dimanche 27 novembre 2011

Chômage et entourage 1

  Combien de remarques blessantes ai-je essuyées durant ces derniers mois de chômage qui s'éternisent?

  "Quand on cherche, on trouve!", dit par une personne en C.D.I. qui n'a jamais vraiment cherché de travail sauf une période de chômage avec l'expérience nécessaire pour retrouver un emploi et défendre sa candidature.

  "Tu ne t'ennuies pas, toute seule chez toi?"; réponse: "non, pourquoi? Je cherche du travail"; cela dépend des jours, parfois on est motivé et l'on essaime à tout va; d'autres jours, quand la déprime survient, elle prend le dessus et il m'arrive de tourner en rond, dégoûtée de voir mes rêves résister à tous mes efforts. Heureusement que cela ne dure pas.

  "Tu préfères rester chez toi...", sous-entendu que travailler! Bien sûr... Entre un C.D.I. dont le C signifie Contrat et un C.D.I. au C de Chômeur, à votre avis, je choisis lequel??

  Il m'arrive d'écourter des visites, de me déconnecter de la conversation, de m'arrêter pleurer sur le bord de la route ou de pleurer sur le trajet du retour avec la musique au maximum dans la voiture; car mon coeur est trop lourd.

  Ces personnes oublient la solitude, l'ennui, les difficultés financières, les privations quotidiennes, le sentiment d'inutilité et d'échec, l'isolement, l'absence de vie sociale (Tu sors? Non, j'ai autre chose de prévu, je suis fatiguée, (toute autre excuse que "je n'en ai ni les moyens, ni l'envie"), le questionnement continuel (j'arrête, je continue, je change de voie), l'obligation de se raccrocher aux seules choses qui fonctionnent pour ne pas sombrer (loisirs, amis, animaux...).