jeudi 18 décembre 2014

Moi, Azenor B. , fille de parents toxiques 12: Le début de la délivrance

  J'ai mis longtemps à mettre un nom sur ma relation avec mes parents: on s'appelle sans rien à se dire, ils me critiquent systématiquement, on se voit régulièrement mais sans véritable échange.

 Durant des années, j'ai dit "non", j'ai dit à mes parents que j'étais adulte, qu'ils devaient me respecter moi et mes envies, que j'étais capable de gérer et que faire des erreurs, c'est normal. Sauf que j'ai perdu mon énergie pour rien car c'est inutile. Moi, mes désirs, mes rêves, ce que je fais, tout mon être est totalement ignoré: ils prétendent toujours me connaître mieux que moi! 
J'avais gagné plus de confiance en moi mais ce n'était pas suffisant. Mes progrès étaient suivis de reculs.

 J'ai fini par comprendre que je ne devais plus leur laisser le choix: ça s'arrange ou je pars. Parce que oui, on a le choix de rompre la relation. Il faut être prêt à se mettre à l'abri s'ils ne changent pas.

J'ai acheté énormément de livres: Parents toxiques de Susan FORWARD notamment, qui m'ont énormément aidé. J'ai lu beaucoup de choses sur les personnalités abandonniques, la confiance en soi, les carences affectives...
Ca m'a aidé mais ça n'a pas fait changer les choses du jour au lendemain. Fuir un ou des parent/s toxique/s est très long car cela demande de refonder la totalité de son être et revoir ses croyances (je ne suis pas nul, je peux y arriver, je n'ai pas besoin d'eux dans ma vie), modifier ses comportements (j'ai fait des exercices de théâtre pour apprendre à occuper l'espace avec mon corps) et surtout renoncer à se faire aimer de ses parents et s'aimer soi d'un amour infini pour combler nos carences affectives.