vendredi 2 septembre 2011

Mes chers voisins

  Qui ne s'est jamais plaint de ses voisins?
  Seule "jeune" de mon immeuble, je me suis souvent heurtée aux "adultes" qui me refusent le "droit" de leur demander un minimum de savoir-vivre: la "gamine n'a qu'à fermer sa g...!" et autres gentillesses, en coulisse bien à l'abri derrière les murs peu épais de leur appartement.
  Demandez un minimum de respect et de silence à des retraités pour pouvoir dormir suffisamment et être en mesure de travailler correctement le lendemain! Expliquez leur que vos jours de repos sont comptés et que vous aimeriez pouvoir en jouir sans entendre hurlements et "Des chiffres et des lettres" au maximum! Ils vous diront de sortir faire la fête ou de faire moins de bruit le matin (il est certain que le manque de sommeil induit énervement et retard!); la différence majeure étant qu'eux peuvent se rendormir s'ils mettent leur télévision au maximum jusqu'à 3 ou 4 h 00 du matin!
  La diplomatie, lorsqu'une frêle jeune femme se présente avec le sourire devant son voisin qui la dépasse largement d'une tête et qui se sait soutenu par ses pairs, risque de se révéler vaine. Néanmoins, l'on retente plusieurs fois en se disant que le voisin récalcitrant finira par montrer un minimum de courtoisie et d'humanité pour la "travailleuse solitaire", une fois apprivoisé!
  Les semaines, puis les mois passent, la fatigue et les cernes mal masquées sous le fond de teint  s'accumulent, les "descentes nocturnes" se révélant vaines et de plus en plus rares... On en parle aux voisins qui prétendent ne rien entendre, on achète des boules quiès portées jour et nuit, de la tisane, on rentre tard le soir en essayant de ne pas se montrer trop bruyante malgré la fatigue, on augmente le volume de sa télévision pour se prouver que non, ce n'est pas un rêve, le voisin couvre le son de notre télévision (pas grand luxe mais quand même!)...

  Insomnie, stress, palpitations, énervements, retards et manque de sommeil s'accumulent; on tente de faire intervenir le syndic qui dit se charger du dossier et mettre un avertissement. Avertissement imaginaire apprend-t'on au détour d'une conversation!

  Conversations téléphoniques hurlées entendues "par inadvertance" où notre cher voisin se plaint auprès de ses enfants, victime de "la petite jeune" venue lui demander (gentillement et poliment avec le sourire) quelques heures de repos; ou quand il se plaint auprès de son conjoint tout aussi bruyant ou des voisins de son âge qui savent que si le sort s'abat sur l'un d'entre eux, les autres suivront de près qui feront front commun avec lui contre la "petite jeune", la "nouvelle" qui ose ne pas se tenir coite comme les autres voisins interrogés alors que l'on se croise dans l'escalier en allant au travail et... prétendent ne rien entendre!
  Puis vient la rupture, quand le manque de sommeil et l'énervement font place à un état d'épuisement, associé à un sentiment d'impuissance tel que l'on se décide à contre-coeur, devant un tel manque d'éducation à appeller la police! Gare aux conséquences de ce coup d'état contre le front des retraités qui voudrait maintenir la paix, leur paix sans pitié pour les autres tant que leur petit confort n'est pas menacé!; mais quand toutes les autres solutions ont été épuisées...
  Si je puis me permettre un conseil, passé le premier avertissement brûler les étapes jusqu'à l'épisode final vous fera gagner un temps précieux: une personne imbue d'elle-même n'ayant pas les rudiments d'éducation nécessaires ne changera pas; sauf à avoir une bonne raison, la peur du gendarme, peut-être??