Ca y est! Le mot "rigueur" est lâché par notre premier ministre...
La phrase exacte est: "Dans tous les budgets de l'Etat, le seul qui n'est pas soumis à la rigueur, c'est celui de l'enseignement supérieur et de la recherche" devant des investisseurs japonais.
Du latin "rigor": raideur, dureté, rigueur, sévérité, austérité, rigidité...comme celle de ce terme honni, avec ses consonnes qui soulignent sa dureté, que nos gouvernants ne pouvaient s'autoriser à dire...
Pourtant, nous l'avions vue venir cette rigueur:
Les non-remplacements de fonctionnaires... Je me demande s'ils étaient payés à ne rien faire ou s'ils servaient à quelque chose. Dans ce cas, qui fera leur travail? Leurs collègues? Des vacataires (qu'il faudra bien payer mais qui ne rentreront pas dans le calcul du nombre de fonctionnaires)? A moins qu'une meilleur organisation du travail permettent de pallier à ce manque.
La suppression de niches fiscales
Les dépenses d'assurance maladie
Autrement dit, déremboursement de médicaments, recherche de nouvelles ressources... C'est un choix de société: solidarité nationale pour tous même si ça coûte cher ou système assurantiel, chacun pour soi et Dieu pour tous (surtout si tu as les moyens de te soigner).
Les collectivités locales
Elles ne verront pas leur dotation augmenter mais s'il y a de nouveaux transferts de compétences, il leur faudra de nouvelles ressources... C'est une belle formule pour une manoeuvre comptable, vu qu'il y a juste changement des acteurs de la pièce...
