En ce jour de mobilisation nationale contre la réforme des retraites, je note que jamais n'est évoqué le problème de l'emploi des jeunes, par quelque parti politique que ce soit ou si peu. On parle des actifs en fin de carrière, ayant commencé à travailler tôt, des retraités actuels, des métiers pénibles... Pourtant, nous sommes également concernés!
Dans une quarantaine d'années, notre génération approchera de l'âge de la retraite...
Aujourd'hui, nous sommes confrontés au chômage de masse, à l'allongement des études, à la précarité et à des salaires ne permettant pas forcément de se constituer un capital en prévision de nos vieux jours. Déjà que l'on a du mal à boucler nos fins de mois, comment penser à notre retraite?
De plus, en arrivant sur le marché du travail vers 22 ou 23 ans (et encore!), nous enchainons les contrats précaires payés au S.M.I.C. (pour rappel, le C signifie Croissance, ironie du sort en ces temps de crise), souvent à temps partiel entrecoupés de périodes plus ou moins longues de chômage indemnisé ou non.
Vers la trentaine, aurons-nous un emploi stable permettant de cotiser tous les mois pour une épargne retraite, durant les 35 ans de carrière restant?
Je n'en suis pas si sûre, surtout si l'on décide de fonder une famille, la retraite passera après le sempiternel "Payer le loyer, les factures et remplir le réfrigérateur pour boucler le budget ce mois-ci".
Le niveau des pensions va fondre comme neige au soleil d'ici là, la durée de cotisation va s'allonger, faute de trouver d'autres ressources, rien ne garantit que la natalité augmentera suffisamment pour pallier à ce manque ou que le plein emploi reviendra.
Peut-être est-ce l'occasion de faire venir ce problème sur le devant de la scène!
