lundi 23 février 2015

Moi, Azenor B. , fille de parents toxiques 14: Angoisse d'abandon et syndrôme abandonnique

Angoisse d'abandon: une petite définition
  Sentiment très fort d’abandon, parfois lié à une expérience antérieure.Présente dès le plus jeune âge chez le nourrisson, l’angoisse de l’abandon existe également chez l’adulte. Elle est la forme d’angoisse la plus répandue, mais peut s’exprimer à différents degrés.A l’origine, le complexe de la mère morte développé par A. Green. Cette séparation précoce d’avec la mère, conduit à un trouble narcissique. Un sentiment d’impuissance envahit la personne lors de moments de solitude, ou de séparation.
L’angoisse de l’abandon va de paire avec un besoin de reconnaissance de sa personne. Dans les cas les plus extrêmes, le sentiment d’abandon peut conduire à des états de dépression, rendant l’individu incapable d’avoir une vie sociale.
 http://www.psychologies.com/Dico-Psycho/Angoisse-de-l-abandon

 Syndrome abandonnique et personnalité abandonnique
  Sentiment d'insécurité permanente, attentes fantasmatiques qui seront forcément déçues car démesurées, dévalorisation permanente (besoin d'amour important ou isolement), infantilisation et soumission, culpabilisation des autres pour rejeter sa faute sur un autre (si tu avais fait ça,... ou C'est de ta faute, pas la mienne.), tendance aux fantasmes ("se faire des films" sur quelque chose qui n'arrivera jamais), déni partiel ou total, idéalisation d'un conjoint inaccessible (marié par exemple, érotomanie), narcissisme lié aux objets (acheter des objets chers), répétition des échecs (car on a répété à l'enfant qu'il est nul et n'y arrivera pas), la fuite face à des échecs répétés, peur de l'échec.

  J'ai essayé de regrouper les traits qui reviennent régulièrement pour décrire les personnalités abandonniques. Je les ai tous eu, à l'exception de l'achat d'objets chers. Aujourd'hui, je crois que je n'en ai plus qu'un: la peur de l'échec sur laquelle je travaille actuellement. Je me force à faire les choses que je redoute en les découpant et en les planifiant; je n'ai pas peur d'échouer (ça arrive si on essaye d'avancer; si ça n'arrive pas, il faut s'inquiéter car on fait du sur-place), je n'arrive pas à me lancer, quelque chose bloque. 
Depuis un an et demie, j'ai traité les conséquences de mon syndrôme abandonnique, de ce manque d'amour, des ces élans brisés, de ces paroles destinées à me rabaisser et à me couper les ailes. Il m'a fallu un an pour ça: depuis le mois de septembre, je respire enfin librement car j'ai compris que je n'ai besoin que de mon amour. 

  Alors, il ne faut pas abandonner! Je n'ai pas eu une "mère suffisamment bonne" comme dit WINNICOTT
http://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A8re_suffisamment_bonne , mais je me suis battue pied à pied pour traiter une à une les conséquences de ce manque d'amour. J'ai toujours su que je m'en sortirais, je me le suis promis quand j'étais petite, qu'importe le temps que ça prendrait! Je suis dans la trentaine et enfin, les portes s'ouvrent, il est temps de prendre mon envol, ma course pour rattraper le temps perdu et vivre, vivre deux fois plus le sourire aux lèvres et "à cœur ouvert", ouvert à toutes les expériences bonnes ou mauvaises, ouvert à la vie.

  Ces chansons m'ont "tapé dans l'oreille" quand je les ai entendues, elles ont résonné en moi car cela correspondait à mon combat pour en finir. Par ailleurs, j'adore ce film, il parle de s'accepter, de se libérer du regard des autres, d'optimisme, d'espoir, de ne pas rien lâcher. Ces chansons ne quittent pas mon baladeur, car elles me parlent.
De toutes manières, je suis sûre et certaine qu'Anna d'Arendelle a une personnalité abandonnique, dès le début du film, je m'en suis fait la réflexion: elle cherche à être aimée et à dire "adieu aux douleurs du passé, ce qui nous attend est bien plus beau" (chanson L'amour est un cadeau, La reine des neiges).
Quant à Elsa d'Arendelle, je crois aussi qu'elle a une personnalité abandonnique mais de type différent; elle se protège des gens susceptibles de la blesser en préférant la solitude. Je trouve que pour un dessin animé, du point de vue psychologique, c'est très finement analysé.