mardi 10 janvier 2012

Melancholia

  Un film dont j'ai attendu la sortie en dvd mois après mois! Un coup de coeur cinématographique: je suis allée le voir après une épuisante journée de travail, la séance a fini à 22 h 00, je suis rentrée chez moi pour repartir travailler le lendemain, avec des étoiles plein les yeux!

  L'histoire en résumé:
A une date indéterminée (ça sent la bourgeoisie Anglaise du 19 ème siècle, même si le téléphone et internet existent), Justine (Kirsten DUNST) va épouser Mickaël. Ils s'aiment, mais s'il semble fou d'elle à toujours calmer ses angoisses, elle se révèle relativement froide et distante avec lui, même si elle semble l'aimer: un mariage d'amour entre deux familles riches avec leurs querelles et leurs rapprochements.
La planète Melancholia se rapproche de la terre qu'elle n'est supposée que frôler.
Justine s'interroge sur ce mariage et sur sa vie au fur et à mesure que l'énorme planète se rapproche: elle semble être la seule à envisager un funeste destin et sombre peu à peu dans la mélancholie. Son beau-frère, féru d'astronomie, ainsi que les scientifiques se veulent rassurants: pourquoi se sent-elle triste et angoissée le jour de son mariage? Claire, sa soeur (Charlotte GAINSBOURG) très protectrice, la rassure autant que possible, persuadée que son mari a raison; néanmoins, elle finit par s'interroger.

  Le décor est planté: un possible sort tragique (fin du monde) qui vient bouleverser le plus beau jour de la vie de Justine, malgré les discours rassurants. Elle ne peut fuir (une planète, même immense, est difficile à fuir et pour aller où? le domaine est au milieu de nulle part). Est-ce seulement le fruit de son imagination? Quel lien la lie à cette planète qui la fascine et l'angoisse simultanément? (je repense à la scène du bain de lumière de lune de Melancholia au bord de la rivière) Comment se prépare-t'on à la fin du monde? Et si cet évènement remettait notre vie, si parfaite en apparence, en question?

  J'ai adoré les décors baignés de la lumière de Melancholia, la façon de filmer de Lars VON TRIER qui nous immerge dans le film aux côtés des personnages, l'angoisse et les émotions palpables des acteurs. L'histoire n'est pas larmoyante, les personnages ne jouent pas les héros; ils réagissent comme nous pourrions réagir dans cette même situation, fourmis sur un immense radeau en perdition.