Une année de plus sans vacances (des vrais, pas un pauvre week-end). J'ai pu partir une journée à une heure de route sans péage avec aller-retour dans la journée et fastfood le midi (moins de 10 €) et zéro dépense autre que ça. 20 €, essence comprise. Au revoir et à l'année prochaine!
La politique économique du gouvernement n'est plus possible! Il n'y a pas de travail; quand il y en a, c'est mal payé et ils réduisent toujours plus les droits des gens qui galèrent. Je ne m'imagine même plus d'avenir, c'est dire! Je travaille la moitié de l'année en allant de cdd en cdd payés au smic, ce n'est pas une vie à la fin! Je ne peux pas faire de projet! Maison? (rire étouffé) Changer de voiture? (Euh... alors déjà je fais quoi si la mienne claque? Si la khonasse qui me sert de maire décide de virer les vieilles voitures de la ville (à bas les pauvres, tout le monde dehors) sous prétexte d'écologie (genre, elle se déplace en bus?))? Vacances? " Bonjour, je voudrais savoir ce que vous pourriez me proposer pour les vacances d'été?/ Mais bien sûr, on va regarder. Asseyez-vous, on a des jolis promotions et si vous êtes vaccinés, on peut vous faire une réduction sur certains séjours. Vous avez quel budget?/ Euh... 50 €? (30 € les mauvaises années) Pour toutes les vacances. Et j'aimerais en profiter donc faire un truc en juillet et un autre en août. Et c'est tout compris, trajet, nourriture, extras, imprévus, crème solaire, bouteille d'eau et tout le tralala./ Je vois. Alors l'hospice, ce n'est pas ici, il faut que vous traversiez la rue. Au revoir. (sourire forcé du voyagiste)."
Sans vacances, on meurt à petit feu en fait. On a tous besoin de se vider la tête, ce n'est pas un problème de riche surtout après l'année et demie de m.. qu'on vient de subir.
Alors je fais des balades et je fais des activités chez moi auxquelles j'invite des gens, des sorties pas cher (bars surtout). Je grappille chaque centime sur mes courses pour l'ajouter à ma maigre cagnotte. 30 € durement économisés sur l'année à étaler sur 4 mois de vacances (de juin à septembre). Ca ne pèse pas lourd tout ça. Je continue à grapiller sur mes courses, semaine après semaine. 10 centimes par ci, 1 € par là. J'ai fait l'erreur de m'en préoccuper en mars. J'ai fait une autre cagnotte pour l'an prochain qui sera alimentée à partir de fin septembre jusqu'à fin mai de l'an prochain. Ca permettra d'étaler un peu plus les dépenses.
La question que je me pose aujourd'hui, c'est: "combien de temps, je vais tenir?". En dix ans, je suis partie...3 jours en camping. Parce que mon parcours professionnel est morcelé (et payé au ras des pâquerettes alors que b*rd*l, j'ai de l'expérience à la fin!!). Parce que j'ai une vieille voiture qui nécessite des réparations de temps en temps et que je ne peux pas en changer. Mes amis vivent loin, il me faut bien aller les voir de temps en temps. Ma famille ne m'aide pas en temps normal alors demander une avance pour des vacances remboursable sur l'année, ce n'est même pas en rêve.
Mon seul espoir, c'est que les gens consomment cet été et que l'économie reparte sans qu'on se prenne une quatrième vague à la rentrée parce que ça aura enfin avancé un minimum sur la vaccination (mais je n'y crois pas, le gouvernement fait n'importe quoi depuis le début de cette crise sanitaire et économique, pas de raison que ça change!).
On me répondra "et les aides?" Déjà quelles aides? A part l'APL, le RSA et la CMU (qui ne prend pas tout en charge, j'ai toujours des soins à payer de ma poche que je ne peux pas arrêter comme ça au risque d'avoir fait tout ça pour rien), je n'ai droit à rien. Les aides aux vacances, c'est avec enfants. Donc les célibataires qui galèrent (alias les célibattants) peuvent crever la bouche ouverte noyés dans leur verre de vin avant de se faire manger par leur chien ou leur chat/poisson rouge/plante verte. J'ai bien trouvé une association près de chez moi qui aide à partir mais il faut être une famille. Pour eux, une famille, c'est deux. Une personne seule peut crever après s'être "mangé" trois confinements, trois (ou quatre?) régimes différents de couvre-feu, une laisse kilométrique pour se déplacer et tout ce qu'ils ont pu imaginer pour empêcher les gens de socialiser (oubliant que nous sommes des animaux sociaux!), d'humiliantes et débiles autoautorisation d'aller faire les courses ou aller à la poste ou retirer des sous au distributeur le plus proche.
Par chance, il y a cette liste de "trucs" que j'ai rêvé de faire pendant les confinements qui nécessitaient qu'il fasse beau du genre aller me poser dans un parc avec ma boîte d'aquarelle. Ca me permettra de tenir jusqu'à fin septembre, je pense. Je dois donc retrouver un contrat à peu près bien payé d'ici là en plein tsunami économique (et encore si ces incapables ne nous parquent pas de nouveau chez nous malgré le masque et le vaccin). Après? Après le déluge...
