mercredi 25 mars 2015

Moi, Azenor B. , fille de parents toxiques 17: Les rencontres parents-profs

  J'ai toujours été bonne élève, dans la moyenne haute (12 à 14 de moyenne, ce que je considère comme largement correct) avec un profil littéraire (je tiens un blog, ça semble logique d'avoir un attrait pour la littérature!) et des faiblesses dans les matières scientifiques (c'est souvent soit l'un, soit l'autre). Comme j'ai des soucis de mémoire à court et moyen terme, je devais beaucoup travailler pour mémoriser. Comme beaucoup de zèbres, je dois comprendre le raisonnement et l'articulation des choses. Or à cette époque, pas d'internet, juste le C.D.I. de l'école (que j'ai vite considéré comme inutile car trop peu fourni à mon goût) et en bonne fille de parents toxiques, aller à la médiathèque est exclu (j'ai longtemps cru que c'était payant!! Et il ne me serait même pas venu à l'idée d'y aller pour me documenter. De toutes manières, j'ai pris le bus seule pour la première fois au lycée; avant, ma mère m'emmenait et je prenais le car scolaire, je vous raconterai peut-être cette première sortie épique un de ces jours!).
Je m'aidais beaucoup des livres que j'avais et des livres de cours du C.D.I. pour en savoir plus et avoir une vision globale. J'ai toujours adoré les documents de mes livres de cours, je ne sais pas pourquoi: images, petits textes, traductions... notamment en histoire et en Français. J'imagine que c'est parce... qu'on ne les étudiait pas! L'attrait de la nouveauté et de l'inconnu, je suppose.

  En résumé, je n'ai pas franchement le profil de l'élève médiocre ou en difficulté qu'il faut surveiller. Ma mère voyait systématiquement le prof principal, les profs des matières principales (Français, maths et Anglais), de langues (Espagnol, Latin), de sciences (biologie, physique-chimie), de sport (!) (dois-je préciser que comme toute bonne littéraire, je préférais lire que courir après un ballon??). 
En résumé, j'avais de bonnes notes en langues, Français et biologie mais ce n'était pas assez bien évidemment! Pour ma mère, bien c'était 15! Et elle voulait me convaincre d'aller vers une filière littéraire après le collège, pour faire prof alors que je voulais devenir infirmière. 
Dois-je préciser qu'elle pointait mes difficultés, scrutait les appréciations "mauvaises" du bulletin de notes et ignorait les points positifs? Heureusement que j'étais une fille sérieuse et intéressée par les cours, ce qui fait que les profs me soutenaient, répondaient à mes questions en cours (même si j'avais tendance à sortir du champ du cours) et savaient me rassurer en général.
Car si la moyenne est à 10/20, pour ma mère, moins de 13, ce n'était pas bien! Avec 12-14 de moyenne, j'avais évidemment des notes correctes, des "tôles" de temps à autre rattrapées par des notes élevées qui sauvaient "mon bulletin". J'étais très très loin d'être un cancre!

  Fort heureusement pour moi, j'ai presque toujours été au-dessus de la moyenne de la classe donc j'ai pu relativiser: je suis meilleure que la moyenne de la classe donc je ne suis pas si nulle que ça, quoi qu'en dise ma mère!

  De toutes manières, ma réussite scolaire a toujours représenté pour moi, la porte de sortie, le diplôme, le travail et l'indépendance, loin de mes parents!