dimanche 29 novembre 2020

Journal d'une confinée saison 2 J+26/J+80 : 20 Confinement allégé mais pas la fin de la galère

   Les mesures post-confinement arrivent et comment dire?

  Les commerces rouvrent! Très bien mais à un mois de noël? Ca va être la cohue et donc la catastrophe niveau brassage de personnes malgré toutes les précautions du monde. Il aurait peut-être été intelligent d'ajouter une case "achats de noël" sur les auto-autorisations de sortie dès le reconfinement. Ca aurait permis un étalement des achats. En tous cas, on sent l'urgence économique qui a conduit à la fin du confinement. Mais on ne va pas se mentir, le grand gagnant va être Amazon, les petits commerçants pas franchement... Exemple, j'ai (encore) acheté un jeu de société des jeux de société pendant le confinement, j'avais des livres à profusion que je lis à vitesse escargot et j'ai craqué un soir de ras le bol, ce n'est pas grave, j'avais prévu de les acheter mais j'aurais dû attendre de ne pas risquer de mettre mes finances en danger pour ça, de retravailler (je ne vais pas parler de la crise économique et du chômage parce que je vais m'égarer...). J'ai un magasin de jeux de société au centre-ville et j'avoue que comme le gars est adorable, patient, de bon conseil, près d'une des bibliothèques où je vais régulièrement et qu'il peut me commander tous les jeux que je veux, hors promotion, sans frais, je préfère encore le faire vivre que commander sur internet. Mais à cause du confinement, ça a été un craquage pur et simple, le plaisir enfantin d'attendre un paquet, de l'ouvrir et de sortir les éléments, lire la règle pour tout ranger dans la boîte après une partie express. Et traduire la règle (oui, les jeux en allemand sur Amazon sont régulièrement moins chers que ceux en français, ça vaut le coup si le jeu ne comporte pas de texte hormis la règle qu'il suffit de télécharger en français ou de griffonner rapidement les instructions sur la notice). Il y a un jeu où je peux jouer seule mais l'autre non (mais je peux y jouer en ligne sur un site dédié aux jeux de société donc ma foi). Et ce n'est pas perdu, les soirées jeux ne sont pas prêtes de reprendre mais ça viendra surtout avec l'hiver qui n'est pas fini (oui, je n'y avais pas songé, on va sortir du confinement en plein hiver lors des deux pires mois de l'année, janvier et février. Preuve que la chose a été bien pensée pour notre bien-être émotionnel et psychologique, c'est merveilleux!). 
Bref, à un mois de noël, les cadeaux sont généralement déjà faits pour la majorité des gens sauf les pauvres qui attendront début décembre et la prime de "noyël". Donc ça a été commandé sur internet. En tous cas, chez moi, les achats de jeux et jouets pour mes neveux et nièces ont été sécurisés depuis longtemps par une commande commune, histoire que quoi qu'il arrive, ils aient leurs cadeaux sous le sapin quel que soit le jour du déconfinement. Pour les adultes, j'attends de pouvoir faire mes achats en ville avec le maximum de boutiques ouvertes dans l'espoir (sans doute vain) de tout faire en une fois et d'être débarrassée.

  La règle des 20 kilomètres, c'est bien mais quand on vit en ville, ce n'est pas suffisant. Je peux aller dans des bourgs de campagne bien urbanisés (avec des balades mais je ne rêve pas, les riverains souvent retraités vont les prendre d'assaut et ils auront bien raison) mais pas en forêt où je suis à peu près sûre de ne pas croiser grand monde en semaine, c'est trop loin et ne parlons pas de la mer qui est déjà loin en temps normal à tel point que j'y vais rarement tant ça me gonfle (oui, j'ai toujours vécu au bord de la mer avant, j'y allais à pied, à vélo ou en bus mais là... donc pour moi, c'est le bout du monde). Je plains sincèrement les parisiens, ils n'iront pas bien loin. Parce que les chemins concernés, pff,voilà quoi, mouais, bof, comment dire? Du coup, je doute d'aller me promener tant ça me dégoûte totalement. Ca aurait dû être 30 ou 40 kilomètres pour que tout le monde puisse prendre l'air mais non... 

  Le Black friday repoussé au 4 décembre sachant que les soldes sont en janvier, c'est moyen. Les gens vont faire leurs cadeaux de noël alors que fin novembre, ça permettait de se faire un petit plaisir avec le reste du budget de novembre. 

  J'ai bien reçu l'aumône de 150 € mais ça ne compensera pas le fait que de confinements en restrictions, cette année a été une galère pour travailler et donc financièrement difficile. C'est gentil mais ça ne compensera pas la perte financière. Et la suppression de la taxe d'habitation, voilà... La "mesure de pouvoir d'achat immédiate" promise lors des présidentielles a été bien longuette à arriver. Elle a ENFIN été supprimée cette année mais avant, elle avait bien augmenté. D'ailleurs, il reste encore un an et demie à tenir d'ici là. Pour élire qui?

  Je ne fais que râler sur les restrictions mais concrètement depuis le début de "tout ça", j'ai fait une sortie bar une fois (avec masque si on n'est pas assis ce qui est totalement faisable et pas dérangeant du tout), un restaurant ou deux (idem), des soirées et après-midi jeux de société chez moi et chez des gens d'ovs mais on a tous fait hyper attention; et acheté de nombreux sandwichs en marchant lors d'une balade en ville, peut-être ce qui me manque le plus, en fait. 
 
A la limite, le volet loisirs est peut-être le moins grave. Mais le volet social est catastrophique: je ne peux voir ni mes parents, ni mes frères et soeurs, ni mes neveux et nièces, ni mes amis, ni mon copain du moment à cause des confinements. On se voit hors confinement bien sûr mais on a été enfermés plusieurs semaines cette année et ça crée des carences relationnelles et affectives, mine de rien. Et sexuelle, on ne va pas se mentir mais ce besoin est tout simplement nié par le gouvernement. Nous sommes des choses sans émotions, projets, sentiments pour lui me dis-je parfois. 

  Alors que la catastrophe n'est pas économique, elle est sociale, affective et psychologique. Vu la catastrophe économique qui arrive, c'est dire à quel point les trois aspects précités sont catastrophiques. 
 
Ah, j'ai eu un éclair de génie en finissant cette longue diatribe: https://fr.wikipedia.org/wiki/Vitamine_D
"en hiver, les personnes vivant à des latitudes élevées (cas de la France métropolitaine), car l'angle d'incidence du soleil est faible, si bien que les UV-B responsables de la synthèse de la vitamine D sont absorbés davantage par la couche d'ozone ;
les personnes qui ne peuvent s'exposer au soleil en raison de maladies de peau (vitiligo, etc.)" ou d'un confinement prolongé. "Vivre en intérieur et se déplacer en voiture, les vitres bien que laissant passer la lumière, ne permettent pas la formation de vitamine D par la peau car elles bloquent les UVB." "Une carence en vitamine D serait associée à un excès de mortalité, toutes causes confondues55"

"Maladies infectieuses

La vitamine D tend à activer le système immunitaire inné et à affaiblir le système immunitaire adaptatif107. Une carence est associée à un risque accru d'infections virales, dont les infections par VIH et la grippe108,109,110. De faibles niveaux semblent être un facteur de risque pour la tuberculose111, la vitamine D était d'ailleurs utilisée comme traitement dans le passé112.

On soupçonne de longue date que les enfants rachitiques ont une susceptibilité marquée aux infections respiratoires113 ; une étude de 2010 établit un lien entre le taux de 25(OH)D et le risque de développer une infection virale respiratoire en période hivernale114. Peu d'études laissent penser que la supplémentation protège de maladies infectieuses, sauf pour certaines infections des voies respiratoires supérieures : ainsi en 2017, une méta-analyse basée sur 11 321 participants dans 25 essais contrôlés randomisés a conclu à une protection contre les infections aiguës des voies respiratoires, et que les faibles concentrations sériques (< 25 nmol/L) de 25-hydroxyvitamine D (marqueur du statut en vitamine D) correspond à l'avantage maximal115."

Et cerise sur le gâteau à la crème au chocolat et au grand Marnier, arrosé de crème anglaise:

" COVID-19

Selon Fiona Mitchell & al (2020), « un nombre croissant de preuves circonstanciées établit désormais un lien spécifique entre les résultats du COVID-19 et le statut en vitamine D »83,116.

  • La pandémie s'est d'abord propagée dans les zones de moyenne latitude nord où la température moyenne était de 5 à 11 °C et une faible humidité. Aucun lien de cause à effet n'est à ce jour explicite, mais des chercheurs de l'université de Cambridge (12 mai 2020) attirent l'attention sur le fait que la carence en vitamine D (« qui a également été décrite comme une pandémie ») sévit sous certaines latitudes (en particulier en Europe), à tous les âges et pour toutes les origines ethniques : ainsi, 40 % des Européens manquent de vitamine D (taux de 25 (OH) D <50 nmol/L) et 13 % sont en carence grave (25 (OH) D <30 nmol/L). Une relation quadratique a été mise en évidence entre les niveaux de vitamine D et le degré de pénétration de la COVID-19, selon la latitude117. Dans la population générale, les pays où l'on manque le moins de vitamine D sont équatoriaux, et moindrement subtropicaux (Arabie saoudite 46 %, Qatar 46 %, Iran 33,4 %, Chili 26,4 %). Les pays des latitudes moyennes en manquent plus (France 27,3 %, Portugal 21,2 % et Autriche 19,3 %) et les pays de carence sévère (proche de 0 % à haute latitude) sont proches des pôles (ex : Norvège, Finlande, Suède, Danemark et Pays-Bas)117. Selon eux, une sévère carence en vitamine D pourrait aggraver le taux de mortalité de la COVID-19.
  • Les malades de la COVID-19 ont généralement un taux anormalement bas de vitamine D. Cela a été montré en Suisse par des dosages rétrospectifs de 25-hydroxyvitamine D (25 (OH) D) dans le plasma d'une cohorte de patients suisses. Les patients testés positifs au virus SARS-CoV-2 en avaient (en valeur médiane) 11,1 ng/mL, soit deux fois moins que le dosage médian (24,6 ng/mL) des patients testés négatifs ; cette différence restait valable en stratifiant les patients selon l'âge (> 70 ans)118.
  • La vitamine D est connue pour interagir avec l'enzyme de conversion de l'angiotensine 283.
  • Elle semble favoriser une meilleure production de peptides antimicrobiens dans l'épithélium des voies respiratoires (immunité cellulaire renforcée).
  • Elle atténue la réponse inflammatoire excessive (choc cytokinique) induite par le système immunitaire inné face au SARS-CoV-2 (chez les malades atteint par la forme sévère de la COVID-19, le système immunitaire inné génère un flux très élevé de cytokines pro-inflammatoires en réponse aux infections virales et bactériennes)119. La vitamine D semble freiner la production de cytokines Th1 pro-inflammatoires, tout comme le facteur de nécrose tumorale α et l'interféron γ [31]. L'administration de vitamine D réduit l'expression des cytokines pro-inflammatoires, tout en favorisant l'expression des cytokines anti-inflammatoires par les macrophages120.
  • La vitamine D (parmi de nombreux autres facteurs) agit sur le système immunitaire adaptatif121,122,83.

Ceci expliquerait des morbidité et mortalité plus élevées en hiver et dans les pays nordiques, et que « les Noirs et les minorités ethniques – qui sont plus susceptibles de souffrir d'une carence en vitamine D parce qu'ils ont la peau foncée – semblent être plus affectés que les Blancs par la COVID-19 » (par exemple, en Angleterre et au Pays de Galles les Noirs sont plus de quatre fois plus susceptibles de mourir du COVID-19 que les Blancs)83. L'Italie et l'Espagne, deux pays bien ensoleillés, semblent contredire cette théorie, mais la prévalence de la carence en vitamine D y est « étonnamment courante »83.

Sur ces bases, et sachant que les effets secondaires de cette vitamine sont rares, plusieurs équipes scientifiques ont suggéré une supplémentation prophylactique en vitamine D et/ou l'enrichissement des aliments comme thérapie adjuvante dans le monde117,83,118."

."Dépression : la correction de vitamine D n'a pas d'effets démontré pour le traitement de la dépression même si dans les pays du nord, sa carence est associée à une prévalence accrue de dépression130."
 
  En tous cas, ça me rassure, mon état dépressif n'est pas seulement dû au confinement et au manque de reltaions sociales. Le manque de soleil est aussi en cause ce qui est logique vu que je suis sensible au temps. Comme une gourde (oui, disons les choses), je n'y ai pas pensé. Mais me promener dans les rues me saoûle et pour la gestion de mon budget, faire les courses une fois par semaine pour toute la semaine est le plus raisonnable. Mais je peux découpler les activités, au lieu d'aller faire les courses et poster un courrier, je peux sortir faire les courses et plus tard dans la semaine, sortir poster un courrier. En tous cas, je pense que c'est une piste très intéressante pour sortir de cette morosité ambiante. Ca va mieux de jour en jour mais comme on n'a pas de perspectives d'avenir (ils sont capables de nous recloitrer en janvier et février mais ne le disent pas clairement), il est difficile d'anticiper sur le plan psychologique.