samedi 11 juillet 2020

Reconnaissance

  Toujours très très, dramatiquement, en retard pour mon Nanowrimo, je me lance à la course aux mots. Je n'arrive pas à me replonger dans mes gros projets. Depuis le début du confinement, je n'y arrive pas. J'ai besoin de vacances, je crois. De vraies vacances mais bon, le budget coince. D'un côté, je m'étais inscrite à une sortie OVS et elle a été annulée au dernier moment sans prévenir donc les 5 € que j'avais prévus sont mis de côté pour autre chose alors qui sait? Plus la fin du mois approche, plus j'ai en théorie de l'argent de côté et plus je pourrai faire quelque chose de correct. D'un autre côté, c'est de ma faute, j'ai un peu trop dépensé en livres et DVD ces derniers temps (soit depuis le début du confinement avec le redéploiement du budget loisirs).

  Bref, j'ai fait une petite liste de sujets d'écriture spéciale panne d'inspiration. "Listez cinq choses pour lesquelles vous êtes reconnaissant" Cinq, ça me paraît peu mais allons-y!

1- Imagination
Je crois que c'est une des choses qui m'a sauvé dans la vie et qui me sauve dans énormément de situations. Je l'ai dit et redit, j'ai des parents toxiques et une famille qui ne voit rien et est assez absente. Toute mon enfance, j'ai dû me réfugier dans mon imaginaire pour survivre mentalement et moralement. J'ai une famille, des amis mais quand on a six ou sept ans, les amis ne peuvent pas grand chose pour nous. Alors, je me branchais sur mes rêveries. D'ailleurs, je souris toujours en regardant Vice Versa quand Colère (je crois) dit qu'il a commandé des rêveries au cas où Riley s'ennuie en classe. Je connais très bien. Le revers de la médaille, c'est qu'il faut la nourrir régulièrement et donc qu'il me faut ma dose de livres et films pour rêver.

2-  Développement personnel
Les livres de développement personnel et les chaînes Youtube sur le sujet m'ont plus aidé que les quelques psy que j'ai pu voir. Ils étaient bien pour vider mon sac face à un être humain mais généralement, ils ne me comprennent pas et je finis par leur dire de m'écouter sans rien dire. Ca se règle généralement en deux ou trois séances alors j'ai fini par être honnête avec moi-même: dans 95 % des cas, un vomissement sur un cahier où ça finit par partir dans des envolées lyriques qui dérivent totalement du sujet (un peu comme de l'écriture automatique) revient au même. Le moment dangereux étant le brûlage en règle dans l'évier (en acier inoxydable, je précise) ou sur ma plaque de mini-four dont je ne me sers jamais. Parfois, je vomis ici mais ça reste toujours du "vomissement littéraire" sur le vif sans relecture dans l'émotionnel le plus "sans filtre" possible.

Il y a tellement de livres sur le sujet que j'ai toujours trouvé un livre qui répond à mes questionnements. Ils m'ont permis de boucher les trous et de trouver des éléments de réflexion que les gens ne m'apportent pas toujours (sauf mon meilleur ami qui a souvent des réflexions intéressantes).

3- Les gens généreux
Par généreux, j'entends les gens qui donnent sans rien demander en retour et les gens qui m'ont apporté des choses en échange d'argent mais qui ne sauront jamais qu'ils m'ont donné une clé. Il y a beaucoup de gens qui m'ont donné ce que j'appelle des clés. Ces petites choses de rien qui font avancer dans la vie, qui la rendent magique.

Il y a les amis présents et passés qui ont su être là quand j'en avais besoin ou qui m'ont appris des choses sans s'en rendre compte.

Et il y a des gens qui font du développement personnel et qui diffusent leur contenu sur internet gratuitement ou pas d'ailleurs.

Les écrivains de fiction qui, certes, écrivent généralement contre espèces sonnantes et trébuchantes mais pas seulement. Quand on travaille au minimum durant une année sur un livre qui ne marchera pas forcément, je ne crois pas qu'on le fasse pour l'argent (même si je me pose quand même la question pour certains auteurs archi-connus qui écrivent avec leurs pieds mais ça reste tout à fait personnel). Ecrire va chercher tellement profondément dans l'intime que j'ai du mal à le concevoir. J'avais lu quelque part, il y a très longtemps, que pour créér, il faut soit aller très bien soit aller très mal. Ce n'est pas tout à fait faux. Ca brasse tant de souvenirs, d'émotions, de questionnements qu'il faut être tourmenté pour créer, pour avoir quelque chose à dire (ce qui explique peut-être mes pannes sèches d'écriture quand je dis que j'ai besoin de me nourrir pour écrire, il faut ressentir des émotions suffisamment violentes (en bien ou en mal) pour écrire au long cours).

Les artistes musicaux sans qui je serais bien triste, j'ai besoin de musique dans ma vie. Tout le temps.

Les cinéastes et tout ceux qui font des films. Je "mange" énormément de films, ça nourrit mon imaginaire et il a besoin d'énormément de nourriture, il est boulimique au possible (d'un autre côté, vu comme il tourne à cent à l'heure en permanence, ça  ne m'étonne pas le moins du monde).

Enfin, pour que j'arrive à épuiser tous les livres, films et morceaux de musique du monde, il me faudrait plusieurs vies.

4- Les gens qui sortent de la masse
  Avec la pandémie actuelle, je suis consternée par "les gens" (terme qui ne veut rien dire, nous sommes d'accord).
Les (insérer tous les noms d'oiseaux que vous voulez) qui ne savent pas mettre un masque (Dieu sait que j'ai ri de mme Sibeth qui ne sait pas mettre un masque, sur le moment mais en fait, elle avait raison; il faut croire que c'est super technique pour beaucoup de gens. Toutes mes excuses, chère madame et merci de m'avoir fait rire de vos bons mots). Sous le nez, relevé au-dessus de la bouche, pas de masque et j'en passe... Souvent des gens âgés donc à risque, d'ailleurs.
Les moutons égoïstes qui ne pensent qu'à eux. En école d'infirmières, on m'a appris qu'on ne se protège pas pour soi quand on met un masque et des gants mais d'abord pour les autres. Ceci expliquant sans doute cela...

Les gens égoïstes. L'autre jour, je devais sortir sur OVS. J'ai attendu, il n'y avait personne. J'ai contacté l'organisateur qui avait changé de lieu de rendez-vous sans prévenir donc j'ai annulé et je suis rentrée chez moi. Dans ce cas, on attend les gens inscrits et on va au lieu de rendez-vous. Ou au moins, on garde son téléphone près de soi. Le gars a répondu au bout de 20 minutes ce qui veut dire qu'il ne surveillait pas son téléphone. Et si on change de lieu, on reste à côté. Là, j'en aurais eu pour plus d'une grosse demie-heure pour trouver l'endroit. Je suis rentrée, j'avais autre chose à faire. Je pense trop aux autres, sans doute mais quand j'organise une sortie OVS, je garde mon téléphone et je répond rapidement. Si je change d'endroit, je ne le fais pas au dernier moment (je vérifie toujours avant de partir donc le changement a eu lieu moins d'une heure avant le début de la sortie!), je m'organise à l'avance. Personnellement, déjà, j'aurais attendu 15 minutes que les gens arrivent et je me serais mise dans un bar juste à côté et pas à l'autre bout de la ville. J'ai été très froide dans mes échanges avec l'organisateur et je l'ai bloqué comme ça le dossier est classé. Et j'ai toqué chez mon voisin à qui je devais rendre une assiette avec des gâteaux que j'ai partagé avec lui, ça fera ça de moins à risquer de grignoter toute seule dans mon coin.

Les gens froids. Mais j'ai quelque fois des gens qui ont le réflexe de répondre aux sourires (je n'y peux rien, je souris facilement et si on me sourit, je souris automatiquement donc je remarque les gens qui n'ont pas le sourire spontané).

Donc merci aux gens gentils, qui pensent aux autres. Je sais combien c'est dur que ce soit souvent à sens unique mais restez comme vous êtes.

5- Je ne sais pas 
Et de toutes façons, le but était de gagner des mots...

Total: 1 381 mots