lundi 3 janvier 2011

La mort du Smic?

    Ce matin en passant d'une page internet à une autre, je suis parvenue à un article évoquant une éventuelle disparition du S.M.I.C.! Nous avions tous remarqué qu'il n'a guère augmenté ces derniers temps.

  Raison invoquée? Le salaire minimum augmenterait plus vite que les bénéfices des entreprises; les salariés coûteraient donc de plus en plus cher. Ce n'est pas Mme PARISOT qui contredirait notre bien-aimé Président!

  Ce salaire étant élevé (demandez donc aux "Smicards", ce qu'ils en pensent), il ne pourrait connaître de substantielles augmentations qui pénaliseraient les entreprises et auraient un impact négatif sur l'emploi... D'où une nette préférence pour le R.S.A. (qui a le mérite de diviser par deux le salaire minimum et le coût du travail; nous sommes encore dépassés par la Chine dans ce domaine mais on progresse!) associé à la prime pour l'emploi...

  Si je suis le raisonnement: on diminue le salaire minimum pour que les chefs d'entreprises (quelle proportion d'ailleurs jouera le jeu? Parce que si le pourcentage de "smicards" reste identique, je ne vois pas l'intérêt)  puissent payer leur salarié à un niveau supérieur au S.M.I.C. (et à l'ancien S.M.I.C.?).
Si je poursuis le raisonnement (en le tirant par les cheveux), ce serait une sorte de "prix psychologique" supposé revaloriser le travail (ben oui, si on me fait remarquer qu'au lieu d'être payé au S.M.I.C., je gagne  deux S.M.I.C.; je me sens riche et je suis poussé inconsciemment à consommer plus!). Monsieur FREUD, vous me suivez toujours??

 Les prix des produits de première nécessité, de l'énergie ou les loyers vont-ils subir par contrecoup, la même évolution?? Parce que par expérience, je sais qu'au R.S.A., l'on survit. Ce qui n'incite pas les bénéficiaires à rester chez eux à ne rien faire, bien au contraire! Contrairement à ce que voudrait nous faire croire le Gouvernement! Mais comme le "nouveau R.S.A." serait sans doute diminué de moitié, on va "pleurer dans les chaumières"!
(Question subsidiaire: Quel est l'âge du capitaine?) (Ca me semble tellement absurde, cette histoire!)

  Je ne sais pas ce qu'il faut en croire; en effet, je n'ai trouvé qu'un article largement recopié qui traitait du sujet.

  Les Français accepteraient-ils une telle réforme sans déclencher une révolution? Peut-être de peur de perdre leur emploi et s'ils savent que le gouvernement ne reculera pas...
La réforme des retraites en est un bon exemple: après des semaines de lutte, chacun est retourné au travail ou à sa chasse à l'emploi (presque aussi délicate que la chasse au dahut, je deviens cynique en vieillissant; cela n'augure rien de bon pour la suite!) tout en marmonnant son mécontentement et en regardant d'un oeil sec, le triomphalisme Sarkozyen étalé dans tous les médias!

  Néanmoins, ce que je suppose être un canular aura au moins le mérite de poser la question des limites du libéralisme à mettre en miroir avec la réalité sociale et quotidienne sur une catégorie particulière d'agents économiques: les ménages! Accessoirement, le premier moteur de l'économie Française...