dimanche 24 décembre 2017

Donner à qui mérite, c'est faire du bien à tous

Citation d'Ambroise RENDU, traité de morale

  Je voulais faire un bilan de cette année blanche, une année où il ne s'est rien passé ou presque. Je crois que je me suis reposée et que j'ai profité du travail de ces dernières années. Mais la roue n'a pas tourné. J'ai dit combien les gens me dégoûtent par leur égoïsme. Je me suis toujours promis de ne pas devenir comme eux et j'ai fini par le faire malgré moi.

  Durant des années, j'ai donné sans compter mais j'avais à peu près un retour. Moindre que ce que je donnais mais ça ne m'importait pas. Puis ma vie a volé en éclat (divorce, perte de ma meilleure amie de l'époque, début des galères financières, désillusion sur le monde du travail, début de ma solitude), j'ai payé très cher de prendre le chemin pour devenir moi-même, autonome au sens étymologique du terme (qui définit ses propres lois).

  Bref, cette année et l'année d'avant, je me suis recentrée sur mes rêves, mes passions laissées de côté: musique, écriture, travaux manuels pour en quelque sorte rester droite quand tout s'effondre. Jouer de la musique m'aide à exprimer mes sentiments, l'écriture me permet de canaliser une partie de ma tête qui tourne dans tous les sens et de ne pas "perdre" du temps sur quelque chose d'improductif tout en me permettant de m'exprimer et d'apporter un peu de magie dans ce monde qui en manque cruellement. Une personne à qui j'ai fait lire mes textes m'a fait le retour comme quoi ce que j'écris est "mignon" et plein de bons sentiments, limite naïf. Certes (ça dépend des textes) mais ça ne fait pas de mal, je trouve et c'est ce que j'ai envie d'exprimer entre deux histoires moins gentilles. Au fond, ça me fait du bien.

  Je redécouvre peu à peu les joies du partage, je n'arrivais plus  à donner tant les gens m'avaient épuisés à prendre sans retour (ou pas assez pour recharger mes batteries) parce que des gens m'ont donné justement. Un ami m'appelle de temps en temps (bien qu'il me saoule souvent à parler de ses soucis mineurs quand je suis vraiment mal tellement qu'au final, j'oublie parfois pourquoi j'appelle mais j'ai tendance à avoir aussi ce genre de logorrhée parce que je suis émotive alors je ne lui en veux pas trop au fond), une bonne connaissance m'a envoyé des dessins par courrier (elle sait combien j'aime ce qu'elle fait et elle s'entraînait donc elle m'en a envoyés dans un moment où ça allait moins bien; certes, je la soutiens pas mal dans ce qu'elle fait mais tout de même, j'ai apprécié le geste) et une autre m'a même envoyé un livre sans raison parce qu'elle savait qu'il me plairait.  Sans compter, les anges de patience qui par forum interposé prennent le temps de m'expliquer des trucs en couture et de répondre à mes questions quasi quotidiennes de débutante.


Sauf que j'ai mis du temps à admettre qu'être généreux, c'est tendre la main pour se faire manger. C'est une goutte de sang dans une mer infestée de requins. Hélas! Dégoûtée par ces gens qui m'ont pompé mon énergie/ rejetée quand je ne leur servais plus à rien/ blessée/ qui m'ont jugée sur mes vêtements, harcelée, rejetée parce que j'étais différente, je n'arrivais plus à donner alors que pour moi, dans le don, il y a surtout le plaisir de donner. Ce monde est triste, les gens sont tristes et égoïstes et je m'y sens à part.

Alors, je m'étais dit que c'était noël et que les gens allaient être un peu plus cools mais que nenni! Je ne sais pas si c'est la crise ou les mentalités qui évoluent ou moi qui voyait ça avec mes yeux de petite fille naïve mais avant à noël (et en été), les gens étaient plus cools, ils souriaient, parlaient plus. Là, c'est l'inverse. Alors, j'ai souri sans retour (ce n'est pas vrai, les petits enfants me sourient et rien que pour ça ça en vaut la peine) mais ça m'a fait du bien.

Soyez le changement que vous voulez dans le monde. Mahatmah Gandhi



Un sourire

Un sourire ne coûte rien et produit beaucoup
Il enrichit ceux qui le reçoivent, sans appauvrir ceux qui le donnent
Il ne dure qu'un instant mais son souvenir est parfois éternel
Personne n'est assez riche pour pouvoir s'en passer
Personne n'est trop pauvre pour ne pas le donner

Il crée le bonheur au foyer
Il est le signe sensible de l'amitié
Un sourire donne du repos à l'être fatigué
Un sourire rend du courage au plus découragé

Si quelquefois vous rencontrez une personne qui ne vous donne pas le sourire que vous méritez, soyez généreux, donnez lui le vôtre.
Nul n'a autant besoin d'un sourire que celui qui ne peut en donner aux autres !

Poème Un sourire extrait de Le livre d'amour - Raoul Follereau



J'avoue qu'à la base, en faisant le bilan de cette année, je me disais que j'en avais marre que rien ne bouge sauf par petites touches (un petit contrat qui se prolonge au moment où je ne cherche pas parce qu'au fond, je ne veux pas travailler (parce que j'en ai marre et que je suis épuisée moralement) et qui me donne un peu de sous pour profiter un peu de la vie/sauver mon cv bien vide cette année. Mais au fond, je me suis recentrée sur moi, mes loisirs, mes envies profondes et ce n'est pas tout à fait un mal même si les années passent.


2014 fut pleine de promesse et j'ai touché tous mes rêves du doigt qui se sont effondrés
2015 je me suis pris une grosse claque dans la figure et j'ai mis deux ans à accepter que quoi que je fasse, je ne serai jamais comme tout le monde
2016  il ne s'est rien passé et j'ai passé l'année à cogiter sur plein de choses et commencer à ramener des choses mises de côté dans ma vie (musique, écriture)
2017 j'ai mis mes rêves de côté et mis au centre de ma vie les choses importantes pour moi (écriture, lecture, musique, films, travaux manuels) pour en faire un pilier, un socle solide, un refuge en cas de coup dur. Et surtout continuer à faire le deuil de mes ambitions professionnelles. Et surtout, j'ai enfin trouvé comment concilier mes centres d'intérêts trop nombreux avec la vraie vie, chose que je n'arrivais pas à faire réellement. Mon bullet journal m'aura appris que mieux vaut un peu tous les jours quitte à se forcer que par période quand j'ai le temps.

2018? J'ai envie que ce soit l'année de toutes les expériences! Tricot, sorties, couture (je suis une quiche avec deux mains gauches et un compas dans l'œil), dessin, peinture, restaurants (oui, seule avec un bouquin, au final, ça se fait dans des restaurants entre le fast-food et le restaurant), vacances (cette année, j'aurais dû mais j'ai déménagé et eu des soucis de voiture donc j'ai laissé tomber vu que ma taxe d'habitation exorbitante a mangé mes salaires), lecture (ma pile de livres est monstrueuse, je vais devoir avaler un livre par semaine ou presque pour m'en sortir un jour). Seule ou via OVS même si mes dernières sorties ne donnent pas envie d'y retourner (à croire que la lie de l'humanité s'y rassemble avec quelques bonnes surprises, mais ce sont elles qui comptent); et un optimisme à toute épreuve (j'ai mis du temps à comprendre que ça veut dire râler de suite et très fort quand ça ne va pas et pas retenir mes émotions pour ensuite trouver des solutions).

Joyeux noël et surtout

Carpe diem.