J'espérais ne plus devoir le faire de ma vie mais je viens de contacter une association caritative car je ne m'en sors plus financièrement. Ma voiture vient lâchement de me lâcher, le contrôle technique arrive, j'ai toujours des frais de santé à prévoir, pas de travail, aucune aide familiale, célibataire donc pas de revenus du conjoint pour m'aider.
Donc là, il va vraiment falloir que tout ça s'arrête une bonne fois pour toutes! Je fais super attention financièrement. Les loisirs? J'ai un abonnement à un service de video en ligne qui ne coûte pas grand chose mensuellement, la bibliothèque et tous les livres numériques libres de droit de ma liseuse. Et c'est tout sauf à revoir mes dvd et relire des livres déjà lus, jouer à des jeux de société/video que j'ai déjà. Ou faire les arbres à livres quand j'en vois un (beaucoup de nullités mais dernièrement, j'ai trouvé trois livres pas super que je lirai par curiosité).
Il est grand temps que le gouvernement arrête de tergiverser. Confinera? Confinera pas? Les chefs d'entreprise ont besoin de prévoir l'avenir pour anticiper leur avenir financier et donc savoir s'ils peuvent ou non EMBAUCHER! Et donc, si moi, j'ai ou pas, une chance de TROUVER UN TRAVAIL! (rémunéré). Bien sûr, les chefs d'entreprise doivent en premier lieu savoir s'ils ne mettront pas la clé sous la porte d'ici une semaine, un mois ou un an...
Je crois que je viens de comprendre pourquoi les employeurs ne prennent pas de gens avec des diplômes pour des emplois "pourris": une personne éduquée, ça réfléchit, ça voit les failles et les axes d'amélioration. Il est plus difficile de la presser comme un citron pour un salaire de misère (en théorie, du moins car quand on accepte des emplois largement sous ce que l'on peut espérer, on n'a pas le choix et on l'accepte).
C'est donc ça l'avenir qu'on nous réserve? La paupérisation de la société, le chômage de masse, le manque d'espoir et d'avenir? Retour au XIXème siècle? Les Rougon-Macquart (sans le volet "hérédité", bien évidemment, ceux qui l'ont lu en entier, comprendront; ceux qui l'ont lu partiellement, se souviendront de leurs cours de français pour le brevet des collèges; pour les autres, il y a Wikipédia)?
Quand je vois la misère et les difficultés du milieu estudiantin qui s'étalent sur les réseaux sociaux, j'ai peur pour eux. Ma génération a été la deuxième génération sacrifiée, ils sont la 3e ou la 4e. Il y a toujours moins d'emplois pour tout le monde, les salaires sont toujours aussi bas et tout flambe.
Augmentation du 1er janvier:
smic - d'1 %
gaz + 0.2 %
timbres +12 % pour les normaux
sans parler du reste. Comme si vu le contexte, ça ne pouvait pas attendre! Je ne connais pas le bilan de la Poste, je n'ai pas cherché mais l'an dernier, j'avais cherché celui de mon fournisseur de gaz par curiosité, autant dire qu'il est largement positif et pas à plaindre!
Et depuis des semaines, on entend parler de 3e confinement à venir, de restrictions qui impactent l'économie et donc les chances des précaires/chômeurs/pauvres de trouver du travail à temps complet ou suffisamment d'heures pour vivre.
Et la vie des gens, les vrais, pas les statistiques, on en parle ou pas? Interdit de sortir, d'avoir des loisirs quand tu "bosses" toute la semaine (par contre, tu peux t'entasser dans les transports en commun sans distanciation aux heures de pointe entouré de neuneus qui ne savent pas mettre un masque correctement mais personne ne dit rien), de rencontrer des gens (donc de t'amuser, tomber amoureux, avoir des relations purement charnelles en attendant (oui, il faut rencontrer des gens), de rire (dur de rire seul et le virtuel a des limites), de te cultiver). Interdit est exagéré mais fortement limité, c'est une réalité. Et il n'y a pas grand chose de fait pour la santé mentale des gens.
Et côté santé mentale, le manque de perspectives d'avenir, ça commence à bien faire. Le "confinera-confinera pas" hebdomadaire, c'est insupportable! Le manque de certitudes précises, également.
Il va vraiment falloir que les choses changent vraiment, le temps que "tout ça" se termine. Ok, il n'y a pas de travail mais il doit bien y en avoir, non? Des besoins de petites mains pour des tâches à la noix au niveau des services publics, associations, entreprises privées, non? Je ne suis pas pour les subventions mais à un moment, il faut peut-être aider un peu tout le monde pour sauver le plus grand nombre avec des contreparties.
Toutes les pistes ont-elles été envisagées? J'imagine qu'il est difficile de permettre à tous les restaurateurs d'exporter avec l'aide des grosses industries agroalimentaires ou de leur permettre de vendre dans les lieux d'alimentation encore ouverts (boulangerie, supermarchés, épiceries) mais l'Etat a-t'il coordonné des essais ou étudié le sujet? Moi, en lisant la presse, j'ai l'impression qu'on leur a dit de baisser le rideau en urgence en promettant des aides (insuffisantes) et qu'on les a laissé se débrouiller avec de la vente à emporter comme ils pouvaient. Alors qu'à côté de ça, les transports en commun sont bondés aux heures de pointe avec des masques mal mis. Que les vigiles laissent entrer des gens dans les supermarchés avec le masque sous le nez et sans mettre de gel hydroalcoolique (sans parler de bien mis!!).
D'ailleurs, que fait Paul Chômage pour les chômeurs? Un appel à chaque chômeur de son conseiller? Non, rien du tout. J'imagine qu'ils ne sont pas débordés en ce moment... Personnellement, je n'ai jamais rencontré les trois derniers que j'ai eu. De toutes façons, nous sommes tellement des numéros qu'on ne nous prévient pas quand on change de conseiller; un email pour prévenir, ça coûte quoi? Ou embaucher des gens pour le faire, quitte à envoyer un petit mail de compte-rendu au conseiller en cas de difficulté, mail qui sera traité...quand il sera traité mais c'est toujours mieux que rien?
Des formations moins chères? J'ai regardé ce que je pouvais me payer avec mon DIF, rien dans ma branche. Si, maîtriser des logiciels que je connais déjà! Il faut dire qu'on m'a collé un stage bateau de remotivation, blabla sur la recherche d'emploi, inutile et chiant (soyons honnête) et le dernier jour, on nous a dit que c'était pris sur nos comptes formation. "Mais personne ne vous a prévenu?" a dit l'animatrice en ouvrant de grands yeux étonnés... Ben voyons, pas UNE personne sur la vingtaine que nous étions n'était au courant. Et la formation, c'était bien du gros foutage de gueule en règle dans les grandes largeurs: des choses inutiles, du remplissage et un sachet de thé et un sachet de café lyophilisé plus deux sachets de sucre en poudre plus deux petits gâteaux secs par personne par demi-journée. Au prix qu'ils sont payés (oui, ça se trouve sur internet, ce genre de stage coûte hyper cher pour ce que c'est même en comptant, le salaire des animateurs (ils étaient deux alors qu'un aurait suffi soit dit en passant) et les frais de fonctionnement), du thé et du café en abondance, c'était la moindre des choses quand même pour ce que ça coûte surtout au prix de gros!! Aux pauses, les langues se déliaient et tout le monde sans exception se demandait ce qu'il faisait là et trouvait que c'était de la garderie tout en convenant que ça faisait du bien de se retrouver entre chômeurs. Des groupes de paroles avec un conseiller qui pourrait prendre note, faire remonter les critiques constructives, les attentes et faire évoluer sa pratique, expliquer les choses, ce serait plus efficace et tellement moins cher!
Pour ma part, le planning pour le mois prochain est fait, il est en béton. Ca marche ou pas mais quoi qu'il se passe, j'aurai:
- avancé dans mes travaux d'écriture
- travaillé ma musique
- lu deux livres par semaine (bd comprises)
- fait ma dose de sport hebdomadaire
- repris sérieusement mes apprentissages personnels
- programmé des temps de loisirs de manière équilibrée
- programmé des temps pour ma pratique artistique de manière équilibrée
- programmé des temps de recherche d'emploi de manière équilibrée
Le résultat ne compte pas vraiment, je n'y peux rien mais faire les choses quoi qu'il se passe. Et pour les restrictions, on verra ce que ça donne.
Et financièrement, j'espère que ça va se débloquer enfin.
