mercredi 30 mai 2018

Quand la vie t'envoie un signe

  J'essaie d'expliquer depuis quelques temps à ma con-seillère emploi que je veux changer de métier, je suis lessivée, tout simplement. J'y ai cru dur comme fer durant longtemps et la contrepartie, c'est que la chute est dure. Donc j'ai besoin de soutien pour tenir sur la longueur. Sauf que non, elle ne veut rien entendre. Elle revient toujours avec la questions de ce que j'ai fait cette semaine. Réfléchir, écouter mes envies profondes. Mais blablabla, je dois chercher du travail, nia nia, on tourne en rond. Oui, je n'ai plus envie de chercher dans mon domaine. Donc c'est sûr que ça n'avance pas! Cette conne me parle de voir pour un soutien psychologique. Sauf que je doute d'en avoir besoin réellement. Quand je passe une étape, je m'effondre, je pleure et ensuite, ça va mieux. J'ai beau l'expliquer cette conn.sse revient toujours à ma recherche d'emploi en mode qu' est-ce que vous comptez faire cette semaine. Alors que j'ai juste besoin d'une ou deux semaines pour digérer et aller mieux, rassembler mes forces pour repartir vers autre chose. Un deuil que je n'ai jamais pu faire depuis le temps que j'en parle parce que personne ne m'écoute. Que ta parole soit impeccable! (Les 4 accords toltèques). Alors, ça ne marche pas si on est face à une personne qui campe sur ses positions.   

  On ne se comprend pas! J'avais parlé un moment de voir si mes loisirs et mes rêves pour plus tard ne m'apporteraient pas quelque chose sur le plan professionnel, me donner des idées de métier ou d'entreprises que je n'ai pas pensé à prospecter. J'ai été dans l'optique de m'écouter et de donner à mes loisirs la place qui leur revient; peu à peu, je vis de mieux en mieux la perspective de faire un emploi qui m'embête ou m'ennuie toute ma vie. Je passe à autre chose lentement et elle bloque tout. Au moment où je retrouve l'envie de creuser de ce côté-là juste pour voir ce que ça donne (on ne sait jamais!) et me remotiver, me remettre en mode candidatures spontanées (mon dieu que j'aime ce mot de candidature qui dit tout en matière de recherche d'emploi: exercice niais et naïf qui consiste à faire croire qu'on rêve de travailler dans une entreprise qu'on ne connaît pas du tout. Candidat: postulant qui croit avec candeur et innocence tout ce que lui dit le recruteur).

  J'exagère mais en vrai, on vous a déjà dit en entretien que les pratiques de management broient l'humain? Que les cadences sont infernales? Que le chef de service est psychorigide et que si tu dévies d'un millimètre de sa procédure, c'est la fin du monde? Et sur quelle base, honnêtement, motiver une candidature?
" Madame, Monsieur,
Le secteur dans lequel vous travaillez m'attire parce que, euh, j'aime bien manger des gâteaux apéritifs et que ça me dit bien de travailler chez vous parce qu'il m'arrive d'en acheter un paquet sorti de votre usine pour une soirée. Et aussi, je connais votre nom, je sais que vous existez au moins depuis que j'ai des souvenirs et j'en déduis que votre entreprise est solide et que c'est une entreprise suffisamment grande et renommée pour offrir des avantages en nature.".

  Bref, la vie a fini par m'envoyer un signe: je suis sur la bonne voie, je DOIS suivre mon instinct et mes envies, me faire confiance. J'ai beaucoup rêvé ces derniers temps, ce qui n'arrive pas souvent et tout me pousse vers la même voie. Merci, merci à toi destin/Dieu/ange gardien de te décider à enfin me guider. Advienne que pourra, je sais où je vais et tant pis si ça rate. De toutes façons, on me propose en gros de continuer ce qui a raté depuis une dizaine d'années, je n'ai juste aucune envie de continuer à m'épuiser pour rien, je ne suis pas totalement stupide non plus. Au diable les règles, j'ai suivi les règles, ça n'a rien donné. Laissez-moi les transgresser, juste pour voir. Et si "ça ne se fait pas dans votre secteur", c'est aussi parce que personne ne le fait. CQFD

Toujours est-il que je suis allée m'acheter un cahier à part, un journal de bord pour faire avancer ma vie en global de manière plus rédigée et avec plus de longueurs que mon bullet journal, un peu comme un journal intime de développement personnel. Et je suis entrée dans le magasin d'à côté, enseigne où je n'ai pas mis les pieds depuis deux bonnes années parce que la boutique est loin et dans une zone industrielle où je ne vais jamais. Bref, j'ai fait le tour et je l'ai vu: un carnet avec une clé dessinée sur la couverture et qui dit "Vis tes rêves". Franchement, si ça ce n'est pas du signe clair, net et précis!