con" face à une caméra! Jamais Jacques CHIRAC ne l'aurait fait! La chasse aux Roms, on ne peut bien sûr pas accepter tout le monde, mais il y a une manière de faire les choses. L'invitation de dictateurs au 14 juillet, j'ai éteint ma télévision, ce jour-là, même si j'aime bien suivre d'un œil ce défilé.

- l'impression que les efforts ne sont pas partagés équitablement. Pourtant, avant, je n'avais pas ce sentiment. Le président qui augmente son salaire dès son arrivée au pouvoir sans le diminuer en période de crise, le bouclier fiscal (je n'ai rien contre le principe, mais pas quand les ménages moyens ne s'en sortent plus!), la réforme des retraites (cynique quand on sait qu'elle concerne une "génération sacrifiée" qui ne parvient pas à trouver un emploi)...

- la baisse de mon pouvoir d'achat. Elle fut très nette. Avant, avec un smic, je me sentais riche; maintenant, je sais que je pourrais "mettre un peu de beurre dans les épinards" mais sans plus. Pain, essence, œufs, lait, timbres... tous ces produits sont presque des produits de luxe.

- un sentiment d'impuissance car si le gouvernement avait cédé sur le C.P.E. (ma première vraie manifestation) (avec le recul, je ne crois pas que ce contrat aurait réglé le chômage des jeunes), il n'a pas voulu renégocier la réforme des retraites. Oui, elle était nécessaire mais il y avait d'autres possibilités de réforme.

Ce n'est pas exhaustif mais c'est suffisant.

 Pour cause de fin de campagne officielle, le sujet des présidentielles est en pause jusqu'à l'annonce des résultats. Rendez-vous dimanche soir, 20 h 00.


P.S.: Pourquoi est-ce que je ne peux pas mettre d'interlignes? Il faut en mettre deux, en fait! Logique! Si je trouve mieux, je déménage mon blog...