lundi 5 mars 2012

Choc des cultures: M. Le Pen/ J-L Mélenchon

Marine LE PEN:

- "protectionnisme intelligent" pour se protéger des pays à bas coût de main d'oeuvre, réindustrialisation en augmentant progressivement les droits de douane sur les produits importés pour limiter le dumping, retour au franc, baisse de 20 % de la TIPP, taxation exceptionnelle sur les grands groupes pétroliers; baisse des prix du gaz, de l'électricité et de S.N.C.F. de 5 % en contraignant les entreprises
- retour au système de l'écu pour remplacer l'euro http://fr.wikipedia.org/wiki/European_Currency_Unit
- apprentissage à 14 ans
- hommage aux anciens combattants d'Afrique du Nord mais suppression du droit du sol, rappel du sort des harkis
- impôt sur les sociétés progressif, baisse des charges des très petites entreprises, fond de financement des TPE-PME alimenté par les 15 plus grosses entreprises du CAC 40
- revalorisation des allocations familiales (2 milliards d'euros annuels), augmentation de 200 € des salaires jusqu'à 1,4 smic sans augmentation de charges (20 milliards d'euros)
- déremboursement de l'Interruption Volontaire de Grossesse si la situation de la Sécurité Sociale le nécessite
- suppression du permis à points, tests d'alcoolémie et de dépistage des drogues au volant
- amélioration de l'indemnisation du chômage et de la formation des demandeurs d'emploi, lutte contre la discrimination sociale, contre les personnes handicapées et de plus de 50 ans
- interdiction de la spéculation sur les matières premières, P.A.F. (Politique Agricole Française)
- augmentation du numerus clausus des médecins, création de maisons de santé

J'ai abandonné à l'arrivée de Mr MELENCHON et l'énoncé de ses premières mesures: trop extrême et utopiste pour moi. Je regarderai seulement la confrontation demain!

Ajout:le débat

Mr MELENCHON, très agressif, évoque la volonté de Mme LE PEN  de dérembourser l'I.VG., ce à quoi elle répond en évoquant un débat de "politique-spectacle" dans laquelle elle n'a pu choisir son adversaire (U.M.P.), comme les autres, sans rapport avec la question! Elle juge de plus que son adversaire n'est pas au même niveau qu'elle pour la présidentielle, car elle est "dans le trio de tête", que son attitude est "anti-républicaine": injures ("semi-démente" (ce à quoi il rétorque que cela lui en laisse une bonne moitié!), "bête", "je vais vous pourrir la vie jusqu'au dernier jour", "un grand dérangement mental", l'attaque des ses meetings par des militants du Front de Gauche, jets de pierres). Elle juge que 40 % d'ouvriers vont voter pour elle; de plus, il n'est pas un "vrai candidat" car il appellera à voter François HOLLANDE au 2e tour.
Il reproche à Marine LE PEN, le refus de son parti de favoriser l'égalité homme-femme.

  Celle-ci rétorque refuser de débattre avec lui, ce que je ne lui reproche pas vu son agressivité. Je ne suis pas d'accord avec les 40 % d'ouvriers qui votent pour elle, je n'ai pas compris en quoi le fait qu'il appelle à voter pour Mr HOLLANDE au deuxième tour, lui pose problème! On se doute que c'est la consigne de vote qu'il donnera! Il n'appellera pas à voter à droite! Il rappelle qu'à gauche, les différents partis ont toujours appellé à voter pour le parti de gauche le mieux placé.

  Marine LE PEN dérape en lui signifiant qu'il n'est pas "un vrai candidat", dont je pense qu'elle aurait pu se passer!

  Le pauvre Monsieur PUJADAS en profite pour tenter de recentrer le débat sur la question posée: le déremboursement de l'avortement. Butée, Mme LE PEN déclare ne pas vouloir débattre avec Mr MELENCHON, qui en profite pour demander s'il peut débattre tout seul! Elle ne débattra avec lui qu'à condition qu'il se plie à ses conditions précitées.
Le journaliste revient sur le terme de "semi-démente" en demandant si ce n'est pas exagéré! Monsieur MELENCHON rappelle l'importance de l'aide médicale d'Etat et le problème du déremboursement de l'I.V.G. ainsi que la proposition de salaire parental du F.N. qui rapporte moins que les dispositifs existants tout en tentant de ramener les femmes à la maison. A priori, ce n'est pas forcément une mauvaise mesure, toutefois, je n'en connais pas le détail.

 Bref, Mme LE PEN répond qu'elle ne débattra pas avec son adversaire, la "voiture-balai de Mr HOLLANDE"!
Celui-ci rebondit sur le projet de légalisation des mères porteuses, elle parle d' "arguments de cour d'école", qu'il sert à ramener quelques voix à Mr HOLLANDE, ce qui clôt ce "débat qui n'en ai pas vraiment un" comme conclue Mr PUJADAS.

  Je dois reconnaître à Marine LE PEN, sa maîtrise d'elle-même face à un Jean-Luc MELENCHON très offensif, même si son attitude est puérile et étonnante de sa part; elle est généralement assez agressive. Se sentait-elle en position de faiblesse?