J'avoue que j'ai levé le pied à ce niveau en décembre. Entre la fatigue, la maladie (rhume sur rhume), les insomnies, le froid, les fêtes, le nouvel an toute seule comme une khonne comme toujours et la déprime, le bilan de fin d'année, j'en avais juste marre. Là, je m'y remets doucement (donc crescendo d'une semaine sur l'autre pour retrouver mon niveau habituel). Je précise quand même que je me suis rendue disponible pour les agences intérim et que j'ai accepté tous les entretiens qu'elles m'ont proposé et vu les deux offres qui se battent en duel quand je cherchais, bref...
Déjà annoncer ça le 31 décembre, comment dire?? Bonne année... Pas de commentaires.
Refuser deux offres raisonnables d'emploi.
Rien de nouveau. Déjà on peut toujours attendre que Paul nous propose quelque chose. Mais maintenant, ils retirent la notion de salaire. Cool! Tu es au RSA et on te propose un salaire qui tout compté te fera perdre de l'argent mais tant pis (le travail loin et à temps partiel donc. Toi, il t'intéresse mais tu as beau faire et refaire tes calculs, tu sais que ça ne passera pas financièrement quoi que tu fasses et tu renonces; là, tu ne pourras pas! En même temps, que feras-tu de tes montures de lunettes Chanel offertes par la sécurité sociale et des vacances payées avec tes allocations chômage? Et puis si les députés mangent beaucoup de pâtes aux truffes, que peux-tu donc espérer? ).
De toutes façons, je ne refuse jamais, je réponds "cher monsieur le recruteur, j'ai reçu une proposition de ce cher Paul Chaumage mais comme j'ai peur d'être radiée, je réponds quand même à votre annonce de dompteuse de papillons. Je sais, je suis assistante, je n'ai ni le diplôme ni l'expérience requis mais vous comprenez, c'est une proposition de Paul Chaumage donc je réponds quand même. Vous noterez que je vous ai mis dans l'en-tête du mail ma qualification pour vous éviter de perdre votre temps, je suis gentille, je pense à vous. Merci, bonne chance pour trouver votre mouton arc-en-ciel à cinq pattes, bisou" Sincèrement, je plains le pauvre recruteur ou son assistant/e mais que faire? Si je refuse et que Paul Chaumage n'a pas le même point de vue, ça se passe comment??
"Si un demandeur d'emploi accède à un emploi moins rémunéré, il sera dédommagé de la différence par le pôle emploi".
Oui, Paul emploi verse la différence entre le salaire perçu et l'allocation chômage, je suppose qu'il s'agit de ça. Mais les frais d'essence, c'est pour ta poche et selon les cas, ce n'est pas rentable avec une petite allocation.
La non présence à une convocation de Paul Chaumage qui vaut radiation...
Bon, il m'arrive de ne pas me connecter durant plusieurs jours à mon espace quand mon moral est en-dessous de zéro. "Cépabien" mais je suis un être humain. Normalement, on a un email comme quoi on a un message de ce cher Paul mais pas toujours. Des fois, c'est la veille pour le lendemain. Voire le lendemain pour la veille (véridique, ça m'est arrivé une fois, j'ai toujours cru que c'était une légende, en fait, non...). Bref, comment ça se passe si on reçoit une convocation dans sa boîte email le mardi pour la veille? Ca m'est arrivé une fois et je me suis sentie bête à vérifier dix fois les dates. Il faudrait peut-être un délai entre un entretien et l'envoi de sa convocation (genre une ou deux semaines??).
En fait, mon vrai problème, c'est que je me sens abandonnée. De la pression de moi-même (oui, ça m'embête que les gens qui travaillent paient mes allocations), de la famille, des employeurs.
Quand tu sais que si tu travailles hors de ton domaine d'activité/corps de métier, tu te tires une balle dans le pied, tu renonces à cet emploi dans un autre métier/secteur qui aurait pu te plaire en attendant et te faire vivre pendant 4,5, 6 mois avant que tu ne reviennes à la recherche d'emploi sur ton métier de base avec une nouvelle corde à ton arc si jamais le travail t'a plu et que tu trouves une opportunité dans ce corps de métier. Je suis assistante de direction mais si ça m'aurait plu d'être maçon ou horticultrice et qu'un poste se libère pour quelques mois avec la mention "débutant accepté" et une formation sur le tas, pourquoi pas? Au fond, ça me change les idées, ça renouvelle ma motivation pour mon métier de base, ça me fait des sous (et des renouvellements de droit au chômage), je vois du monde et ça fait du bien au moral. Bref, à la fin du contrat, je me remets à chercher sur mon métier de base où j'ai diplôme et expérience. En France, c'est mort. Le canard de recruteur va regarder le CV: "elle est assistante et elle a travaillé six mois comme dompteuse de papillons/horticultrice/brodeuse? Ah bon, ça veut dire qu'elle préfère travailler que toucher son chômage, c'est cool, ça l'a enrichie et ça montre qu'elle aime travailler et qu'elle est sérieuse, tout ce que j'aime ne sait pas ce qu'elle veut; poubelle, de toutes façons, j'ai un tas de CV alors bon, hop, un de moins."
Reste le carnet de bord. En soi, ce n'est pas une mauvaise idée. On connaît tous des gens qui disent ne pas chercher du tout (et pas par découragement mais parce qu'ils estiment que c'est leur droit) mais c'est une minorité. Mais comment ils évaluent les choses? Combien de candidatures spontanées par mois faut-il faire? Ca dépendra du conseiller? Et si ma tête ne lui revient pas (oui, c'est un être humain, il y a des gens qu'on ne peut pas sentir tout philanthrope que l'on soit)? S'il décide de me fliquer ou de me contrôler parce que lors de notre entretien, je n'ai pas pu faire ma gentille fille et que je lui ai dit ce que je pense (qu'il ne sert à rien, que perdre une demie-journée pour aller le voir ça m'embête vu qu'on sait tous que ça ne sert à rien et que ça aurait pu se faire par un échange d'emails (mais c'est vrai en plus sauf si on a une question précise en admettant qu'il aurait une réponse autre que "vous chercherez et vous me direz!" avec un air innocent (en même temps, si je pose la question, c'est que je n'ai pas trouvé la réponse...))? A priori, le carnet de bord est numérique (j'espère parce que j'ai eu un contrôle une fois, je devais imprimer toutes les réponses des recruteurs reçues (je me roule de rire par terre, c'est tellement années 2000 tout ça, les recruteurs ne répondent plus, même les mails automatiques disant que "si sous X jours, vous n'avez pas de réponse, considérez la candidature refusée, blabla" ça ne se fait plus. Ca en fait des impressions et si mon imprimante avait fait des siennes, comment j'aurais fait car on ne peut pas faire les impressions chez Paul emploi?? Et ça m'a grillé une cartouche d'encre, au rsa, c'est un luxe!!).
Bref, le méchant chaumeur fainéant ne veut pas travailler donc on le flique. Par contre, chercher la cause (on est laissé totalement à l'abandon) et l'aider (soit le travail de Paul Chaumage), on ne sait pas faire. Cool, plus de radiations, ça fait moins de chaumage! Mais au-delà des chiffres qui pense aux êtres humains derrière? Des gens abandonnés par Paul, montrés du doigt (bouh, le profiteur) et à qui on n'offre ni solutions, ni perspective d'avenir...
