samedi 31 mars 2018

Mars 2018

Bilan
- déprime passagère réactivée par la fatigue (le changement d'heure ne m'a pas réussi) et la maladie, le froid, la pluie, un chauffage pas adapté aux températures. Franchement, le temps aurait été un peu plus au soleil, je suis sûre que je n'aurais pas déprimé, ça aurait duré trois jours et c'est tout.
- lâcher-prise professionnel: mon "métier" ce sont mes projets personnels, le reste n'est qu'un moyen de les vivre pleinement
- l'art est mon pilier et au fond, ma raison de vivre, je l'ai toujours su mais dans notre monde, ce n'est pas un projet professionnel viable et ce n'est pas très valorisé dans mon entourage familial. Je l'ai remis au cœur de ma vie et c'est ma voie, la bonne voie, ce pour quoi je suis faite. Sauf que ça prend du temps (écrire, jouer de la musique donc lire, imaginer, réfléchir, retravailler mes textes, trouver de nouvelles partitions et les déchiffrer, apprendre d'un instrument nouveau et j'ai dû me persuader que c'est compatible avec un travail à temps plein.

Emploi
- un suivi emploi à la con (merci Paul Chaumage!) où on a eu quelques ateliers pas mal mais surtout les ateliers habituels blabla (cv, entretien et blablabla). Loin de chez moi, donc bien du temps perdu.
- De l'ennui. Profond, terriblement. Les ateliers étaient pas mal niveau contenu (même si c'est du réchauffé, ils ont réussi à trouver "du neuf", ce qui n'est pas facile! Franchement pour le coup, chapeau bas, je m'incline humblement. Oui, il faut le dire quand c'est bien) mais je me suis ennuyée. Trop lent, trop de répétitions (on a compris, ce n'est pas parce qu'on nous apprend à l'école qu'il faut prendre le correcteur pour un abruti et reformuler qu'il faut le faire. Argument, explication (et encore! C'est souvent inutile) et exemple (un seul, ça suffit, pas trois ou quatre); ça suffit à comprendre. J'enrage quand je vois que je manque mes rares loisirs pour un truc qui pourrait être fait en trois fois moins de temps et me permettrait d'arriver en retard à mes cours de danse au lieu de les louper
- une personne qui me suit niveau recherche d'emploi a du mal à me comprendre et à comprendre que j'en ai marre de mon métier. A force de galérer, il en vient presque à m'indifférer. Donc je cherche en réfléchissant de mon côté (mais on est mal parti, vu que ce qui m'intéresse ne paie pas (le milieu artistique voilà...)).
- J'ai repris sérieusement ma recherche d'emploi, ça faisait bien longtemps que j'avais abandonné les candidatures spontanées et la joie de ne pas avoir de réponse ou me faire envoyer paître plus ou moins gentiment (mais les gens sont à peu près aimables, ça me change). L'objectif est d'avoir les sous soit pour me former sur un truc qui me plaît (même si ça n'a rien à voir et même si éventuellement c'est juste pour ma culture personnelle), soit trouver un cdi qui me plaise à peu près, affiner une réorientation éventuelle ou trouver un emploi "pas trop casse-pied" qui finance mes loisirs (c'est une motivation comme une autre à travailler).
- lâcher-prise réel, je crois. Je fais ce que je dois faire pour trouver (x candidatures par semaine, les annonces) et basta. Si je ne trouve pas, tant pis, de toutes façons, malgré ce qu'en dit notre cher président, c'est la m..., pardon, Louise et ce n'est pas prêt de changer (il n'y a qu'à voir le nombre d'offres chez Pôle emploi (quand il n'est pas en maintenance ou avec des problèmes), ce qui est un bon indicateur, qui sont parfois en double ou triple exemplaires (c'est nouveau et ça fait perdre un temps fou même s'ils semblent avoir réglé le souci))


Relations
- Un groupe sympa pour les ateliers recherche d'emploi de tous les horizons et ça c'est super. Je n'ai malheureusement pas trouvé de gens avec qui ça accroche (mais les gens, hors de votre travail et de vos enfants, n'avez-vous donc pas de vie? D'envies? De loisirs? D'intérêts? Des trucs qui vous font vibrer?). Juste une personne qui se plaint tout le temps et qui se permet de juger les autres sous prétexte qu'elle est "vieille" mais je pense qu'elle est en dépression, je l'excuse, je comprends mais je l'évite, elle est gentille mais elle me renvoie trop d'ondes négatives.
- Quelques personnes hyper souriantes et gentilles dans le groupe de recherche d'emploi. Mon Dieu que ça fait du bien! Une jeune fille qui sourit tout le temps et une intervenante sur deux ateliers super gentille, juste adorable, on sent qu'elle aime le partage et donner des clés pour vivre mieux. Une bouffée d'oxygène! Vous me redonnez foi en l'être humain.
- Une bonne connaissance qui  ne donnait pas trop de nouvelles qui m'a invitée à manger, ça fait du bien
- Une autre bonne connaissance qui est venu boire un thé chez moi en papotant et dessinant, je n'avais pas eu une telle vie sociale depuis longtemps
- j'étais fragile émotionnellement et j'ai évité de sortir durant quelques temps, les gens dégagent de mauvaises ondes et sont brusques, pas souriants, pas gentils. Plus le temps "pas terrible" qui n'a rien arrangé, le manque d'argent, je suis à peine sortie alors que j'en avais envie (mais pas les sous). Le mois prochain, j'espère.


Conclusion
- un mois très difficile émotionnellement, matériellement (le manque de sous commence à se faire sentir) et physiquement (fatigue, froid, maladie, déprime passagère qui a traîné) mais j'ai admis la situation et j'ai décidé d'en profiter pour faire le point sur mes envies profondes, ce qui me fait vibrer
- un renouveau et un recentrage de ma vie, je suis sur la bonne voie